Affaire Fiona : Le procès en appel

moi je trouve que c'est January qui a de la patience ..deja de rester a écouter ces ....ensuite les retranscrire.....punaise quand on lit certains trucs on a juste envie de l'étrangler cette .....

" on jouait à des jeux interdits aux moins de 16 sur la console, (()) on tuait des méchants, elle était vachement forte ".....si il y avait eu que ca hein...punaise!!!!

"CB raconte que ses filles avaient un lapin chacune. L'un est "passé par la fenêtre", l'autre est "mort dans le bain".

CB : Un jour Berkane a dit à Fiona 'Arrête si tu ne veux pas finir comme les lapins'" ......et ca ne ta pas suffit pour te poser des questions... idiote!!!!!!!!

Punaise passé un certain point il faut arrêter d'essayer de comprendre et commencer à sanctionner hein.....

Je sais bien que ça ne fait que 2,5 jours d'audience mais moi je dis : ils sont tous les deux violents, avec un troupeau de vélos dans la tête...

C’est sans doute parce qu’ils ont tous deux beaucoup à se reprocher, qu’ils baladent les juges et cachent l’endroit où ils ont enterré la petite. La médecine légiste pourrait révéler beaucoup. 

L'audience reprend. 

CB revient sur ses différentes grossesses.

L'AG revient aux soirées où le couple laissait les enfants seuls à la maison. Cécile Bourgeon évoque à nouveau la présence de sa voisine qui venait s'occuper des fillettes d'après elle.

AG : Quand vous étiez célibataire,vous les aviez déjà laissées ?

CB : Une seule fois, celle de l'agression (son viol)

Prsdt : Vous étiez en boîte de nuit. Vous les aviez donc laissé un bon moment.

Me Grimaud : Vous avez dit que vous vouliez vous protéger pour pouvoir protéger vos enfants. Moi je comprends que vous ne vous ne voulez pas prendre de risque ICI parce qu'il y a un avenir avec vos enfants.

CB : oui.  ((euh ? Elle a pas compris j'crois))

BM : Elle va me charger pour sortir.  ((lui il comprend peut être mieux))

Fin de l'audience d'hier : 

CB décrit Fiona. "C'était le bébé que toutes les mamans rêvent d'avoir."

Me Grimaud demande aux accusés quelle était la place de Fiona dans le couple. Les avocats de la défense s'agacent... 

JF Canis : vous étiez tellement sous l'emprise de Makhlouf que vous n'avez pas pu empêcher ses coups sur Fiona?

CB : Oui j'ai pas pu protéger mes enfants !

Alors que Me Costantino s’apprête à poser une question, BM se lève : Tu mens Cécile, tu mens. Je t'ai vu mettre deux coups de pieds à Fiona, et deux claques. Tu mens, t'arrives à pleurer devant toute la France et les caméras... C'est qui qui a monté le mensonge Cécile? C'est toi ! Arrête un peu !

CB : C'est toi qui m'a dit de faire ça. 

BM : Quoi ?! Mais n'importe quoi! Arrête un peu ! M. Le président, je crois que Me Tarantino voulait poser une question !

Enormes éclats de rires dans l'assemblée (et moi aussi j'ai bien rigolé) : Rodolphe s'appelle toujours Me Costantino. 

Depuis le début des questions des parties civiles, Cécile Bourgeon n'a pas bougé: elle reste face à la cour, répond sans regarder les avocats, ses interlocuteurs .

Me Crespin : Avez vous envisagé de quitter monsieur Makhlouf ?

CB : Oui, après le décès de Fiona.

Me Portal rebondit : Il y a un lien de cause à effet entre le décès de Fiona et votre envie de quitter Berkane Makhlouf ?

CB : Je ne sais pas. Ca devenait trop violent.

 ah bah tu m'étonnes...

CB : J'en veux à Nicolas Chafoulais pour m'avoir mise dans la came. Si ça se trouve je ne pourrai jamais m'en passer même avec des médicaments. De dire que j'ai tué Fiona parce qu'elle ressemblait à son père c'est totalement débile. Chacun peut dire ce qu'il veut !

Me Lebert reprend les propos de témoins : Ils disent que Fiona ressemblait de plus en plus à Nicolas Chafoulais et que ça vous dégoûtait.

CB : Il faut arrêter avec ça. Ça n'existe pas !!

Me Lebert évoque les lettres d'amour adressées par CB à un certain Djamel. Elle lui dit son amour. "Relation épistolaire" dit l'accusée. "Ca m'a fait du bien, une histoire de fleur bleue ! "

Me Lebert : Mais vous écrivez la même chose à Makhlouf dans le même temps.... Quel est le but de ce courrier ? Pour entretenir quelque chose ? Vous avez peur qu'il dise quelque chose ?

La tension monte, MG presse CB : Je ne sais pas ce qui a causé la mort de Fiona. Si je le savais, je l'aurais dit depuis le début ! 

Cécile Bourgeon déclare avoir eu des hallucinations en détention : J'ai vu Fiona allongée dans mon lit. Moi j'étais assise par terre.

