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« Boire un grand bol de sommeil noir... »

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satinvelours

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Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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il y a 4 minutes, satinvelours a dit :

Fleur desséchée cela va aussi puisqu’il y a la prééminence de l’expression littérale : (chevelure, front blanc, lèvres, gorge ) sur les fleurs : (lis, œillet).

Et pourquoi en place de Goza: « Profitez », mettre quelque chose de plus brutal, par exemple « Jouissez » ?

Oui ! j'y ai pensé à "jouissez" !

On peut le mettre! Ce serait même littéral !

 Mais ça  fait beaucoup sexuel pour  aujourd'hui !

En plus, je pourrais pas le répéter, là (j'avais trouver cette astuce pour répondre à la personne (la fille) et à ses parties en répétant le verbe sous deux personnes)

"Jouis ! jouissez !" ... Et puis quoi encore ?! :smile2:

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Antonio Machado

 Ce poème fait partie des Soledades (Solitudes) écrites entre 1899 et 1907.

 Ensueños

Yo voy soñando caminos 
de la tarde. ¡Las colinas 
doradas, los verdes pinos, 
las polvorientas encinas!… 

¿Adónde el camino irá? 
Yo voy cantando, viajero 
a lo largo del sendero… 

-La tarde cayendo está-. 
“En el corazón tenía 
la espina de una pasión; 
logré arrancármela un día; 
ya no siento el corazón.” 
Y todo el campo un momento 
se queda, mudo y sombrío, 
meditando. Suena el viento 
en los álamos del río. 
La tarde más se oscurece; 
y el camino que serpea 
y débilmente blanquea, 
se enturbia y desaparece. 
Mi cantar vuelve a plañir; 
“Aguda espina dorada, 
quién te pudiera sentir 
en el corazón clavada.” 


Traduction : Bernard Sesé

 Rêveries

 Je m’en vais rêvant par les chemins
du soir. Les collines
dorées, les pins verts
les chênes poussiéreux ! …
Où peut-il aller, ce chemin ?
Je m’en vais chantant, voyageur
Le long du sentier…

-Le jour s’incline lentement-.
«Devant mon cœur était clouée
l’épine d’une passion ;
un jour j’ai pu me l’arracher :
Je ne sens plus mon cœur.»
Et toute la campagne un instant
demeure, muette et sombre,
pour méditer. Le vent retentit
dans les peupliers de la rivière.
Mais le soir s’obscurcit encore ;
et le chemin qui tourne, tourne,
et blanchit doucement,
se trouble et disparaît.
Mon chant recommence à pleurer:
«Epine pointue et dorée, 

Ah! si je pouvais te sentir
Dedans mon cœur clouée.»

 

 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Carlos Edmundo de Ory  né à Cadix en 1923- mort à Thézy-Glimont en 2010 

Inventive, expérimentale, pleine d’humour, sa poésie connaît un succès tardif mais croissant en Espagne.

Le poème a été écrit à Paris, en 1956. G.Correa, Antología

Descripción de mi esposa con acompañamiento de timbales

Ella es mi escarabajo sagrado. 
Ella es mi cripta de amatista.
Ella es mi ciudadela lacustre. 
Ella es mi palomar de silencio. 
Ella es mi tapia de jazmines. 
Ella es mi langosta de oro. 
Ella es mi kiosko de música. 
Ella es mi lecho de malaquita.
Ella es mi medusa dorada. 
Ella es mi caracol de seda. 
Ella es mi cuarto de ranúnculos.
Ella es mi topacio amarillo. 
Ella es mi Anadiómena marina. 
Ella es mi Ageronia atlantis. 
Ella es mi puerta de oricalco.
Ella es mi palanquín de hojas. 
Ella es mi postre de ciruelas.
Ella es mi pentagrama de sangre. 
Ella es mi oráculo de besos. 
Ella es mi estrella boreal


Traduction : Nadine Ly

Description de mon épouse avec accompagnement de cymbales

Elle est mon scarabée sacré
Elle est ma crypte d’améthyste
Elle est ma cité lacustre
Elle est mon pigeonnier de silence
Elle est ma murette de jasmin
Elle est ma sauterelle d’or
Elle est mon kiosque à musique
Elle est mon lit de malachite
Elle est ma méduse dorée
Elle est mon escargot de soie
Elle est ma chambre de renoncules
Elle est ma topaze jaune
Elle est mon Anadyomène marine
Elle est mon Ageronia atlantis
Elle est ma porte d’orichalque
Elle est mon palanquin de feuilles
Elle est mon gâteau de prunes
Elle est ma portée de sang
Elle est mon oracle de baisers
Elle est mon étoile boréale

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a une heure, satinvelours a dit :

Carlos Edmundo de Ory  né à Cadix en 1923- mort à Thézy-Glimont en 2010 

Inventive, expérimentale, pleine d’humour, sa poésie connaît un succès tardif mais croissant en Espagne.

