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« Boire un grand bol de sommeil noir... »

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satinvelours

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

 Boire 

Un grand bol de sommeil noir

Jusqu’à la dernière goutte.

Paul Éluard –La lumière éteinte. 

 Il infuse à sa poésie la substance de la vie. Tout dépend du regard. Chez les surréalistes il y a cette volonté de susciter, de réveiller l’imagination créatrice.

L’image est pour le poète transformée par l’imagination il donne à  voir le réel mais transformé par cette imagination. Éluard exprime spontanément ce qu’il ressent, la raison ne domine plus. Ce qui est conscient ce qui est déconcertant c’est qu’il faut travailler pour saisir les images qui surgissent du subconscient il explore toujours le domaine du subconscient.

« Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits

Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de l’arc-en-ciel » 

 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 175 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Sinon,tu peux aussi:

Enduire ton visage jusques  au col

De Soleil Noir

Jusqu'à ta moumoute...

 

  • Confus 1
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 46 minutes, querida13 a dit :

Sinon,tu peux aussi:

Enduire ton visage jusques  au col

De Soleil Noir

Jusqu'à ta moumoute...

 

C'est bien ce que je crois la moumoute ou j'ai l'esprit mal placé ?

 

"Et par la déchirure d'une dentelle

Il disparaît

Sur une route de chair"

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, querida13 a dit :

Tu as en effet l'esprit mal placé:

moumoute=perruque, (ou manteau de fourrure).

Je me suis quand même justifié avec les trois vers qui précédaient ceux de @satinvelours Il faut peut-être avoir l'esprit mal placé pour lire la poésie ? En poésie, une chose en dit une autre... (D'accord, c'est facile, ça...)

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

La femme chez Eluard est interchangeable avec la lumière. Il la divinise.Il lui confie un rôle mystique.

Tu te lèves l’eau se déplie
Tu te couches l’eau s’épanouit

Tu es l’eau détournée de ses abîmes
Tu es la terre qui prend racine
Et sur laquelle tout s’établit

Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits
Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de l’arc-en-ciel
Tu es partout tu abolis toutes les routes

Tu sacrifies le temps
A l’éternelle jeunesse de la flamme exacte
Qui voile la nature en la reproduisant

Femme tu mets au monde un corps toujours pareil
Le tien

Tu es la ressemblance.

 

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  • 4 mois après...
Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

      Réflexions: Désir-Plaisir-Jouissance.

« La femme inspire l'homme aussi longtemps qu'il ne la possède pas ». La possession détruit le fantasme, substitue le réel au possible et en tant que tel révèle la finitude de l'être possédé. ["Femme" doit être utilisé comme un terme générique.]

Mais le phénomène d'idéalisation tente de conférer à cet être un caractère illimité, infini, d'où la phrase « la femme n'est que le fini porté à la puissance d'un infini trompeur ».
La femme est ce qui suggère l'infini. Et l'infini, c'est l'infini de la puissance du désir. Au travers de l'être féminin, ce qui se découvre c'est ce que l'on pourrait appeler l'objet paradoxal du désir. 

Mais à la question que veut le désir, on ne peut que répondre " le désir veut le désir".

Le désir aspire à sa pérennité car il a toujours su qu'au travers du plaisir qu'il fait semblant de poursuivre, il poursuit sa propre mort. D'où le lien occulté par la culture occidentale : désir-mort.

Désir et plaisir ouvrent sur la mort selon deux modalités totalement opposées. (Je préfère jouissance plutôt que plaisir.) Le plaisir se définit comme étant marqué par l'organicité, la sensation, alors que dans le terme jouissance il y a place pour la représentation symbolique du plaisir. La jouissance est cet au-delà du plaisir. Je continue à fantasmer au-delà même précisément du plaisir réel que je peux tirer de telle ou telle expérience.

