Affaire Fiona : Le procès en appel

Au moins je trouve que ce témoin est resté très factuel dans ce qu'il a déclaré et très clair aussi. Je n'ai pas lu de moment où il s'embrouillait l'esprit, ou se contredisait. Il les a rencontré, a décelé une personnalité et s'y est tenu sans tirer de conclusions pour autant. Ça devait être intéressant de l'entendre. 

Audition du psychiatre Yves Bissuel

Il reprend le parcours de BM et conclut : BM est un homme pas facile. C'est une personnalité immature avec beaucoup de carences, qui cherche à donner l'image d'un homme fort. Il est brusque, il n'arrive pas à se construire. L'image de l'homme fort qu'il véhicule cache le fait qu'il soit mal construit. La drogue, ça altère la personnalité, mais ça n'enlève pas la responsabilité. Comme quand on conduit après avoir bu. Sauf si l'alcool a modifié irrémédiablement l'individu. Ce n'est pas le cas chez BM. Et sa mémoire fonctionne parfaitement bien. 

Prsdt : Comment s'est passé l'entretien ?

Témoin : On n'est pas allés bien loin... Je pense que le témoignage du Dr Zagury, qui doit enchaîner après, sera plus éclairant. Le discours de BM est répétitif : "c’est pas moi, c'est elle. Je suis quelqu’un de bien"

Prsdt : BM aurait-il vraiment pu oublier le décès de Fiona ou le lieu de son inhumation ?

Témoin : Ce n'est pas impossible. On a le cas de gens qui ont vécu des événements existentiels (des catastrophes, des accidents...) et qu’ils oublient.

Témoin : BM est impulsif, mais il n'est pas psychotique. Les psychotiques nous affirment qu'ils devaient tuer car sinon ils allaient être tués à la place. BM n'est absolument pas comme ça, et il n'est pas non plus dans la perversion.

Paranoïa circonstancielle, pas maladive = Pas de pathologie mentale. 
Pas d'altération du discernement ni d'amnésie. 

Tout à fait similaire à ce que le psychiatre avait dit les deux premières fois. 

Juste avant une suspension d'audience de 20 mn, on a une "surprise" : Me Sanesi di Gentile, AG de son état, annonce que demain, un nouveau témoin sera entendu en milieu de matinée. Il s'agit d'un voisin du couple qui n'a pas pu être joint avant cet après-midi. 

Un témoin supplémentaire alors qu'on a déjà une journée de retard... Ca n'augure rien de bon pour le délibéré ça 

il y a 9 minutes, January a dit :

 

Un témoin supplémentaire alors qu'on a déjà une journée de retard... Ca n'augure rien de bon pour le délibéré ça 

Le délibéré pourra être rendu samedi dans la soirée ou ça sera lundi quoi qu'il arrive ? 

Non non ce sera dans la nuit de samedi à dimanche !

Bon, en fait c'est le retour du témoin qui avait été écarté des débats je crois. Le fils de la concierge qui disait avoir vu BM et Fiona le vendredi après-midi. 

On entend le Dr Zagury

CB s'exprimait avec des propos naïfs, sans recul, avec une certain mièvrerie. On sent qu'elle a besoin de capter son interlocuteur. Elle fait attention aux réactions. La drogue lui a fait oublier son rôle de mère, elle fait "la différence entre la drogue et les enfants", m'a-t-elle dit. Formule étrange... Elle ne présente pas de maladie mentale. Son mode relationnel caractérise des moments d'idéalisation et de descentes. Impulsive, instable, narcissique. Son identité est très fragile, elle se cherche en permanence. Elle tenait à masquer les difficultés de BM. Même si il la frappait. Elle banalise ces violences. Elle avait l'illusion de le transformer en bon père. 

Les questions portent sur l'amnésie possible de Cécile Bourgeon.

Témoin : Moi ma question en tant que clinicien, c'est pourquoi l'oubli du lieu mais pas du contexte. Je trouve ça troublant...On est au-delà du mensonge. Elle se ment à elle-même. L'amnésie ? Ce n'est pas une amnésie neurologique, liée au stress de la situation.

Me Canis : Pour vous, l'amnésie, c'est un trou noir. Or, là, elle nous livre quand même un récit très précis.

Témoin : Il n'y a pas d'amnésie, c'est certain.

Antoine Portal : est-il possible que les deux accusés souffrent du même trouble mnésique ?