Le poème a été écrit à Paris, en 1956. G.Correa, Antología

Descripción de mi esposa con acompañamiento de timbales

Ella es mi escarabajo sagrado. 
Ella es mi cripta de amatista.
Ella es mi ciudadela lacustre. 
Ella es mi palomar de silencio. 
Ella es mi tapia de jazmines. 
Ella es mi langosta de oro. 
Ella es mi kiosko de música. 
Ella es mi lecho de malaquita.
Ella es mi medusa dorada. 
Ella es mi caracol de seda. 
Ella es mi cuarto de ranúnculos.
Ella es mi topacio amarillo. 
Ella es mi Anadiómena marina. 
Ella es mi Ageronia atlantis. 
Ella es mi puerta de oricalco.
Ella es mi palanquín de hojas. 
Ella es mi postre de ciruelas.
Ella es mi pentagrama de sangre. 
Ella es mi oráculo de besos. 
Ella es mi estrella boreal


Traduction : Nadine Ly

Description de mon épouse avec accompagnement de cymbales

Elle est mon scarabée sacré
Elle est ma crypte d’améthyste
Elle est ma cité lacustre
Elle est mon pigeonnier de silence
Elle est ma murette de jasmin
Elle est ma sauterelle d’or
Elle est mon kiosque à musique
Elle est mon lit de malachite
Elle est ma méduse dorée
Elle est mon escargot de soie
Elle est ma chambre de renoncules
Elle est ma topaze jaune
Elle est mon Anadyomène marine
Elle est mon Ageronia atlantis
Elle est ma porte d’orichalque
Elle est mon palanquin de feuilles
Elle est mon gâteau de prunes
Elle est ma portée de sang
Elle est mon oracle de baisers
Elle est mon étoile boréale

 

Quand je vois ce que je viens d'écrire à côté, j'ai un peu honte !....

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Il y a 23 heures, Blaquière a dit :

Quand je vois ce que je viens d'écrire à côté, j'ai un peu honte !....

Pourquoi honte ? A chacun son style !

Néanmoins ce poème dédié à son épouse m’a fascinée.

Il a fallu que je me renseigne sur l’Ageronia atlantis. C'est le nom savant d’une plante, l’algérone, appartenant aux asclépiadacées. L’asclépiade est aussi appelée « ouate soyeuse » ou « plante à soie ». 

Quant à l’orichalque, ou cuivre des montagnes, très connu dans l’Antiquité, c’est un métal qui atteignait le prix de l’or.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Cervantes


Marinero soy de amor : Il s’agit d’un "romance" qui ouvre le chapitre de la première partie de Don Quichotte. C’est en le chantant que don Luis  prévient doña Clara, –sa  claire étoile – qu’il est arrivé à l’auberge où elle fait étape et où se trouve don Quichotte.


Marinero soy de amor
y en su piélago profundo
navego sin esperanza
de llegar a puerto alguno.
 
Siguiendo voy a una estrella
que desde lejos descubro,
más bella y resplandeciente
que cuantas vio Palinuro.

Yo no sé adónde me guía
y, así, navego confuso,
el alma a mirarla atenta,
cuidadosa y con descuido.
    
Recatos impertinentes,
honestidad contra el uso,
son nubes que me la encubren
cuando más verla procuro.

¡Oh clara y luciente estrella
en cuya lumbre me apuro!
Al punto que te me encubras,
será de mi muerte el punto.

Traduction : Jean Canavaggio

Je suis un marin de l’Amour
Et, sur son océan profond,
Je navigue sans espérance
De parvenir à aucun port.

Je vais poursuivant une étoile,
Que je découvre du plus loin,
Plus belle et plus resplendissante
Que celle que Palinure.

J’ignore où elle me conduit,
Ainsi, je navigue incertain.
Mon âme l’observe, attentive,
Mêlant l’abandon au souci.

Une importune retenue,
Une pudeur inusitée
Me la voilent comme une nue,
Plus je m’efforce de la voir.

Ô claire et brillante étoile,
Lumière en qui je me consume !
L’instant où tu te voileras
Ce sera l’instant de ma mort.