C'est comme si, au sein même de cette expérience, qui est une expérience de plénitude, un creux indicible se formait et indiquait que l'objet susceptible de conférer un plaisir absolu était posé comme impossible et toujours absent.
 La jouissance dit quelque chose de l'absence. Même dans l'étreinte, même dans la présence la plus « présente » quelque chose d'absent est toujours absolument là.

 

Mais justement c'est le mystère de la jouissance, il n'y a pas que frustration et désespoir, il y a cette projection permanente, cette fantasmatisation d'un objet idéal qui ne peut pas exister, à la poursuite duquel nous sommes tous individuellement, qui à la fois alimente le plaisir et en même temps donne la possibilité strictement humaine d'avoir du plaisir de notre propre plaisir.


La jouissance est cette promesse d’un plaisir toujours autre vers lequel chacun tend et qui est susceptible, en retour, de faire que l'on soit non pas totalement emprisonné dans la sensation du plaisir, mais au-delà de cette sensation, s'élever au plaisir du plaisir.

Comme cet objet de la jouissance n'existe pas, c'est un objet que l'on doit poser symboliquement. Mais c'est à ne pas exister qu'il peut nous tirer vers l'avant toute notre vie. La jouissance ne peut ouvrir que sur la mort puisque rien ne viendra la donner, elle ne pourra rien habiter qui soit limité donc elle finit par se confondre avec la mort.
 

La jouissance nous voue à la mort et le désir poursuit sa propre vie au travers du plaisir qui nécessairement le nie, mais également dans tout désir se poursuit le désir de l'autre. Ce n'est pas l'autre que je désire, ce que je désire c'est le désir de l'autre. Quand ce désir vient à manquer, j'ai l'impression de ne plus véritablement exister.
 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, satinvelours a dit :

      Réflexions: Désir-Plaisir-Jouissance.

« La femme inspire l'homme aussi longtemps qu'il ne la possède pas ». La possession détruit le fantasme, substitue le réel au possible et en tant que tel révèle la finitude de l'être possédé. ["Femme" doit être utilisé comme un terme générique.]

Mais le phénomène d'idéalisation tente de conférer à cet être un caractère illimité, infini, d'où la phrase « la femme n'est que le fini porté à la puissance d'un infini trompeur ».
La femme est ce qui suggère l'infini. Et l'infini, c'est l'infini de la puissance du désir. Au travers de l'être féminin, ce qui se découvre c'est ce que l'on pourrait appeler l'objet paradoxal du désir. 

Mais à la question que veut le désir, on ne peut que répondre " le désir veut le désir".

Le désir aspire à sa pérennité car il a toujours su qu'au travers du plaisir qu'il fait semblant de poursuivre, il poursuit sa propre mort. D'où le lien occulté par la culture occidentale : désir-mort.

Désir et plaisir ouvrent sur la mort selon deux modalités totalement opposées. (Je préfère jouissance plutôt que plaisir.) Le plaisir se définit comme étant marqué par l'organicité, la sensation, alors que dans le terme jouissance il y a place pour la représentation symbolique du plaisir. La jouissance est cet au-delà du plaisir. Je continue à fantasmer au-delà même précisément du plaisir réel que je peux tirer de telle ou telle expérience.

C'est comme si, au sein même de cette expérience, qui est une expérience de plénitude, un creux indicible se formait et indiquait que l'objet susceptible de conférer un plaisir absolu était posé comme impossible et toujours absent.
 La jouissance dit quelque chose de l'absence. Même dans l'étreinte, même dans la présence la plus « présente » quelque chose d'absent est toujours absolument là.

 

Mais justement c'est le mystère de la jouissance, il n'y a pas que frustration et désespoir, il y a cette projection permanente, cette fantasmatisation d'un objet idéal qui ne peut pas exister, à la poursuite duquel nous sommes tous individuellement, qui à la fois alimente le plaisir et en même temps donne la possibilité strictement humaine d'avoir du plaisir de notre propre plaisir.


