Viol : Prouver le non-consentement, la plus grande difficulté des victimes

Il y a 1 heure, chanou 34 a dit :

rassure-toi t'es pas la seule.

J'étais pas inquiète 

Il y a 3 heures, January a dit :

Peut-on considérer qu'une victime d'inceste peut ne plus avoir de discernement lorsqu'il s'agit d'opposition, et se trouver en état de sidération ? 

Si on part de ce principe il faut que chaque mec, avant le premier rapport sexuel avec une fille demande une attestation comme quoi elle n'a jamais été victime d'inceste pour ne pas être accusé de viol systématiquement ! Ça me parait difficile à mettre en place !

Il y a 1 heure, Mite_Railleuse a dit :

c'est trouver gerbant que 8 mecs défilent sur une fille de 14 ans,

On parle de loi et de droit ou d'avis personnel ? Parce qu'il existe une définition du viol, il y a des lois qui régissent aussi ce qui peut être considéré comme un viol en fonction de l'âge de la victime et celui de l'agresseur, ensuite chacun peut avoir son avis sur la sexualité des adolescents mais il n'est pas facile d'avoir des valeurs imposables à tous en ce qui concerne la sexualité !

il y a 20 minutes, metal guru a dit :

Si on part de ce principe il faut que chaque mec, avant le premier rapport sexuel avec une fille demande une attestation comme quoi elle n'a jamais été victime d'inceste pour ne pas être accusé de viol systématiquement ! Ça me parait difficile à mettre en place !

Je posais la question pour relancer le débat dans le cas particulier de cette affaire metal. Evidemment qu'il n'est absolument pas question de généraliser

il y a 16 minutes, January a dit :

Je posais la question pour relancer le débat dans le cas particulier de cette affaire metal. Evidemment qu'il n'est absolument pas question de généraliser

Alors dans ce cas il faut uniquement s'en remettre à des experts qui vont interroger la gamine, et même s'il en ressort que le discernement était absent, on ne pourra jamais opposer ça à ceux qui ont eu des relations sexuelles avec elle, à moins de prouver que le manque de discernement était évident, ce qui me parait très difficile à faire, surtout si les supposés agresseurs sont eux aussi des mineurs avec des capacités de compréhension réduites !

Le 29/03/2017 à 14:49, January a dit :

Cette affaire est insensée à plusieurs niveaux... 

Les sept garçons (mineurs pour 6 d’entre eux) accusés de viol en réunion en 2011 sur une adolescente de 14 ans ont été acquittés. Pourtant deux autres garçons impliqués eux aussi mais âgés de moins de 16 ans, ont été déclarés coupables de viol en réunion et condamnés à 3 ans de réclusion criminelle avec sursis par le tribunal des enfants.

"Certains se cachent en partie le visage, ils évitent de s’appeler par leurs noms… En quelques instants, l’adolescente est assaillie dans la salle de bains et dans la chambre de ses parents où elle ne trouve pas d’autre issue que celle de se soumettre à ses agresseurs. Qui ne l’épargnent pas. Le calvaire a duré environ trois heures». On apprend qu’un des neuf garçons faisait le guet pendant ce temps là. 

Ce qui est décrit ressemble à s’y méprendre à un viol en réunion prémédité, un crime extrêmement  traumatisant qui entraîne chez la victime une sidération qui la paralyse, un stress extrême et une dissociation traumatique de sauvegarde avec une anesthésie émotionnelle qui la met sous emprise et  dans l’incapacité de se défendre et de réagir.

Pourtant, la cour d’assise des mineurs des Hauts de Seine a considéré qu’ils n’avaient pas usé de violence, menace, contrainte ou surprise pour la pénétrer à tour de rôle et qu’ils n’avaient pas eu conscience d’un défaut de consentement de la plaignante et qu’il n’y avait donc pas eu viol .

De fait la cour considère qu’une fille de 14 ans peut être consentante à être pénétrée à tour de rôle par huit garçons de 15 à 20 ans qu’elle ne connaissait pas à l’exception d’un seul et que ceux-ci n’ont eu ni l’intention ni la conscience de la violer.

Pardon ???

Pauvre gosse... je n'ose imaginer ce qu'elle a subi... et quand bien même elle aurait tenté de se défendre, ça n'aurait fait qu'amplifier l'ardeur et la violence des ses agresseurs... peut-être même seraient-ils allés jusqu'à la tuer... de toute façon, elle était piégée, fichue, obligée de subir...

il y a 4 minutes, metal guru a dit :

Alors dans ce cas il faut uniquement s'en remettre à des experts qui vont interroger la gamine, et même s'il en ressort que le discernement était absent, on ne pourra jamais opposer ça à ceux qui ont eu des relations sexuelles avec elle, à moins de prouver que le manque de discernement était évident, ce qui me parait très difficile à faire, surtout si les supposés agresseurs sont eux aussi des mineurs avec des capacités de compréhension réduites !

C'est extrêmement difficile je suis d'accord, ça revient à opposer deux choses "abstraites" avec pour cadre et limites le concret des textes juridiques. Il y a beaucoup de possibilités de se fourvoyer là. On peut se demander donc, si la justice a intérêt à creuser ce genre de raisonnements, avec le risque de fragiliser complètement l'équilibre de la fameuse balance de la justice selon les textes ?

Dans l'affaire qui nous occupe les circonstances m'apparaissent plutôt claires. Reste que si le non-consentement de la victime n'est pas clairement établi lui aussi, on arrive effectivement à l'acquittement. Pourtant un expert s'est prononcé en faveur du non-consentement de la victime. 

Il y a 6 heures, AbbéCafarelli a dit :

On a bien compris que, pour certains, accusation vaut culpabilité automatique.

Je n'ai pas parlé de ça.