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À Zagora, les fantômes de la ségrégation


DroitDeRéponse

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

http://www.huffpostmaghreb.com/2016/02/01/zagora-maroc-segregation-_n_9132500.html

 

DISCRIMINATIONS - A l’extrémité de la luxuriante vallée du Drâa, se situe Zagora, la porte du désert, à quelques kilomètres seulement des premières dunes sahariennes. "Tombouctou: 52 jours", ce panneau défraîchi croisé au cœur de Zagora signe la vocation ancienne de la ville, dernière étape de la route caravanière.

Dans les ruelles animées de Zagora où la mixité se lit sur les visages, on ne vous dira jamais qu’il existe toujours des problèmes entre les Blancs et les Noirs. "Ca n’existe plus ça maintenant, c’est révolu", avancent certains au détour d’une terrasse de café sans pour autant cacher leur malaise.

Ce que beaucoup omettent de dire c’est que les grands propriétaires terriens de la région sont toujours des Blancs qui se revendiquent de la Zaouïa Nassiria, ce qui en fait des nobles, et qu’il n’est pas rare d’entendre les mots "Abid" ou "Khemmas" proférés ici ou là à l’encontre des populations noires du sud marocain.

 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Zaouïa_Naciria

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Le long de la vallée du Drâa, ancienne route caravanière entre le Sahara et le nord du Maroc, le brassage ethnique est considérable. Outre les Drâaoua, populations noires, supposées être les autochtones, la population de la vallée se compose de descendants d’esclaves originaires du Sud de l’Afrique occidentale, des Arabes, de Berbères descendants des Ait Atta, d’anciens nomades sédentarisés, ou encore de Juifs.

Surnommés de façon générique les Haratines, les habitants noirs des oasis du nord-ouest de l’Afrique ont des origines complexes, tour à tour descendants des Bafours, un peuple agropastoral noir qui vivait dans la région avant la désertification du Sahara et l’arrivée des Berbères, mais aussi Noirs Africains affranchis ou esclaves. Un brassage qui a marqué la mémoire collective et dont la mosaïque influe toujours sur l’organisation sociale.

Au cours des siècles, des centaines de milliers de Noirs Africains ont en effet été réduits à l’esclavage et acheminés au Maroc. Ils constituaient pour certains le corps militaire marocain, la garde civile, tandis que d’autres remplissaient les tâches qu’on leur attribuait sous le règne d’Ahmed El Mansour Eddahbi ou encore de Moulay Ismail au 16ème et 17ème siècle. A l’avant-garde de cette ségrégation raciale, on retrouve les confréries religieuses dont la Zaouïa Nassiria. Sans terres, ni ressources, les Noirs servaient notamment de main d’œuvre pour travailler les terres. Surnommés "Khemmas", ils ne possédaient rien et percevaient théoriquement 1/5 de la récolte agricole.

Citoyens de seconde zone

À Zagora, le sentiment d’être des Marocains de seconde zone hante toujours les Haratines. Niché au cœur de la ville, le quartier de Zaouïa El Baraka est habité en majorité par une population noire. "Ici, les facettes du racisme sont multiples, dans le passé comme dans le présent", confie Mohamed El Bachari, fonctionnaire dans la province de Zagora depuis plus de vingt ans. Dans le quartier, Mohamed ne passe pas inaperçu. A la tête de l’amicale des habitants de Zaouïa El Baraka qui milite pour faire bénéficier les Noirs des terres collectives de la région, Mohamed est devenu le porte-parole d’une population en guerre contre une forme de ségrégation raciale encore vivace.

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Un combat pour l’émancipation

Le long de la vallée du Drâa, les frontières sociales persistent toujours mais à Zaouïa El Baraka, le vent de la rébellion souffle depuis plusieurs années maintenant tandis que les tensions se cristallisent autour de la problématique des terres collectives. Selon les chiffres officiels du Ministère de l’Intérieur, le sud-est du Maroc compte plus de 500.000 hectares de terres collectives. Plus globalement, la question des terres collectives, qui représentent le tiers du territoire marocain, constitue un enjeu essentiel en terme de développement local.

"Le problème de Zaouïa El Baraka est lié à un seul point principal, le conflit entre Draâoua et Nassiri autour des terres collectives. Les Nassiri prétendent que les terres de Zaouïa El Baraka leur appartiennent, ils le prouvent à travers des documents falsifiés au cours du 20ème siècle et avec l’aide des autorités locales", dénonce Mohamed El Bachari.

 

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Face à cette injustice, les habitants de Zaouïa El Baraka tentent de briser les frontières invisibles qui séparent les deux populations. "Nous avons participé à la marche verte, nous sommes dans la gendarmerie, dans l’éducation, dans la police, chez les forces auxiliaires, c’est nous qui défendons notre pays. Nous sommes dans l’agriculture, dans le commerce, dans la construction, les fils Draâoua de Zaouïa El Baraka sont partout au Maroc. Et quand il s’agit de la terre, on nous dit que ce n’est pas la nôtre, comment est-ce possible?", conclut Mohamed avec colère.

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Membre, 58ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
Forumeur expérimenté‚ 58ans‚
Posté(e)

ça ne touche pas que les noirs ente blancs au maorc c'est comme ça , la loi du plus fort

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