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Pékin-Paris en automobile: un prodigieux défi en 1907


January

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January Modérateur 59 677 messages
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16.000 kilomètres pour relier la Ville Lumière à Pékin la Mystérieuse !

Tel est le pari «insensé» lancé par le quotidien Le Matin en Une de son édition du 31 janvier 1907. L'idée est de relier Paris à Pékin pour démontrer qu'une automobile peut tout faire et aller partout. À l'aube du XXe siècle, le secteur automobile est en plein essor et les constructeurs commencent à rivaliser d'idées pour perfectionner leurs équipements.

Lors de l'incroyable aventure Pékin-Paris en automobile, des cavaliers mongols à la rescousse d'une voiture embourbée.

[...]

Dès le lendemain deux constructeurs sont partants: le marquis de Dion et M.C. Contal. Puis c'est le tour du prince Scipion Borghèse de s'inscrire en s'exclamant: «Moi, sur Itala*!». L'engouement des aventuriers de l'automobile est tel qu'en février 1907, les concurrents sont déjà au nombre de dix, pour atteindre quelques semaines plus tard le chiffre imposant de 40 équipages. Mais, devant les difficultés de l'entreprise, beaucoup abandonnent le défi. Et pour des raisons de mousson, on décide d'inverser le voyage: le Paris-Pékin devient le Pékin-Paris.
Au mois de mars 1907, le «comité actif russe» de Paris-Pékin approuve le projet d'itinéraire. Il donne les détails sur les portions de routes praticables, celles qui seront, oh combien délicates, faites d'ornières creusées depuis des siècles.

Il est bien signifié qu'il ne s'agit pas d'une course mais d'un défi. Jusqu'en Sibérie, les voitures voyagent ensemble et s'engagent à secourir tous ceux qui auront une panne. On joue sur la solidarité. Une automobile pourra être remorquée lorsqu'il sera impossible de faire la réparation sur place. Le comité déclare que la Russie est l'amie de la France et qu'elle fera tout pour que cette entreprise réussisse. Des programmes de réceptions sont prévus sur tout le parcours.

Au printemps 1907, les concurrents embarquent sur le bateau l'Océanien. L'ambiance est bon enfant: «Nous sommes d'une gaieté jeune et folle, Paris-Pékin fait la joie de l'Océanien rapporte le journaliste du Matin du 14 mai 1907.

Des chinoiseries

Jusqu'à la veille du départ, les organisateurs rencontrent des difficultés diplomatiques qu'il faut surmonter avec le gouvernement chinois. L'envoyé italien indique que le ministre chinois de la communication a délivré des passeports non valables…Du côte de l'Empire céleste, le bruit court que ce raid n'est en réalité qu'un moyen pour les Européens de mesurer le temps nécessaire pour envahir la Chine à l'aide d'automobiles! Une épreuve sportive peut vite prendre des allures politiques.

Suite : http://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2017/06/09/26010-20170609ARTFIG00288-pekin-paris-en-automobile-un-prodigieux-defi-en-1907.php

 

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