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Les odeurs chimiques du bassin de Lacq : "Dès que vous pouvez, partez."


January

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 790 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Des riverains d'une zone industrielle du Béarn sont formés depuis 2016 à identifier les odeurs de produits chimiques qui pourrissent leur quotidien.

Chrystèle Alviset s\'entraîne à identifier une odeur imprégnée sur une languette de papier, le 10 juillet 2018, à son domicile, dans le bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques).

Des odeurs neuf jours sur dix

Sur place, les odeurs, sans danger selon les industriels, sont effectivement insoutenables. Alors, dans sa voiture, Chrystèle Alviset accélère. "Tous les vendredis soir, après le travail, je pars dans ma maison de campagne dans les Pyrénées, explique-t-elle. Au moins, là-bas, ça ne sent rien. Mon pneumologue m'a dit : 'Dès que vous pouvez, partez !'."

[...]

Tout comme Chrystèle, Jocelyne Novais, 51 ans, fait aussi partie des "nez" volontaires. Elle revient de Pau, à trente minutes de voiture, où se situe son bureau. A peine rentrée chez elle, à Abidos, une commune voisine des usines, elle fait la grimace. Un vent d’effluves de levure associé à de la vase vient suspendre la quiétude des lieux. Impossible de profiter sereinement de la piscine creusée dans le jardin, l'air est irrespirable. Jocelyne Novais prend alors son téléphone et se connecte à un site internet, appelée Odo, pour signaler les émanations. "C'est un mélange, analyse-t-elle. On sent la marée, le gaz, et le gâteau." Elle inscrit "DMS, Ethyl Mercaptan, et Pyrazine" dans l'application.

[...]

Parfois, les riverains ne se rendent plus compte que le parfum qui les entoure est vicié. Ils s'habituent. "C'est quand la famille vient nous voir ou lorsque que l'on revient de voyage que l'on s'en rend bien compte", explique Marie-Claire, retraitée de 66 ans, dans le pas de la porte de son pavillon d'Abidos. Alors les habitants reçoivent des remarques de leurs proches. "Nos amis demandent si on a oublié de fermer le gaz quand ils arrivent ici", affirme Jocelyne Novais.

Chrystèle Alviset pointe du doigt une entreprise de pétrochimie du bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), le 10 juillet 2018.

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/des-que-vous-pouvez-partez-dans-le-bassin-de-lacq-les-habitants-apprennent-a-reconnaitre-les-odeurs-chimiques_2846981.html

 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 158 messages
forumeuse acharnée,
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Ici autour de l'étang de Berre ce n'est guère mieux.Deux à trois enfants par classe ont de l'asthme et souvent une torchère émet un panache de fumée noire impressionnant et puant.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 790 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Ca doit être l'enfer.

Pas très loin de là où je bosse, il y a une usine qui fait des aliments pour bovins et autres. Des fois ça sent très fort la vanille, la fraise, je ne savais pas qu'on donnait des granulés goût fraise aux vaches..? On ne peut pas dire que "ça pue" vraiment, mais c'est un peu écoeurant quand même comme odeur.

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 6 962 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, January a dit :

Des riverains d'une zone industrielle du Béarn sont formés depuis 2016 à identifier les odeurs de produits chimiques qui pourrissent leur quotidien.

Chrystèle Alviset s\'entraîne à identifier une odeur imprégnée sur une languette de papier, le 10 juillet 2018, à son domicile, dans le bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques).

Des odeurs neuf jours sur dix

Sur place, les odeurs, sans danger selon les industriels, sont effectivement insoutenables. Alors, dans sa voiture, Chrystèle Alviset accélère. "Tous les vendredis soir, après le travail, je pars dans ma maison de campagne dans les Pyrénées, explique-t-elle. Au moins, là-bas, ça ne sent rien. Mon pneumologue m'a dit : 'Dès que vous pouvez, partez !'."

[...]

Tout comme Chrystèle, Jocelyne Novais, 51 ans, fait aussi partie des "nez" volontaires. Elle revient de Pau, à trente minutes de voiture, où se situe son bureau. A peine rentrée chez elle, à Abidos, une commune voisine des usines, elle fait la grimace. Un vent d’effluves de levure associé à de la vase vient suspendre la quiétude des lieux. Impossible de profiter sereinement de la piscine creusée dans le jardin, l'air est irrespirable. Jocelyne Novais prend alors son téléphone et se connecte à un site internet, appelée Odo, pour signaler les émanations. "C'est un mélange, analyse-t-elle. On sent la marée, le gaz, et le gâteau." Elle inscrit "DMS, Ethyl Mercaptan, et Pyrazine" dans l'application.

[...]

Parfois, les riverains ne se rendent plus compte que le parfum qui les entoure est vicié. Ils s'habituent. "C'est quand la famille vient nous voir ou lorsque que l'on revient de voyage que l'on s'en rend bien compte", explique Marie-Claire, retraitée de 66 ans, dans le pas de la porte de son pavillon d'Abidos. Alors les habitants reçoivent des remarques de leurs proches. "Nos amis demandent si on a oublié de fermer le gaz quand ils arrivent ici", affirme Jocelyne Novais.

Chrystèle Alviset pointe du doigt une entreprise de pétrochimie du bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), le 10 juillet 2018.

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/des-que-vous-pouvez-partez-dans-le-bassin-de-lacq-les-habitants-apprennent-a-reconnaitre-les-odeurs-chimiques_2846981.html

 

Les émissions dans la région de Lacq proviennent de molécules soufrées ou organo soufrées tels que H2S, mercaptans ... dont le nez est un incomparable détecteur alors qu'il est déficient pour de nombreux autres gaz plus toxiques.

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