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Arts Européens

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Constantinople

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Constantinople Membre 18 329 messages
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il y a 1 minute, Léna-Postrof a dit :

C’est un blog ? Nous pouvons réagir, poster ou bien c’est strictement interdit ? 

Ce n'est pas un blog, tout le monde peut réagir pour peu que ça intéresse du monde.

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Constantinople Membre 18 329 messages
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1280px-Cambridge_-_King's_Chapel_-_stall

La chapelle du King's College à Cambridge est un bel exemple de ce que nous a laissé le gothique anglais.; la premiére pierre posée en 1446 à l'initiative d'Henri VI : le conflit de la guerre de 100 ans bat son plein et semble gagné pour l'Angleterre : il touche même but alors qu'il est sacré roi de France sous le nom d'Henri II...Mais le miracle de Jeanne d'Arc s’accomplit, et bientôt les anglais n'auront plus que Calais au moment d'un traité de paix catastrophique. La perte de bordeaux provoque chez lui un choc mental tel qu'il sombre dans la folie, et la fin de son règne instable va entraine la guerre civile des deux roses.

la séparation en bois du coeur de l'église est un exemple rare de l'influence de l'Italie sur l'Angleterre.

1280px-Cambridge_-_King's_Chapel_-_Orgue

1280px-Cambridge_-_King's_Chapel_-_vitra

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Vue de Toléde,sous l'orage 1600 El Greco.

El Greco était un peintre d'origine Grecque, vivant dans la Toléde de l'Espagne alors florissante et vit son siecle d'Or ; au summum de son prestige avec la victoire de Lepante décisive sur les Ottomans grâce à la "sainte ligue" dont l'Espagne des Habsbourgs est au centre du jeu. El Greco fait alors partie d'une importante communauté Grecque de Toléde ayant émigré vers l'Espagne à la suite de la bataille : Il participera toujours par ailleurs aux donnations visant à libérer les prisonniers de guerre Grecs aux Turcs.

Son style était originellement fortement influencé par le Titien dans le style vénitien, et un style byzantin, mais pour s'en différencier il va pousser le maniérisme jusqu'à ses limites pour en faire un style absolument unique qui va inaugurer l'école espagnole du XVI eme siecle et diviser les critiques. Si tous reconnaissent son génie, beaucoup mettent en exergue son isolement, son extravagance : "Ce qu'il a fait bien, personne n'a fait mieux; ce qu'il a fait mal, personne n'a fait pire" disait un critique de son oeuvre contemporain.

Avec le recul, difficile de ne pas voir pourtant une extraordinaire avance sur son temps tant il semble avoir devancé à la fois les impressionnistes de la fin XIX eme et les expresionnistes allemands du début XX eme.

El Greco finira sa vie dans le dénuement, endetté, attaqué en procés divers, et dans une posture artistique qui refletait une mélancolie prononcée.

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Mort de laocoon 1610

ce thème mythologique est connu notamment parce qu'il est illustré par un groupe de statue hellénistiques parmi les plus célèbre de la Grèce

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On y voit la détresse du pére essayant de sauver ses fils en tentant de leur retirer des serpents, lui même attaqué, épisode qui prends place au moment du cheval de Troie tandis que l'infortuné pretre de Posédon tente de convaincre les Troyens de ne pas accepter le cheval :

« Mais eux, sûrs de leur but, marchent sur Laocoon. C'est d'abord les corps de ses deux jeunes fils qu'étreignent les serpents : ils se repaissent de la chair en lambeaux de leurs malheureux membres. Ensuite, c'est Laocoon lui-même, accouru les armes à la main à leur secours, qu'ils saisissent et enroulent dans leurs immenses anneaux : par deux fois déjà ils ont ceinturé sa taille, par deux fois autour du cou Ils ont enroulé leurs croupes couvertes d'écailles, le dominant de leurs nuques dressées. Aussitôt, Laocoon tend les mains pour desserrer leurs nœuds, ses bandelettes dégouttant le sang et le noir venin, alors que ses horribles clameurs montent jusqu'au ciel — ainsi mugit un taureau qui, blessé, fuit l'autel, alors qu'il secoue de son col la hache mal assurée. »

L'eneide.

 

 

 

 

 

 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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800px-Kultwagen_Strettweg.jpg

Char de strettweg, 600 Avant JC, Autriche.

Issu de la civilisation celtique de Hallstat, il s'agit probablement d'une coupe rituelle, dont la figure centrale est une déesse vraisemblablement de type déesse mére, supportée par un char à quatre roues.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 034 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Pourquoi est-ce que l'art n'intéresserait pas ? Les arts, de surcroît ici, européens ? Le sujet est si vaste qu'il laisse une grande liberté aux intervenants. Votre préambule est par contre maladroitement formulé, à mon sens, la lecture du fil donne ainsi un sentiment d'entre-soi/tout seul, ou d'une volonté de donner un cours magistral, peu propice à l'échange. 

