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Lecture partagée - Les pionniers de la conquête spatiale

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January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 963 messages
108ans‚ ©,
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A la fin de la première orbite on s’aperçut que l’horloge embarquée n’était pas à l’heure. Un peu plus tard on détecta des surchauffes dans les convertisseurs et des mises à feu intempestives des moteurs d’attitude. Pendant la deuxième orbite, la capsule dériva hors de sa position et prit jusqu’à 30 degrés d’écart avant que le pilote automatique ne corrige. Cela se reproduisit neuf fois…

Le circuit de refroidissement fit également des siennes, et Enos eut chaud : la température de sa combinaison passa de 65 à 100 degrés Fahrenheit (37-38°C). On décida de ramener Enos à la fin de la seconde orbite.

Tout se termina bien. On découvrit la raison de la dérive permanente : un copeau de métal dans une canalisation d’alimentation en peroxyde d’un moteur de contrôle d’attitude et de roulis. Et on déclara qu’au final MA5 avait été un excellent vol ! :mef2:

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 963 messages
108ans‚ ©,
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La presse était collée aux talons de la NASA. Pourquoi n’envoyait-on pas Glenn en orbite ?! Tout le monde voulait un américain en orbite avant fin décembre !

Pourtant certaines choses se passaient qui auraient du calmer l’hystérie. Joe Walker avait défoncé tous les records de vitesse sur X15, presque Mach 5 et il avait piloté tout le temps. En plus, le X15 allait resservir lui, pas comme les Mercury, des pétards à un coup.

Mais c’était trop tard pour les avions, la presse ne voulait même pas en entendre parler. Pourtant, les avions triompheraient des capsules simplistes, on les appellerait des navettes spatiales, ces machines seraient les descendants du X15 plus que des Mercury.

L’histoire au présent se faisait par la presse et par l’opinion publique, pas par la logique naturelle…

 

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Membre, 75ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
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pauvre Enos !!!

à regarder ,un film russe = Salyut 7  !!! comme Apollo 13 , de graves problémes !!

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 963 messages
108ans‚ ©,
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On décida de créer un « Centre des Vols Habités ». Lyndon Johnson était vice-Président et texan. Il présidait aussi le Conseil National de l’Aéronautique et de l’Espace, et était fanatique de l’aventure intersidérale. Comme par hasard, le choix pour l’implantation du centre s’arrêta sur une ville texane : Houston.

Six fois en Janvier fut repoussé le lancement habité de Glenn. Enfin le 27 au petit matin tout le monde fut en place, entouré de journalistes carnassiers. A T zéro moins vingt minutes, Walt Williams décida de tout stopper ! Météo trop mauvaise : on fixa le lancement au 30. Et le 30, on trouva une fuite de carburant. Cette fois-ci, les journalistes furieux rentrèrent chez eux, et même Glenn s’offrit quelques jours en famille.

L’attente se prolongea jusqu’au 19 où le lancement fut annoncé pour le lendemain.

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 963 messages
108ans‚ ©,
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Glenn pénétra dans la Mercury à 6h03. A 7h10 on trouva un boulon brisé, à 8h20 une fuite ou une évaporation de lox faisait qu’il en manquait toujours 40 litres, à 8h58 ce fut une soupape d’admission qui coinça. Un demi-heure plus tard le compte à rebours reprenait. Puis la station des Bermudes tomba en panne de courant ! La dernière minute ne commença qu’à 9h46.

Pendant tout ce temps Glenn était resté extrêmement calme. « Ah, c’est en retard ? Bon… »

A 9h47 enfin, l’Atlas s’éleva pesamment. Rien à voir avec les bondissantes Redstone ! Tout autour et devant les téléviseurs, on hurlait « Go, baby, go !! ».

Glenn dit : « Bon, la montre est en marche et nous sommes en route… » puis il disparut dans le ciel.

Lorsque Glenn arriva en orbite, l’Atlas coupa avec une précision extraordinaire : la vitesse n’était inférieure que de 2 mètres par seconde : un record absolu, la trajectoire n’était elle-même fausse que de 0,05 degrés !

L’astronaute se mit au travail, pratiquement oublieux de l’apesanteur tant il était bien ligoté sur sa couchette et faisait corps avec la machine. Il s’extasiait en trouvant que c’était « tout à fait comme dans le simulateur ».

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 963 messages
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Glenn remonta l’océan indien et il se vit arriver dans la nuit – l’ombre de la Terre ! Au bout d’un moment de contemplation, il découvrit que le noir n’était après tout pas si noir : l’horizon paraissait souligné d’un mince ruban d’un bleu azur vivant, d’une densité dansante – c’était l’atmosphère ! Le ciel était teinté de cette lueur fantomatique qui est le résultat de la brillance des milliards d’étoiles et qu’on appelait la lumière zodiacale. Glenn ne le vit pas, le ciel lui apparut noir : ses yeux ne s’étaient probablement pas suffisamment habitués à l’obscurité.

