La mythologie revisitée

Le soleil se mit en grève une journée en signe de protestation pour le meurtre de son fils. Mais bon avec les feux que son fils avait allumés partout sur la terre, on voyait clair quand même.

Clymène finit par trouver le tombeau de son fils, sur les bords de l’Eridan. Accompagnée de ses filles les Héliades et du cousins Cygnus, ils entamèrent un deuil expressif (Comprendre : et vas-y que je hurle, que je m’arrache les fringues, les cheveux, que j’me fous des coups etc…). Ca va durer quatre mois. Au bout de quatre mois, les Héliades ne pouvaient plus bouger, leurs chevelures se transformaient en feuillage et leurs pieds en racines… Elles se transformèrent en peupliers, tandis que Cygnus se recouvrit de plumes blanches. Métamorphosé en cygne, le bel oiseau ne se plaît que dans l’élément contraire au feu, bah oui, à cause de toute cette histoire.

Heureusement que la mythologie pour nous faire comprendre le monde, comment ferions-nous sans ses explications rigoureuses et scientifiques ?

Le soleil reprit bientôt sa course aux jupons. Il donna deux filles à la nymphe Néère, Lampétia et Phaéthousa, qu’il employa comme vachères dans une île paumée de la Méditerranée (merci papa).

Il y eut ensuite Clytia la possessive, puis Leucothoé, fille à papa très sage et très chaste, dans l’attente d’un beau parti. Mais le soleil n’était pas de cet avis, lui qui matait depuis le ciel la belle ingénue, quitte à rajouter deux ou trois heures de jour pour pouvoir zyeuter plus longtemps. Il était tellement hypnotisé qu’il en oubliait la collante et jalouse Clytia qui prenait tout ça assez mal, il faut le dire.

Le soleil chercha un moyen honnête d’approcher Leucothoé. Il n’en trouva pas. En revanche, il trouva tout de suite un moyen malhonnête. Il se transforma en Eurynomé, mère de Leucothoé. Il entra dans la chambre de la belle et renvoya les servantes qui se trouvaient là, pour enlacer de façon fort peu maternelle la jeune fille, Leucothoé est terrorisée (mettez vous à sa place, c’est sa mère !!) « Je suis le soleil belle enfant » et le dieu reprend sa forme de beau jeune homme. Leucothoé pas très chaude au départ est finalement consentante et flattée (sage et chaste qu’y disaient, mouais !). La nuit est torride...

Bien bien bien 7 pages à rattraper. Dès que j'aurais le temps  

il y a 5 minutes, Kâli a dit :

Bien bien bien 7 pages à rattraper. Dès que j'aurais le temps  

Ne croit pas tout ce qu’il y a d’écrit sur moi!!!! C’est pas vrai!!!  

il y a 2 minutes, Gaïa a dit :

Ne croit pas tout ce qu’il y a d’écrit sur moi!!!! C’est pas vrai!!!  

Je ne crois que ce que je lis  

Je suis mal barrée alors 

Mais Clytia apprend l’emmancherie et brûle d’arracher les yeux de sa rivale. Plus fourbe, elle opte pour la délation et va voir Orchamus, le père de la ribaude : « Tu sais que ta fille est une traînée qui couche avec le soleil avant le mariage ?! »

Le père laisse éclater sa fureur et fait emprisonner sa fille avant de l’enterrer vivante. Le soleil ne peut plus rien pour sa belle, alors il change son corps en plante d’encens. Ainsi, lorsque la plante brûle, son parfum se répand et monte jusqu’au ciel où les amants se retrouvent. Oh c’est trop beau j’vais pleurer !

Le soleil pleurait donc son amante perdue quand Clytia, compréhensive, s’approcha pour lui souffler langoureusement : « mais moi je suis là, je peux la remplacer… » Le soleil en colère envoie bouler cette sycophante obsédée, non mais !

Clytia désespérée arrache tous ses habits et s’assoit parterre toute nue, pleurant tout le jour en gardant les yeux fixés sur le soleil. Au bout de neuf jours, elle se change en plante, une fleur, qui suit le soleil dans sa course : l’héliotrope.

Retournons à Athènes, là où règne Cécrops, roi mi-homme mi-serpent qui a un fils, Erisychthon, et trois filles : Pandrosos, Hersé et Aglauros. Toute la cité vivait sous l'égide de la déesse Athéna. Athéna la vierge farouche qui n'aimait que la sagesse et la guerre...

