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La martre


satinvelours

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Ce texte a été écrit par Samuel, treize ans, troisième.

" Cette aventure m'est arrivée il y a quelques années en Suisse. Avec ma famille nous allions toujours en suisse, dans un chalet près d'une forêt, passer les vacances d'hiver. 

Un matin je suis parti très tôt sans faire de bruit pour ne pas éveiller la maison. Il faisait encore nuit quand je suis sorti du chalet. Le ciel était clair, j'ai vu Jupiter. Je savais que je pouvais m'aventurer dans la forêt sans crainte. Jupiter m'accompagnerait.
Pour ne pas me perdre, sur les conseils de C j'avais peint des petits cailloux que je devais parsemer sur mon chemin afin de le retrouver au retour. Comme le Petit Poucet !
J'avais repéré, quand j'avais fait une première promenade dans cette forêt, qu'il y avait des pièges posés par un braconnier. Mon idée, ce matin, c'était d'aller à la recherche de ces pièges et de les désamorcer.

Après une marche assez longue j'ai aperçu un piège avec une chose prise dedans. En m'approchant, j'ai vu un petit animal qui m'a semblé être un chat avec des poils marrons et jaunes. J'ai essayé de sortir le petit animal des dents du piège mais je n'y arrivais pas. Après beaucoup d'efforts, et en rassemblant toutes mes forces,  je suis arrivé à sortir cet animal que je ne connaissais pas. Il était tout sanguinolent, ses yeux étaient à moitié fermés. Il ne réagissait pas. Je me suis rendu compte qu'il n'était plus en vie. Je l'ai mis dans ma parka, je ne sais pas pourquoi, mais je ne pouvais pas le laisser là. Malheureusement je n'arrivais plus à retrouver mon chemin, parce que je n'avais pas emporté assez de cailloux pour tracer tout mon parcours. J'ai réalisé que j'étais perdu.

J'ai entendu du bruit. J'ai eu peur de voir arriver le braconnier. Mais non, c'étaient des gardes forestiers à cheval. Ils étaient à ma recherche, ma sœur les avait prévenus de ma disparition.
Je leur ai raconté comment j'avais trouvé ce petit animal dans ce terrible piège, et c'est à ce moment qu'ils m'ont appris que c'était une martre, un petit mammifère de la forêt. D'après eux elle n'était pas morte depuis longtemps. C'est alors que j'ai senti quelque chose qui mourait en moi, comme un vide, je me suis dit que si j'avais été plus rapide à la dégager elle serait peut-être encore vivante.

Je ne voulais pas que l'on me prenne cette petite martre, aussi l'un des gardes m'a m'installé derrière lui sur son cheval et nous sommes allés retrouver ma sœur. Quand elle m'a vu arriver, elle s'est effrayée en voyant ma parka tachée de sang.
Cette aventure m'a rappelé un livre qui m'avait été offert et que j'ai beaucoup aimé. Un très beau livre un peu difficile mais très émouvant « La rencontre ». Une très forte amitié entre un jeune garçon qui fugue de chez lui et une maman blaireau prise dans un piège.

A l'époque cette aventure m'a fait penser au Petit Prince que la messagère m'avait lu, lorsque celui-ci dialogue avec le serpent et lui demande de le faire retourner dans son étoile. J'aurais voulu, comme lui, quitter la terre des hommes, trop cruelle, et rejoindre moi aussi mon Étoile."
 
 

 
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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, satinvelours a dit :
Ce texte a été écrit par Samuel, treize ans, troisième.

" Cette aventure m'est arrivée il y a quelques années en Suisse. Avec ma famille nous allions toujours en suisse, dans un chalet près d'une forêt, passer les vacances d'hiver. 

Un matin je suis parti très tôt sans faire de bruit pour ne pas éveiller la maison. Il faisait encore nuit quand je suis sorti du chalet. Le ciel était clair, j'ai vu Jupiter. Je savais que je pouvais m'aventurer dans la forêt sans crainte. Jupiter m'accompagnerait.
Pour ne pas me perdre, sur les conseils de C j'avais peint des petits cailloux que je devais parsemer sur mon chemin afin de le retrouver au retour. Comme le Petit Poucet !
J'avais repéré, quand j'avais fait une première promenade dans cette forêt, qu'il y avait des pièges posés par un braconnier. Mon idée, ce matin, c'était d'aller à la recherche de ces pièges et de les désamorcer.