 

Jordy Savall, le père de Ferran, l’interprète de la mélodie, explique dans le livret qui accompagne l’album (Don Quijote de la Mancha : Romances y Músicas) : « La musique n’était pas connue, nous avons eu recours aux techniques de contrefact en sélectionnant la musique la plus appropriée correspondant au personnage et à la métrique de l’époque. » 

Dans ce cas il s’agit d’une mélodie séfarade.

 

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a une heure, satinvelours a dit :

Cervantes


Marinero soy de amor : Il s’agit d’un "romance" qui ouvre le chapitre de la première partie de Don Quichotte. C’est en le chantant que don Luis  prévient doña Clara, –sa  claire étoile – qu’il est arrivé à l’auberge où elle fait étape et où se trouve don Quichotte.


Marinero soy de amor
y en su piélago profundo
navego sin esperanza
de llegar a puerto alguno.
 
Siguiendo voy a una estrella
que desde lejos descubro,
más bella y resplandeciente
que cuantas vio Palinuro.

Yo no sé adónde me guía
y, así, navego confuso,
el alma a mirarla atenta,
cuidadosa y con descuido.
    
Recatos impertinentes,
honestidad contra el uso,
son nubes que me la encubren
cuando más verla procuro.

¡Oh clara y luciente estrella
en cuya lumbre me apuro!
Al punto que te me encubras,
será de mi muerte el punto.

Traduction : Jean Canavaggio

Je suis un marin de l’Amour
Et, sur son océan profond,
Je navigue sans espérance
De parvenir à aucun port.

Je vais poursuivant une étoile,
Que je découvre du plus loin,
Plus belle et plus resplendissante
Que celle que Palinure.

J’ignore où elle me conduit,
Ainsi, je navigue incertain.
Mon âme l’observe, attentive,
Mêlant l’abandon au souci.

Une importune retenue,
Une pudeur inusitée
Me la voilent comme une nue,
Plus je m’efforce de la voir.

Ô claire et brillante étoile,
Lumière en qui je me consume !
L’instant où tu te voileras
Ce sera l’instant de ma mort.

 

Jordy Savall, le père de Ferran, l’interprète de la mélodie, explique dans le livret qui accompagne l’album (Don Quijote de la Mancha : Romances y Músicas) : « La musique n’était pas connue, nous avons eu recours aux techniques de contrefact en sélectionnant la musique la plus appropriée correspondant au personnage et à la métrique de l’époque. » 

Dans ce cas il s’agit d’une mélodie séfarade.

 

 

La musique (une phrase musicale entière)

Correspond à une musique traditionnelle française qui semble à mon avis sortir tout droit du moyen âge :

 "V'la l'bon vent"

Quand j'enregistrais des chants pour mon petit fils, j'avais remarqué l'extraordinaire beauté de cette musique...

 J'en ai trouvé une interprétation acceptable (moins enfantine que les autres) par Marie Laforêt....

 

 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
Le 20/05/2020 à 17:39, Blaquière a dit :

La musique (une phrase musicale entière)

Correspond à une musique traditionnelle française qui semble à mon avis sortir tout droit du moyen âge :

 "V'la l'bon vent"

Quand j'enregistrais des chants pour mon petit fils, j'avais remarqué l'extraordinaire beauté de cette musique...

 J'en ai trouvé une interprétation acceptable (moins enfantine que les autres) par Marie Laforêt....

 

 

Très belle interprétation de cette ancienne chanson interprétée Marie Laforêt. Je la préfère à celle de Nana Mouskouri. Merci.

Il y a 23 heures, Blaquière a dit :

J'ai retrouvé un bout de mon enregistrement...

 qu'est-ce qu'elle me plaît cette musique !

v'l.a l'bon vent.mp3 559.59 Ko · 6 downloads

Ma foi, tu te défends bien 😀 

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Francisco de la Torre né vers 1521- mort vers 1582

Poète perdu, poète absent : la personnalité de Francisco de la Torre reste un mystère, une inconnue de l’histoire de la poésie espagnole. La publication de ses œuvres, énigme embrouillée, a toutes les apparences d’un miracle ou d’un extraordinaire hasard.

¡Cuántas veces te me has engalanado,
clara y amiga noche! ¡Cuántas, llena 
de oscuridad y espanto, la serena 
mansedumbre del cielo me has turbado! 

Estrellas hay que saben mi cuidado
y que se han regalado con mi pena; 
que, entre tanta beldad, la más ajena 
de amor tiene su pecho enamorado. 