Un beau jour, sur l'Olympe, Athéna décide d’aller se faire forger de nouvelles armes chez Héphaïstos, son demi-frère. Héphaïstos ça va pas fort, il a des problèmes de couple, Aphrodite lui en fait voir de toutes les couleurs et ça fait un bail qu’il dort à l’hôtel du cul tourné. Du coup quand sa sœur se pointe, chaud comme une baraque à frites, il ne voit pas Athéna la déesse vierge, mais juste un cul d’Olympienne à tomber parterre. Paf ! Voilà qu’il l’agresse. Athéna adepte de Krav Maga lui balance un bon coup pied bien placé. Mais le dieu en rut a pu répandre un peu de sperme sur la cuisse de la déesse (erk, dégueu). Athéna s’essuie la cuisse avec un bout de laine qu’elle laisse tomber du haut de l’Olympe...

et on enseigne ça aux enfants !!!!!!!!!!

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Le bout de laine tombe sur la terre et bien sûr mamie accouche d’un enfant (Non mais Gaïa, de quoi j’me mêle ??). Athéna recueille le bébé et le cache dans une grande corbeille avec pour gardiens deux serpents qu’elle fait naître à cette occasion. Elle confie la corbeille à Pandrosos, avec interdiction de l'ouvrir.

Evidemment… Dans la mythologie à chaque fois qu’il y en a un qui dit « ne fais pas c’truc » l’autre se précipite pour le faire. Et donc, les filles de Cécrops veulent ouvrir le panier

Hersé : Arrête arrête, faut pas !

Aglauros : Moi je veux l’ouvrir !

Pandrosos : On n’a pas l’droit, Athéna l’a interdit.

Aglauros : Tu te plies aux ordres de l’autre sans moufter toi, et ton libre-arbitre alors ?

Pandrosos : Ferme la !

Aglauros : La violence verbale maintenant ! Vois, vois comment nos consciences sont asservies ! Vois comme tu es soumise à ta croyance !

Aglauros parle tant et si bien que Pandrosos, saoulée, capitule. La corbeille est ouverte.

Alors là il y plusieurs versions, on va prendre la plus simple, Athéna est furax, elle rend les trois sœurs folles : elles se jettent du haut de l’Acropole, shhplaaaf… Bluuurp..

il y a 5 minutes, January a dit :

Non mais Gaïa, de quoi j’me mêle ??

J’y peux rien si je suis fertile moi hein!! 

Mais euh, et le bébé là dedans ? Et bien le bébé c’est Erichtonios, mi-homme, mi-serpent. Alors je sais pas si vous imaginez, mais d’un côté on a son père, Héphaïstos, difforme, super moche, et de l’autre, sa mère Gaïa, qui n’engendre que des monstres, bonjour le portrait. Bref, ça donne un gamin dont le corps se termine par une longue queue de serpent. Il sera élevé dans le temple d’Athéna.

Après un mic-mac pas possible entre des tas de gens qui se revendiquent roi d’Athènes, Erichtonios prétendra au trône. Il restera au pouvoir jusqu’à sa mort. Son fils Pandion prendra sa suite. Pandion avait deux fils, Erechthée et Boutès, et deux filles, Procné et Philomèle. On va parler des filles parce-que c’est plus intéressant (quoi ? bah oui c’est plus intéressant).

Depuis quelques temps les Athéniens avaient des soucis avec un peuple frontalier. Et quand ils allèrent discuter, évidemment tout se termina en tuerie générale. Les Athéniens allaient se prendre une pâtée monumentale quand arriva Térée, roi de Thrace et fils d’Arès. Térée écrasa les méchants envahisseurs et Pandion qui voulait se faire des alliés, décida de donner Procné l’aînée de ses filles en mariage à Térée. Mais Térée n’était pas emballé, il les préférait plus jeunes.

Le mariage de Térée et Procné est toutefois célébré, le couple part régner sur Thrace, et bientôt arrive un fils, Itys (téléphone maison ?).  Procné manifeste alors l’envie de revoir sa jeune sœur et ça tombe bien parce-que Térée a trèèèès envie de revoir sa belle-sœur…

Térée se rend à Athènes, il va chercher Philomèle à qui il propose de passer les vacances auprès de sa sœur. Le père est d’accord, Philomèle est super contente, elle embarque sur le vaisseau de Térée qui la ramène en Thrace.  Mais bientôt Térée fait accoster les vaisseaux et fait débarquer tout le monde. Il emmène Philomèle à l’écart et s’enfonce dans la forêt. Apparaît une vieille bergerie.. Philomèle trouve l’endroit charmant et entre. A sa suite, Térée, qui referme la porte de la bicoque, la bave lui coulant déjà sur le menton, il adresse un rictus carnassier à la jeune fille « Oooh Térée, comme vous avez de grandes dents !    - C’est pour mieux te manger mon enfant ! » Et là, Térée se jette sur la petite belle-sœur (on s’en doutait pas du tout) et la viole honteusement jusqu’à ce qu’il s’épuise. Il se relève et se rhabille.