Le 03/03/2019 à 09:24, Constantinople a dit :

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Massimo Stanzione, Marie Madeleine en méditation.

Peintre qui représente fort avantageusement Naples, au XVII eme siecle. Influencé par le Baroque et Caravage, pour les ombres et lumiéres, il a su malgré tout garder un style éclectique.

(Marie-)Madeleine est souvent représentée dans l'art avec pour compagnie un crâne et parfois un crucifix. Elle médite, ailleurs est "repentante", pleine de remords, et le crucifix est imposant ou la matière (métal), qui se détache du reste de la statue (Canova), attire l'oeil. Si ce que représente le crucifix est assez évident, que symbolise le crâne si non la mort ? Quelle est la symbolique chrétienne ? 

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Les 3 Madeleine, série de tableaux, De La Tour. 

Celle de Donatello, faite de bois, et très appréciée du public, représentant Madeleine émaciée, en haillons, les mains jointes, dégage une grande tristesse, davantage encore que les peintures, et un détachement total au matériel :

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Le 03/03/2019 à 10:15, Constantinople a dit :

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Circé proposant la coupe de drogue à Ulysse.

John Williams Waterhouse est un peinte de la fin XIX emen début XX eme. Il est influencé par le préraphaélisme,mais aussi quand à donner des sujets moraux, pour l'essentiel des opposants à l'académisme victorien et socialement à l'angleterre industrielle.

Ses thèmes favoris étaient d'ordre mythologique tel la lady de shalott : D'après la légende, il était interdit à la Dame de Shalott de regarder directement la réalité du monde extérieur ; elle était condamnée à voir le monde à travers un miroir et se mit à tisser ce qu'elle voyait sur une tapisserie. Son désespoir allait grandissant lorsqu'elle observait des couples amoureux enlacés au loin. Nuit et jour, elle se languissait d'un retour à la normalité. Un jour, apercevant le reflet de Lancelot passer devant le miroir, la Dame se mit à l'épier directement, ce qui déclencha une malédiction. Durant la tempête automnale qui se produisit alors, la Dame embarqua dans un bateau sur la proue duquel elle inscrivit « La Dame de Shalott ». Elle chantait sa complainte en naviguant vers Camelot et une mort certaine. Son corps gelé fut retrouvé peu après par les dames et chevaliers de Camelot dont Lancelot, qui prièrent ensuite pour le repos de son âme. La tapisserie qu'elle avait tissée durant toute sa captivité recouvrait un des bords de son embarcation.  (wikipédia)

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L'Ophélie de Hamlet, dont son amour pour lui est détruit par l'acte de son pére qui a assassiné le pére d'Hamlet, tiraillée entre l'amour de son pére et celui de son amant, elle fini folle et on retrouve son corps noyé dans la riviére, sans que l'on sache si il s'agit d'une suicide ou non

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Hylas et les nymphes, où le jeune homme transi par la beauté des nymphes, va être emporté dans les fonds à jamais :

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Les oeuvres de Waterhouse s'inscrivent dans la seconde vague du "préraphaélisme", mouvement qui voit le jour dans une Angleterre victorienne, sclérosée par un style artistique très académique, incarné par Raphaël, selon trois jeunes étudiants ambitieux de la Royal Academy et notamment Millais dont vous nous avez posté l'oeuvre (Ophélia), précédemment.

Ces oeuvres aux couleurs franches, signées P.R.B (Pre-Raphaelit Brotherhood), et ne se limitant plus seulement à l'esthétisme et au réalisme ; ont eu pour vocation de nous renseigner sur la nature humaine, nous transmettre des valeurs jugées plus morales et éthiques (véhiculées notamment par les légendes arthuriennes ou Shakespeare, des mythes de toutes parts, dont germaniques avec "Ondine" ou "nixe", pour exemple, les références littéraires sont nombreuses). 

https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/bienvenue/actualites/le-preraphaelisme.html

Les versions de la légende de la dame de Shalott varient selon les auteurs. Celle-ci porte tout autant de noms, qu'il existe de versions (de la Dame au Lys d'Astolat à simplement Elaine). Elle y est toutefois dépeinte comme une femme opiniâtre et incarne toujours l'amour à sens unique. Dans certaines de ces versions, elle s'est déclarée auprès de Lancelot, qui l'a rejetée. Dans celle de Mallory, elle confie sa déclaration d'amour à un prêtre à l'attention de Lancelot, lui demandant simplement de prier pour elle. L'instant suivant, elle se donne la mort . Le tableau de Watherhouse, très poétique et féerique, rappelle aussi qu'elle est fille d'un roi pêcheur. 