Ellas saben amar, y saben ellas
que he contado su mal llorando el mío, 
envuelto en los dobleces de tu manto. 

Tú, con mil ojos, noche, mis querellas
oye y esconde, pues mi amargo llanto 
es fruto inútil que al amor envío. 

Traduction : Mathilde Pomès

Que de fois, nuit, t’es-tu pour moi parée
Claire et amie ! Et que de fois aussi,
Pleine d’ombre et d’effroi, as-tu troublé
La paisible face d’un ciel serein !

Parmi les astres, il en est qui savent 
Ma peine et de ma peine ont eu plaisir ;
Parmi tant de beauté, la plus rétive
À l’amour a son cœur touché d’amour

Ces astres aiment et ces astres savent
Que j’ai chanté leur mal pour mieux pleurer
Le mien sous les plis de ton voile, ô nuit !

Sous tes yeux par milliers reçois et cèle 
Mes plaintes, nuit, car mes larmes amères
Ne sont qu’une vaine offrande à l’amour.
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Il y a 14 heures, satinvelours a dit :

Très belle interprétation de cette ancienne chanson interprétée Marie Laforêt. Je la préfère à celle de Nana Mouskouri. Merci.

Ma foi, tu te défends bien 😀 

J'avais fait ça pour mon petit fils... On avait fait tout un disque ! Il le passait en boucle pour s'endormir chez lui ! J'avais aussi rajouté une autre fois "duerme negrito" il adorait celle-là aussi...

"Duerme, duerme negrito

Que tu mama 'sta 'n el campo !

Negrito !

 Trabajando todo el dia

Trabajando si...

Trabajando para ti

Trabajando si..."

Souvent les trucs pour les enfants sont... tristes ou font peur... Cette chanson "le bon vent" est... dramatique ! En plus elle critique le fils du roi !... ce qui n'est pas négligeable ! Non seulement il est méchant mais en plus maladroit ! : "Visa le noir, tua le blanc!..."

 Nana Mouskouri a une si belle voix ! (je ne connaissais pas sa version) mais sur un rythme de rumba !... ça enlève toute l'ambiance médiévale, et comme archaïque, et ça  rend la chanson futile... Marie la Forêt minaude un peu beaucoup aussi... mais elle fait bien ressortir le côté dramatique...

Elle avait l'air de peiner ou plutôt de faire un effort pour se mettre dans la chanson... (mais elle y arrive très bien !) On voit à un moment son regard dans le vide, comme si elle était droguée. Il fallait qu'elle s'isole  des gens qui la pressaient de toute part, on voit qu'elle rentre en elle-même...

Putain, c'est dur de chanter en public quand on cherche à faire passer une émotion ! Il faut à la fois aller chercher notre émotion au fond de soi et la faire sortir... La donner en pâture ! :)

hier, je me disais qu'il faudrait que j'enregistre, celle,de Lorca que j'avais traduite, mais j'ai l'impression que ma voix perd de sa clarté....

 C'EST DRAMATIQUE ! :smile2:

 

Je rajoute : la chanson v'la l'bon vent"  crée une ambiance onirique j'en suis fascine! La fin:

"par dessous l'aile il perd son sang...

Toutes ses plumes s'envolent au vent

Trois dames s'en vont les ramassant...

 

Re-rajout : le dernier poème espagnol est assez étonnant... Et très beau.

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Il y a 10 heures, Blaquière a dit :

J'avais fait ça pour mon petit fils... On avait fait tout un disque ! Il le passait en boucle pour s'endormir chez lui ! J'avais aussi rajouté une autre fois "duerme negrito" il adorait celle-là aussi...

"Duerme, duerme negrito

Que tu mama 'sta 'n el campo !

Negrito !

 Trabajando todo el dia

Trabajando si...

Trabajando para ti

Trabajando si..."

Souvent les trucs pour les enfants sont... tristes ou font peur... Cette chanson "le bon vent" est... dramatique ! En plus elle critique le fils du roi !... ce qui n'est pas négligeable ! Non seulement il est méchant mais en plus maladroit ! : "Visa le noir, tua le blanc!..."

 Nana Mouskouri a une si belle voix ! (je ne connaissais pas sa version) mais sur un rythme de rumba !... ça enlève toute l'ambiance médiévale, et comme archaïque, et ça  rend la chanson futile... Marie la Forêt minaude un peu beaucoup aussi... mais elle fait bien ressortir le côté dramatique...