Philomèle qui n’a cessé de hurler jusqu’ici lui crie alors qu’il n’est qu’un immonde pervers et qu’il faudrait lui couper les c… Elle affirme qu’elle racontera tout à sa sœur et qu’il sera maudit pour ce qu’il a fait. Térée se penche sur la gamine terrorisée (elle a raison de l’être hein), la saisit par les cheveux et lui entrave les bras dans le dos. Il attrape son épée et plonge sa main dans la bouche de Philomèle. Et là, tchac ! Vite fait propre net et sans bavures (enfin presque) il tranche la langue de Philomèle.

Je vous garantis que je vous l’ai fait soft hein, si vous lisez Ovide sur ce mythe là, et bah c’est super gore… Mais c’est pas le pire.

Térée après avoir enfermé Philomèle dans la vieille bergerie rentre chez lui tranquillement. Il annonce (gonflé machin hein) à Procné que c’est terrible, sa sœur Philomèle est morte. Procné le croit et organise des funérailles, élève un tombeau.

Pendant ce temps-là, Philomèle bien vivante cherche un moyen de prévenir sa sœur. Mais elle est étroitement gardée et elle ne peut pas parler. Il y a quand même une servante en qui elle a confiance… Alors elle prend un grand tissu blanc, du fil rouge et elle brode toute l’histoire. Elle confie la toile à la servante qui l’amène à Procné.

En découvrant la vérité, Procné jure comme un charretier. Elle fonce dans la forêt, dégomme à coups de pied la porte de la bergerie et récupère sa frangine muette, qu’elle cache dans le palais. Puis, elle réfléchit à une vengeance : « Satyre répugnant !  J’ai des punitions, on pourrait… On pourrait lui arracher les c ! et les faire griller pour les donner aux chiens, on pourrait l’écorcher, ou lui couper les pieds tiens ! Mettre du sel sur les plaies ! On pourrait le forcer à regarder tous les épisodes de l’amour est dans le pré…euh… Non ça c’est trop cruel ok. »

Philomèle ne dit rien (bah forcément !). Sa sœur continue « Ouais, nan t’as raison c’est encore trop gentil. Non, faut qu’il soit humilié, qu’il soit proscrit, honni pour le pire de tous les crimes et que tout le monde le sache ! » Et là, Procné chope son fils Itys qui passait par là, le trucide, le découpe en morceaux et le fait cuire. Elle le sert en sauce à Térée le soir même. Térée trouve le plat très à son goût et interroge Procné : « Quelle est cette viande si goûteuse et si tendre ? » Procné sort la tête de leur fils Itys de sous sa jupe et lui balance dans l’assiette : « Tiens ! Voilà ce que tu manges ! »

Alors là, Térée devient hystérique, il bondit, sort son épée et pourchasse les deux sœurs pour les égorger.

Du haut de l’Olympe, les dieux qui faisaient la sieste sont réveillés par le barouf. Et comme ça commence à bien faire toutes ces horreurs, ils décident de transformer tout le monde en oiseau. Térée devient une huppe, Philomèle une hirondelle et Procné un rossignol. Basta.

Ah bah j'avais prévenu hein  Cte bande de psychopathes !..

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Papa Pandion meurt. Il laisse deux fils, Erechtée et Boutès. Les deux frangins s’entendent bien et ils se partagent le pouvoir. Boutès s’occupe des croyances et il devient prêtre, dévoué à Poséidon et Athéna. Erechtée monte sur le trône. On n’a rien inventé avec la séparation de l’église et de l’état.

Erechtée est un très très bon roi, le genre à s’arracher les yeux si ça peut sauver son peuple et son royaume. En plus il épouse une très bonne reine, et tout un tas de beaux enfants naissent : trois garçons, Cécrops, Pandoros et Métion, et six filles : Chthonia, Protogénie, Méropé, Orithyie (non mais merci les noms horribles à orthographier) Procris et Créuse, la p'tite dernière. Evidemment vous vous en doutez, tout n’est pas si parfait que ça dans le meilleur des mondes parce-que sinon il n’y aurait pas de légende.