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Elaine et le saint Graal, celui de Rossetti (l'un des "pères fondateurs" du P.R.B).

 

Au sujet de l'impressionnisme -vu passer cela rapidement plus haut- la fondation Vuitton a révélé samedi dernier la collection de Samuel Courtauld (exposée jusqu'au 17 juin, dans le 16ème). Parmi des chefs-d'oeuvre de Renoir, ou encore de Manet, sera exposée la "Jeune femme se poudrant" de Seurat. Le peintre se serait à l'initial représenté dans le miroir, admirant sa compagne. Un ami l'aurait dissuadé de garder l'oeuvre telle quelle, et ainsi Seurat a finalement recouvert cet autoportrait d'un pot de fleurs. L'historiette s'est avérée vraie et a été vérifiée il y a un an grâce à une technique de rayons X. 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Il y a 6 heures, Léna-Postrof a dit :

Pourquoi est-ce que l'art n'intéresserait pas ? Les arts, de surcroît ici, européens ? Le sujet est si vaste qu'il laisse une grande liberté aux intervenants. Votre préambule est par contre maladroitement formulé, à mon sens, la lecture du fil donne ainsi un sentiment d'entre-soi/tout seul, ou d'une volonté de donner un cours magistral, peu propice à l'échange.

Trop tard pour éditer, le but est de laisser la liberté justement, tout le monde est bienvenu pour régir ou poster.

Citation

(Marie-)Madeleine est souvent représentée dans l'art avec pour compagnie un crâne et parfois un crucifix. Elle médite, ailleurs est "repentante", pleine de remords, et le crucifix est imposant ou la matière (métal), qui se détache du reste de la statue (Canova), attire l'oeil. Si ce que représente le crucifix est assez évident, que symbolise le crâne si non la mort ? Quelle est la symbolique chrétienne ? 

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Les 3 Madeleine, série de tableaux, De La Tour. 

Celle de Donatello, faite de bois, et très appréciée du public, représentant Madeleine émaciée, en haillons, les mains jointes, dégage une grande tristesse, davantage encore que les peintures, et un détachement total au matériel :

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J'ai toujours trouvé étrange le mythe de Marie Madeleine, qui ne correspond pas du tout à ce qu'on peut lire du personnage dans les évangiles, du moins dans mes souvenirs. Sans que je sache très bien pourquoi (si on met de coté les théories dan browesques), elle a fini en image de la femme pecheresse qui se repend de ses péchés, avec une tendance à une vie d’Hermite, en détachement total du materiel comme vous dit : je préfére néamoins cette version à tout prendre.

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Gregor erhart début XVI eme.

Cette Marie Madeleine là n'étaient vétue que de ses cheveux en signe de repentance et était enlevée par les anges toutes les nuits pour entendre les coeurs celestes, d'om une certaine alegresse malgré tout qui tranche avec l'horrible image de Marie Madeleine dépeinte par Donatello, que je ne connaissais pas.

Cette idée de séparer les choses matériel, le corps, la sensualité avec les choses de l'âme, la spiritualité, comme si l'âme pure s'abimait au contact de la matière, est issue du Dualisme et de la Gnose, une croyance religieuse née dans les environs de la Perse, notamment avec le Manicheisme, et eu une relation toute particulière avec le christianisme : les deux s'opposent tout autant qu'ils influencent. Quelque péres de l'église proviennent même du dualisme manichéen, à l'Origine, avant conversion dont saint augustin (de mémoire). On sent le leg originel dans le monachisme où les hermites allaient se perdre dans le desert dans le dénuement pour "méditer", et l'église orthodoxe reçu plus qu'ailleurs le leg. Les cathares étaient fortement influencés par la même étrange idée.

Les moines de nos abbayes auront quand même une version un peu plus positive car ils furent au moins utile pour défricher, cultiver, soigner les malades et les pauvres, et surtout, surtout, nous faire du vin.

Malgré tout il restera toujours une trace de cette idée bien regrettable de l'âme pure emprisonnée par la sale matiére pécheresse.