La jouissance est cette promesse d’un plaisir toujours autre vers lequel chacun tend et qui est susceptible, en retour, de faire que l'on soit non pas totalement emprisonné dans la sensation du plaisir, mais au-delà de cette sensation, s'élever au plaisir du plaisir.

Comme cet objet de la jouissance n'existe pas, c'est un objet que l'on doit poser symboliquement. Mais c'est à ne pas exister qu'il peut nous tirer vers l'avant toute notre vie. La jouissance ne peut ouvrir que sur la mort puisque rien ne viendra la donner, elle ne pourra rien habiter qui soit limité donc elle finit par se confondre avec la mort.
 

La jouissance nous voue à la mort et le désir poursuit sa propre vie au travers du plaisir qui nécessairement le nie, mais également dans tout désir se poursuit le désir de l'autre. Ce n'est pas l'autre que je désire, ce que je désire c'est le désir de l'autre. Quand ce désir vient à manquer, j'ai l'impression de ne plus véritablement exister.
 

C'est bien ce que tu dis, mais je ne vois pas ça vraiment comme ça...

Citation

"La jouissance nous voue à la mort"

Je dirais plutôt, la jouissance nous voue au vide... La mort c'est trop dire. C'est compliqué la mort, on ne la comprend pas. On connaît la mort des autres par expérience, mais (évidemment !) pas la sienne...

Il y a le désir, le plaisir, et en couronnement la jouissance ? Sans doute... Un instant de plénitude, 'Ne jouons pas les blasés, il ne faut pas l'oublier, celui-là !) Mais ce qui est sûr c'est qu'on n'ira pas au delà. Et donc au delà : plus rien ! C'est pas de l'absence, je le redis (à mon avis) : c'est le vide.

On était programmé jusque là, POUR ÇA ! Après c'est le  vide. Après, "la Nature" s'en fout ! Puisque le boulot est fait ! (1) Mais la nature n'avait pas prévu la psychologie ! Ou l'esprit. On a toujours su : Post coitum omne animal triste est c'est classique ! Triste ou a l'air triste ? Triste parce qu'il ne désire plus, n'a plus envie. C'est un moment biologique. La disparition, l'affaissement des tensions biologique : l'esprit suit...

Et l'esprit va (est sensé) prendre la relève. Quand on est débarrassé des désirs corporels. Il y a un temps de latence.  La plénitude, puis le vide, puis un nouveau départ. Ce nouveau départ est la reconstruction (souvent rapide, parfois immédiate) du désir (D'un nouveau désir, d'une sublimation, d'une intellectualisation (spiritualisation), du désir... vers la/une création en général...)

(Quand on a le moral !)

Quand on n'a pes le moral, on a le droit de s'endormir ! Et là pour le coup on tombe dans le vrai vide, un moment...

Citation

"Ce n'est pas l'autre que je désire, ce que je désire c'est le désir de l'autre. Quand ce désir vient à manquer, j'ai l'impression de ne plus véritablement exister."

Absolument d'accord ! Et on pourrait même dire que le désir, c'est se projeter dans l'autre pour se désirer soi... pour désirer son propre désir en miroir.

 

(1) On pourrait dire que du point de vue de la nature ou de l'espèce, le désir, le plaisir et la jouissance sont pour nous une arnaque ! Un "manipulation" ! Le tout était de nous emmener, de nous entraîner à la... reproduction ! Il est à noter que cette reproduction ne va (enfin) pouvoir commencer qu'à partir du moment où la jouissance (le dernier tableau) est terminé ! C'était elle (la reproduction) l'important, le nœud de l'affaire ! Ni le désir, ni le plaisir, ni la jouissance, ni l'Amour !

Donc, quand elle est en train, (la reproduction) l'espèce laisse les individus se dépatouiller avec leur vide ! Les individus, ça l'intéresse pas, l'Espèce... ils ne sont pour elle qu'un moyen... L'individu, lui, il va s'efforcer de passer de procréer à créer... (Il reste un peu sur le même schéma.)

