La place de la personne handicapée dans la société moderne

 suite de l'article ici : https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2012-4-page-112.htm

Sur le plan des droits, plusieurs lois successives ont mis un point d’honneur à affirmer que les personnes handicapées possédaient les mêmes droits  que les autres citoyens : la loi du 30 juin 1975 dit en effet dans son article 1 que « La prévention et le dépistage des handicaps, les soins, l’éducation, la formation et l’orientation professionnelle, l’emploi, la garantie d’un minimum de ressources, l’intégration sociale et l’accès aux sports et aux loisirs du mineur et de l’adulte handicapés physiques, sensoriels ou mentaux constituent une obligation nationale et celle-ci doit se faire autant que possible dans un cadre ordinaire de travail et de vie ». Trente ans plus tard, la loi du 11 février 2005 adopte un titre significatif : « Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». On ne saurait dire plus clairement que notre pays a adopté pour les personnes handicapées une législation tout à fait moderne.

Mais qu’en est-il dans les esprits, dans la pratique quotidienne, dans la pensée de nos concitoyens ? Le travail associatif et institutionnel montre qu’il reste énormément à faire, non seulement pour se hisser au niveau des pays voisins (qu’ils soient du Nord ou du Sud), mais même pour parvenir à un degré satisfaisant d’application de nos propres lois et des conventions internationales  que la France a signées. De ce point de vue, il y a un écart, que les personnes concernées trouvent difficilement tolérable, entre l’esprit des lois et l’application pratique.

Je trouve étrange que personne n'ait relevé ce sujet. Certes le handicap reste un peu (beaucoup ?) tabou mais tout de même.

Pour en avoir côtoyé un certain nombre je connais surtout le cas des handicaps psychiques qui sont les plus stigmatisés je pense.

Si beaucoup de gens ont conscience qu'ils pourraient se trouver en fauteuil roulant pour X ou Y raison, peu admettront que c'est pareil pour le handicap psychique. 

Souvent les gens ne comprennent pas ces gens qui les dérangent et qu'ils voient comme une source potentielle d'ennuis plutôt qu'autre chose.

Entre ceux qui vont mettre en cause leur intelligence, et ceux qui les associent à la violence je trouve ça très injuste. En fait je pense qu'ils font peur. 

Il y a 11 heures, miscookiyou a dit :

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Sur le plan des droits, plusieurs lois successives ont mis un point d’honneur à affirmer que les personnes handicapées possédaient les mêmes droits  que les autres citoyens : la loi du 30 juin 1975 dit en effet dans son article 1 que « La prévention et le dépistage des handicaps, les soins, l’éducation, la formation et l’orientation professionnelle, l’emploi, la garantie d’un minimum de ressources, l’intégration sociale et l’accès aux sports et aux loisirs du mineur et de l’adulte handicapés physiques, sensoriels ou mentaux constituent une obligation nationale et celle-ci doit se faire autant que possible dans un cadre ordinaire de travail et de vie ». Trente ans plus tard, la loi du 11 février 2005 adopte un titre significatif : « Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». On ne saurait dire plus clairement que notre pays a adopté pour les personnes handicapées une législation tout à fait moderne.

Mais qu’en est-il dans les esprits, dans la pratique quotidienne, dans la pensée de nos concitoyens ? Le travail associatif et institutionnel montre qu’il reste énormément à faire, non seulement pour se hisser au niveau des pays voisins (qu’ils soient du Nord ou du Sud), mais même pour parvenir à un degré satisfaisant d’application de nos propres lois et des conventions internationales  que la France a signées. De ce point de vue, il y a un écart, que les personnes concernées trouvent difficilement tolérable, entre l’esprit des lois et l’application pratique.

On aime bien les grandes déclarations en France . En Italie avec pourtant moins de moyens , moins de lois contraignantes sur l’aménagement des logements , le handicap se côtoie plus dans la rue . Pourquoi ?

Faut il s’étonner quand une société petit à petit fait le choix de pousser le fœtus trisomique à la benne , que le handicap malgré de grandes déclarations la main sur le cœur ne voit pas sa cause avancer si rapidement . 

il y a 2 minutes, DroitDeRéponse a dit :

On aime bien les grandes déclarations en France . En Italie avec pourtant moins de moyens , moins de loi contraignante sur l’aménagement des logements , le handicap se côtoie plus dans la rue . Pourquoi ?

Faut il s’étonner quand une société petit à petit fait le choix de pousser le fœtus trisomique à la benne , que le handicap malgré de grandes déclarations la main sur le cœur ne voient pas sa cause avancer si rapidement . 

