Le tardigrade

Mais comment donc les tardigrades, ces minuscules oursons d'eau boudinés - qui pourraient vivre au moins 10 milliards d'années -, font-ils pour résister aux conditions extrêmes qui leur sont infligées ? C'est le mystère que viennent de percer des chercheurs de l'Université d’Édimbourg en séquençant le génome de deux espèces de Milnesium tardigradum, cette étrange créature, dotée de huit pattes terminées par des griffes et mesurant de 1 à 1,5 mm.

D'autres chercheurs d'Oxford et de Harvard sont arrivés à la conclusion selon laquelle le tardigrade serait capable de persister, même en cas de collision entre la Terre et un astéroïde ! Alors que l'être humain serait des plus vulnérables en cas d'apocalypse (on peut en outre s'interroger sur l'avenir de notre espèce dans les centaines d'années à venir compte tenu du réchauffement climatique), cet organisme microscopique pourrait survivre aux conditions les plus extrêmes, comprises entre -272° et 150°C, et pendant des décennies à des températures polaires équivalentes à -20°C.

Le Milnesium tardigradum pourrait ainsi disparaître au même moment où le soleil s'éteindra, soit d'ici quelques milliards d'années.

Peuplant des contrées aux caractéristiques totalement opposées, des pics de l'Himalaya jusqu'aux fosses marines, l'être microscopique a été l'objet de simulations mathématiques pour évaluer sa capacité de résistance. Ainsi, que ce soit une période de glaciation ou une baisse conséquente de la luminosité, pratiquement aucun phénomène ne viendrait à bout du tardigrade. Seuls un astéroïde, géant, dont l'impact provoquerait l'ébullition des océans, l'explosion d'une supernova (étoile de grande taille susceptible d'exploser vu son évolution) ou de fortes radiations gamma seraient à même d'annihiler l'une des espèces les plus résistantes aux cataclysmes.

C'est un peu comme les vieilles carnes de l'espèce humaine. Ces vieilles garces qui finissent par crever à 95 ans après avoir emmerder le monde toute leur vie. 

Heureusement qu'il n'est pas macroscopique. Dieu qu'il est laid.

il y a 34 minutes, Talon 1 a dit :

Heureusement qu'il n'est pas macroscopique. Dieu qu'il est laid.

C'est vrai qu'à nos yeux, il n'est pas des plus esthétiques, mais peut-être que lui se trouve très beau et qu'il a même suffisamment de charme pour séduire un tas de copines de son espèce. 

Parce qu'en plus, ils s'accouplent ? C'est dégoûtant.lol

Le tardigrade a en tout cas certains avantages par rapport à nous. Comme il possède huit pattes, même s'il en perd deux, il lui en reste encore six pour se déplacer, alors que si nous perdons les deux nôtres, on se retrouve automatiquement en chaise roulante.