Après une marche assez longue j'ai aperçu un piège avec une chose prise dedans. En m'approchant, j'ai vu un petit animal qui m'a semblé être un chat avec des poils marrons et jaunes. J'ai essayé de sortir le petit animal des dents du piège mais je n'y arrivais pas. Après beaucoup d'efforts, et en rassemblant toutes mes forces,  je suis arrivé à sortir cet animal que je ne connaissais pas. Il était tout sanguinolent, ses yeux étaient à moitié fermés. Il ne réagissait pas. Je me suis rendu compte qu'il n'était plus en vie. Je l'ai mis dans ma parka, je ne sais pas pourquoi, mais je ne pouvais pas le laisser là. Malheureusement je n'arrivais plus à retrouver mon chemin, parce que je n'avais pas emporté assez de cailloux pour tracer tout mon parcours. J'ai réalisé que j'étais perdu.

J'ai entendu du bruit. J'ai eu peur de voir arriver le braconnier. Mais non, c'étaient des gardes forestiers à cheval. Ils étaient à ma recherche, ma sœur les avait prévenus de ma disparition.
Je leur ai raconté comment j'avais trouvé ce petit animal dans ce terrible piège, et c'est à ce moment qu'ils m'ont appris que c'était une martre, un petit mammifère de la forêt. D'après eux elle n'était pas morte depuis longtemps. C'est alors que j'ai senti quelque chose qui mourait en moi, comme un vide, je me suis dit que si j'avais été plus rapide à la dégager elle serait peut-être encore vivante.

Je ne voulais pas que l'on me prenne cette petite martre, aussi l'un des gardes m'a m'installé derrière lui sur son cheval et nous sommes allés retrouver ma sœur. Quand elle m'a vu arriver, elle s'est effrayée en voyant ma parka tachée de sang.
Cette aventure m'a rappelé un livre qui m'avait été offert et que j'ai beaucoup aimé. Un très beau livre un peu difficile mais très émouvant « La rencontre ». Une très forte amitié entre un jeune garçon qui fugue de chez lui et une maman blaireau prise dans un piège.

A l'époque cette aventure m'a fait penser au Petit Prince que la messagère m'avait lu, lorsque celui-ci dialogue avec le serpent et lui demande de le faire retourner dans son étoile. J'aurais voulu, comme lui, quitter la terre des hommes, trop cruelle, et rejoindre moi aussi mon Étoile."
 
 

 

 

Le petit construit de mieux en mieux son imaginaire. Jupiter est là, assez lointain, mais la planète si caractéristique par sa luminosité, sa magnitude est bien là. Et la messagère est toujours là.

Quand je vois comment l'enfant se construit, autour de grands mythes que nul ne lui a appris, je me rends compte que les hommes ont besoin de détours pour plonger dans les mondes dits inconscients. 

Sans ses détours, sans ces instruments l'homme se coupe des forces vitales qui l'habitent.

La rationalisme français forcené, qui prône une laïcité militante qui veut détruire ou dévaloriser tout imaginaire conduit à la stérilité de la pensée créatrice.

La dévalorisation de l'imaginaire propre aux rationalistes forcenés qui sévit chez tant de Français poussent les meilleurs d'entre nous à partir. Ils ne savent pas, ces rationalistes, que l'imaginaire est la mère des plus hautes idées. Ils ne savent pas qu'Einstein par exemple était sans cesse perdu dans l'imaginaire. C'est du sein de l'imaginaire qu'il a rapporté ses théories.

Le petit est un génie et je suis heureux qu'il soit parti aux USA, dans ce collège français, là-bas il pourra donner toute l'étendue de sa créativité et de sa sensibilité.

Je sais que tu es triste qu'il soit parti et moi aussi je suis triste. Mais je sais que là-bas il se développera bien mieux qu'ici. C'est de son avenir qu'il s'agit.

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  • 1 mois après...
Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le ‎02‎/‎10‎/‎2017 à 12:45, satinvelours a dit :
Ce texte a été écrit par Samuel, treize ans, troisième.