Tout se passait parfaitement bien jusqu’à ce qu’on découvre qu’un signal de télémesure indiquait que le soufflet amortisseur d’amerrissage s’était peut être déployé, ou du moins qu’il était déverrouillé et qu’il était donc possible que le bouclier thermique de la Mercury soit désolidarisé de la capsule.

Si tel était le cas,  Glenn pouvait très bien être incinéré en une seconde lors du retour…

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 963 messages
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On décida de ne pas larguer le rétro-pack après son fonctionnement, seule chance de maintenir le bouclier en place. On appela Faget qui déclara que « ça tiendrait probablement ». Un doute discret comme un mammouth déguisé en ouvreuse de cinéma s’installa en salle de contrôle…

On informa  Glenn plus d’une heure après la découverte du problème en lui expliquant la procédure choisie. Pour vérifier qu’il n’était pas seulement question d’un témoin défectueux, il fallait basculer l’interrupteur de « off » sur « déploiement automatique ».

Glenn dit seulement « Okay… Si c’est là ce qu’ils disent, alors on va y aller… » Personne n’aime tripoter des petits boutons quand il se peut que quelque chose aille de travers : si ça ne faisait que déclencher le vrai problème, hein ? Il bascula l’interrupteur.

La lampe ne s’alluma pas et il rebascula immédiatement sur Off. Malgré ça, en bas, comme ils n’étaient pas vraiment sûrs d’eux, on dit à Glenn : « Tu garderas ton rétro-pack jusqu’au Texas ». Ce qui voulait dire qu’il ne devait toucher à rien après l’allumage des rétros. C’était anormal, hors procédure.

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 963 messages
108ans‚ ©,
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Glenn positionna Mercury et pressa la commande d’allumage des rétros. On lui répéta : « Garde ton rétro-pack jusqu’au Texas ». Personne ne lui avait dit explicitement ce qu’il pouvait se passer. Glenn demanda pourquoi garder le rétro-pack, en clair. Et c’est Shepard qui finit par lui dire : « On n’est pas sûr que ton soufflet ne se soit pas déployé intempestivement. On pense que tu peux rentrer avec le rétro-pack en place, c’est sans difficulté… »

Alors que Glenn comprenait d’un seul coup qu’ils crevaient tous de trouille en bas à l’idée que le bouclier puisse s’être déboîté, il commença la rentrée. « C’est une boule de feu, dehors ».

Les communications furent perdues.

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 963 messages
108ans‚ ©,
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Glenn passa les plus mauvais moments de sa vie. Par le hublot il voyait vibrer des flammèches folles, puis il y eut un bruit sourd et l’une des trois lanières métalliques du rétro-pack s’aplatit sur le hublot comme un doigt plat et noir ; l’instant d’après elle rougeoya, s’enflamma et s’envola ; au dehors, c’était le cœur de l’enfer. Mais Glenn se rendit compte qu’il faisait toujours aussi tiède à l’intérieur et il se détendit en se disant que tout se passait bien. Le ciel redevint noir et soudain il entendit : « Tu me reçois ? » Il répondit : « Fort et clair. Et toi ? » Shepard au sol avait un sourire d’un kilomètre !

Le triomphe de Glenn fut total. Il n’aurait pas été plus grand s’il avait été le premier homme à orbiter autour de la Terre. C’était la rançon du risque en connaissance de cause, devant les yeux du public.

 

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Membre, Serial shooter, 58ans Posté(e)
Mr Wolfe Membre 5 564 messages
58ans‚ Serial shooter,
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Le 19/08/2018 à 21:04, January a dit :

Malgré des ordinateurs devenus fous et enregistrant n’importe quoi (jusqu’à la coupure des moteurs ..) tout se passa bien pour Enos qui se retrouva sur une orbite superbe. Le chimpanzé avait commencé à travailler et recevait de l’eau et des rondelles de banane en récompense. Il était si futé qu’on avait prévu une quatrième série de tests, basés sur l’identification de symboles. Lorsqu’Enos se trompait, il recevait une petite décharge électrique sous la plante des pieds.

Mais le « jeu » se mit à déconner et même quand Enos répondait bien, il transmettait qu’il répondait mal, du coup, décharge ! Et Enos fut d’un seul coup beaucoup moins calme…

 

Après la chaise électrique simple, la version électrico-banana pour les singes dans l'espace... :gurp:

C'est beau la technologie :smile2:

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 963 messages
108ans‚ ©,
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Mercury, suite et fin…

Juste avant que Glenn ne décolle, la NASA avait dévoilé sa fusée lunaire définitive sur laquelle travaillait Von Braun : cuirassé céleste baptisé Saturn V, elle allait développer plus de 3500 tonnes de poussée, serait capable de placer 120 tonnes en orbite terrestre ! L’annonce passa relativement inaperçue dans le brouhaha provoqué par le vol de Glenn.