Témoin (réprime un rire) : C'est improbable.

Me Grimaud : CB peut-elle prendre du plaisir à mener tout le monde en bateau?

Témoin :  Des individus peuvent tirer du plaisir à tenir les autres en échec. C'est de la perversion. Je ne pense pas que CB soit comme ça.

Pour l'expert, CB est "insaisissable" : Elle peut apparaître froide à 1h, s'effondrer à 2h et se suicider à 3h.

MG demande à l'expert de décliner son expérience. Il sourit  : Disons que je fais des expertises depuis 35 ans. Et que j'en ai 30 de plus.

(MG enfonce le clou, il faut que les jurés sachent qui est Zagury)

Me Schott insiste sur l'amnésie.. 

Témoin : Il serait très surprenant, statistiquement, qu’il y ait deux oublis concordants du lieu. Je n'ai pas de machine pour dire "elle se souvient de ci, elle se souvient de ça." La question, ce n'est pas de savoir de quoi elle se rappelle, mais de quoi elle ne se rappelle plus. Tout le monde ne se souvient pas de tout. Le fait de dire que l'on a oublié, ce sont des choses qui arrivent. Mais je n'ai aucunement la preuve de maladie qui provoque une amnésie de conscience chez CB. Il peut y avoir un flou amnésique. Mais il est certain qu'il n'y a pas eu d'oubli des lieux de l'enterrement. J'ai suivi les précédentes questions aux experts, et j'ai trouvé que ça partait dans tous les sens, gronde-t-il. Parce que la personnalité de C. Bourgeon est insaisissable. Elle est inconstante, oscille entre des contraires.

Marcel Schott a tout de même précisé que BM n'avait jamais parlé d'amnésie. Mais simplement qu'il ne conduisait pas, n'avait pas le permis, ne connaît pas le coin...

Me Schott : D'après vous, pourquoi l'opinion publique est tellement choquée, intéressée par cette affaire ?

Témoin : C’est assez simple à comprendre. Quand CB pleure et exprime sa détresse devant les médias, la plupart des citoyens s’identifient à elle dans un élan compassionnel. A partir du moment où on s’aperçoit que ce n’est pas la réalité, il y a le sentiment qu’on a été trahi... Ça déclenche une espèce de psychodrame nationale. Sentiments de haine, de rancœur extrêmement fort à l’égard de la personne qui a trompé la confiance.

Renaud Portejoie : La prise de toxiques  aurait-elle pu entraîner ce trouble mnésique ?

Témoin : La prise de toxique peut être un facteur supplémentaire de non fixation mnésique. C'est possible mais c'est problématique...

Le témoin est remercié.

On entend maintenant un expert criminologue

Il a donc analysé des photos sur lesquelles on voit des tâches sur le lit de Fiona et l'encadrement de la fenêtre ainsi que les "scellés" de la literie. 

L'expert a trouvé une trace de sang sur la couette de part et d'autre d'un "objet" qui faisait 6 centimètres et qui était posé sur le lit. Sur l'encadrement de la fenêtre, il laisse entendre que le sang a été projeté. Comme si c'était consécutif à un coup. L'expert s'est rendu dans l'appartement, toujours sous scellé depuis 2013. Il explique que cette trace de sang sur l'encadrement de la fenêtre était "un peu" passée inaperçue. Mais quand il s'est rendu sur place, il n'a pas retrouvé les traces qu'il avait vues sur les photos. Donc...

Le prsdt conclut : Donc, pas de scène de violences avec une projection de sang.

Au total, l'expert a repéré douze traces de sang sur la couette "Dora L'exploratrice". Dix traces étaient très anciennes. Deux plus récentes. Me Lebert lui demande si les deux plus récentes sont celles qui sont espacée de 6 cm. L'expert dit avoir cherché si l'espace de 6 cm n'était pas "d'origine humaine". C'est à dire qu'il a cherché à savoir si le sang avait pu s'écouler de part et d'autre d'un cou d'enfant ou d'un bras, par exemple. Mais il n'a pas pu en savoir plus.

MG demande à ce que l'on diffuse les photos de la couette. Et après vérification des tâches, elle indique à la cour : On sait que ce sang est le sang de Fiona. L'analyse ADN l'a montré.

