Une légende

il y a 48 minutes, Paul hochon a dit :

Je m'interroge, est ce que tu retranscris une biographie ? Ou tu es une passionnée ?

Ah, tu ne connais pas le principe des lectures partagées, et bien contente de t'accueillir ici alors. Oui, je retranscris une biographie, je lis le livre pour vous et je résume librement. Tout sur les lectures partagées (et tous leurs liens) ici : 

il y a 6 minutes, January a dit :

Ah, tu ne connais pas le principe des lectures partagées, et bien contente de t'accueillir ici alors. Oui, je retranscris une biographie, je lis le livre pour vous et je résume librement. Tout sur les lectures partagées (et tous leurs liens) ici : 

 

 

 

 

Oups.

Le premier essai de Clint Eastwood fut désastreux. Il devait jouer un anglais et Lubin se récria : « C’est un pur américain ! »

Plus tard, une femme qui faisait partie de l’équipe approcha Lubin et lui expliqua qu’on allait auditionner Clint uniquement avec un cache-sexe. Le directeur trouva l’idée complètement bizarre et la jeune femme lui dit : « Tu vas voir, il a un corps magnifique et un sourire merveilleux. S’il ne sait pas jouer, on va lui apprendre. »

Cette fois-ci, Clint du répondre à des questions toutes simples sur lui-même que Lubin lui lançait derrière la caméra. « C’est tout ce qu’il a fait et c’est tout ce qu’il était capable de faire » commenta Lubin. Quand il visionna l’essai : « Il n’est peut être pas capable de parler, mais il est très bien debout, là, à ne rien faire. »

Lubin (pour être sûr) projette l’essai au personnel administratif féminin des studios : des Oh, des Ah, ravies de voir un homme avec un tel…potentiel.

Ce succès en string allait devenir une autre des traditions d’Universal que Clint déciderait d’adopter. C’est fou le nombre d’excuses qu’il peut trouver pour ôter ses vêtements dans ses films !

woop j'ai cliqué en pensant que ça parlait de moi.

Pardon de vous avoir dérangé

Les éminentes réussites de la Talent School étaient Rock Hudson et Tony Curtis, à qui il arrivait parfois de faire des apparitions en classe alors qu’il s’agissait pourtant de personnalités établies au moment où Clint suivait les cours. Ces derniers avaient lieu de 9 à 6 cinq jours par semaine + le samedi.

Quelques étudiants de 1954-1955 dont on entendrait parler : Grant Williams, Allison Hayes, William Reynolds, Mamie Van Doren (la soi-disant Marilyn du pauvre).

Dans l’un des premiers rapports de la Talent School, on peut lire au sujet de Clint Eastwood : probable qu’il devienne l’un des garçons les plus consciencieux que nous ayons eu dans notre liste d’acteurs sous contrat. Fin, ambitieux et accommodant, extrêmement sympathique.

Si c’était facile d’apprécier Clint, c’était plus compliqué de lui trouver un rôle. Surnommé « Coop » par les secrétaires (en référence à Gary Cooper), il était amusant, sensible, agréable et naturel. Mais lorsqu’il jouait, il était froid, rigide, maladroit. En cours comme à l’écran, il avait du mal à transférer son charme brut dans un personnage.

Les professeurs lui donnaient l’étiquette « Plus-X », étiquette qui décrivait le magnétisme qu’exercent les authentiques stars de cinéma. Clint était un Plus-X, mais pas quand il jouait…

Le 30/03/2019 à 14:54, January a dit :

 Un talent fou qui n’a cessé d’augmenter au fil des années, le secret de sa vie privée bien gardé à l’instar des personnages qu’il joue, doté d’une mémoire sélective, d’une langue acérée et d’un joli fessier euh.. mais non c’est pas c’que j’voulais dire ! Enfin c’est vrai mais.. Enfin c’était !

 

Ôte moi d'un doute : "Joli fessier" c'est un code entre vous (les filles) pour dire...

il y a 1 minute, Blaquière a dit :

Ôte moi d'un doute : "Joli fessier" c'est un code entre vous (les filles) pour dire...

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bite ?

 

Ah non non c'est vraiment le fessier  en ce qui me concerne en tout cas.

il y a 1 minute, January a dit :

Ah non non c'est vraiment le fessier  en ce qui me concerne en tout cas.

