C'était comment l'école, quand vous étiez petit ?

Il y a 1 heure, Sittelle a dit :

La maitresse qui nous supprimait les sciences, les arts plastiques, le sport, les récréations, la musique si les maths et le français n'était pas terminé..

Les mots qui ne veulent pas sortir quand on t'interroge, les dictées avec 40 fautes, Les doigts tachés d'encre... Et les punitions collectives....

Les camarades qui te bousculent et découpent ton cartable. Ceux qui te crachent dessus, ceux qui saccagent ton vélo !

 

Bref ..L'école c'était la misère.

La lecture était mon refuge...

Mais j'ai un souvenir horrible des "leçons de lecture" Je dévorais le manuel pendant le première semaine... et ensuite, il fallait subir ces mortelles heures d'écoute de "lecture à haute voix" anonnées par des voix enrhumées, d'un texte que je connaissais déjà.

Le pire, c'est que je n'avais pas de très bonnes notes, parce que occupée à rêver ou à lire discrètement des choses autrement palpitantes, je ne "suivais"pas, et à mon tour, je ne savais jamais où on en était...

Par contre, la gym, là, j'étais bonne !

Il y a 3 heures, apis 32 a dit :

et ensuite, il fallait subir ces mortelles heures d'écoute de "lecture à haute voix" anonnées par des voix enrhumées, d'un texte que je connaissais déjà.

J'adhère ! Une torture.

En maternelle, ma mère prenait son vélo et mettait ce porte siège pour m'y conduire

En primaire, avant 1968, le maitre avait le droit de frapper. Il y avait généralement un abruti sur quatre dans le corps enseignant.

De la cour à la classe, nous récitions nos tables de multiplication.

Il y avait un encrier et nous écrivions à la plume. Le crayon était en bois. Nous le rongions. L'encre était violette.

Pas le droit de faire une tâche sur le cahier.

La dernière journée de l'année, nous allions au Foyer du Marin de Brest voir un film (Marine Nationale).

Le maitre passait des heures à copier des textes à la craie sur le tableau.

"Sortez votre Bled !" Nooooooonnnnnnnnnn !!! 

A l'époque (1966-1971), on sortait de primaire en sachant plein de choses. A l'époque...

Bon c'était pas vraiment quand j'étais petite, c'est une anecdote du lycée, de mon année de seconde.

J'étais dans une seconde avec option lourde arts plastiques, donc la grande majorité était censé partir dans une filière littéraire quoiqu'il arrive. C'est surement pour ça qu'ils nous ont mis cette prof de SVT. Elle a pris sa retraite l'année suivante. Une de mes tantes l'avait eu comme prof déjà et elle était déjà folle.

Une prof complètement à la masse, quand je racontais ce qu'elle faisait à mes parents ils ne me croyaient pas. Pour eux c'était une excuse pour justifier de ne pas travailler la matière, jusqu'à ce qu'ils la rencontre à la réunion parents profs .

Petite description physique pour poser le tableau, la peau blanche comme un cadavre, les cheveux teint en noir, grosse lunette noire, une coupe à la nana mouskouri. Elle s'habillait toujours de la même manière toute l'année, pull beige et le gilet qui va avec sur une jupe crayon bleu marine. Et surtout elle sentait la naphtaline. 

Elle ne faisait jamais de DS, elle notait les notes qu'on prenait en cours. Fastoche vous allez me dire, sauf qu'elle écrivait son cours au tableau de la main droite, tout en effaçant de la main gauche!  c'est tout de suite plus compliqué. Au final plus personne ne prenait de note car de toute façon les notes qu'elles donnaient n'étaient même pas compter dans notre moyenne général. C'était donc reconnu par l'administration du lycée qu'elle était HS.. c'est ça qui est grave.

Elle avait peur du rouge, si on avait le malheur de sortir un stylo rouge pour souligner ou autre, elle devenait dingue. Les ados étant taquin, il y a eu une fois ou on est tous venu habillé en rouge. Elles nous a foutu dehors et a fait cours toute seule ..