(C'est sur la couette que les traces de sang ont été retrouvées. Pas sur la housse de couette Dora L'Exploratrice. Mais les accusés ont admis que les draps avaient été lavés et changés.)

On fait lever CB : Vous rappelez vous si Fiona a saigné sur sa couette ?

Témoin : J'ai pas de souvenir. Mais il est peut-être arrivé qu'elle soit tombée... J'arrive même pas à reconnaître la couette..

L'expert privilégie la thèse selon laquelle le sang de Fiona a coulé directement sur la couette et non pas à travers une housse de couette.

MG pose une question à BM sur la "calotte" qu'il a dit, en garde à vue, avoir donnée à Fiona.

BM : J'ai jamais donné de claque. 

Les deux accusés disent ne jamais avoir vu Fiona saigner...

CB : Et puis ce sont deux petites tâches. Il n'y a pas de sang dans tout le lit non plus...

On remercie le témoin. MG fait une nouvelle demande. Elle indique que dans l'appartement, deux ADN d'hommes différents ont été retrouvés aussi. Elle souhaite qu'une comparaison soit effectuée avec l'ADN de BM. Ces deux ADN ont été trouvés sur du papier toilette, un mouchoir et la couette de Fiona. La question, c'est pourquoi deux ADN différents ?

L'AG annonce qu'un homme a été entendu par la police de Clermont ce jeudi. Il prétend être un ancien voisin du couple. Il assure avoir vu "deux ou trois jours avant la disparition de Fiona", un homme sortir du bâtiment H, vers 3h/3h30 du matin avec un sac poubelle qu'il portait à l'aide des deux mains. L'AG lit la déposition.

BM intervient pour dire qu'en fait, ils habitaient le bâtiment G.

Encore un témoignage farfelu ? 

On en est là : 

L'hypothèse d'une ingestion de stupéfiants a définitivement été écartée. 

L'amnésie des deux accusés est factice. 

Il a été déterminé que BM était quelqu'un de violent. Qui a même admis en entretien avoir donné une "calotte", une "fessée", à Fiona. 

Il a été déterminé que CB, contredite, pouvait tout à fait devenir violente. D'autre part, qu'elle s'adapte comme un caméléon à ses interlocuteurs. Pour ma part je pense qu'on a vu la "vraie" CB. Celle qui dit à l'AG de s'occuper de son cul, celle qui menace N. Chafoulais, celle qui traite de sale p! Me Grimaud. Elle est là la vraie CB. Et elle est violente. 

Déterminer de façon sûre et certaine lequel des deux a tué Fiona, à ce stade moi je ne peux pas. En revanche, je suis convaincue qu'elle était maltraitée par les deux. Donc pour l'instant j'en reste là : même peine pour tous les deux.

il y a 33 minutes, January a dit :

On en est là : 

L'hypothèse d'une ingestion de stupéfiants a définitivement été écartée. 

L'amnésie des deux accusés est factice. 

Il a été déterminé que BM était quelqu'un de violent. Qui a même admis en entretien avoir donné une "calotte", une "fessée", à Fiona. 

Il a été déterminé que CB, contredite, pouvait tout à fait devenir violente. D'autre part, qu'elle s'adapte comme un caméléon à ses interlocuteurs. Pour ma part je pense qu'on a vu la "vraie" CB. Celle qui dit à l'AG de s'occuper de son cul, celle qui menace N. Chafoulais, celle qui traite de sale p! Me Grimaud. Elle est là la vraie CB. Et elle est violente. 

Déterminer de façon sûre et certaine lequel des deux a tué Fiona, à ce stade moi je ne peux pas. En revanche, je suis convaincue qu'elle était maltraitée par les deux. Donc pour l'instant j'en reste là : même peine pour tous les deux.

Entièrement d'accord avec toi.

@January, sans présupposer d'un éventuel verdict ou quoi que ce soit, est ce que tu penses que l'assemblée a une vision un peu plus précise de ce que peut être CB ? Et pour être plus précise, est ce que tu penses que son image de femme battue, violée, dépendante et dépassée amenant à la déresponsabiliser à été écornée ?

il y a 17 minutes, titenath a dit :

 

@January, sans présupposer d'un éventuel verdict ou quoi que ce soit, est ce que tu penses que l'assemblée a une vision un peu plus précise de ce que peut être CB ? Et pour être plus précise, est ce que tu penses que son image de femme battue, violée, dépendante et dépassée amenant à la déresponsabiliser à été écornée ?