 

 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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330px-John_William_Waterhouse_-_La_Belle

Autre sujet de waterhouse, la Belle dame sans merci.

le mythe remonte à un poéme français de 1424 D'Alain Chartier, la belle dame sans mercy, de 800 vers. Le sujet originel est celui ci : un jour que le poète erre, mélancolique, dans la campagne, méditant sur ses amours malheureuses, il tombe au milieu d'une joyeuse fête, à laquelle des amis qu'il rencontre le forcent à participer ; dans cette fête il remarque un amoureux désespéré, et à l'heure des danses, caché derrière une treille, il écoute le dialogue du jeune homme avec celle qu'il aime ; l'amant supplie sa dame de se laisser fléchir, mais celle-ci reste insensible et, strophe après strophe, réfute les arguments de son soupirant ; elle est « sans merci », et dans la conclusion du poème, nous apprenons que le jeune amoureux est mort de langueur.

Il représente l'aspiration de l'amour courtois et de la galanterie fondée sur l'exaltation du sexe féminin au moyen âge, quoi qu'il fut contesté puisque cette idéalisation collait mal avec l'idée d'une femme libre de ses passions, pouvant accéder ou refuser les aspirations de ses soupirants

Keats reprendra la poéme, en Romantique, ce qui inspirera les peintres comme Waterhouse.

Le poème de Keats décrit la rencontre entre un chevalier inconnu et une mystérieuse femme qui se dit « la fille d'une fée ». Il commence par la description du chevalier, vu dans un paysage aride et froid, puis raconte comment il a rencontré une belle jeune femme aux « yeux sauvages » et l'a emmenée avec lui sur son cheval jusqu'au gouffre Elfin, où « elle pleurait, et soupirait ». Il s'endort et a une vision : des chevaliers le narguent « La Belle Dame sans Merci t'a subjugué ! ». Il se réveille enfin, mais se retrouve sur le flanc de la même « colline froide », et poursuit son errance. (wiki)

autre représentation de Frank Cadogan, 1926, considéré comme le dernier héritier des pré raphaélites :

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 034 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Il y a 16 heures, Constantinople a dit :

Trop tard pour éditer, le but est de laisser la liberté justement, tout le monde est bienvenu pour régir ou poster.

J'ai toujours trouvé étrange le mythe de Marie Madeleine, qui ne correspond pas du tout à ce qu'on peut lire du personnage dans les évangiles, du moins dans mes souvenirs. Sans que je sache très bien pourquoi (si on met de coté les théories dan browesques), elle a fini en image de la femme pecheresse qui se repend de ses péchés, avec une tendance à une vie d’Hermite, en détachement total du materiel comme vous dit : je préfére néamoins cette version à tout prendre.

img_20150922_074131.jpg

Gregor erhart début XVI eme.

Cette Marie Madeleine là n'étaient vétue que de ses cheveux en signe de repentance et était enlevée par les anges toutes les nuits pour entendre les coeurs celestes, d'om une certaine alegresse malgré tout qui tranche avec l'horrible image de Marie Madeleine dépeinte par Donatello, que je ne connaissais pas.

Cette idée de séparer les choses matériel, le corps, la sensualité avec les choses de l'âme, la spiritualité, comme si l'âme pure s'abimait au contact de la matière, est issue du Dualisme et de la Gnose, une croyance religieuse née dans les environs de la Perse, notamment avec le Manicheisme, et eu une relation toute particulière avec le christianisme : les deux s'opposent tout autant qu'ils influencent. Quelque péres de l'église proviennent même du dualisme manichéen, à l'Origine, avant conversion dont saint augustin (de mémoire). On sent le leg originel dans le monachisme où les hermites allaient se perdre dans le desert dans le dénuement pour "méditer", et l'église orthodoxe reçu plus qu'ailleurs le leg. Les cathares étaient fortement influencés par la même étrange idée.

Les moines de nos abbayes auront quand même une version un peu plus positive car ils furent au moins utile pour défricher, cultiver, soigner les malades et les pauvres, et surtout, surtout, nous faire du vin.

Malgré tout il restera toujours une trace de cette idée bien regrettable de l'âme pure emprisonnée par la sale matiére pécheresse.

 

 

Alors tout le monde, maintenant, le sait.

Ce que j'ai retenu de Marie-Madeleine -enfin de ce que l'on en m'a fait souper- c'est sa haute naissance, elle "aurait vécu" dans l'opulence, le faste, l'hédonisme, ce qui "en ferait" donc une pécheresse. C'est ce qui ressort dans certaines oeuvres, dont celles de De La Tour, mais aussi celles de Le Caravage (dorure du miroir, atours dont perles, bijoux en nombre jetés au sol, arrachés peut-être...).

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Au sujet du crâne (c'était une question ouverte), il y a quelque chose d'intéressant, un élément de réponse avec ce que l'on appelle une "vanité". Je pensais à tort à un trompe-l'oeil, une illusion d'optique dans l'art alors que ce serait simplement le terme pour la représentation allégorique de la mort, au moyen du crâne.