Dans une autre classe qu'elle avait ils se sont fait enfermés à clé dans la salle, car un malin avait mis un petit troll devant la porte. Elle avait crier " Satan est à la porte" et s'était enfermé avec les élèves. Heureusement la salle était au rdc, ils ont pu sortir par les fenêtres.

Dans les petits délires qu'elles nous a fait, un jour elle a dessiné à la craie une sphère sur le tableau, colorié pour faire une boule. Puis elle a enlevé son manteau et a voulu l'accrocher dessus. Après 3 tentatives ou le manteau tombait fatalement, elle a fini par râler que les porte-manteau d'aujourd'hui n'étaientt plus ce qu'ils étaient.

Une autre fois un élève s'amusait à envoyer de la lumière sur le tableau avec un cd, et elle essayait d'attraper le point lumineux avec sa craie comme un chat pourrait le faire..

Ce même élève s'amusait à jeter de l'encre dans son dos avec son stylo plume, sa blouse était moucheté mais elle ne l'a jamais changé de l'année. Un jour elle s'est retourné brusquement au moment ou il venait de refaire une belle ligne de point, elle a pris un mouchoir, à éponger l'encre qui était tombé sur la table et lui a dit "vous êtes foutu, j'ai vos empruntes!!!".

J'en ai un paquet comme ça avec elle, mais tout ne me revient pas en tête. 

C'était quand même bien triste, on a su après que c'était quelqu'un de brillant, qui avait eu les palmes académiques. Elle aurait perdu pied après avoir perdu son mari et son fils dans un accident de voiture.

il y a 22 minutes, Hope a dit :

En maternelle, ma mère prenait son vélo et mettait ce porte siège pour m'y conduire

Oh ben , le casse gue*le dis donc ! (pas homologué, c'truc là )

il y a 13 minutes, Kahori a dit :

Bon c'était pas vraiment quand j'étais petite, c'est une anecdote du lycée, de mon année de seconde.

J'étais dans une seconde avec option lourde arts plastiques, donc la grande majorité était censé partir dans une filière littéraire quoiqu'il arrive. C'est surement pour ça qu'ils nous ont mis cette prof de SVT. Elle a pris sa retraite l'année suivante. Une de mes tantes l'avait eu comme prof déjà et elle était déjà folle.

Une prof complètement à la masse, quand je racontais ce qu'elle faisait à mes parents ils ne me croyaient pas. Pour eux c'était une excuse pour justifier de ne pas travailler la matière, jusqu'à ce qu'ils la rencontre à la réunion parents profs .

Petite description physique pour poser le tableau, la peau blanche comme un cadavre, les cheveux teint en noir, grosse lunette noire, une coupe à la nana mouskouri. Elle s'habillait toujours de la même manière toute l'année, pull beige et le gilet qui va avec sur une jupe crayon bleu marine. Et surtout elle sentait la naphtaline. 

Elle ne faisait jamais de DS, elle notait les notes qu'on prenait en cours. Fastoche vous allez me dire, sauf qu'elle écrivait son cours au tableau de la main droite, tout en effaçant de la main gauche!  c'est tout de suite plus compliqué. Au final plus personne ne prenait de note car de toute façon les notes qu'elles donnaient n'étaient même pas compter dans notre moyenne général. C'était donc reconnu par l'administration du lycée qu'elle était HS.. c'est ça qui est grave.

Elle avait peur du rouge, si on avait le malheur de sortir un stylo rouge pour souligner ou autre, elle devenait dingue. Les ados étant taquin, il y a eu une fois ou on est tous venu habillé en rouge. Elles nous a foutu dehors et a fait cours toute seule ..

Dans une autre classe qu'elle avait ils se sont fait enfermés à clé dans la salle, car un malin avait mis un petit troll devant la porte. Elle avait crier " Satan est à la porte" et s'était enfermé avec les élèves. Heureusement la salle était au rdc, ils ont pu sortir par les fenêtres.