Par un jour de vent froid, Orithyie se promenait au bord du fleuve Ilissos. Vous savez bien que les vents sont des divinités ? Bon, ils sont quatre : Nautos, le vent du sud ; Zéphyr, le vent de l’est ; Eurus, le vent de l’ouest ; et Borée le vent du nord qui souffle ce jour-là et aperçoit la jeune fille au bord de l’eau. Les yeux lui sortent des orbites façon Wolfie. Pas l’temps de faire une déclaration et puis il risque de se prendre un vent (oui je sais elle était facile). Il fonce sur Orithyie et l’emporte de force. Finalement ça se termine pas en drame atroce puisqu’ils vécurent heureux (ou à peu près on sait pas) et eurent quatre enfants, Chioné et Cléopatra pour les filles, Zétès et Calaïs pour les garçons.

Intéressons-nous à Chioné, fille de l'impétueux Borée et de la docile Orithyie, qui fantasmait elle, sur Poséidon. Oh ouiii, une queue de poisson, des muscles et un trident !!

Poséidon engrossa Chioné et la laissa plantée là, comme d’habitude. Et comme d’habitude, Chioné craignit la fureur de son père et agit comme toute bonne héroïne de mythologie grecque, elle cacha sa grossesse et elle accoucha en secret (‘sont tous aveugles là d’dans).

Que faire du marmot ? Chioné trouva une solution simple et efficace : elle jeta le bébé à la mer (ben voyons !)

Poséidon l’heureux papa récupéra l’enfant et le confia à un de ses filles, au nom impossible de Benthésicymé. Benthétruc était une gente dame de la mythique Ethiopie. L’enfant, Eumolpos, grandit donc tout au sud du monde. Comme nous l’avons déjà vu, il devait y avoir un problème avec la reproduction de Poséidon, car tous ses fils étaient tordus et violents. Eumolpos n’échappa pas à la règle…

Quand il fut grand, Endios, le mari de Benthémachin lui offrit en mariage une de ses filles, une belle africaine à peau d’ébène. Mais Eumolpos le tordu voulut un jour se faire une de ses belles sœurs. La jeune fille courut se plaindre à Papa. Endios chassa Eumolpos à grands coups de pieds aux fesses…

il y a 12 minutes, January a dit :

elle cacha sa grossesse et elle accoucha en secret (‘sont tous aveugles là d’dans).

C’est eux qui ont inventé le déni de grossesse! 

Après avoir beaucoup marché, Eumolpos posa ses fesses talées à Eleusis, ville où l’on rendait un culte aux déesses Déméter et Perséphone. C’était bien particulier, ce culte comprenait des « mystères ».  Qu’est ce que c’est que ça des « mystères » ??

Alors les mystères ce sont des cérémonies religieuses secrètes où seulement quelques initiés ont le droit de participer. On fait venir un aspirant initié et on lui raconte des tas de trucs secrets sur l’Univers qu’il n’aura le droit de répéter à personne. Evidemment, à Eleusis il s’en disait long sur les Enfers…

Eumolpos très intéressé et très zélé (comprendre fourbe et manipulateur), eut le privilège de converser avec la déesse Déméter elle-même, qui lui révéla des trucs encore plus secrets que secrets. Eumolopos intégra ces secrets aux Mystères, ce qui en fit quelqu’un de premier plan. Il en profita bien, se fit un nom, et l’ambitieux se fit connaître de par le monde sous le nom de Graaaand Prêtre Sacré et tout le toutim.

Tégyrios eut vent de l’histoire et comme ce bon roi n’était pas très rancunier (et surtout opportuniste) il se mit à penser qu'après tout, de l'eau avait coulé sous les ponts, qu'un grand prêtre sacré c'était toujours pratique à avoir sous la main, et que si Eumolpos avait comploté contre lui il l'avait sûrement pas fait exprès.

En même temps, Ismaros mourut, et Tégyrios accepta alors le retour du grand prêtre sacré pour organiser les funérailles (de son fils donc – ben oui suivez quoi !!). Ils se virent, se rabibochèrent et redevinrent les meilleurs potes du monde. Si bien que quand Tégyrios mourut, ce fut Eumolpos qui hérita du trône. Comme quoi ce n'était pas tellement la peine de s’casser l’c !  pour obtenir ce que de toute façon le roi allait lui donner.