La mythologie revisitée

Allô Jacques Pradel nous sommes en train de perdre January..... comment ça vous ne pouvez rien faire !!!! Non mais allô quoi  

Cadmos est en pleine crise du logement. Et c’est la poisse parce-qu’il a du monde à loger, bah oui, il avait emmené des compagnons avec lui quand il était parti chercher sa sœur. Il ne sait plus quoi faire, alors il va consulter l’oracle de Delphes.

Cadmos : J’ai pas où crécher. Vous connaîtriez pas une location pas chère, il me faudrait un T 87 ? Y a pas un endroit libre où que j’pourrais devenir roi ?

La Pythie : Merouff diba rooontapatapaaa ssschrmouuff.

L’interprète : La Pythie a dit : sors et tu vas trouver une vache, suis la.

Cadmos : .. ? Euh.. En plus d’être incompréhensible elle devenue sourde c’est ça ? J’veux pas d’vache je veux où crécher !

L’interprète : Suis cette vache on te dit ! Quand elle se couchera, c’est là que tu fonderas ton royaume. »

Cadmos n’est pas convaincu (moi non plus). Mais quand même, il sort du temple et oui, il trouve une vache. Et la bestiole se casse, toute la troupe qui la suit. Imaginez l’tableau hein, une vache qui trotte et derrière des soldats et tout leur barda qui la suivent en trottant aussi.

Soldat : « P ! j’en peux plus, elle va aller jusqu’où cette vache à la noix ?

Autre soldat : Tais toi et avance ! Mais avaaance !! »

Les soldats tirent la langue, Cadmos aussi. Et la vache continue à trotter, elle leur fait même traverser le fleuve Céphise et les champs de Panope.

Soldat : « P ! regarde ça elle ralentit.

Autre soldat : Ah nan mais j’en peux plus, j’en peux pluuus ! »

Et là, la sale bête s’écroule plus qu’elle ne se couche dans l’herbe.

Cadmos : « C’est là ! C’est là que nous allons fonder ma cité !

Soldat : Euh patron ? Y a déjà des gens là…

Cadmos : Ranafout’ on va fonder ici Mycalesse et une citadelle qui s’appellera Cadmée. J’ai dit. La vache est d’accord avec moi. »

Les Hyantes et les Aones vivaient effectivement à cet endroit. Et ils n’étaient pas tellement d’accord qu’un parc HLM se construise sous leurs balcons. En clair, ils étaient carrément hostiles. Mais Cadmos envoya son armée dotée d’armes de haute technologie (bah quoi ? Une lance c’est mieux qu’un gourdin) et les fiers guerriers Tyriens suiveurs de vache allèrent illico massacrer les Hyantes. En voyant ça, les Aones eurent la frousse, négocièrent en faveur du logement social et Cadmos leur promit l’accès à sa nouvelle ville.

Mais avant de construire quoi que ce soit, une ville ou un parc éolien, il faut faire un grand sacrifice aux dieux. Et ici, c’est Athéna qu’on honore. Il faut faire des libations, vin, bouffe, parfums Dior et macarons Ladurée. Mais y a rien dans l’coin, mais alors : Rien. Même pas une biscotte de chez Fauchon, c’est dire.

Cadmos envoie ses vaillants tyriens chercher de l’eau à une source qu’il entend couler, toute proche. (C’est pas une bonne idée…)

Un peu Thyrien qui fait des bleus au coeur...( Elle etait un peu Hyante d'ailleurs cette chanson)...

Les tyriens s’en vont puiser de l’eau dans le noir (ouais c’est la nuit. Ah ? Je l’avais pas dit ? Bah je le dis). Ils sont là dans le noir, ils trébuchent, voient queue d’chie.

- C’est flippant c’t’endroit..

- AAah ! Tais toi tu m’as foutu la trouille !

- Attends, attends… J’crois que c’est bon là, j’ai les pieds dans l’eau, passe moi le vase. 

CCHHPRRRINGLINNNG !!

- Mais qu’est ce que c’est qu’ ça ?!

- C’est rien j’ai cogné le vase !

- Nan mais arrête sans déconner j’vais avoir une crise cardiaque ! Grouille toi, on s’casse !

- RRRRrrrrr Grrr…

- Pourquoi tu grognes ?

- J’grogne pas !

- GRRRrrrroooorrrr ...

- Mais arrêêête !!

- Mais j’ai rien fait c’est pas moi quoi ! Tu m’vois faire GRRROUUAAAHH ?