Elle avait l'air de peiner ou plutôt de faire un effort pour se mettre dans la chanson... (mais elle y arrive très bien !) On voit à un moment son regard dans le vide, comme si elle était droguée. Il fallait qu'elle s'isole  des gens qui la pressaient de toute part, on voit qu'elle rentre en elle-même...

Putain, c'est dur de chanter en public quand on cherche à faire passer une émotion ! Il faut à la fois aller chercher notre émotion au fond de soi et la faire sortir... La donner en pâture ! :)

hier, je me disais qu'il faudrait que j'enregistre, celle,de Lorca que j'avais traduite, mais j'ai l'impression que ma voix perd de sa clarté....

 C'EST DRAMATIQUE ! :smile2:

 

Je rajoute : la chanson v'la l'bon vent"  crée une ambiance onirique j'en suis fascine! La fin:

"par dessous l'aile il perd son sang...

Toutes ses plumes s'envolent au vent

Trois dames s'en vont les ramassant...

 

Re-rajout : le dernier poème espagnol est assez étonnant... Et très beau.

Quelle est la poésie de Lorca que tu avais traduite ?

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satinvelours Membre 3 006 messages
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C’est un poème anonyme dont on situe l’origine  au XVIe siècle, où antérieur : la lutte entre l’Amour et la Mort. La mort inexorable qui ne pardonne pas et qu’il est impossible de fuir. Même l’amour ne peut nous sauver quand la mort nous appelle.


Romance del enamorado y la muerte
 Un sueño soñaba anoche soñito del alma mía,
soñaba con mis amores, que en mis brazos los tenía.
Vi entrar señora tan blanca, muy más que la nieve fría.
—¿Por dónde has entrado, amor? ¿Cómo has entrado, mi vida?
Las puertas están cerradas, ventanas y celosías.
—No soy el amor, amante: la Muerte que Dios te envía.
—¡Ay, Muerte tan rigurosa, déjame vivir un día!
—Un día no puede ser, una hora tienes de vida.
Muy deprisa se calzaba, más deprisa se vestía;
ya se va para la calle, en donde su amor vivía.
—¡Ábreme la puerta, Blanca, ábreme la puerta, niña!
—¿Cómo te podré yo abrir si la ocasión no es venida?
Mi padre no fue al palacio, mi madre no está dormida.
—Si no me abres esta noche, ya no me abrirás, querida;
la Muerte me está buscando, junto a ti vida sería.
—Vete bajo la ventana donde labraba y cosía,
te echaré cordón de seda para que subas arriba,
y si el cordón no alcanzare, mis trenzas añadiría.
La fina seda se rompe; la muerte que allí venía:
—Vamos, el enamorado, que la hora ya está cumplida.


Traduction (à ma sauce)

  Romance de l'amoureux et de la mort 
 
J'ai fait un rêve cette nuit, un rêve tout droit sorti de mon âme,
Je rêvais  de mes amours blottis entre mes bras.
Je vis entrer une dame blanche, plus blanche encore que la froide neige.
- Par où es-tu entrée amour ? Comment es-tu entrée, ma chérie ?
Les portes sont fermées, les fenêtres et les jalousies aussi.
- Amant, je ne suis pas l'amour, je suis la mort envoyée par Dieu.
- Ah, mort si exigeante, laisse-moi vivre encore un jour!
- Un jour, ce n'est pas possible, il ne te reste qu’une heure à vivre.
Il se chaussa en toute hâte, et se vêtit plus vite encore ;
Et partit dans la rue, où vivait son amour.
- Ouvre-moi la porte Blanche, ouvre-moi la porte, ma chérie !
- Comment pourrai-je t'ouvrir, ce n’est pas le moment ?
Mon père n'est pas parti au palais, ma mère ne dort pas.
- Si tu ne m'ouvres pas cette nuit,  jamais plus tu ne m'ouvriras, ma chérie.
La mort me cherche, près de toi je resterais en vie.
- Va sous ma fenêtre où je travaille et couds.
Je te lancerai un cordon de soie pour que tu grimpes
Et si le cordon ne t’atteint pas, j'ajouterai mes tresses.
Le cordon de soie se rompit ; la mort s’approchait :

- Allons, l'amoureux, l'heure est déjà écoulée.

 

"Victor Jara est un chanteur chilien. Il fut arrêté par les militaires chiliens lors du coup d'Etat du 11 septembre 1973, emprisonné et torturé, assassiné entre le 14 et le 16 septembre."

