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Le sens de l'honneur


Niou

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

Mais comment expliquer à la fois l'origine et la diversité des valeurs ?

Ou bien elles sont naturellement en nous, et nous ne comprendrions pas leur diversité.

Ou bien on part de leur diversité, et il revient d'en expliquer la genèse historique !

Certaines de nos valeurs découlent de réflexes prosociaux partagés par tous les animaux communautaires et d'autres, plus construites, pensées, élaborées, sont en effet des édifices culturels et historiques et je n'ai pas compétence pour les déconstruire.

Ceci dit, pour ce qui est de la diversité de ce qui est naturellement en nous elle me semble se comprendre aisément à la lueur des principes de l'évolution: transmission avec variation. Un groupe de caractères communs dans une population va s'exprimer différemment d'un individu à l'autre en fonction d'idiosyncrasies biologiques et culturelles.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Le mot "honneur" est peut-être mal choisi ?

Je préfère parler de dignité.

Trop souvent, l'honneur c'est une dignité qui a mal tourné...

Une dignité qui fait semblant...qui ne s'attache qu'à son apparence...

L'honneur c'est la comédie d'une dignité.

(Quand Camus parle de l'honneur des pauvres, c'est de leur dignité qu'il parle ? J'espère !)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 001 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 18 heures, Quasi-Modo a dit :

Mais comment expliquer à la fois l'origine et la diversité des valeurs ?

Les valeurs sont comme les goûts, bien que basés sur des dispositions innées, elles ne se manifestent pas identiquement pour tout un chacun, même si il y a selon les cultures un melting-pot plus ou moins commun. La force de l'habitude, des traditions, du blâme social de déroger, de l'ignorance pluraliste, la peur de l'exclusion, comme l'attrait pour un groupe d'appartenance, des idéaux, une idéologie, une vision contestataire ou du ressentiment, se défendre d'un manque, d'être spolié, de souffrances, ou tout bonnement de croire/penser que c'est ainsi, etc...

Combien de peuple se sont fait/font la guerre au nom du Bien ou de rendre justice ! Si cette valeur était réellement universelle, elle ne pourrait pas être dans les deux camps en même temps !

 

Il y a 18 heures, Quasi-Modo a dit :

Ou bien elles sont naturellement en nous, et nous ne comprendrions pas leur diversité.

Si c'était un sentiment en lieu et place d'une valeur, comme l'amour, on comprend bien que celui-ci n'a pas toujours le même objet, ni non plus la même expression suivant l'émetteur ou son destinataire. La valeur est aussi contextualisée et/ou conditionnelle, la gentillesse par exemple revêt nombre de modes opératoires suivant les personnes concernées et la situation, elle n'est pas uniforme, ni homogène, ni systématique dans sa survenue ou dans son intensité.   

 

Il y a 18 heures, Quasi-Modo a dit :

Ou bien on part de leur diversité, et il revient d'en expliquer la genèse historique !

Ce serait comme la diversité des alimentations humaines, certes hétéroclites en apparence, elles reflètent pourtant un besoin biologique commun, et pour prendre en compte son autre dimension plus hédoniste, on pourrait parler d'appétence, et bien il en va de même avec le sentiment d'amour aussi, une appétence qui s'applique à la psyché plutôt qu'au corps directement. Nous avons donc bien là, des modalités d'applications fort différentes, qui s'appuient sur un substrat commun. Il en va de même avec les " valeurs ", il suffit de voir la notion de Justice à travers les cultures et les époques.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 3 heures, deja-utilise a dit :

Combien de peuple se sont fait/font la guerre au nom du Bien ou de rendre justice ! Si cette valeur était réellement universelle, elle ne pourrait pas être dans les deux camps en même temps !

Totalement, d'où mon questionnement : les valeurs semblent parfois en opposition les unes les autres, donc il serait pour le moins étonnant que nous les héritions telles quelles, même dans le cadre d'un processus évolutif plurimillénaire. Que les cultures déclinent les valeurs innées selon diverses conjugaisons nous pourrions encore le comprendre, mais qu'elles soient parfois incompatibles, cela ne se comprendrait pas.

Il y a 3 heures, deja-utilise a dit :

Si c'était un sentiment en lieu et place d'une valeur, comme l'amour, on comprend bien que celui-ci n'a pas toujours le même objet, ni non plus la même expression suivant l'émetteur ou son destinataire. La valeur est aussi contextualisée et/ou conditionnelle, la gentillesse par exemple revêt nombre de modes opératoires suivant les personnes concernées et la situation, elle n'est pas uniforme, ni homogène, ni systématique dans sa survenue ou dans son intensité.   

Je pense qu'il y a un fond de vérité dans ton propos : l'origine de nos valeurs est bien l'amour, d'une façon ou d'une autre. Mais Camus aurait plutôt parlé du suicide, quand je pense plutôt que les suicides révèlent les valeurs plus qu'elles ne les créent, parce que, en montrant que quelque chose d'insupportable et indéracinable a été atteint chez le suicidé, ils révèlent les valeurs.

D'ailleurs souvent cette intuition selon laquelle l'amour est lié à la morale et aux lois m'a travaillé intellectuellement, et je pense, non seulement que la morale n'est qu'une façon de normaliser les comportements et de forcer à se comporter comme si nous aimions, précisément là où l'amour est absent ou pas suffisant, tandis que les lois sont des principes moraux que nous avons collectivement validé et gravé dans le marbre.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Finalement, les lois sont surtout là pour les gens qui ne s'aiment pas. Elles permettent de masquer le manque d'amour et d'introduire en lieu et place la notion de réciprocité sous la forme d'exigences mutuelles. Une société dans laquelle chacun aurait l'amour de chacun, au sens d'agape, c'est-à-dire l'amour et le respect de l'humanité en chaque humain, aurait-elle encore besoin de lois ?

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