" Cette aventure m'est arrivée il y a quelques années en Suisse. Avec ma famille nous allions toujours en suisse, dans un chalet près d'une forêt, passer les vacances d'hiver. 

Un matin je suis parti très tôt sans faire de bruit pour ne pas éveiller la maison. Il faisait encore nuit quand je suis sorti du chalet. Le ciel était clair, j'ai vu Jupiter. Je savais que je pouvais m'aventurer dans la forêt sans crainte. Jupiter m'accompagnerait.
Pour ne pas me perdre, sur les conseils de C j'avais peint des petits cailloux que je devais parsemer sur mon chemin afin de le retrouver au retour. Comme le Petit Poucet !
J'avais repéré, quand j'avais fait une première promenade dans cette forêt, qu'il y avait des pièges posés par un braconnier. Mon idée, ce matin, c'était d'aller à la recherche de ces pièges et de les désamorcer.

Après une marche assez longue j'ai aperçu un piège avec une chose prise dedans. En m'approchant, j'ai vu un petit animal qui m'a semblé être un chat avec des poils marrons et jaunes. J'ai essayé de sortir le petit animal des dents du piège mais je n'y arrivais pas. Après beaucoup d'efforts, et en rassemblant toutes mes forces,  je suis arrivé à sortir cet animal que je ne connaissais pas. Il était tout sanguinolent, ses yeux étaient à moitié fermés. Il ne réagissait pas. Je me suis rendu compte qu'il n'était plus en vie. Je l'ai mis dans ma parka, je ne sais pas pourquoi, mais je ne pouvais pas le laisser là. Malheureusement je n'arrivais plus à retrouver mon chemin, parce que je n'avais pas emporté assez de cailloux pour tracer tout mon parcours. J'ai réalisé que j'étais perdu.

J'ai entendu du bruit. J'ai eu peur de voir arriver le braconnier. Mais non, c'étaient des gardes forestiers à cheval. Ils étaient à ma recherche, ma sœur les avait prévenus de ma disparition.
Je leur ai raconté comment j'avais trouvé ce petit animal dans ce terrible piège, et c'est à ce moment qu'ils m'ont appris que c'était une martre, un petit mammifère de la forêt. D'après eux elle n'était pas morte depuis longtemps. C'est alors que j'ai senti quelque chose qui mourait en moi, comme un vide, je me suis dit que si j'avais été plus rapide à la dégager elle serait peut-être encore vivante.

Je ne voulais pas que l'on me prenne cette petite martre, aussi l'un des gardes m'a m'installé derrière lui sur son cheval et nous sommes allés retrouver ma sœur. Quand elle m'a vu arriver, elle s'est effrayée en voyant ma parka tachée de sang.
Cette aventure m'a rappelé un livre qui m'avait été offert et que j'ai beaucoup aimé. Un très beau livre un peu difficile mais très émouvant « La rencontre ». Une très forte amitié entre un jeune garçon qui fugue de chez lui et une maman blaireau prise dans un piège.

A l'époque cette aventure m'a fait penser au Petit Prince que la messagère m'avait lu, lorsque celui-ci dialogue avec le serpent et lui demande de le faire retourner dans son étoile. J'aurais voulu, comme lui, quitter la terre des hommes, trop cruelle, et rejoindre moi aussi mon Étoile."
 
 

 
 
Nicole j'ai remonté ce fil ici pour que tu puisses y publier la nouvelle rédaction du petit
(la composition à la manière de Maupassant).

 

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 508 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 02/10/2017 à 12:45, satinvelours a dit :
Ce texte a été écrit par Samuel, treize ans, troisième.

" Cette aventure m'est arrivée il y a quelques années en Suisse. Avec ma famille nous allions toujours en suisse, dans un chalet près d'une forêt, passer les vacances d'hiver. 

Un matin je suis parti très tôt sans faire de bruit pour ne pas éveiller la maison. Il faisait encore nuit quand je suis sorti du chalet. Le ciel était clair, j'ai vu Jupiter. Je savais que je pouvais m'aventurer dans la forêt sans crainte. Jupiter m'accompagnerait.
Pour ne pas me perdre, sur les conseils de C j'avais peint des petits cailloux que je devais parsemer sur mon chemin afin de le retrouver au retour. Comme le Petit Poucet !
J'avais repéré, quand j'avais fait une première promenade dans cette forêt, qu'il y avait des pièges posés par un braconnier. Mon idée, ce matin, c'était d'aller à la recherche de ces pièges et de les désamorcer.