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Ce serait là un thème antique, que l'on retrouve également dans les oeuvres traitant de Marie Madeleine. Le crâne symbolise l'argent, le plaisir, la richesse, la puissance, c'est aussi une mise en garde sur le temps qui nous est compté, l'éphémère, la fragilité de la vie et sa destruction. C'est un avertissement ou la piqûre de rappel "Memento mori" (Souviens-toi que tu mourras). Les vanités invitent à méditer sur le caractère fugace des plaisirs terrestres et la vanité du genre humain soumis à la fuite du temps. Cela rejoint aussi ce que vous expliquez à travers le manichéisme et la Madeleine d'Erhart, tout comme celle de Donatello peuvent se passer de la vanité, puisque l'une est totalement dénudée, alors que l'autre a tout d'une mendiante. Elles ne méditent plus, elles se sont repenties. 

Je n'aimerais pas non plus croiser la Madeleine de Donatello dans un couloir sombre, un soir d'orage. Avec le bois, il est peut-être plus compliqué de créer des surfaces lisses, ce qui ajouterait encore aux traits déjà burinés, ceux d'une vieille dame. C'est l'extrême pauvreté qui se dégage de la statue. Les manichéens doivent en raffoler, en effet. 

Note : pas lu Dan Brown (trop de ramdam, ça m'a gonflé) et me suis endormie devant le Da Vinci Code, je ne saisis pas l'allusion. 

Il y a 6 heures, Constantinople a dit :

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Autre sujet de waterhouse, la Belle dame sans merci.

le mythe remonte à un poéme français de 1424 D'Alain Chartier, la belle dame sans mercy, de 800 vers. Le sujet originel est celui ci : un jour que le poète erre, mélancolique, dans la campagne, méditant sur ses amours malheureuses, il tombe au milieu d'une joyeuse fête, à laquelle des amis qu'il rencontre le forcent à participer ; dans cette fête il remarque un amoureux désespéré, et à l'heure des danses, caché derrière une treille, il écoute le dialogue du jeune homme avec celle qu'il aime ; l'amant supplie sa dame de se laisser fléchir, mais celle-ci reste insensible et, strophe après strophe, réfute les arguments de son soupirant ; elle est « sans merci », et dans la conclusion du poème, nous apprenons que le jeune amoureux est mort de langueur.

Il représente l'aspiration de l'amour courtois et de la galanterie fondée sur l'exaltation du sexe féminin au moyen âge, quoi qu'il fut contesté puisque cette idéalisation collait mal avec l'idée d'une femme libre de ses passions, pouvant accéder ou refuser les aspirations de ses soupirants

Keats reprendra la poéme, en Romantique, ce qui inspirera les peintres comme Waterhouse.

Le poème de Keats décrit la rencontre entre un chevalier inconnu et une mystérieuse femme qui se dit « la fille d'une fée ». Il commence par la description du chevalier, vu dans un paysage aride et froid, puis raconte comment il a rencontré une belle jeune femme aux « yeux sauvages » et l'a emmenée avec lui sur son cheval jusqu'au gouffre Elfin, où « elle pleurait, et soupirait ». Il s'endort et a une vision : des chevaliers le narguent « La Belle Dame sans Merci t'a subjugué ! ». Il se réveille enfin, mais se retrouve sur le flanc de la même « colline froide », et poursuit son errance. (wiki)

autre représentation de Frank Cadogan, 1926, considéré comme le dernier héritier des pré raphaélites :

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L'amour courtois c'est très Moyen-Âge, il se retrouve aussi dans la Matière de Bretagne (les légendes arthuriennes, ainsi que Tristan et Iseult, pour l'essentiel). Les préraphaelites sont friands de cette période, des mythes, des histoires d'amour qui finissent mal, des figures féminines fortes, c'est ainsi qu'ils se sont emparés du mythe de "la belle dame sans merci", un mythe se voulant être romantique. 

Dans ce mythe, le chevalier doit conquérir l'amour de sa dame, comme on conquiert une terre, soit en guerroyant. S'ensuit une espèce de joute. Vaillant, il devra alors endurer toutes les peines, et voir tous ses espoirs finalement anéantis jusqu'à finalement embrasser la mort. Ce qui est dérangeant avec ce mythe, c'est que la dame se doit succomber, impérativement -l'homme veut, alors, il doit d'être exaucé- ou bien alors elle est dépeinte impitoyable, cruelle, c'est une méchante femme, sans merci. Alors que vue d'ailleurs, elle pourrait être simplement sage, avoir intérêt de ne pas succomber au beau parleur -et c'est d'ailleurs ce qu'elle lui dit, lui conseille même dans le poème- ou avoir déjà saisi, ce que l'homme, plus lent, saisira tardivement, trop tardivement ici. C'est une forme de chantage affectif.