Ben dis-donc, la femme est pas encore libérée... (Si vous en êtes encore à prendre pour vos désirs, les désirs des hommes...)

(Je suis très amical, surtout avec toi, c'est juste pour inciter à la réflexion... le fessier, (déjà j'aime pas du tout ce mot !) ça ne peut être (à mon avis) qu'un transfert de pruderie. Mais forcément inconscient...)

A part ça, tout ce que tu dis sur Clint, ça m’intéresse vachement (de mieux le connaître). Il a ces deux versants : d'un côté, je ml trouve génial, vraiment bonnard comme personnage, de trop dur un peu faux dur caricatural, d'un autre, je me dis "qu'il est con !" (Trump!)

J'attends la suite de Clint avec impatience...

Après plusieurs auditions ratées, Clint Eastwood fit ses véritables débuts à l’écran, dans La Revanche de la Créature. Dans son unique scène, Clint allait jouer le rôle d’un jeune laboratin en blouse blanche, Jennings, l’assistant du médecin qui mène des recherches sur le monstre. Le petit rôle de Clint resterait néanmoins dans les mémoires grâce au rat de laboratoire caché dans la poche de son personnage.

Ah, l’affection de Clint Eastwood pour les animaux, un des faits les plus médiatisés au sujet de l’acteur. Un jour, il trouva un moineau blessé et le transporta toute la journée pour s’occuper de lui entre les cours.

Pour se rapprocher des studios d’Universal, Clint et Maggie emménagèrent à la Villa Sands. C’était une résidence constituée d’immeubles, les appartements étaient petits et hors de prix. D’autres acteurs y vivaient et on aurait dit que le lieu était toujours fréquenté par les célébrités de Hollywood. Des gens comme Anita Ekberg, immortalisée dans son bikini léopard, s’y faisaient sans arrêt photographier.

Gia Scala et Lili Kardell, toutes deux résidentes, étaient ami avec Clint. Lili sortait à la fois avec Ali Khan et James Dean, d’après les souvenirs des gens, et parfois, Dean, l’acteur le plus en vogue de Hollywood, venait la chercher en Porsche pour l’emmener passer la soirée en ville.

Il y a 11 heures, Blaquière a dit :

Ben dis-donc, la femme est pas encore libérée...

Parce-que vous ne voulez pas la libérer. Mais oui, les femmes de tout temps ont aimé contempler un beau fessier d'homme. Mais aujourd'hui on le dit, on le revendique, et il y en a que ça agace, parce qu'avant, l'homme était  parfait et c'est tout, supérieur, il n'y avait rien à en dire. On mariait des gamines de 14 ans à des barbons de 60. Ca n'a plus cours. Ca fout les j'tons hein? 

Acteurs, actrices, ils avaient tous environ 25 ans et étaient résolus à réussir, ils travaillaient dur et Clint faisait partie du troupeau. Ils ne s’intéressaient pas aux drogues ou à la vie de bohème pour la plupart. Aucun d’entre eux n’avait beaucoup d’argent. Et on aurait parfois dit qu’ils vivaient de tartes et de lait, de hamburgers et de bière. Clint n’était pas un gros buveur, mais il buvait, souvent en train de téter une bière. Ca allait devenir un vrai cliché dans ses films

Avec Maggie, ils vivaient simplement, passionnés de diététique mais le régime de Clint n’était pas draconien. De temps en temps, il se rendait dans une boutique du centre spécialisée dans la viande de cheval bon marché. Alors, la future icône des westerns préparait sa spécialité : le steack de cheval.

Maggie travaillait en tant que mannequin. Ce fut elle qui fit bouillir la marmite pendant longtemps. Elle travaillait chez le couturier Waldo. Si Maggie envisageait vaguement de devenir actrice, la plupart des gens disaient que sa principale ambition dans la vie était d’être la femme de Clint.