C'est drôle mais j'ai fait le même constat pour l'Italie. Je ne comprends pas trop pourquoi non plus les français stigmatisent à ce point le handicap. Il doit y avoir des raisons rationnelles mais j'ignore lesquelles. 

il y a 12 minutes, Quasi-Modo a dit :

C'est drôle mais j'ai fait le même constat pour l'Italie. Je ne comprends pas trop pourquoi non plus les français stigmatisent à ce point le handicap. Il doit y avoir des raisons rationnelles mais j'ignore lesquelles. 

En Italie le pourquoi est évident , il est religieux et lié à la cellule familiale .

Le rapport à la mort en France devient très hygiéniste, l’handicap renvoie à la maladie et à la dégénérescence. L’empathie étant à la mode on légifère parfois jusque l’absurde , mais tant que le regard ne changera pas , je ne vois pas bien comment certains handicapés notamment mentaux seront vraiment intégrés . 

il y a 5 minutes, DroitDeRéponse a dit :

En Italie le pourquoi est évident , il est religieux et lié à la cellule familiale .

Le rapport à la mort en France devient très hygiéniste, l’handicap renvoie à la maladie et à la dégénérescence. L’empathie étant à la mode on légifère parfois jusque l’absurde , mais tant que le regard ne changera pas , je ne vois pas bien comment certains handicapés notamment mentaux seront vraiment intégrés . 

Nous pouvons distinguer entre les handicaps visibles et les handicaps invisibles, même au sein des handicapés psychiques/mentaux. 

En réalité il y a de tout chez les handicapés mentaux (à distinguer des handicapés psychiques), des jeunes et des vieux, des atteints et des moins atteints, des riches et des pauvres, des intelligents et des idiots, etc. 

Certains restent irrécupérables au niveau professionnel et d'autres auront juste besoin qu'une main leur soit tendue pour montrer ce qu'ils valent, c'est-à-dire autant qu'un autre. Mais ce sont surtout les premiers dont on parle dans les médias. 

il y a 20 minutes, Quasi-Modo a dit :

Nous pouvons distinguer entre les handicaps visibles et les handicaps invisibles, même au sein des handicapés psychiques/mentaux. 

En réalité il y a de tout chez les handicapés mentaux (à distinguer des handicapés psychiques), des jeunes et des vieux, des atteints et des moins atteints, des riches et des pauvres, des intelligents et des idiots, etc. 

Certains restent irrécupérables au niveau professionnel et d'autres auront juste besoin qu'une main leur soit tendue pour montrer ce qu'ils valent, c'est-à-dire autant qu'un autre. Mais ce sont surtout les premiers dont on parle dans les médias. 

Mais même des handicapés mentaux lourds peuvent avoir de la joie . “Montrer ce qu’ils valent “, quelle est ton aune ?

Aujourd’hui nous pouvons déjà décider de quelle vie mérite d’être vécue et laquelle n’en vaut pas la peine . Pendant ce temps là nous érigerons des lois fixant les dimensions des chiottes pour les valides comme pour les handicapés. 

il y a 6 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Mais même des handicapés mentaux lourds peuvent avoir de la joie . “Montrer ce qu’ils valent “, quelle est ton aune ?

Oui bien sur qu'un handicapé mental peut être heureux. Je veux dire que certains savent être aussi productifs qu'un valide. Il est même possible de trouver des personnes à très haut QI chez les handicapés psychiques. 

il y a 3 minutes, Quasi-Modo a dit :

Oui bien sur qu'un handicapé mental peut être heureux. Je veux dire que certains savent être aussi productifs qu'un valide. Il est même possible de trouver des personnes à très haut QI chez les handicapés psychiques. 

Chercher des “qualités “ valorisables chez un handicapé me paraît déjà être un regard posé sur le handicap étrange et contreproductif. Il peut bien avoir un QI d’huitre comme certains valides , qu’il aurait tout autant le droit de vivre au mieux de ses possibilités.

il y a 8 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Chercher des “qualités “ valorisables chez un handicapé me paraît déjà être un regard posé sur le handicap étrange et contreproductif. Il peut bien avoir un QI d’huitre comme certains valides , qu’il aurait tout autant le droit de vivre au mieux de ses possibilités.

Non, cela est réellement méconnu donc c'est toujours bon d'informer là dessus. Je n'ai pas dis fondamentalement autre chose que toi en plus : je disais qu'il y a de tout, mais vraiment de tout, parmi les handicapés psychiques ou mentaux.

Ce serait me prêter de mauvaises intentions de faire comme si je voulais participer à empêcher d'autres personnes d'optimiser leur potentiel. En fait c'est l'inverse.