Alors que la défense allait l'interroger, CB : Je ne veux plus répondre aux questions. Nan, je suis fatiguée, j'ai pas dormi, j'ai fait que des cauchemars. Je ne veux plus rien entendre, je mets mon casque.

Suspension d'audience

Reprise d'audience. Me Khanifar veut poser ses questions à CB qui se plaint :  Je suis épuisée. Je ne suis pas bien Me Khanifar insiste. 

Il lui demande si Fiona a pu ressentir la periode difficile où CB avait été violée.

CB : Oui. Elle me voyait pleurer.

Me Schott  : Que signifie le prénom Fiona que vous avez choisi ?

CB : C'est d'origine Irlandaise je crois. J'avais un livre pour choisir.

Renaud Portejoie  : pourquoi êtes vous dans cet état (de fatigue) madame Bourgeon? Parce qu'on met en doute ce que vous dites ? le viol dont vous avez été victime ?

CB :  oui !

(ben voyons donne lui les réponses avec les questions surtout !!)

CB parle de son viol, de l'agresseur condamné après 3 procès : Après le viol, je me sentais sale, je me lavais 10 fois par jour. Mon corps ne m'appartenait plus. Un traumatisme.

Me R.Portejoie : Qu'est ce qui est arrivé à Fiona ? Où est Fiona ?

CB répète : Où est Fiona...

R Portejoie : Comment vous réagissez au fait qu'il n'y ait pas de sépulture pour Fiona ?

CB : ça me fait culpabiliser. C'est enfoui quelque part dans le cerveau. Les gens peuvent croire ou pas. Je m'en fous totalement !

A la barre, une amie de CB, Laurie. 

Témoin : Je connais CB depuis une quinzaine d'années.  Je l'ai rencontrée au lycée. Une amitié banale. Je voyais régulièrement Cécile Bourgeon. Elle m'a téléphoné pour me raconter son viol. Makhlouf était, pour elle, un sauveur. Mais j ai senti un changement chez elle. une fois avec Berkane Makhlouf, elle décrit Nicolas Chafoulais comme un père incapable, alors que celui-ci était "fusionnel" avec ses filles, selon la témoin. En Février 2013 c'est la dernière fois que j'ai vu Cécile et Fiona. Quand j'ai appris sa disparition, j'ai essayé de relayer les recherches sur Facebook. Mais Cécile ne me répondait plus. Je diffusais le visage de Fiona sur les réseaux sociaux. Cécile m'a demandée de ne pas le faire. Elle m'a demandée de ne pas répondre à la presse. Quand je suis descendue à Clermont, elle n'a pas voulu qu'on se voit. 

Moi, en 10 ans, je ne savais pas que Cécile consommait autre chose que des pétards. On se voyait comme des copines normales. Je ne savais pas si elle était dans un état second. Je ne pouvais pas le voir.   L'héroïne, tout ça, je l'ai appris 10 ans après. Elle m'a raconté son viol de but en blanc. Comme ça. Elle a toujours eu un décalage quand elle racontait les chose. Un jour elle me montre une photo de sa fille à côté d'un plan de cannabis. Là je me dis qu'avec ce mec, il y a un problème. Il a gâché sa vie. 

Après la disparition de Fiona, Elle ne me parlait que de son bébé dans son ventre et de Berkane. Le bébé n'allait pas s'envoler, Fiona avait disparu ! C'était surréaliste. Sa fille avait disparu mais Cécile ne me parlait que de Berkane. Je comprenais pas. Je n'avais jamais vu Cécile  comme ça ! 

Me Schott :  Vous êtes partie civile ?!

Témoin : Vous inquiétez pas, je suis pas intimidable.

Interrogée par la PC, Témoin : Que les filles doivent appeler BM papa... ça me gène. Je suis enfant de divorcée, j'ai un beau-père que j'appelle par son prénom, et un père que j'appelle papa.

MG à CB : Pourquoi cette jeune femme n'était pas dans la liste des amies que vous avez donné au juge d'instruction ?

Silence... et puis : S'il vous plait faites vite. Je suis fatiguée. J'ai eu une journée déjà très chargée.

Me Grimaud veut interroger CB mais celle-ci s'énerve, et se rassoit. Défendue par ses avocats, elle refuse de répondre aux questions de Me Grimaud.

MG : Voilà, la défense a obtenu ce qu'elle voulait puisqu'il est à présent impossible de questionner l'accusée. Ça devient dur de travailler dans cette cour !

L'avocate continue à raconter les échanges de messages entre CB et son amie Laurie, présente ce soir à la barre. On devine une amitié forte. L'accusée semble ne pas vouloir écouter tout ça. La témoin a régulièrement pris des nouvelles de Cécile Bourgeon pendant sa grossesse et la disparition de Fiona.

Ca y est, ça clashe entre défense et partie civile. Me Schott remet en cause l'utilité du témoignage qu'on vient d'entendre. 

Me Schott : Nous sommes bien content que vous soyez venue pour raconter si peu de choses madame, et nous espérons pour vous que vous serez citée dans bon nombre de gazettes !

MG (elle crie) : N'insultez pas madame s'il vous plaît !

Ca gueule à tout va, fin de l'audience. 