Après une marche assez longue j'ai aperçu un piège avec une chose prise dedans. En m'approchant, j'ai vu un petit animal qui m'a semblé être un chat avec des poils marrons et jaunes. J'ai essayé de sortir le petit animal des dents du piège mais je n'y arrivais pas. Après beaucoup d'efforts, et en rassemblant toutes mes forces,  je suis arrivé à sortir cet animal que je ne connaissais pas. Il était tout sanguinolent, ses yeux étaient à moitié fermés. Il ne réagissait pas. Je me suis rendu compte qu'il n'était plus en vie. Je l'ai mis dans ma parka, je ne sais pas pourquoi, mais je ne pouvais pas le laisser là. Malheureusement je n'arrivais plus à retrouver mon chemin, parce que je n'avais pas emporté assez de cailloux pour tracer tout mon parcours. J'ai réalisé que j'étais perdu.

J'ai entendu du bruit. J'ai eu peur de voir arriver le braconnier. Mais non, c'étaient des gardes forestiers à cheval. Ils étaient à ma recherche, ma sœur les avait prévenus de ma disparition.
Je leur ai raconté comment j'avais trouvé ce petit animal dans ce terrible piège, et c'est à ce moment qu'ils m'ont appris que c'était une martre, un petit mammifère de la forêt. D'après eux elle n'était pas morte depuis longtemps. C'est alors que j'ai senti quelque chose qui mourait en moi, comme un vide, je me suis dit que si j'avais été plus rapide à la dégager elle serait peut-être encore vivante.

Je ne voulais pas que l'on me prenne cette petite martre, aussi l'un des gardes m'a m'installé derrière lui sur son cheval et nous sommes allés retrouver ma sœur. Quand elle m'a vu arriver, elle s'est effrayée en voyant ma parka tachée de sang.
Cette aventure m'a rappelé un livre qui m'avait été offert et que j'ai beaucoup aimé. Un très beau livre un peu difficile mais très émouvant « La rencontre ». Une très forte amitié entre un jeune garçon qui fugue de chez lui et une maman blaireau prise dans un piège.

A l'époque cette aventure m'a fait penser au Petit Prince que la messagère m'avait lu, lorsque celui-ci dialogue avec le serpent et lui demande de le faire retourner dans son étoile. J'aurais voulu, comme lui, quitter la terre des hommes, trop cruelle, et rejoindre moi aussi mon Étoile."
 
 

bonjour 
 
pourtant , nous serions certainement nombreux à raconter ou témoigner de ces histoires étranges ou particulières
que nous avons vécues à un âge ou le printemps de la vie commençait à poindre son nez .
bien sur , la façon de raconter vaut mieux que ce que l'on raconte .
mais , les témoignages de beaucoup sont des trésors enviés .
bonne journée

 

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

"Nicole j'ai remonté ce fil ici pour que tu puisses y publier la nouvelle rédaction du petit "

Voici donc le texte du petit auquel il était demandé d'imaginer un récit fantastique à la manière de Maupassant.

 

4 mars 21 heures

Je viens d’appeler N. comme tous les soirs pour clore la journée. Je monte dans ma chambre.
Je vais à la fenêtre. Du fond de l’empyrée Jupiter est là, au-dessus de moi, qui scintille. Je sais qu’elle est là pour me protéger. Je lui adresse un dernier signe, comme je le fais toujours, puis je ferme les volets.
Je me glisse dans le lit pour dormir…

Je suis réveillé par un bruit très fort qui vient de la fenêtre. Je m’assieds sur mon lit, ma chambre est éclairée par une lumière rouge dont je ne vois pas la provenance. Je distingue des petits hommes, très nombreux, qui se promènent autour de la pièce. Ils me font penser à une fourmilière tant ils s’activent, dans un sens, dans un autre, jamais au repos.
Je les vois sur mon bureau, sur le haut de l’armoire, ils émettent des petits chuchotements. Certains sont au pied de mon lit et commencent à s’avancer vers moi. Je prends peur. Que me veulent-ils ? Et d’où viennent-ils ? 