C'est une fée aussi, quand elle lui refuse son amour, finalement elle devient sorcière. Elle prend ainsi toujours l'homme dans ses filets à l'abri des regards dans un endroit reculé (dans une forêt, le poème parle d'une grotte d'elfe) pour exercer librement sa sorcellerie (même le plus vaillant des chevaliers ne peut lutter contre ceci), avant de l'abandonner à son pauvre sort. Cela aurait pu être la fée Morgane. Diabolique, la femme mène toujours l'homme à sa perte. Un brin religieux. Un tantinet miso. Lancelot, lui, dans la plupart des versions, a au moins le "mérite" de ne pas savoir. Son image n'est pas ternie. C'est aussi un grand classique du fantasme masculin, que de devoir jouer la descente de lit, ou succomber à la femme castratrice. Légèrement maso... 

Dans le second tableau, l'idée du rêve est aussi fortement marquée par les coquelicots (sur la robe et alentours). Les égyptiens se servaient de ses pétales afin de disposer au bon sommeil. Morphée en offre un bouquet à Déméter, toujours en quête de sa fille, afin de la tranquilliser. Le coquelicot est également censé avoir des vertus apaisantes, il peut symboliser le réconfort. La dame sans merci, vendeuse de rêves ? Peut-être, est-ce davantage l'illusion de l'amour qui est traité, que l'amour cruel, meurtrier.

Les préraphalelites, toujours dans le souci du moindre détail, ou de retranscrire la beauté de la nature -c'est souvent remarquable- ont ainsi influencé les impressionnistes, les amenant à peindre en extérieur. Ainsi, Monet peignait dans son jardin de sa demeure de Giverny :

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Les nymphéas

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Il y a 2 heures, Léna-Postrof a dit :

 

C'est probablement mon préféré de Monet celui ci...J'aime les couleurs.

Oui, le Crâne n'est à mon avis pas différent dans la culture chrétienne que dans une autre, il s'agit de la prise de conscience que nous sommes mortes et voués à trépasser : Cela encourage à amasser plus de trésors là haut et moins ici bas, sans oublier quelques donnations au passage histoire de graiser la patte à saint pierre pour entrer dans lounge VIP.Par exemple :

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Autour du XIII eme siécle apparait la légende dans des manuscrits la "rencontre des trois vifs et des trois morts". 3 vivants, généralement jeunes et nobles, tombent en chemin sur 3 cadavres. Ceux-ci sont terrifiés par cette rencontre. Les morts les exhortant à se repentir "Tu es tel que je fus et tel que je suis tu seras" , ou plus tard à la renaissance, le thème de la danse macabre.

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Mais c'est assez amusant dans le cas de Marie Madeleine, car quand vous savez la débauche d'or et d'ornement dans un style baroque qui emplissent les palaces et églises...Il serait intéressant de savoir quand est apparu ce thème de Marie Madeleine dédaignant ses anciennes richesses, pour savoir si c'est antérieur ou postérieur à la réforme. Quoi qu'il en soit c'est une création ex nihilo, aucun souvenir de ça dans les Evangiles. Pour Dan Brown et les "chercheurs" dont il s'inspire, Marie Madeleine serait la compagne du Christ et à porté ses enfants.

 

 

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Quelques unes des innombrables sculptures de Rodin, est il besoin de présenter la sculpteur ? Il est en quelque sorte celui qui transposera le mouvement des peintres contemporain (XIX eme) dans la sculpture, s'affranchissant des normes comme celle rendait obligatoire la sculpture entière du corps. Connu également sa passion mystique pour camille claudel.

Marqué par le style tourmenté de Michel Ange, il n'en reste pas moins influencé par un style plus classique de la statue grecque classique dominée par Phidias.

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Dante et Virgiles aux enfers Eugéne Deully, 1897 : Le cercle des amours coupables était le deuxième.

Mais puisque tu parais si désireux d'entendre
Comment dans notre cœur fleurit cet amour tendre,
Je parlerai comme qui pleure et parle à la fois.

Ensemble nous lisions l'histoire enchanteresse
De Lancelot épris d'amour pour sa maîtresse.
Nous étions seuls alors, innocents et sans peur.

Maintes fois soulevant nos regards de la page,
Nous nous rencontrions et changions de visage.
Mais ce fut un seul mot qui vainquit notre cœur.