Modifié par Blaquière
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 01/03/2018 à 15:01, satinvelours a dit :

La femme chez Eluard est interchangeable avec la lumière. Il la divinise.Il lui confie un rôle mystique.

Tu te lèves l’eau se déplie
Tu te couches l’eau s’épanouit

Tu es l’eau détournée de ses abîmes
Tu es la terre qui prend racine
Et sur laquelle tout s’établit

Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits
Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de l’arc-en-ciel
Tu es partout tu abolis toutes les routes

Tu sacrifies le temps
A l’éternelle jeunesse de la flamme exacte
Qui voile la nature en la reproduisant

Femme tu mets au monde un corps toujours pareil
Le tien

Tu es la ressemblance.

 

Comment concilier (ou comprendre) que ce corps soit "exact", "toujours pareil", et le (/mon) désir de ce corps toujours nouveau, toujours renouvelé toujours ravivé ?! Parce qu'il se reconnaît lui-même à chaque fois dans ce corps ?... ÇA reste un mystère!... Une constance et en face une dynamique.

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Dans ce poème « La ressemblance » la femme est d’abord décrite en définissant ses actions, puis elle est assimilée à l’eau et la terre, double symbole de la fécondité. Ensuite elle est représentée comme n’ayant aucune limite spatiale, au caractère atemporel. Enfin en dernier « Femme tu mets au monde un corps toujours pareil ... » Il dépeint et affirme le caractère générateur de la femme. 

Ce n’est qu’une longue phrase, un hymne à la femme dont les pouvoirs sont cosmiques. Elle est toute puissance. 

 

 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

C’est la toute puissance des images. C’est une réalité fondée sur le physique mais transformée par l’imagination. L’image est le produit d’une fusion du poète avec ce qu’il voit.

 Le lecteur qui n’est pas averti est dérouté, les images le déconcertent  et il va les croire incompréhensibles. L’arbitraire semble brouiller le message qui se veut par définition communicable à chacun .

La responsabilité du poète réside dans la révélation, et c’est au lecteur d’assurer la communication. C’est à lui à participer à l’expérience du poète.

 Selon Éluard il arrivera un jour où « tout homme montrera ce que le poète a vu » (c’est ce que je voudrais : voir ce que le poète a vu). Alors l’humanité entière atteindra la plénitude de son existence.

Modifié par satinvelours
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, satinvelours a dit :

Dans ce poème « La ressemblance » la femme est d’abord décrite en définissant ses actions, puis elle est assimilée à l’eau et la terre, double symbole de la fécondité. Ensuite elle est représentée comme n’ayant aucune limite spatiale, au caractère atemporel. Enfin en dernier « Femme tu mets au monde un corps toujours pareil ... » Il dépeint et affirme le caractère générateur de la femme. 

Ce n’est qu’une longue phrase, un hymne à la femme dont les pouvoirs sont cosmiques. Elle est toute puissance. 

 

 

Je crois que j'ai inventé au poème un sens qui me plaise !

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

 La ponctuation chez Éluard est de moins en moins utilisée en poésie à mesure qu’il avance dans son art. A partir d’une certaine époque, il n’emploie plus que le point dans sa poésie versifiée.  Cette absence de ponctuation influence l’intonation parce que l’on a toujours tendance à tout dire sur le même ton. Apollinaire est Mallarmé lisaient inexpressivement la poésie non ponctuée.  Cela produit une ambiguïté grammaticale, c’est la suggestion ambiguë de la poésie lyrique. Le discours clair et logique, selon Mallarmé, s’oppose à toute poésie .

Une brise de danses
Par une route sans fin
Les pas des feuilles plus rapides
Les nuages cachent ton ombre.