Dans les petits délires qu'elles nous a fait, un jour elle a dessiné à la craie une sphère sur le tableau, colorié pour faire une boule. Puis elle a enlevé son manteau et a voulu l'accrocher dessus. Après 3 tentatives ou le manteau tombait fatalement, elle a fini par râler que les porte-manteau d'aujourd'hui n'étaientt plus ce qu'ils étaient.

Une autre fois un élève s'amusait à envoyer de la lumière sur le tableau avec un cd, et elle essayait d'attraper le point lumineux avec sa craie comme un chat pourrait le faire..

Ce même élève s'amusait à jeter de l'encre dans son dos avec son stylo plume, sa blouse était moucheté mais elle ne l'a jamais changé de l'année. Un jour elle s'est retourné brusquement au moment ou il venait de refaire une belle ligne de point, elle a pris un mouchoir, à éponger l'encre qui était tombé sur la table et lui a dit "vous êtes foutu, j'ai vos empruntes!!!".

J'en ai un paquet comme ça avec elle, mais tout ne me revient pas en tête. 

C'était quand même bien triste, on a su après que c'était quelqu'un de brillant, qui avait eu les palmes académiques. Elle aurait perdu pied après avoir perdu son mari et son fils dans un accident de voiture.

 

J'allais dire "génial" mais la fin de l'histoire m'en empêche. alors, je dirais "beau", tout simplement beau.

il y a 4 minutes, Petit pois a dit :

J'allais dire "génial" mais la fin de l'histoire m'en empêche. alors, je dirais "beau", tout simplement beau.

Beau je dirais pas ça non plus. Nous ça nous faisait bien rire à l'époque, ça nous fait des anecdotes maintenant. Mais en tant qu'adulte je trouve ça d'un triste.

il y a 2 minutes, Kahori a dit :

Beau je dirais pas ça non plus. Nous ça nous faisait bien rire à l'époque, ça nous fait des anecdotes maintenant. Mais en tant qu'adulte je trouve ça d'un triste.

 

Oui pauvre femme

il y a 44 minutes, Kahori a dit :

Beau je dirais pas ça non plus. Nous ça nous faisait bien rire à l'époque, ça nous fait des anecdotes maintenant. Mais en tant qu'adulte je trouve ça d'un triste.

 

Triste bien évidement ( et au delà) mais elle se battait, elle combattait , elle survivait, avec les moyens qui lui restaient. Beau comme "héroïque". Ou peut-être était-elle dans une sorte de monde parallèle mais "là".

à l’instant, Petit pois a dit :

Triste bien évidement ( et au delà) mais elle se battait, elle combattait , elle survivait, avec les moyens qui lui restaient. Beau comme "héroïque". Ou peut-être était-elle dans une sorte de monde parallèle mais "là".

Oui elle était dans son monde, une fois elle n'était pas venu en cours parce qu'elle avait préféré regarder le pape J-P II à la télé.

Avec une copine on l'avait croisé dans la rue, en voiture, elle était garé et pour sortir plutôt que de faire des manoeuvres elle était passé sur le trottoir... 

Autre anecdote sur elle, pour ceux qui ont vu le film PROF avec P.Bruel, la prof de physique qui finit cristallisé au mur aurait été inspiré d'elle (elle a fait une expérience qui l'aurait projeté au mur aussi apparemment)

Bon ben là, je pourrais pas rivaliser...

Personne ne peut rivaliser avec elle!  Mme Rigaut! Je m'en souviendrais toute ma vie d'elle. Ça semble tellement improbable d'avoir une prof comme ça!

J'en avais un dans le genre, j'en ai parlé dans un autre topic...je cherche et je tâche de vous le ramener...

Voilà, trouvé !...mais je n'arrive pas à me souvenir de son nom

qui a porté le bonnet d'âne ???????