Arrivés au passage où l'amant de Ginèvre
Baise enfin le sourire envié sur sa lèvre.
Celui qu'on ne peut plus me ravir, tout tremblant,

Se suspend à ma bouche et d'un baiser m'enivre.
Le Galléhaut
pour nous fut l'auteur et son livre :
Et nous ne lûmes pas ce jour-là plus avant. »

Ainsi l'ombre parlait; l'autre avec violence
Pleurait en l'écoutant et gardait le silence.
Et moi je me sentis mourir de son transport,

Et tombai sur le sol comme tombe un corps mort.

(Galléhaut avait favorisé les amours de Gueniévre et Lancelot)

 

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1540 Italie.

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Falero était un peintre de Grenade de la seconde moitié du XIX eme, qui aimait à peindre des scénes de nus fantasques dans un cadre mythologique, ou allégorique. ici le sabbat revisité...

 

  • Waouh 1
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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 034 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Il y a 14 heures, Constantinople a dit :

C'est probablement mon préféré de Monet celui ci...J'aime les couleurs.

Oui, le Crâne n'est à mon avis pas différent dans la culture chrétienne que dans une autre, il s'agit de la prise de conscience que nous sommes mortes et voués à trépasser : Cela encourage à amasser plus de trésors là haut et moins ici bas, sans oublier quelques donnations au passage histoire de graiser la patte à saint pierre pour entrer dans lounge VIP.Par exemple :

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Autour du XIII eme siécle apparait la légende dans des manuscrits la "rencontre des trois vifs et des trois morts". 3 vivants, généralement jeunes et nobles, tombent en chemin sur 3 cadavres. Ceux-ci sont terrifiés par cette rencontre. Les morts les exhortant à se repentir "Tu es tel que je fus et tel que je suis tu seras" , ou plus tard à la renaissance, le thème de la danse macabre.

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Mais c'est assez amusant dans le cas de Marie Madeleine, car quand vous savez la débauche d'or et d'ornement dans un style baroque qui emplissent les palaces et églises...Il serait intéressant de savoir quand est apparu ce thème de Marie Madeleine dédaignant ses anciennes richesses, pour savoir si c'est antérieur ou postérieur à la réforme. Quoi qu'il en soit c'est une création ex nihilo, aucun souvenir de ça dans les Evangiles. Pour Dan Brown et les "chercheurs" dont il s'inspire, Marie Madeleine serait la compagne du Christ et à porté ses enfants.

 

 

Il y a un joli contraste entre le bleu profond et les couleurs plus lumineuses.

Il n'y a pas un seul de ces "panneaux" qui me laisse indifférente. On se sent en immersion devant "les Nymphéas", le format joue également. 

https://www.parisladouce.com/2015/07/paris-les-nympheas-de-claude-monet-au.html

Jésus, marié, deux enfants ? Après tout, il pourrait bien avoir eu une vie "d'homme" avant la révélation. Avec Marie-Madeleine, par contre... Elle aurait eu plusieurs maris, c'était encore plus mal vu auparavant, ce qui lui a valu, peut-être, cette réputation de catin. Il me semble qu'elle est rattachée à la pécheresse au flacon de parfum, celle qui lave les pieds de Jésus puis les enduit de parfum. Le parfum était un produit de luxe. On retrouve le flacon de parfum dans certaines oeuvres la représentant, dont celle de Caravage, que j'ai postée plus haut, notamment.

Il ne faudrait pas dépenser l'argent de l'Eglise, oui, sûrement... La vanité est sévèrement condamnée. L'orgueil est le premier des péchés, des 7. Tout commence par l'orgueil selon les bigotes, ainsi des générations et générations de jeunes femmes ont été réprimandées puisque trop orgueilleuses, trop fières de leur beauté et leur jeunesse, cela distrayaient de la prière ou les auraient éloigné de leurs devoirs. 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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chateau neuschwanstein, XIX eme siècle, Bavière.

L'idée de combiner un style néo gothique et médiéval donne un résultat unique et flamboyant. Certain reconnaitront le chateau de la belle au bois dormant de DIsney, devenu le symbole de la compagnie.

Louis II est un roi qui garde une image romantique de par son règne, qui oscille entre rêve de grandeur et de désastre politique : Il se rêvait Perceval, et finit vassalisé et fou. En effet son régne politique (monarque constitutionnel) coincide avec la montée en puissance de Bismark, chancelier de Prusse qui va batir l'état moderne allemand et mettre le royaume de Bavière sous domination Prusse aprés la guerre franco allemande de 1870....L'Europe se dirige alors à grand pas vers son suicide.