…

GRRRRROOOOONNNRRRROOOAAARRRR !!!!

- C’est pas humain ça..

- C’est quoi c’est KOUAAAA ???

- C’est un monstre.. C’est..

- Un monstre genre ?

- GENRE LE DRAGON DE DIX METRES DE HAUT QUI EST DERRIERE TOUAAA !!! »

Bon, stop. J’ai pas dit certains trucs. Faut quand même que je vous parle du monstre. Alors le truc fait six mètres de haut, c’est un ophidien à crête dorée, une mâchoire avec trois rangées de dents venimeuses et une grande langue fourchue. Ce truc est soit fils de la Terre (bah oui c’est un monstre), soit fils d’Arès. Ok vous voulez la fin de l’histoire c’est ça ? Bon d’accord.

Le gros dragon attrape un des tyriens et l’avale tout rond. Avec sa grande queue de serpent il en chope un autre et l’étouffe avant d’en croquer un troisième qui s’écroule immédiatement (le venin rooo, suivez quoi !). Bref, la grosse bête avale, étouffe ou mord tout ce qui bouge et bientôt plus rien ne bouge. L’ophidien se lèche les doigts, s’assoit, rote et s’endort (sieste digestive).

Pendant ce temps-là Cadmos s’inquiète : « Mais ils sont où ces imbéciles, qu’est ce qu’ils fabriquent ?? » Et voilà Cadmos qui s’enfonce à son tour dans la forêt. Il tombe sur le carnage, des soldats en morceaux partout, le vase cassé et le dragon endormi. Même pas peur, il s’attaque tout de suite au dragon, javelot en main. Mais la grosse bête se réveille…

La crête dorée est la petite touche elegante de l'ophidien. On a beau être un monstre ça n'empêche pas d'être coquet...

Cadmos s’empare d’un gros rocher et l’envoie sur le dragon dans un geste héroïque. Mais ça n’écorche même pas le monstre pourvu d’écailles épaisses. Alors Cadmos bondit sur la bête et essaie de trouver un interstice où planter son javelot et il y parvient ! Il est alors éjecté de la bête blessée qui rugit, se contorsionne et balaie de sa puissante queue les arbres qui s’effondrent dans un fracas de tonnerre. Le dragon crache du sang, du venin, mais se redresse et fond sur Cadmos qui résiste et pique, pique encore et fait reculer le monstre, l’accule et enfin, lui plante son javelot dans la gorge. L’animal s’effondre et meurt dans un dernier râle terrifiant.

Cadmos regarde le serpent mort quand une voix s’élève de nulle part : « Pourquoi, fils d’Agénor, regardes-tu ainsi ce monstre tombé sous tes coups ? Bientôt, toi aussi tu seras serpent comme lui. »

Encore stupéfait, Cadmos voit se présenter devant lui la déesse Athéna : « Ne devais-tu pas me faire un sacrifice, vain mortel ? Ne l’oublie pas ! Puisque tu n’as plus de compagnons pour bâtir ta cité, ramasse donc les dents du dragon et sème les en terre. »

(Oh non pitié pas Gaïa elle va encore nous cribler de monstrueuses bestioles !)

Eh les gars, Cadmos est revenu de sa recherche des collègues, mais alors dans un etat...! Tout ébourrifé,le regard fixe, il arrive et il me demande une binette ou un piochon, et le v'la t'y pas parti à faire des trous au milieu du pré pour y semer des sortes de  dents. Alors j'y demande: " Hey Cadmos, tu veux faire pousser quoi là? Et là y me repond:" Chais pas, je suis pas sûr d'avoir bien compris, elle m'a dit :" Ouvre la gueule du dragon et vois si tu trouves la dent creuse", alors...je creuse.

il y a une heure, January a dit :

(Oh non pitié pas Gaïa elle va encore nous cribler de monstrueuses bestioles !)

Gaïa  

il y a 13 minutes, January a dit :

Ben quoi? Quelle femme enceinte n’a pas eu l’impression un jour d’être Ellen Ripley?  

Ah ouais mais à ce point wow !

La suite, la suite!!!

Après avoir donné des sépultures décentes à ses compagnons, Cadmos va exécuter l’ordre de la déesse et semer en terre les dents du dragon. A peine a-t-il refermé le dernier sillon que la terre tremble, le sol se gondole, éclate par endroits, projette des mottes de terre devant Cadmos éberlué. Sortent de terre des lances, des casques, des épées, des armures, avec des guerriers dedans.