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Blaquière Membre 19 162 messages
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il y a une heure, satinvelours a dit :

Quelle est la poésie de Lorca que tu avais traduite ?

Celle traduite en provençal :

"Ploou sus Sant Jaoume (Santiago)

Moun douç amour...."

J'ai l'accompagnement; j'ai tout, y'a plus qu'à !...

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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il y a 54 minutes, satinvelours a dit :

C’est un poème anonyme dont on situe l’origine  au XVIe siècle, où antérieur : la lutte entre l’Amour et la Mort. La mort inexorable qui ne pardonne pas et qu’il est impossible de fuir. Même l’amour ne peut nous sauver quand la mort nous appelle.


Romance del enamorado y la muerte
 Un sueño soñaba anoche soñito del alma mía,
soñaba con mis amores, que en mis brazos los tenía.
Vi entrar señora tan blanca, muy más que la nieve fría.
—¿Por dónde has entrado, amor? ¿Cómo has entrado, mi vida?
Las puertas están cerradas, ventanas y celosías.
—No soy el amor, amante: la Muerte que Dios te envía.
—¡Ay, Muerte tan rigurosa, déjame vivir un día!
—Un día no puede ser, una hora tienes de vida.
Muy deprisa se calzaba, más deprisa se vestía;
ya se va para la calle, en donde su amor vivía.
—¡Ábreme la puerta, Blanca, ábreme la puerta, niña!
—¿Cómo te podré yo abrir si la ocasión no es venida?
Mi padre no fue al palacio, mi madre no está dormida.
—Si no me abres esta noche, ya no me abrirás, querida;
la Muerte me está buscando, junto a ti vida sería.
—Vete bajo la ventana donde labraba y cosía,
te echaré cordón de seda para que subas arriba,
y si el cordón no alcanzare, mis trenzas añadiría.
La fina seda se rompe; la muerte que allí venía:
—Vamos, el enamorado, que la hora ya está cumplida.

 

Por primera vez, entiendo todo sin leer la traduccion !

Del siglo diez y seis ? No tengo mi edad !

 

(Pour la première fois je comprends tout sans lire la traduction !

C'est du XVI ème siècle ? Je ne fais pas mon âge !)

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Il y a 16 heures, Blaquière a dit :

Celle traduite en provençal :

"Ploou sus Sant Jaoume (Santiago)

Moun douç amour...."

J'ai l'accompagnement; j'ai tout, y'a plus qu'à !...

Ah oui, je me souviens, « Chove en Santiago meu doce amor », le premier des six  poèmes galiciens. Celui que je préfère. Y’a plus qu’à... se mettre au boulot 😀

Modifié par satinvelours
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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Luis Rosales né à Grenade en 1910- mort à Madrid en 1992

Le poème ci-dessous appartient au recueil Cómo el corte hace sangre (comment la coupure saigne) 1974. Il prolonge l’exploration de l’intimité de l’âme, dans ses racines végétales, ses souvenirs, ses déchirures.

Membre de la Phalange, Rosales combat dans les rangs franquistes ; c’est dans sa demeure familiale, à Grenade, que Lorca trouve asile pendant une semaine avant d’y être arrêté sur dénonciation, un épisode qui jusqu’en 1983 laisse peser sur Rosales l’accusation d’avoir été le délateur de son ami.

En 1983, en effet, la découverte d’un document semble prouvé au contraire que Rosales était intervenu en faveur de Lorca, mais sans succès.

La Fisura

Como se hace una burbuja de aire en el hielo,
O esa ligera incertidumbre del testigo ante el juez,
O ese amuleto que se pierde en el que nadie cree
Pero nos deja un luto sin ventanas,
Así llega la soledad,
Así llega la hora que abre en tu corazón una fisura
De comunicación con el deshielo,
Una fisura pequeñísima
Donde la vida se contrae,
Y se comienza a sustraer
Como una herencia de agua,
Dejándote desvinculado 
Porque te sientes incapaz de elegir,
Y día tras día te vas quedando atónito 
Y tan corto 
Que se te olvida, como un sueño, todo cuanto has querido,
Todo lo que te funda y enraiza
Sin que nadie lo advierta.

Traduction : Nadine Ly

La Fissure

Comme il se fait dans la glace une bulle,
Ou comme la légère hésitation du témoin face au juge
Où cette amulette qu’on perd, quand on n’y croit pas,
Et qui nous laisse aveuglés de douleur,
Voici venir la solitude,
Voici venir le temps qui t’ouvre dans le cœur
La fissure de la débâcle, 
Une fissure imperceptible,
Où la vie se réduit,
Où elle se soustrait
Comme une eau héritée,
Qui coupe toutes tes amarres,
Te rend incapable du moindre choix,
Jour après jour, te laisse plus interdit,
Si recroquevillé
Que tu oublies, comme rêve, tout ce que tu as aimé,
Ce qui te fonde et t’enracine,
Sans que personne s’en rende compte.