Arf, ça cafouille..je tente à nouveau :

"C'était un prof de math ( auxquelles je ne comprends rien), en première. 

Il avait fait les camps de concentration et en avait gardé l'aspect sec et cadavérique. 

Il changeait de chaussettes à chaque cours, s'asseyait sur une pile de trois gros livres posés sur sa chaise, bien qu'il soit de haute taille, et se tenait au tuyau brûlant du radiateur en fonte lorsqu'il attendait une réponse de nous.

Il écrivait sur le tableau des nombres, des formules qui devenaient magiques de par sa belle calligraphie , la craie toujours entière au bout de sa longue main. Puis, dos au tableau,  il faisait trois pas militaires en avant et, sans se retourner, jetait la craie en arrière, qui atterrissait immanquablement dans la rigole du tableau.

Il attirait moqueries et quolibets en cachette, car il inspirait  la peur.

Moi, au fur et à mesure de l'année, je me suis retrouvée au premier rang. Je buvais ces paroles et j'étais comme fascinée, aimantée par cet homme. Sa voix posée et monocorde m’envoûtait. 

Lui, il plongeait son regard noir et perçant dans le mien, sans expression aucune, mais qui plongeait dans mon âme et finissait par ne faire cours que pour moi, ne s'adressant qu'à moi, reprenant ses explications quand il voyait que je n'y comprenais rien. Je reformulais ce qu'il venait de dire pour être sûre d'en avoir compris le sens. C'était très étrange, comme un dialogue entre le philosophe et son disciple....une autre communication, silencieuse, tacite, implicite, magnétique se jouait là.

Hormis le fait que ce soit la seule année où j'ai eu la moyenne en math, quelque chose d'humain s'est ouvert en moi, je me suis ouverte à une dimension humaine , de force et de faiblesse, j'ai accédé au statut privilégié d'humain.

Arf ! pas facile à expliquer, mais ça a changé ma vie et ma perception de la vie à jamais"

il y a 2 minutes, elbaid a dit :

qui a porté le bonnet d'âne ???????

 

Oulalaaa ! on en parlait comme la punition suprême, mais je n'ai jamais connu/vu.

Il y a 1 heure, pila a dit :

En primaire, avant 1968, le maitre avait le droit de frapper. Il y avait généralement un abruti sur quatre dans le corps enseignant.

De la cour à la classe, nous récitions nos tables de multiplication.

Il y avait un encrier et nous écrivions à la plume. Le crayon était en bois. Nous le rongions. L'encre était violette.

Pas le droit de faire une tâche sur le cahier.

La dernière journée de l'année, nous allions au Foyer du Marin de Brest voir un film (Marine Nationale).

Le maitre passait des heures à copier des textes à la craie sur le tableau.

"Sortez votre Bled !" Nooooooonnnnnnnnnn !!! 

A l'époque (1966-1971), on sortait de primaire en sachant plein de choses. A l'époque...

l'après 68 il y eut encore des baffes .

On te tirais les oreilles , on te tapais sur la patte gauche, car c'était une tare(je suis un gaucher contrarié), la blouse grise et les godillots, la corvée   pour remplir les encriers  à tour de rôle , pas de bagarre en récré sinon les parents avaient le mot à signer, un maitre tout puissant qui rigolait pas beaucoup, la politesse qui va avec et le respect, ben on en est pas mort, ma foi

J'en ai vue à genoux les mains sur la tête contre le mur ,  le coups de la règle sur les doigts , des enfants secoués comme des pruniers , et aussi du travail dissimulé dans le genre STO pendant les heures de sports , pour les pensionnaires des punitions collective en pyjama en hiver en pleine nuit à tourner dans la cours   ..... c'était en 1980 / 1981  vs voulez le nom du collège ?  je balance .

L'instit de CE2 que j'avais, tirait les oreilles aussi, et nous mettait des coups de règles carré là. Il était de l'ancienne génération, il avait sa blouse grise. Il s'appelait Monsieur Mignon