Je les vois s’avancer vers moi, je ne connais pas leurs intentions. Je veux sauter de mon lit mais je n’y parviens pas. Je ne peux remuer ni bras, ni jambes. Je suis emprisonné. 
Une panique s’empare de moi, je regarde au pied de mon lit. Mais, stupeur ! Les petits hommes ont arrêté leur progression. Ils essayent de me toucher mais ne peuvent m’atteindre. Je comprends que je suis enveloppé par une sorte de bulle de verre invisible. Je sais alors qui me protège. Peu à peu je reprends mes esprits, je ne crains plus rien. 

Tout à coup la lumière rouge brusquement s’éteint. Je suis dans le noir. J’allume ma lampe frontale. C’est la lampe que la Fée m’a offerte par l’intermédiaire de la messagère.
Plus personne dans la chambre que moi, je ne suis plus enfermé dans ma bulle.
Le lendemain j’inspecte ma chambre, mais rien ! Rien n’a changé. Est-ce que j’ai rêvé ?

12 avril

Je vérifie maintenant chaque soir que mes volets sont bien fermés. J’inspecte ma chambre, tous les recoins, avant de me coucher. Je garde la lampe frontale auprès de moi et les lettres du Maître sous mon oreiller. Cela me sécurise.


27 avril

Cette nuit les petits hommes sont revenus, plus agressifs encore que l’autre nuit.

Je suis réveillé par une lumière blanche éblouissante dont l’intensité me blesse les yeux, et par une gêne au niveau des jambes. Comme l’autre nuit pour la lumière rouge, je ne vois pas d’où vient cet embrasement. Mon cœur se met à battre très fort. Que me réserve cette nuit ?
J’ai vu avant de fermer les volets que Jupiter était là, toujours au-dessus de moi. Cela m’a rassuré.

Les petits hommes sont arrivés sur le lit avec des cordes pour m’attacher. J’essaye de me débattre mais mon corps ne m’obéit plus. J’ai très froid. Je crois que j’ai peur.
Les petits personnages sont arrivés sur moi, m’ont saisi les poignets et les ont attachés très fermement aux barreaux du dossier du lit afin que je ne puisse plus bouger. L’étonnant est que je ne peux pas crier, aucun son ne sort de ma bouche.
Je pense alors très fort à C. afin qu’il me vienne en aide. Et avant que j’ai pu, par la pensée, concrétiser mon appel à C., j’ai vu un sabre laser lancer des éclairs, fondre sur les petits hommes, les balayer de-ci, de-là. Ceux-ci, effrayés se sont immédiatement regroupés dans un coin de la chambre.

Le sabre a délicatement coupé les liens qui enserraient mes poignets et mes membres inférieurs. Ma peur s’est envolée, je sais que depuis Jupiter j’ai la protection de C. J’assiste même, confiant, au spectacle du sabre qui tournoie autour de la pièce.
Les petits hommes sont tous regroupés devant l’armoire, ils courent vers la fenêtre. Je les vois s’enfuir, et pourtant les volets restent clos !

Le sabre a disparu, la lumière aveuglante également, je suis dans le noir.
J’allume ma lampe frontale, je m’aperçois, stupéfait, que les volets sont ouverts. J’avais pourtant, et ce de cela je suis certain, pris soin de bien les fermer avant de m’endormir. Et ils étaient fermés lorsque les petits intrus se sont enfuis. Je me lève pour les refermer. Bizarre !
Je me recouche mais je laisse ma lampe frontale allumée.

Au matin je me réveille un peu fébrile. L’aventure de la nuit est encore présente à moi. Sans avoir peur, je suis inquiet. Je me prépare pour aller au collège. Je rejoins mes amis mais, intuitivement, je ne parle pas de mon aventure nocturne. Je répugne à leur en parler, je ne sais pas pourquoi !

Le soir, après le cours, je me rends chez N. et je lui raconte cette seconde aventure. Elle m’écoute, elle regarde mes poignets et voit que j’ai des traces rouges à chacun d’eux comme des bracelets. C’est la cordelette ! C’est la cordelette qui m’a maintenu les poignets attachés aux barreaux du lit.

Je ne suis pas fou. Je n’ai pas rêvé. Les petits hommes étaient bien réels, ils étaient bien dans ma chambre. Je n’ai pas rêvé !

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