Cadmos : « Oh vacherie c’est quoi ces trucs ?!! » Ne sachant pas si c’est une armée à combattre ou non, il ramasse un caillou et le jette sur un soldat, de façon à ce que personne ne voit d’où cette pierre est venue.

Soldat à un autre soldat : Ca va pas de me jeter des cailloux ??

- T’es malade j’ai pas jeté de caillou moi.

- C’est toi ! Avoue !

- Menteur !

- C’est celui qui l’dit qui y est !

- Toi-même ! »

Et ils se sautent dessus et commencent à se battre. Et tous les autres se sautent dessus aussi et ça se marave la g ! de tous les côtés, les têtes volent, les bras aussi, des poignées de cheveux des sandales, oh, une main ! un bouclier, et beaucoup, beaucoup de sang (J’crois qu’j’ai vu passer un pied là…). C’est la bouillie mes amis, l’armée entière s’entretue et il n’en reste plus un. Ah si ! Si si en fait il en reste cinq. L’un d’entre eux, Echion, qui se dresse et réclame la paix. La frénésie guerrière s’arrête. Les cinq survivants sont donc Echion, Chthonios, Udéos, Hyperénor et Péloros. Ce sont les Spartoi, les Semés, qui font allégeance à Cadmos, qui peut ENFIN bâtir sa citadelle de la Cadmée, qui deviendra plus tard Thèbes.

Alors c’est bien joli tout ça mais il y en a un qui n’est pas très content qu’on lui ait bousillé son super régiment de Semés, c’est Arès, qui emploie Cadmos comme boniche. Du coup Cadmos après avoir trucidé la grosse vilaine bête, soumis les Spartoi et trimer comme esclave au service d’Arès, il se dit que maintenant, il fonderait bien une famille…

Cadmos en matière de nanas a des goûts bien précis. Même très très précis. Il n’en veut qu’une : Harmonie. Qui est ? Vous vous rappelez ? Vous devriez. Qui s’est retrouvé emprisonner dans un filet d’or, quel est ce couple piégé à poil qui a bien fait rigoler l’Olympe ?

Arès et Aphrodite, oui. Harmonie est donc une déesse (‘doute de rien l’Cadmos). Les dieux se rassemblent en conseil de famille et il est décidé que la main d’Harmonie est donnée à Cadmos (après tout c’est un pote maintenant, depuis l’temps qu’on s’connaît !)

Vive les mariés ! La noce a lieu à Thèbes et pour l’occasion tous les dieux et déesses de l’Olympe sont descendus. Ils défilent devant les frais époux en offrant leurs présents. Arrive alors Héphaïstos et Athéna, qui offrent avec un sourire en coin une robe et un somptueux collier à la mariée…

Héphaïstos est un vil rancunier. Il n’a jamais digéré l’infidélité de sa femme et n’a donc jamais supporté la naissance d'Harmonie. Athéna elle, soutient le forgeron qui lui fabrique des tas de trucs très chouettes pour se battre.

La vengeance est un plat qui se mange froid…

Le 12/12/2017 à 10:55, January a dit :

Cadmos... résiste et pique, pique encore et fait reculer le monstre, l’accule et enfin, lui plante son javelot dans la gorge. L’animal s’effondre et meurt dans un dernier râle terrifiant.

Vous avez passé sous silence un fait câââpital  : le serpent est fixé, crucifié contre un chêne. Tous les commentateurs du mythe soulignent ce détail.

Je vous raie de la liste des commentateurs. D'autres sanctions pourraient suivre, tout dépendra de la suite du récit.

Mômos-le-Censeur

Il y a 5 heures, January a dit :

Athéna, elle, soutient le forgeron qui lui fabrique des tas de trucs très chouettes…

Mwouais ! là vous vous rattrapez un tout petit peu...   (rire jaune et forcé)

il y a 16 minutes, Scénon a dit :

Vous avez passé sous silence un fait câââpital : le serpent est fixé, crucifié contre un chêne. Tous les commentateurs du mythe soulignent ce détail.

Je vous raie de la liste des commentateurs. D'autres sanctions pourraient suivre, tout dépendra de la suite du récit.

Mômos-le-Censeur

Mwouais ! là vous vous rattrapez un petit peu... (rire jaune et forcé)

Crucifier un serpent ??? Et tu les mets où les clous ???