C’est consternant! 

Il n'y a rien à faire, CB est impossible à interroger, à cause de ses avocats. En salle on arrive à sentir la tension des Portejoie chaque fois que CB ouvre la bouche. Ils sont "Armés jusqu'aux dents, prêts à bondir" (dixit une amie sur place que j'ai eu au tél hier soir). Elle m'a fait rire, elle a comparé ça aux fauves quand ils tournent et virent avec un regard de côté, agités, prêts à bondir effectivement ! 

C’est à se demander s’ils ne savent pas la vérité et qu’ils veulent l’empêcher de la dire. 

Je ne comprends pas leur attitude, pour moi c'est pas digne d'un bon avocat pénaliste. Baillonner son client c'est ne pas accepter de le défendre comme il est, c'est finalement se protéger, je trouve ça moche. Je préfère un Dupont Moretti qui va déraper, gesticuler, faire son cinéma des fois pas très déontologique, au duo Portejoie. Dupont Moretti au moins, il prend les risques, il accepte que les accusés puissent aggraver leur cas tout seuls, et oui des fois il se bagarre autant contre le ministère public que contre son client.

Pour museler à ce point leur cliente, c'est qu'ils savent très bien qu'elle pourrait prendre perpète si elle parle un peu trop....

il y a 1 minute, titenath a dit :

Pour museler à ce point leur cliente, c'est qu'ils savent très bien qu'elle pourrait prendre perpète si elle parle un peu trop....

Voilà c’est le sentiment que j’ai aussi. 

L'audience est ouverte. On s'intéresse au parcours scolaire de Fiona.

En premier lieu des photos circulent.

Elisabeth, le 1er témoin de la journée, est une professeure. Elle avait Fiona dans sa classe lors de la dernière année de sa vie (2012-2013), elle parle d'une élève souriante, très agréable. En revanche, pas habillée correctement (assez chaudement), beaucoup d'absentéisme, ou même, elle arrivait sans son cartable. 

L'enseignante n'a jamais vu de traces de coups sur le corps de Fiona.

Prsdt : Il y avait des sorties scolaires à la piscine ?

Témpoin : Non.

Prsdt : Vous avez compris, je voulais savoir si vous aviez vu autre chose que sa tête, ses mains...

Témoin : Non mais après quand les enfants vont aux toilettes, ils sont accompagnés.

Fiona avait une très bonne relation, sans conflit, avec un petit garçon. La professeur décrit une fille "très indépendante", qui ne faisait pas partie des enfants ayant besoin d'affection.

En avril-mai 2013, Fiona a manqué 48 demi-journées d'école. Le record d'absences dans sa classe, affirme le témoin.

Prsdt : Vous n'avez rien vu ? 

Témoin : Non. Les parents ne justifient pas les absences . Quand les enfants sont absents, c'est qu'ils sont malades. Les parents ne disent pas que le réveil n'a pas sonné, que la maman ne travaille pas... 

Prsdt : Fiona était une fillette intelligente ? 

Témoin : Oh oui, énergique, elle avait du caractère. 

Prsdt : Vous connaissiez ses parents ? 

Témoin : Non. Seulement BM. Et elle ne l'appelait pas papa, mais Kader. 

Elisabeth décrit les vêtements de Fiona le mardi après-midi précédent la disparition : Elle avait une veste peu saillante. Elle avait un bandeau jaune.

Prsdt : Pour cacher quelque chose ?

Témoin : Non, je n'ai pas pensé à ça.

On parle de la capacité de Fiona en classe. Travail brouillon, pas d'application, soutien scolaire et malgré ça, pas de progrès.

Elle précise que Fiona avait le teint pâle la dernière fois qu'elle l'a vue. 

Le prsdt lit une déclaration d'une ancienne professeure de Fiona. Même description d'enfant vive, heureuse, ayant toutefois mal vécu l'épisode de séparation de ses parents. Elle allait mieux lorsque CB s'est remis avec BM. 

Quand Cecile Bourgeon est tombée enceinte, Fiona pleurait souvent. Un comportement que l'instit attribue à la difficulté de la fillette à accepter tous les changements. Depuis la séparation de ses parents, "Fiona ne voit plus son père" alors qu'il était "omniprésent" avant.

Pour Elisabeth, Fiona n'hésitait pas à se confier aux adultes.

L'AG revient sur les 48 demi journées d'absence de la fillette dans l'année scolaire. Il pose une question à Berkane Maklhouf sur son emploi du temps le vendredi 10 au soir. BM ne se souvient pas. 

Gilles-Jean Portejoie quitte la salle d'audience. Quelle mouche le pique ? Une urgence ou.. ?

La gastro sûrement  

Après avoir largement commenté le solide caractère de Fiona, L'instit est interrogée sur le "bandeau jaune". Elle est pressée de toutes parts et finit par s'énerver : Ecoutez, depuis 4 ans j'essaie de faire le vide dans ma mémoire, et je me suis promis de ne plus parler de ça après le procès. J'ai déjà fait un travail pour oublier. C'était une affaire traumatisante. Donc je ne me rappelle plus des détails !

Du coup, suspension d'audience.