Se définir

C’est confus, mais moins qu’hier, et encore un peu moins qu’avant-hier.

S’il y a bien une chose que l’écriture a su m’apporter, c’est l’analyse de moi-même. Un bazars de fortes émotions et de réflexions intensives entremêlées. C’est bien simple, je crois. A chaque émotion dont l’intensité est sans limite (si ce n’est la folie), un texte est à retranscrire, d’abord pour soulager ; il faut pour cela lâcher les mots qui s’en viennent, et ensuite les ranger joliment. Il est essentiel d’ôter le voile qu’on garde trop souvent, et ne pas avoir peur d’être une ignoble personne si c’est ce que nous sommes. On ne peut pas à tout prix chercher à se comprendre sans accepter une de nos facettes.

Ensuite je dirais que des liens se forment, on trie, on range, on étudie et on cherche les possibilités pour répondre : « qui suis-je ? ». Mais bien que l’écriture me semble une solution adéquate, j’admets que je ne crois pas encore pouvoir dire qu’elle répondra à la question. Y a-t-il seulement une réponse ? 

« Quel genre de caractère as-tu ? »

Que de bêtises, voilà encore cette manie humaine de vouloir tout ranger, pas de débordement possible. Récemment, un de mes professeurs nous a donné comme travail de se décrire, avec la possibilité de mélanger ce que pourrait penser les étrangers de nous, et ce que nous savons de nous. Tout ça par des mots… seuls. Choisir des mots qui nous correspondent. Alors j’ai réfléchi… J’aime manger, je dois être gourmande.

…

- Je dois bien être autre chose que gourmande !

- Oui bien sûr que tu l’es, mais tu ne peux pas choisir un mot, puis penser à mettre son contraire ensuite Naluue. Personne ne comprendrait, il te faudrait décrire chaque situation déclenchant chez toi un adjectif qui te caractérise.

- Ça n’a aucun sens, je suis l’un et l’autre, je le sais !

- Non tu ne l’es pas je regrette, enfin si, mais attends… Il doit bien y avoir un mot qui rassemble les deux, non ? La langue française est si riche ! Un entre-deux, tu vois ?

- Comment veux-tu que la langue française rassemble deux contraires pour en faire un mot, nous sommes déjà bien assez perdus. Bon, je dois me décider à être une personne bien précise, une personne définissable simplement.

Voilà, rendez-vous compte. Vous changez, nous changeons en permanence, nos actions et nos ressentis changeront, de jour en jour, de minute en minute, votre humeur, votre environnement, vos intuitions. Tout varie en permanence. Nous ne sommes pas dix ou vingts mots. Nous sommes beaucoup plus complexes que cela.

Bon… maintenant il est possible que personne ne soit d’accord avec moi, ou bien même que dans quelques jours je décide de me relire pour me rendre compte que, ça n’a aucun sens ? Possible, mais j’apprécie à l’instant, alors qui m’aime me suive (dans mes délires).

Le principal est de savoir qu'on est un individu. En tant que tel, nous sommes à la fois différents et semblables. Pour se connaître, il faut se comparer. Nous sommes tous mauvais juges de nous-mêmes, comme le dit Montesquieu, car il y a le filtre de l'amour-propre qui embellit tout. Mais le caractère est génétique, donc immuable. La caractérologie a fait beaucoup de progrès depuis "les humeurs d'Hippocrate." Bilieux ou colérique, lymphatique ou flegmatique, sanguin, nerveux. Et les purs et les mixtes.

Le tempérament est une manière d'être générale, une attitude individuelle provoquée par les caractères biologiques (fougueux, bouillant, effacé, etc...)

La personnalité évolue constamment, comme vous le dites.

tout au long d'une vie on évoluent, mais gardons notre âme d'enfant!!