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La Banque centrale européenne s’apprête à réduire ses soutiens à l’économie


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Jeudi 26 octobre, l’institut de Francfort devrait annoncer la baisse de ses rachats de dettes publiques et privées.
 

 

Le siège de la Banque centrale européenne, à Francfort (Allemagne).

Pour les investisseurs, c’est le grand rendez-vous de cette fin d’année. Jeudi 26 octobre, la Banque centrale européenne (BCE) devrait dévoiler les modalités de la baisse de ses soutiens à l’économie, programmée début 2018. Et plus précisément, la réduction de ses rachats de dettes publiques et privées (« quantitative easing » en anglais, ou QE), aujourd’hui de 60 milliards d’euros par mois. « C’est une étape-clé vers le retour à la normale de la politique monétaire », estime Frederik Ducrozet, économiste chez Pictet.

Mais pour les marchés « accros » aux largesses des banques centrales, ce changement de cap ne sera pas sans risque. « C’est un saut dans l’inconnu », résume Jean-François Robin, chez Natixis. Et pour cause : lancé alors que la zone euro se débattait avec les séquelles de la crise, le QE est un programme aussi ambitieux qu’inédit, dont les effets sont encore difficiles à évaluer avec précision. Certains experts, notamment en Allemagne, l’accusent de soutenir un peu trop les Etats très endettés. D’autres le défendent en soulignant qu’il a évité le scénario du pire à la zone euro. « Les dernières études suggèrent que ses contributions à l’économie sont nettement positives », détaille Grégory Claeys, du think tank bruxellois Bruegel.

...

Résultat : fin 2017, l’institut monétaire aura racheté pour près de 2 280 milliards d’euros d’obligations souveraines et privées. Cette politique a eu un effet majeur : elle a fait baisser les taux auxquels les Etats empruntent. Les taux portugais à 10 ans évoluent aujourd’hui autour de 2,3 %, contre plus de 8 % au plus fort de la crise des dettes. Courant 2016, les taux allemands ont même plongé sous la barre du zéro ! Cette baisse a, bien sûr, soulagé les Etats aux finances publiques les plus fragiles. « Mais elle a également solidifié la zone euro, et lui a permis de traverser le Brexit sans retour de la spéculation sur les dettes », souligne M. Robin.
 
...
 

Se ménager des « marges de manœuvre »

L’argument laisse de marbre la plupart des banques, plutôt critiques envers le QE, notamment en Allemagne. De fait, la baisse des taux a rogné leurs marges. Et elles ont été pénalisées par l’instauration d’un taux de dépôt négatif (– 0,40 %) en 2014 : l’équivalent d’une taxe sur les dépôts qu’elles laissent à court terme dans les coffres de la BCE. Mais c’est oublier que les banques ont elles aussi profité de la baisse des taux pour se financer à moindre coût, tout comme des méga-prêts (les « TLTRO ») que la BCE a mis à leur disposition.

A Francfort, on souligne aujourd’hui les bons chiffres de la croissance, qui devrait dépasser les 2 % cette année en zone euro. De quoi convaincre l’institut monétaire de réduire la voilure de ses rachats de dettes – leur montant pourrait descendre à 30 milliards d’euros mensuels et se prolonger jusqu’en septembre 2018, pronostique M. Ducrozet. « Dans tous les cas, la BCE se ménagera des marges de manœuvre, afin de piloter cet atterrissage en douceur », conclut-il.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/10/24/la-banque-centrale-europeenne-s-apprete-a-reduire-ses-soutiens-a-l-economie_5205176_3234.html#8wvEkjySHK8qlghd.99
 
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■ Un effet sur les taux difficile à mesurer

Couplé à la politique de taux bas, le programme d'achat de dettes avait pour objectif de faire baisser les taux sur les marchés, en particulier sur celui des dettes souveraines.

Concernant ces dernières, les spreads - c'est-à-dire les écarts de taux entre le titre le moins risqué de la zone euro (en l'occurrence, le bon du trésor allemand ou "Bund") et les autres (OAT française, "Bonos" espagnol, etc.) - "se sont resserrés" en 2017, observe Stéphane Déo de LBPAM. En clair, l'endettement est devenu moins coûteux pour les États. "C'est vrai aussi pour les spreads de crédit"(*), ajoute-t-il.