Carpenter succéda à Glenn pour MA7. Il eu quelques ennuis avec la température de son scaphandre mais cela ne diminua pas son ardeur à regarder, sentir, observer, décrire, s’imprégner des impressions nouvelles et des visions fabuleuses. S’il avait quelques instants inutilisés, le pilote de la Mercury s’inventait aussitôt une occupation : par exemple, faire culbuter la capsule comme personne ne l’avait fait avant lui, lui pointant le museau vers la Terre, à la verticale. Il adora voler sur le dos, mais avec toutes ces galipettes, il consomma tellement de peroxyde que tous les Capcoms finirent par lui dire d’arrêter de remuer comme ça, pour conserver de quoi manœuvrer.

Alors il décida pour la dernière circumnavigation de mettre un petit coup de crosse en roulis pour que la capsule tourne sur elle-même, transformée en une sorte de manège perpétuel.

Carpenter s’est bien amusé, mais il a consommé trop de carburant pour manœuvrer correctement et s’est retrouvé à 400 km de son point de chute nominal. En bonne santé.

 

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
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il y a 22 minutes, January a dit :

Carpenter succéda à Glenn pour MA7.

                                  Image associée

il y a 24 minutes, January a dit :

cuirassé céleste baptisé Saturn V,

                             Résultat de recherche d'images pour "Saturn V,"

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January Modérateur 61 963 messages
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A la mi-août Korolev joua de nouveau un tour à sa façon aux USA. Il lança deux Vostok en 24 heures, habités par Nikolaiev et Popovitch. Et ils se retrouvèrent tous les deux sur des orbites tellement parallèles qu’ils étaient à un moment donné à moins de cinq kilomètres l’un de l’autre. Ils se posèrent à quatre minutes d’intervalle. Nikolaiev avait effectué soixante quatre orbites alors que Popovitch en était à sa quarante huitième.

C’était encore une fois écrasant, le successeur de Carpenter, Schirra, allait tenter de boucler six petits tours, qui paraissaient pourtant bien longs aux hommes de la Mercury.

Les russes comptaient en dizaines, pour leur part. Et ils faisaient du vol de patrouille ! De quoi avait-on l’air ??

Heureusement, le vol de Schirra fut parfait, maîtrisé de bout en bout. Jamais l’astronaute ne se fit surprendre par quoi que ce soit. Schirra explora systématiquement les possibilités de la machine et nota comme un véritable pilote d’essai ce qui était à revoir, à modifier, à supprimer. En fait, Mercury n’avait pas vraiment connu la patte d’un pilote d’essai avant ce vol-là.

 

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January Modérateur 61 963 messages
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La NASA pris sa décision pour le projet lunaire. Ce serait, contre toute attente, celui de Houbolt, le rendez-vous en orbite lunaire, baptisé LOR. Houbolt avait été inspiré par un article de 1948 dont l’auteur était… Oberth ! Hermann Oberth. Le fondateur de la Société pour le Voyage Interplanétaire de Berlin, l’inspirateur de Von Braun. Le monde était vraiment petit : on prend les mêmes et on recommence.

On lança un appel d’offre pour fabriquer un engin baptisé LEM (Module d’Exploration Lunaire). Ce serait la première machine destinée à s’en aller fonctionner ailleurs que sur Terre.

Pour parachever Mercury, on envoya Cooper en orbite. A la dix-neuvième orbite, un voyant s’alluma indiquant que la rentrée avait commencé. C’était impossible . On avait affaire à un glitch. Au sol, les contrôleurs devinrent soucieux… Au tour d’après, tous les instruments qui donnaient des indications d’attitude basculèrent : panne totale. Cooper dut piloter à vue avec pour seul repère une mire gravée sur le hublot. Il le fit ! Il appuya lui-même sur la mise à feu des rétros, il ramena la capsule de façon aussi précise que si le pilotage automatique s’en était occupé. Il réussit l’amerrissage le plus précis qu’on eut jamais vu ! Il avait volé trente quatre heures et vingt minutes.

Ce fut le dernier vol spatial en solitaire de l’astronautique américaine.

 

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Invité Petit pois
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Il y a 2 heures, January a dit :

deux Vostok en 24 heures, habités par Nikolaiev et Popovitch.

Résultat de recherche d'images pour "deux Vostok en 24 heures, habités par Nikolaiev et Popovitch."