J'ai l'impression, oui, qu'il y a moins de "compassion" envers elle. J'en ai parlé ce we avec une collègue de l'assos' et c'est son ressenti aussi et elle est sur place.. On peut lire sur les jurés du mépris, de la colère, de la compassion mais beaucoup moins qu'en première instance, c'est ce qu'elle me dit. 

On se demandait au départ si le "Girl Power" allait profiter à CB et bien... Impossible de se prononcer. C'est très intéressant ce jury entièrement féminin. 

Punaise j’espère vraiment que c’est le cas et qu’elle se prendra 20 ans. Si c’est le cas est ce qu’elle aura le droit de faire un nouvel appel? 

L'audience est ouverte. Un capitaine de police à la barre. 

Le capitaine de police raconte sa visite dans l'appartement au moment de la "disparition".

Témoin :  J'ai été assez choqué par l’attitude de CB. Elle était souriante. Elle nous a proposé un café. Son comportement était en complet décalage avec la situation. Nous avons trouvé des plants de cannabis dans un placard. Madame Bourgeon s’inquiétait plus de cela que de la disparition de sa fille. Elle voulait savoir si elle allait avoir des problèmes. Moi, j’ai halluciné, ce jour là... Dans la voiture, on a trouvé du sang de Fiona... Je lui demandais si elle avait dit la vérité. Elle est restée bouche bée. Elle m’a regardé, elle s’est tue… Là, j’étais persuadé qu'elle mentait. 

Quatre mois plus tard, CB est placée en garde à vue. Le capitaine explique qu'elle présentait alors des traces de coups au visage et sur le corps. Traces datant de trois périodes différentes selon le médecin qui l'examine alors. A ce moment là, les enquêteurs perquisitionnent le domicile qu'ils occupent à Perpignan.

Témoin : Et là, surprise ! Aucune chambre n'était prévue pour Fiona. Comme si, de toute façon, ils savaient qu'elle ne reviendrait jamais. Notre grosse difficulté à ce moment-là, c'est que Cécile Bourgeon avait eu quatre mois pour s'enferrer dans son histoire..

((C'est incroyable, il faut se retrouver au deuxième appel pour que sortent des choses primordiales !!)

il y a une heure, Gaïa a dit :

Punaise j’espère vraiment que c’est le cas et qu’elle se prendra 20 ans. Si c’est le cas est ce qu’elle aura le droit de faire un nouvel appel? 

Non. Nous sommes en appel. Le dernier recours sera le pourvoi en cassation, qui ne s'occupe pas des faits, mais du droit uniquement. Etant donné tous les incidents pendant les trois procès, on peut imaginer qu'elle pourra "gratter" quelque chose de ce côté-là.

il y a 4 minutes, January a dit :

 A ce moment là, les enquêteurs perquisitionnent le domicile qu'ils occupent à Perpignan.

Témoin : Et là, surprise ! Aucune chambre n'était prévue pour Fiona. Comme si, de toute façon, ils savaient qu'elle ne reviendrait jamais. Notre grosse difficulté à ce moment-là, c'est que Cécile Bourgeon avait eu quatre mois pour s'enferrer dans son histoire..

 

((C'est incroyable, il faut se retrouver au deuxième appel pour que sortent des choses primordiales !!)

Comment les enquêteurs font sauter la version de la disparition au parc : Elle indique être allée au parc à 17h30 le dimanche. Or, sa voiture est encore à son domicile à 17h45. Et un témoin l'a vue entrer, seule, dans le parc à 17h50.

Le capitaine de police raconte aussi comment ils l'ont interrogée sur les recherches internet au sujet des disparitions : On lui parle de ça. Elle nous dit qu'elle n'a pas consulté cette page Facebook. Or, on ne lui avait pas dit qu'il s'agissait d'une page Facebook...

On vient d'apprendre que ce sont d'abord les enquêteurs qui ont demandé si Fiona n'avait pas "ingéré" un médicament par accident. S'ils ne l'avaient pas fait, pas sûr que les accusés en parleraient encore aujourd'hui...

Le témoin raconte comment CB a fini par craquer et déroule ce qu'elle a raconté lors de sa quatrième audition en garde à vue... La fameuse audition où elle passe aux aveux.