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Rafael Alberti né à Puerto de Santa María en 1902- mort à Puerto de Santa María en 1999.

 
Raphaël Alberti est la mémoire de tout le XXe siècle espagnol, le conservatoire vivant de dizaines de générations poétiques.
À partir de 1931, date de proclamation de la république, et jusqu’en 1935, il compose les poèmes de El poeta en la calle (le poète dans la rue) . Provocatrice, libre, surréelle, sa poésie empreinte les deux voies, désormais parallèles, du lyrisme et de la dénonciation des injustices.

Il écrit Capitale de la Gloire (Madrid 1936-1938), chante la résistance de Madrid pendant la guerre civile, la Catalogne sous les bombes, les Brigades internationales.
« Galop » appartient à cette dernière section- Guy Lévis-Mano
 
« Galop » est dédié aux soldats qui lutèrent aux côtés  des républicains face au régime franquiste. Le galop du cheval symbolise la passion et la force .

Galope

Las tierras, las tierras, las tierras de España,
Las grandes, las solas, desiertas llanuras.
Galopa, caballo cuatralbo,
Jinete del pueblo,
Al sol y a la luna.

¡A galopar,
A galopar,
Hasta enterrarlos en el mar!

A corazón suenan, resuenan, resuenan
Las tierras de España, en las herraduras.
Galopa, jinete del pueblo,
Caballo cuatralbo,
Caballo de espuma.

¡A galopar,
A galopar,
Hasta enterrarlos en el mar!

Nadie, nadie, nadie, que enfrente no hay nadie;
Que es nadie la muerte si va en tu montura.
Galopa, caballo cuatralbo,
Jinete del pueblo,
Que la tierra es tuya.

¡A galopar,
A galopar,
Hasta enterrarlos en el mar!

Traduction :Guy Lévis-Mano

Galop

Les terres, les terres, les terres d’Espagne,
Les grandes, les solitaires, désertes plaines.
Galope, cheval balzan,
Cavalier du peuple,
Au soleil et à la lune.

Au galop,
Au galop,
Jusqu’à les enterrer dans la mer !

Comme un cœur sonnent, résonnent, résonnent
Les terres d’Espagne dans les sabots.
Galope, cavalier du peuple,
Cheval balzan,
Cheval d’écume.

Au galop,
Au galop,
Jusqu’à les enterrer dans la mer !

Personne, personne, personne, car en face il n’y a personne,
Car la mort n’est personne si elle va sur ta monture.
Galope, cheval balzan,
Cavalier du peuple,
Car la terre est tienne.

Au galop,
Au galop,
Jusqu’à les enterrer dans la mer !
 
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satinvelours Membre 3 006 messages
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Antonio Machado

Le poème appartient au recueil posthume Poésie de guerre (1936–1939)

Lorca fut assassiné le 19 août 1936, un mois après le soulèvement franquiste. Machado écrivit le poème au mois d’octobre de la même année et en donna lecture publique, à Valence, sur la place Castelar. M.Alvar.

J’avais déjà posté la première partie du poème. Mais il faut que cet hommage de Machado figure dans son intégralité pour comprendre la barbarie de ce crime, entre autres, infligé par les troupes franquistes.

El crimen fue en Granada

A Federico Garcia Lorca

I

El crimen

Se le vio, caminando entre fusiles,
por una calle larga,
salir al campo frío,
aún con estrellas, de la madrugada.
Mataron a Federico
cuando la luz asomaba.
El pelotón de verdugos
no osó mirarle la cara.
Todos cerraron los ojos;
rezaron: ¡ni Dios te salva!
Muerto cayó Federico.
-sangre en la frente y plomo en las entrañas-.
...Que fue en Granada el crimen
sabed -¡pobre Granada!-, en su Granada...