Cette situation est-elle imputable au QE ? Difficile à dire. Car la zone euro connaît une période de reprise économique, la BCE et l'Insee ont d'ailleurs relevé leurs prévisions de croissance à 2,2% pour 2017. Cette amélioration des signaux macroéconomiques a aussi des effets positifs sur les marchés. Autre exemple, mi-septembre l'agence de notation Standard & Poor's a augmenté la note du Portugal de BB+ à BBB-, l'effet d'annonce a conduit à un resserrement de 50 points de base du spread entre le Portugal et l'Allemagne. Preuve qu'il est "très difficile de dire si ces évolutions des spreads sont dues au QE ou à une ambiance générale de marché", conclut Stéphane Déo.

 

■ Quel impact sur l'inflation et la croissance ?

Si l'impact sur le marché obligataire est plus difficile à observer, la BCE a en revanche publié une étude en juin dernier évaluant les effets du QE sur l'inflation et la croissance. A noter que ce document se focalise uniquement sur les années 2015 et 2016, et se fonde sur la première version du programme d'achat(**).

L'étude estime que le QE a eu un effet important à très court terme sur la croissance en zone euro. En effet, le programme a apporté un gain de 0,18 point de PIB au premier trimestre 2015, qui s'est progressivement dissipé en 2016.

Concernant l'inflation, les effets sont apparus à moyen terme. Il a fallu attendre la fin de l'année 2015 pour que le programme ait un effet notable sur l'inflation (+0,18), avant de s'amplifier pour atteindre +0,36 point de pourcentage fin 2016.

 

■ Quid de la suite ?

La BCE ne va pas arrêter le QE du jour au lendemain, mais va amorcer une période de dégressivité de son volume d'achat, ou "tapering" dans le jargon. Les analystes prévoient que les achats mensuels passent de 60 milliards à 40 milliards d'euros pendant six mois à partir de janvier prochain. Les dernières fuites au sein du Conseil des gouverneurs évoquent la possibilité d'un volume d'achat plus faible, de 30 milliards par mois à partir de janvier, mais sur une durée plus longue : de neuf, voire douze mois.

"En terme de volume total les deux options se valent", souligne Stéphane Déo. "En revanche, en terme de signal, c'est très différent, puisque la deuxième option suppose que la BCE va retarder davantage sa hausse des taux".

En effet, lors de la conférence de presse de la BCE de septembre, Mario Draghi a insisté sur l'intention de l'institution de laisser les taux "aux niveaux actuels pour une période étendue, qui dépasse largement l'horizon [du] programme d'achat de titres".

| Lire aussi : la BCE loin d'en avoir fini avec l'argent bon marché

Sachant que, même après la première période de baisse, Francfort devrait poursuivre encore quelque mois ses achats à un rythme encore plus faible, de l'ordre de 10 à 15 milliards d'euros mensuels. Si le deuxième scénario se confirme, "le QE se terminera au plus tôt fin 2018 et cela repousse le première hausse des taux à un an et demi, soit mi-2019", prévoit le stratégiste de LBPAM.

Une fois le programme d'achat clos, Francfort devra réduire son bilan. La Fed, qui a mis en place le QE bien avant la BCE, a lancé le processus fin septembre et prévoit, dans les années à venir, de dégonfler de 1.000 milliards de dollars son bilan, aujourd'hui affiché à 4.200 milliards. La Réserve fédérale a par ailleurs relevé par deux fois ses taux cette année et se prépare à une troisième hausse d'ici fin décembre.

_______

(*) Spread de crédit : correspond à l'écart entre les taux des dettes d'entreprises et les emprunts d'Etats de mêmes catégories.

(**) Le volume d'achats a varié depuis le lancement du QE en mars 2015, passant de 60 à 80 milliards d'euros par mois à partir de mars 2016, avant de revenir à 60 milliards en décembre 2016.

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/inflation-taux-quel-bilan-pour-l-assouplissement-quantitatif-de-la-bce-754540.html

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
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et avec quoi on rachète de la dette ? en faisant tourner la machine à billets ....

comme les US avant nous ,on finance notre économie avec les monnaies qui sont moins fortes que la notre ....longtemps le dollar  était la seule dans le monde  à être une monnaie de référence ,et la masse de celle ci n'avait aucun rapport  avec une richesse réelle de l'économie des états unis ....Dorénavant il y a aussi l'euro ...

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 712 messages
forumeuse acharnée,
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Bref on rachète du vent avec du vent. Mais on en réduit le souffle. Avant la tempête.