La bouche au feu d’hermine
A belles dents le feu
Caresse couleur de déluge
Tes yeux chassent la lumière

La foudre rompt l’équilibre
Les  fuseaux de la peur
Laissent tomber la nuit
Au fond de ton image.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Il y a 1 heure, satinvelours a dit :

 La ponctuation chez Éluard est de moins en moins utilisée en poésie à mesure qu’il avance dans son art. A partir d’une certaine époque, il n’emploie plus que le point dans sa poésie versifiée.  Cette absence de ponctuation influence l’intonation parce que l’on a toujours tendance à tout dire sur le même ton. Apollinaire est Mallarmé lisaient inexpressivement la poésie non ponctuée.  Cela produit une ambiguïté grammaticale, c’est la suggestion ambiguë de la poésie lyrique. Le discours clair et logique, selon Mallarmé, s’oppose à toute poésie .

Une brise de danses
Par une route sans fin
Les pas des feuilles plus rapides
Les nuages cachent ton ombre.

La bouche au feu d’hermine
A belles dents le feu
Caresse couleur de déluge
Tes yeux chassent la lumière

La foudre rompt l’équilibre
Les  fuseaux de la peur
Laissent tomber la nuit
Au fond de ton image.

Ce que je trouve le plus remarquable chez Eluard, c'est l'agencement dans la/une "beauté" des sons. Quand on prononce ce qu'il écrit, ça fait du bien dans la bouche ! Ses vers se "mâchent"...

En plus, ici il parle de bouche... de belles dents !...

J'ai entendu des enregistrements d'époque (début XXème) de poètes lisant leurs poésies. J'ai été surpris et dépité par leur ton grandiloquent, emphatique... Je ne me souviens plus des noms hélas.

Modifié par Blaquière
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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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 La puissance créatrice d’Éluard est fascinante. 

Il utilise la métaphore qui vise à fusionner en un seul des deux termes de la comparaison. Pour lui la métaphore remplacer un terme par un autre. Mais la métaphore s’adresse aussi à l’imagination dans le langage des choses sensibles.

La verdure caresse les épaules de la rue
Le soir verse du feu dans les verres de couleur
Comme à la fête
Un éventail d’alcool.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

L’abindance des couleurs, la valeur symbolique des couleurs 

En cherchant des salamandres
Des flammes vertes
Des flammes noires
Un été pâle
A réduire un grand chagrin
Pendant les vacances
Buvant du lait
Dans les prairies
Comme un enfant
Mourra la nuit

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 49 minutes, satinvelours a dit :

L’abindance des couleurs, la valeur symbolique des couleurs 

En cherchant des salamandres
Des flammes vertes
Des flammes noires
Un été pâle
A réduire un grand chagrin
Pendant les vacances
Buvant du lait
Dans les prairies
Comme un enfant
Mourra la nuit

Je vais te faire rire ! Moi, je gobe tout ! Je lis "abindance" : Chic ! un joli mot que je ne connais pas ! Mince c'était juste un faute de frappe !

Je me souviens d'une faïence que j'avais reproduite pour le bicentenaire de la révolution. Elle représentait une charrette chargée de victuailles, et au dessus cette inscription : "Vive la Bondance et ça ira !"

La Verdure caresse les épaules de la rue
Le soir Verse du Feu dans les Verres de couleur
Comme à la fête
Un éventail d’alcool.

Je finis pas l'orage !

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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je finis mon admiration !

La Verdure caresse les épaules de la rue
Le soir Verse du Feu dans les Verres de couleur
Comme à la Fête
Un éVentail d’alcool.

"La verdure caresse les épaules de la rue" : Je reste béat !

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Dormir la lune dans un œil et le soleil dans l’autre
Un amour dans la bouche un bel oiseau dans les cheveux
Parée comme les champs les bois les routes et la mer
Belle et parée comme le tour du monde.

Fuis à travers le paysage
Parmi les branches de fumée et tous les fruits du vent
Jambes de pierre aux bas de sable
Prise à la taille à tous les muscles de rivière
Et le dernier souci sur un visage transformé.

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