Les maîtresses de Clint étaient tenues au secret. Mais tout le monde savait que Clint était un incorrigible coureur de jupons. Ces femmes pouvaient venir de n’importe quel milieu, mais il s’agissait rarement de personnalités publiques. A Hollywood, il existe une vieille tradition qui veut que les acteurs et les actrices célèbres tombent amoureux de leurs pairs et entament de torrides liaisons durant les tournages. Mais au cours de sa carrière, Clint allait sortir avec très peu de stars aussi célèbres que lui. Il préférait les « petites poupées » anonymes, plus enclines  à tenir leur langue. Et si l’une de ces « petites poupées » se mettait à raconter qu’elle était amoureuse de lui, Clint s’empressait de lui rappeler qu’il était un homme marié, et il s’empressait de s’en aller.

Clint avait des maîtresses. Quel choc

"Des", oui. C'est à dire plusieurs à la fois en plus de sa femme.. On en reparlera plus tard, 'pas toujours été de tout repos pour lui, pauvre homme poursuivi par toutes ces harpies  

Arrête on ne va pas le plaindre  

Non, on va pas le plaindre. A ce stade de l'histoire il est marié avec Maggie mais plus tôt, il a déjà mis enceinte une très jeune fille (après que ses parents l'aient séparé d'une première) et ses parents ont payé l'avortement. Il est écrit dans le bouquin que cet événement l'avait traumatisé. 

Pourtant, on verra plus loin que non, on ne va pas le plaindre, il n'est vraiment pas un gentil monsieur parfois... 

j'ai aimé le film Gran Torino.

Idem 

Clint et Maggie

« Ma première année de mariage a été épouvantable » dirait Clint dix ans après son mariage avec Maggie. « Si c’était à refaire, je crois que je resterais célibataire toute ma vie. J’aime bien faire les choses quand j’ai envie de les faire. Je ne veux pas qu’on se mêle de mes affaires. Maggie a dû apprendre beaucoup de choses sur moi, entre autres, que j’allais continuer à faire tout ce que je voulais. Elle a dû accepter ça, car si elle ne l’avait pas fait, on ne serait pas restés mariés ».

Maggie avait-elle accepté ce défaut de Clint ou n’était-elle au courant de rien ? Leurs amis communs ne le surent jamais. Il y avait beaucoup d’escapades, presque sous les yeux de Maggie, mais la majorité des gens pensent que Clint – qui, bien que n’étant encore qu’un amateur en tant qu’acteur, était devenu en privé maître dans l’art de la duplicité – réussissait à maintenir sa femme dans le doute et l’ignorance.

J'aurai parié que sa première épouse était Sondra Locke.

Je m'en souviens bien, elle avait toujours des rôles ou le personnage était soumis a rude épreuve (violée, frappée etc..)

Blonde et très blanche de peau, pas particulièrement jolie.

Clint Eastwood était particulièrement doué pour l’équitation, avait peu de talent pour le chant mais une voix agréable, et s’intéressait aux cours de danse (ballet), qui pouvaient dans une scène de combat armé par exemple, aider à améliorer l’équilibre et l’apparence. Il accepta de jouer le rôle d’un épouvantail et d’exécuter quelques pas de danse à l’occasion du spectacle de Noël de Universal.

Plus encore que le chant ou la danse, la diction était sans doute la principale difficulté de Clint. Il parlait toujours dans un murmure presque sibilant et manifestait en même temps un léger bégaiement nerveux. Ce problème de voix allait faire partie des faiblesses que Clint, avec le temps, se montrerait apte à transformer en force.

Les attachés de presse apprenaient aux étudiants comment gérer les interviews, la publicité faisait partie de la profession. Vendre son image et sa personnalité est une des déceptions qu’il faut accepter quand on veut devenir comédien. Clint avait un don pour la publicité : il était photogénique et toujours à l’aise. Grâce à sa beauté, son physique et son amabilité, les liens se créaient instantanément avec la presse.

Tantôt on disait qu’il faisait penser à Gary Cooper, tantôt à James Dean. James Dean, que Clint Eastwood rencontra d’ailleurs, chez Lili Kardell…

James Dean était vautré sur le canapé et quand Lili fit les présentations, il ne se leva pas mais courba le dos et tendit mollement la main vers le haut pour dire bonjour. Clint, étonné, saisit la main de Dean et tira d’un coup sec pour le faire lever « Bon sang lève-toi quand je te parle. » Cette réplique fut suivie de l’un de ces lents sourires que Clint esquissait quand il plaisantait.