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Membre, Directeur, Administrateur, 42ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 686 messages
42ans‚ Directeur, Administrateur,
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Non on ne rachète pas du vent avec du vent, faire tourner la machine à billets est une expression qui ne veut rien dire, ça ne se passe pas ainsi, on rembourse bien la dette, mais on va moins rembourser, normal si il y a une bonne croissance il y a donc moins de remboursement, c'est plutôt un signe positif !

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il y a 52 minutes, Fuck Them All a dit :

mais on va moins rembourser, normal si il y a une bonne croissance il y a donc moins de remboursement, c'est plutôt un signe positif !

lol, ce qu'on peut craindre c'est justement que les taux remontent puisque l'intervention de la BCE pour le rachat des dettes souveraines se faisait dans l'optique inverse et si c'est la cas malgré ce que promet Draghi, nous rembourserons plus, cela bouffera une partie du bénéfice de la croissance et justifiera encore plus de politique d'austérité de la part des états. Finalement ça ne va arranger que l'Allemagne.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 712 messages
forumeuse acharnée,
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S'il y a de la croissance c'est que c'est l'environnement qui l'a craché.

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Membre, Directeur, Administrateur, 42ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 686 messages
42ans‚ Directeur, Administrateur,
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Il y a 3 heures, fx. a dit :

lol, ce qu'on peut craindre c'est justement que les taux remontent puisque l'intervention de la BCE pour le rachat des dettes souveraines se faisait dans l'optique inverse et si c'est la cas malgré ce que promet Draghi, nous rembourserons plus, cela bouffera une partie du bénéfice de la croissance et justifiera encore plus de politique d'austérité de la part des états. Finalement ça ne va arranger que l'Allemagne.

Bof de toute manière ça ne changera pas notre vie...

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Invités, Posté(e)
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Invité fx. Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, Fuck Them All a dit :

Bof de toute manière ça ne changera pas notre vie...

Ben quand on t'annoncera que dorénavant tu devras te soigner via une assurance privée, tu verras si ta vie ne va pas changer :)

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  • 1 mois après...
Membre, 72ans Posté(e)
Cochise 90 Membre 3 360 messages
Mentor‚ 72ans‚
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Le 25/10/2017 à 12:11, Fuck Them All a dit :

Non on ne rachète pas du vent avec du vent, faire tourner la machine à billets est une expression qui ne veut rien dire, ça ne se passe pas ainsi, on rembourse bien la dette, mais on va moins rembourser, normal si il y a une bonne croissance il y a donc moins de remboursement, c'est plutôt un signe positif !

Ceux qui remplissent les paradis fiscaux n'ont qu'à être mis au pilori, la dette ils en sont en grande partie responsables; si tout le fric rentrait dans les caisses de l'état l'économie aurait meilleure mine... Les délocalisations aussi foutent la m****; on le sait mais les choses ont du mal à bouger ! L'UE c'est une utopie on nous fait prendre des vessies pour des lanternes, nos entreprises ferment parce que il vaut mieux faire travailler  des Roumains ou des Polonais etc..., le chômage augmente et il y a de plus en plus de nécessiteux....... La solution ????... Pas des discours en tout cas, on en a assez entendu pendant le règne de tous les pourraves de retraités de la présidence de la République.

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Membre, 72ans Posté(e)
Cochise 90 Membre 3 360 messages
Mentor‚ 72ans‚
Posté(e)
Le 29/11/2017 à 19:02, Cochise 90 a dit :

Ceux qui remplissent les paradis fiscaux n'ont qu'à être mis au pilori, la dette ils en sont en grande partie responsables; si tout le fric rentrait dans les caisses de l'état l'économie aurait meilleure mine... Les délocalisations aussi foutent la m****; on le sait mais les choses ont du mal à bouger ! L'UE c'est une utopie on nous fait prendre des vessies pour des lanternes, nos entreprises ferment parce que il vaut mieux faire travailler  des Roumains ou des Polonais etc..., le chômage augmente et il y a de plus en plus de nécessiteux....... La solution ????... Pas des discours en tout cas, on en a assez entendu pendant le règne de tous les pourraves de retraités de la présidence de la République.

J'ajouterai à cela le montant des cachets que touchent tous les anciens sortis de leurs mandats politiques pour déblatérer à des conférences.... Ils ont brassé du vent et n'ont rien changé au bien-être de leurs concitoyens, pourtant jacter pendant x temps devant un parterre peut leur rapporter 200000 Euros et plus...... Lamentables les Obama, Clinton, Sarkozy et consorts...........

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