Coté décoration intérieure, trois personnages ont une importance primordiale: le poète Tannhäuser, le chevalier du cygne, Lohengrin, et son père Parsifal, roi du Graal. Pour Louis, ils étaient des modèles et il se sentait des affinités avec eux.

Il fut le mécéne de Wagner, et garde une image positive en Baviére : en effet toujours généreux avec ses ouvriers et proche de ses sujets, et si l'état bavaroi pensait que l'ouverture de ses chateaux le rendrait impopulaire de par sa folie des grandeurs qui endetta l'état, le contraire se produisit puisque grâce aux ouvrages du roi, il se désendetta rapidement et attirent des millions de visiteurs.

Il incarne quelque part la nostalgie de l'indépendance bavaroise Catholique face à la rigueur Prusse.

Les autres chateaux de Louis II, inspiré notamment de louis XIV en bon francophile :

Linderhoff avec son invraisemblable grotte de vénus

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Le Versaille bavarois, Herrenchiemsee

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Ivan federovitch choultsé, coucher de soleil sur l'adriatique.

"Un beau coucher de soleil qui a été pris pour une aube"claude debussy

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Autre version du couple maudit Paolo et Francesca Rimini par Gustave Doré, immortalisé par Dante : d'aprés la légende, Les familles da Polenta de Ravenne et Malatesta de Rimini étaient parmi les plus importantes de la Romagne et après une série de conflits décidèrent de s'allier.

Le pacte est scellé par un mariage de la jeune Francesca da Polenta et du plus vieux des fils Malatesta Gianciotto qui est laid et boiteux. Une tradition remontant à Giovanni Boccaccio veut que le consentement ait été obtenu par procuration afin de faciliter l'accord de la jeune fille. Le procurateur est le frère de Gianciotto, Paolo Malatesta ; mais Francesca, croyant qu'il s'agit de l'époux qui lui était destiné, tombe amoureuse de lui. Après le mariage, Paolo éprouve aussi de l'amour pour sa belle-sœur. Le mari les ayant surpris au cours d'un entretien clandestin, les tue tous deux d’un seul coup. (wiki)

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Il y a 16 heures, Léna-Postrof a dit :

Il y a un joli contraste entre le bleu profond et les couleurs plus lumineuses.

Il n'y a pas un seul de ces "panneaux" qui me laisse indifférente. On se sent en immersion devant "les Nymphéas", le format joue également. 

https://www.parisladouce.com/2015/07/paris-les-nympheas-de-claude-monet-au.html

Jésus, marié, deux enfants ? Après tout, il pourrait bien avoir eu une vie "d'homme" avant la révélation. Avec Marie-Madeleine, par contre... Elle aurait eu plusieurs maris, c'était encore plus mal vu auparavant, ce qui lui a valu, peut-être, cette réputation de catin. Il me semble qu'elle est rattachée à la pécheresse au flacon de parfum, celle qui lave les pieds de Jésus puis les enduit de parfum. Le parfum était un produit de luxe. On retrouve le flacon de parfum dans certaines oeuvres la représentant, dont celle de Caravage, que j'ai postée plus haut, notamment.

Il ne faudrait pas dépenser l'argent de l'Eglise, oui, sûrement... La vanité est sévèrement condamnée. L'orgueil est le premier des péchés, des 7. Tout commence par l'orgueil selon les bigotes, ainsi des générations et générations de jeunes femmes ont été réprimandées puisque trop orgueilleuses, trop fières de leur beauté et leur jeunesse, cela distrayaient de la prière ou les auraient éloigné de leurs devoirs. 

Immersion, c'est le mot. j'aime bien le fait que l'eau prends toute la place, contrairement aux paysages habituels où on distingue l'horizon au dessus : la surface n'est qu'apréhendable par les fleurs plus lumineuses, emergée du bleu plus profond.

Marie madeleine est aussi un évangile gnostique, mais je ne sas pas si cela est lié à l'image de celle ci dans l'église. J'aime bien ce passage des évangiles : les apotres, pingres, blament la femme car le parfum est couteux, et parfumé ainsi les pieds est un geste de luxure, mais Jésus péte une pile devant leur avarice et leur dit en substance qu'un beau jour, il va mourir, et que cette femme le comprenant honore ces moments où il est mari eux. Il y a aussi le passage du fils prodigue, les derniers seront les premiers...Un petit coté malheurs aux cocus qui cadre mal avec cette image associée à Marie Madeleine du repentir permanent à ne pas confondre avec l'humilité.

Les femmes en général ont un prestige dans le NT assez exceptionnel pour l'époque.

Blamer l'orgueil, cela permettait surtout aux bigottes de se consoller de ne pas faire partie des femmes convoitées du village, à mon avis....

 

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