La ruse.

Le renard à l'entrée du champ,  m'observe.

Sa position indique qu'il mesure le danger ,il analyse instinctivement , par réflexe. De là ou je suis je mesure toute l'étendue du terrain bordé d'arbres hauts et de noisetiers .La fenaison est faite et les plateaux aux hautes ridelles ont emportées les bottes de foin tirées par des tracteurs bruyants..La place est nette, rasée.

Il reste là dans le sens de la fuite, tête le long de son corps roux, queue touffue qui traîne au sol.

Mon chien en retrait est loin, plus loin derrière moi, suit sa trace, truffe au sol, il quadrille le terrain, revient repart, rapide, il se rapproche assez vite de l'entrée du champ, goupil continue de m'espionner attentif au moindre geste de ma part.

Flairant la piste, le chien ne   voit pas le renard, ce dernier part subitement,  a repéré le danger imminent.

Et là c'est l'emballement, le renard court , traverse le champ en dessinant un arc de cercle.

Le chien plus haut , de deux fois et demie son poids resté en arrêt un moment voit la proie , s'élance ;

Le renard a une belle avance, j'ai du mal à comprendre sa stratégie, parti droit, en direction de la forêt il a bifurqué en dessinant une arabesque sur le sol poussiéreux , le chien gagne du terrain , coupe au plus court, son corps élancé, son poil ras, tout en muscle, il se rapproche de plus en plus ,naît en moi un curieux sentiment  !

Cette ambivalence des postures ,m'identifier au renard ou bien au chien, entre le chasseur ou le chassé, devenir la proie ou le tueur.

Intérieurement je me surprends à admirer mon chien, la beauté de la course, cet équilibre entre ruse , puissance  brutalité.

Je fige en moi ces images au ralenti , chien tendu au maximum comme un piège qui va bientôt se refermer, javelot blanc tacheté de noir qui va fracasser le cou de sa cible.

Et la bogue de châtaigne rousse qui roule , fuit sans se retourner vers la mort qui se rapproche.

C'est un tableau champêtre qui se dessine sous mes yeux ,mêlé aux instincts primaires qui font surface.

Par moment, j'ai presque envie d'encourager mon chien, mais je renonce et laisse les choses se faire.

Le renard a choisi l'angle du champ où il n'y a plus de talus mais  juste un grillage à mouton, il se faufile entre les mailles étroites, s'arrête, regarde le chien de l'autre coté et reprend sa course, il disparaît derrière un talus , puis je le retrouve grimpant un champ en pente ,creusant l'écart .

Le chien reste au grillage, recule puis saute par dessus mais je sais qu'il est déjà trop tard, lui ne voit pas le renard, il devra reprendre et retrouver la piste , la queue rousse n'est déjà plus visible.

La chance était du coté proie.

il y a 14 minutes, PASCOU a dit :

Le renard à l'entrée du champ,  m'observe.

Pascou,

Vous m’exaspérez avec vos arguments politiques à la noix.

Je vous préfère lorsque vous nous faite une belle description du comportement de votre chien confronté à la rencontre d’un renard.

Beau texte, haletant, plein de vie, plein de poésie, bravo à vous sur ce coup-là. 

il y a 1 minute, Enchantant a dit :

Pascou,

Vous m’exaspérez avec vos arguments politiques à la noix.

Je vous préfère lorsque vous nous faite une belle description du comportement de votre chien confronté à la rencontre d’un renard.

Beau texte, haletant, plein de vie, plein de poésie, bravo à vous sur ce coup-là. 

Merci pour cette douche écossaise. 

Mais faut bien quelqu' un pour vous stimuler..

il y a 5 minutes, Enchantant a dit :

Pascou,

Vous m’exaspérez avec vos arguments politiques à la noix.

Je vous préfère lorsque vous nous faite une belle description du comportement de votre chien confronté à la rencontre d’un renard.

Beau texte, haletant, plein de vie, plein de poésie, bravo à vous sur ce coup-là. 

J'ai oublié de donner les noms.

Le renard c'est gilet jaune, le chien castagnettes !

Zut.

Et ce pauvre castagnettes a gagné  son surnom justement en les perdant sur le barbelé de la colère. 

Ce texte est une fiction et toute ressemblance avec des personnes ayant existées, ou existantes ne serait que fortuite.

Et c'est  bien dommage.

il y a 46 minutes, PASCOU a dit :

Et ce pauvre castagnettes a gagné  son surnom justement en les perdant sur le barbelé de la colère. 

Ce texte est une fiction et toute ressemblance avec des personnes ayant existées, ou existantes ne serait que fortuite.

Et c'est  bien dommage.

Vous avez bien fait de nous préciser que c’est exclusivement votre chien qui a perdu ses castagnettes sur un barbelé de la colère ?

Quand un personnage se raconte, on s’interroge toujours sur la part de fiction et la part autobiographique contenue, que laisse supposer certains de ses écrits.

Je suis très heureux d’apprendre que vous n’avez rien perdu sur les barricades de la colère ?

Pourquoi spécifiez vous que c’est bien dommage, là j’ai un peu de « mâle » à comprendre ? 

il y a 13 minutes, Enchantant a dit :

Vous avez bien fait de nous préciser que c’est exclusivement votre chien qui a perdu ses castagnettes sur un barbelé de la colère ?

Quand un personnage se raconte, on s’interroge toujours sur la part de fiction et la part autobiographique contenue, que laisse supposer certains de ses écrits.

Je suis très heureux d’apprendre que vous n’avez rien perdu sur les barricades de la colère ?

Pourquoi spécifiez vous que c’est bien dommage, là j’ai un peu de « mâle » à comprendre ? 

Dans ce qu' on écrit,  il y a toujours une part de vécu et imaginaire.

Et des liens entre des images parfois séparées. 

Mais c'est  amusant.

Mon chien est entier, comme moi.