 

 

 

Il y a 2 heures, January a dit :

 Schirra 

W.M Shirra

Résultat de recherche d'images pour "vol de Schirra 1"

Il y a 1 heure, January a dit :

Cooper

Maj. Gordon Cooper in Faith 7 -  the Space Race was becoming exciting.        - Gordon Cooper: Man In Space - May 16, 1963

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January Modérateur 61 963 messages
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Gemini se profilait. Les équipages des premières missions étaient formés, le béton coulait partout, des contrats étaient signés par dizaines. L’âge de l’astronautique s’ouvrait.

Pour bien le prouver, les russes placèrent sur orbite à la mi-juin Valeri Bukovski. Alors après le vol groupé de Nikolaiev et de Popovitch, tout le monde s’attendait à un nouvel exploit, mais pas à ça ! Deux jours plus tard un nouveau Vostok décollait de Baïkonour, avec à bord, UNE FEMME ! :facepalm::D

Valentina Terechkova.

Pour quelques-uns des phallocrates les plus acharnés d’Amérique ce fut un choc insurmontable : une fille en orbite qui venait piétiner les domaines réservés aux hommes ! Une fille qui, si elle n’était pas Marylin Monroe, était quand même sortable, avec un visage volontaire et harmonieux, une grande bouche souriante et une silhouette de femme sportive, bien dans sa peau.

Une fille…

Son vol dura soixante dix heures et cinquante minutes. Plus tard, elle épousa Andrian Nikolaiev et ils eurent une petite fille, Alyona, qui vint prouver que le vol spatial ne provoquait pas nécessairement d’horribles mutations génétiques.

 

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
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Il y a 4 heures, January a dit :

Valentina Terechkova.

Image associée

Il y a 4 heures, January a dit :

Plus tard, elle épousa Andrian Nikolaiev et ils eurent une petite fille, Alyona,

Résultat de recherche d'images pour "Andrian Nikolaiev et valentina terechkova"

http://allrus.me/private-life-woman-cosmonaut-valentina-tereshkova/

Modifié par Petit pois
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January Modérateur 61 963 messages
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La transition…

Le 22 novembre 1963 John Kennedy fut assassiné à Dallas. La planète entière prit le deuil. Même ses ennemis politiques – russes en tête – furent abasourdis par la portée de cet évènement qui modifiait l’équilibre mondial.

La NASA fut comme tétanisée. Le Chef était mort ! Il était venu une semaine plus tôt à cap Canaveral… On lui avait présenté des maquettes décrivant Gemini et Apollo, et il avait visité les chantiers effarants de gigantisme. Il avait été stupéfié par le VAB (immeuble d’assemblage des véhicules), où l’on pouvait assembler simultanément et verticalement quatre fusées géantes Saturn V.

On montra à Kennedy les modèles réduits de tours d’assemblage. 130 mètres de hauts de docks verticaux avec ascenseurs, bras télescopiques, générateur électrique et distribution de toutes les énergies nécessaires. Une fois la fusée montée, on glissait sous la plateforme de la tour un « rampeur », véhicule à chenilles qui ressemblait à une table de 44 mètres de long sur 38 de large dont chacun des coins aurait reposé sur un char d’assaut géant… Le rampeur se mettait en route à 5 km/h. Pour que tout reste bien de niveau (oh la vision d’horreur : une Saturn de 110 mètres de haut vacillant et basculant jusqu'au sol !) on jouait avec 2 computeurs de 2 circuits hydrauliques commandant 16 crics géants qui pouvaient incliner la table. On arrivait même à gravir la pente de 5 degrés qui conduisait au pas de tir en conservant les 10 000 tonnes de l’ensemble parfaitement verticales…

 

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January Modérateur 61 963 messages
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Le pas de tir était un délire de béton avec des déflecteurs de flammes grands comme des temples égyptiens et un système de pompage d’eau et d’arrosage qui devait éviter que tout ne soit reconstruit après chaque départ de Saturn qui allait cracher 200 000 litres d’eau par minute…

John Kennedy écouta tout cela, il était médusé. Et il mourut une semaine plus tard, laissant la NASA orpheline.

Elle hérita quand même du meilleur tuteur possible puisque Lyndon Johnson, Président des USA, était le spacemaniac absolu. La NASA et Lyndon Johnson firent le serment de tenir la parole du Chef mort.

Les russes étaient dans la course. En 1959 ils avaient atteint la lune avec une petite boule baptisée Luna 2 qui s’était désintégrée à l’impact. La même année, ils avaient envoyé un engin Faire le tour de l’objectif afin de rapportée des photos de la face cachée.

En 1964, les américains envoyèrent s’écraser là-haut une sonde-suicide nommée Ranger 7, qui filma avec six caméras ses dernières minutes de vol.

Ces missions se multiplièrent, les unes pour photographier et cartographier, les autres pour étudier les particularités physiques. Il valait mieux en avoir connaissance avant d’y risquer un LEM et son équipage. C’était pas très chouette la Lune en fait.. Pas d’air, pas d’eau et une beauté plus que discutable.

 

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