II

El poeta y la muerte

Se le vio caminar solo con Ella,
sin miedo a su guadaña.
Ya el sol en torre y torre; los martillos
en yunque - yunque y yunque de las fraguas.
Hablaba Federico,
requebrando a la muerte. Ella escuchaba.
"Porque ayer en mi verso, compañera,
sonaba el golpe de tus secas palmas,
y diste el hielo a mi cantar, y el filo
a mi tragedia de tu hoz de plata,
te cantaré la carne que no tienes,
los ojos que te faltan,
tus cabellos que el viento sacudía,
los rojos labios donde te besaban...
Hoy como ayer, gitana, muerte mía,
qué bien contigo a solas,
por estos aires de Granada, ¡mi Granada!"

III

Se le vio caminar..
Labrad, amigos,
de piedra y sueño, en el Alhambra,
un túmulo al poeta,
sobre una fuente donde llore el agua,
y eternamente diga:
el crimen fue en Granada, ¡en su Granada!

Traduction : Bernard Sesé
 

Le crime a eu lieu à Grenade 

A Federico Garcia Lorca

I

Le crime

On le vit avançant au milieu des fusils,
par une longue rue,
sortir dans la campagne froide, 
sous les étoiles, au point du jour.
Ils ont tué Federico
quand la lumière apparaissait.
Le peloton de ses bourreaux
n’osa le regarder en face.
Ils avaient tous fermé les yeux ;
ils prient : Dieu même n’y peut rien !Et mort tomba Federico
– du sang au front, du plomb dans les entrailles. –
…Apprenez que le crime a eu lieu à Grenade !
 – pauvre Grenade ! – , sa Grenade !

II

Le poète et la mort

On le vit s’avancer seul avec Elle,
sans craindre sa faux.
– Le soleil déjà de tour en tour, les marteaux
sur l’enclume – sur l’enclume des forges.
Federico parlait,
il courtisait la mort. Elle écoutait.
« Puisque hier, ma compagne, résonnaient dans mes vers
les coups de tes mains desséchées,
qu’à mon chant tu donnas ton froid de glace
et à ma tragédie le fil de ta faucille d’argent,
je chanterai la chair que tu n’as pas,
les yeux qui te manquent,
les cheveux que le vent agitait,les lèvres rouges que l’on baisait...
Aujourd’hui comme hier, ô gitane, m’a mort 
que je suis bien, seul avec toi,
dans l’air de Grenade, ma Grenade ! »

III

On les vit s’avancer…
                                       Elevez mes amis,
dans l’Alhambra, de pierre et de songe,
un tombeau au poète
sur une fontaine où l’eau gémira 
et dira éternellement :
le crime a eu lieu à  Grenade, sa Grenade !

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Gustavo Adolfo Bécquer

Cette Rima, attribuant au sommeil et au rêve le pouvoir de libérer l’esprit, peuple le vide de fantômes et semble suggérer l’existence de ce mystérieux univers intérieur qui deviendra l’inconscient ( R. Pageard)

Antonio Machado disait : « quelqu’un a dit, avec une justesse incontestable : Bécker est un accordéon dont joue un ange. »


¿ Será verdad que, cuando toca el sueño, 
con sus dedos de rosa, nuestros ojos, 
de la cárcel que habita huye el espíritu 
en vuelo presuroso? 

¿ Será verdad que, huésped de las nieblas, 
de la brisa nocturna al tenue soplo, 
alado sube a la región vacía 
a encontrarse con otros? 

¿ Y allí desnudo de la humana forma, 
allí los lazos terrenales rotos, 
breves horas habita de la idea 
el mundo silencioso? 

¿ Y ríe y llora y aborrece y ama 
y guarda un rastro del dolor y el gozo, 
semejante al que deja cuando cruza 
el cielo un meteoro?. 

Yo no sé si ese mundo de visiones 
vive fuera o va dentro de nosotros. 
Pero sé que conozco a muchas gentes 
a quienes no conozco.

Traduction : Robert Pageard

Sera-t-il vrai que lorsque le sommeil touche
Nos yeux de ses doigts de rose,
L’esprit s’empresse de fuir la prison qu’il habite
D’un vol rapide ?

Sera-t-il vrai qu’hôte des brumes,
Au souffle délicat de la brise nocturne,
Il monte, ailé, à la région du vide 
Pour y rencontrer d’autres esprits?

Et là, dépouillé de la forme humaine,
Tout lien terrestre rompu,
Il habite, pour de brèves heures, de l’idée
Le monde silencieux ?

Et qu’il rit, pleure, déteste et aime,
Gardant la trace de la douleur et de la joie,
Semblable à celle que laisse un météore
Quand il traverse le ciel ?

Je ne sais si ce monde de visions
Vit hors de nous ou en nous ;
Mais je sais que je connais beaucoup de gens
Que je ne connais pas !

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