On revient sur la 4è déposition, les aveux, de CB : Elle voulait "dire toute la vérité". Elle a dit aux enquêteurs que BM avait mis une gifle à la fillette samedi 11 mai 2013.

Quand Cécile Bourgeon aurait vu un petit hématome sur la tempe de sa fille, elle lui aurait passé de la pommade. A 22h30, la fillette se serait levée pour vomir. L'hématome avait grossi.  BM aurait été voir Fiona, il l'aurait nettoyée, puis l'aurait couchée. Quand CB a été la voir, l'hématome aurait encore grossi pour faire le tour de l’œil. Elle lui aurait mis un CD de musique classique. 

En garde à vue, les enquêteurs ont demandé à CB si la descente des poubelles par BM, dimanche à 17h30, faisait partie du scénario. "Non, répond-elle alors. Il y avait des ordures ménagères et la serviette avec le vomi de Fiona.

Le lendemain, dimanche 12 mai 2013, BM aurait découvert la fillette décédée, "en position du fœtus" sur le côté droit avec un peu de vomi. L'hématome aurait été encore plus gros que la veille et de couleur violacée.

D'après CB, BM n'aurait pas voulu qu'elle appelle les pompiers de peur de finir en prison. Il aurait alors proposé l'enterrement.

On détaille l'enterrement..

Témoin : Les accusés, ce sont sans doute les seules personnes au monde à partir pour enterrer quelqu'un sans prendre de pelle !

L'enquêteur garde un esprit critique sur les "aveux". "Je ne suis pas sûr que Fiona est enterrée à Aydat." Fiona a été vue la dernière fois mercredi. L'enquêteur rappelle le rdv en urgence pris chez le médecin le vendredi à 8 heures.

il y a 37 minutes, titenath a dit :

Jte jure je suis en train de bouillir. Il faut qu'il y ait un deuxième procès en appel pour qu'on se décide à faire des analyses adn et tout le bazar ! Incroyable !! Bon sang s'il y a un problème avec la justice, il y en a quand même un aussi avec la police. 

Au sujet du rdv pris à 8 heures, l'enquêteur s'écrie : JE CROIS QU'ILS NE SE SONT JAMAIS LEVES AUSSI TOT DE LEUR VIE ! 

Sur la description du lieu de l'enterrement : Un chemin, qui monte, une forêt, des arbres... Ben voyons, ce sont des détails qu’on retrouve partout !

On sent l'enquêteur agacé, ça fait presque "affaire personnelle" le truc O_o   Alors lui il a pas du apprécier du tout, du tout, qu'on se fiche de sa figure comme ça ! 

L'AG questionne l'enquêteur de façon à replanter un peu mieux le clou qui vise à annuler complètement la thèse accidentelle. 

J'aime beaucoup Me Sanesi mais là je trouve que ce n'était pas nécessaire de perdre ce temps, les deux accusés ayant formulé clairement que cette hypothèse était impossible à retenir. 

(Bruit de couloir : Me Sanesi a reçu avant-hier un coup de fil de ses enfants, étonnés qu'on parle de son c! sur internet )

Me Sanesi est très incisif, il questionne CB et BM, les poussent dans leurs retranchements..

à CB : BM a tenté de ranimer Fiona ?

CB : Non, moi j'ai pas ce souvenir, il l'a juste portée. Et il l'a nettoyée...

Témoin : Monsieur l'Avocat Général ? Je pourrai avoir une petite minute s'il vous plaît ? 

AG ... 

Et le témoin quitte la salle. 

Euh... gastro ?

AG : Mais vous êtes allés tous les deux dans la chambre ?

CB : Moi, je ne suis pas rentrée dans la chambre. Je suis restée dans l’entrée.

AG : Pourquoi avoir dit alors « Nous avions compris qu’elle était morte » ?

CB : La petite était dans la position fœtus. Les couleurs étaient… Elle était couleur cadavérique. Et c’était pas… Elle n’était pas dans le coma ou… Comment expliquer. C’était froid… C’était… Si réellement elle était encore en vie, y’aurait eu sa respiration.

AG : Vous êtes une spécialiste des "constatations médicales" Mme Bourgeon ? 

(Personne n'a rien fait pour sauver Fiona, ça j'en avais acquis la certitude en première instance. Notez le "détachement" de CB quand elle décrit - J'ai la cops sur place qui me dit : on dirait qu'elle parle de tout sauf de sa fille là... / Les jurés sont consternés)