L'homme qui a sauvé le monde en décidant de ne rien faire

          L'officier russe Stanislav Petrov est décédé en 2017, à l'âge de 77 ans. Qu'il repose en paix.

Il est un de ces héros inconnus dont les hauts faits se sont accomplis dans l'ombre, un jour, quelque part.

Son exploit à lui fut en l'occurrence de ne rien faire.

          En 1983, en pleine Guerre froide donc, dans la nuit du 25 au 26 septembre, notre homme était de garde dans une base d'alerte stratégique située à une centaine de kilomètres de Moscou.

Comme d'habitude, il était chargé de surveiller Oko, un gros radar à l'affût d'éventuelles attaques des vilains capitalistes.

Tout à coup, l'engin se met en alerte : 5 missiles balistiques ennemis arrivent !

Stanislav est très embêté. Au lieu de prévenir immédiatement ses supérieurs, il s'accorde un moment de réflexion, histoire de peser le pour et le contre : "Si je préviens mes chefs, ils vont riposter illico, ça sera la fin du monde, mais si je la ferme je vais peut-être ne pas tarder à m'apercevoir que c'est cette foutue boîte de conserve qui débloque ?"

En proie au dilemme, le pauvre officier se dit au final que si les Américains attaquaient l'URSS pour de bon, ils auraient mis le paquet, pas juste balancé cinq pétards même pas nucléaires.

Il décide alors d'expliquer à ses supérieurs qu'il y a eu une fausse alerte, tout en priant in petto le ciel d'avoir raison, comme ça se faisait du temps du tsar.

Des minutes d'attente qui ont dû être pénibles à vivre. On le voit d'ici avec des gouttes de sueurs perlant sur son front, l'estomac noué...

De fait, cette grosse camelote de radar avait eu un bug informatique.

          Allez, tous en chœur : Merci Stanislav !

Il y aurait eu un autre officier à sa place, nous ne serions sans doute pas là, en train de papoter sur un forum.

SOURCE

Ca ne devrait pas mourir les chic types.

Je connaissais l'histoire. C'est bien de la rappeler.

Plus tard je crois qu'il a été conclu que ce sont des reflets du soleil sur des nuages aux USA qui ont été vus par les satellites Soviétiques et interprêtés à tort par leurs systèmes comme étant des marqueurs de lancement de missiles américains.

Eh beh, on aurait frôlé une guerre mondiale à cause de quelques reflets sur des nuages, comme quoi la paix ne tenait pas à grand chose