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Comme un allemand en France


January

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January Modérateur 59 455 messages
107ans‚ ©,
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06 juin 1944

Très tôt ce matin, les Anglo-Américains ont débarqué sur le sol français. Il y a eu une alerte aérienne à 4H50. La situation est très tendue. J'ai fait mes valises [...] Bien qu'elle soit éloignée de nous nous ressentons l'invasion. Nous avons quatre fois plus de travail. Il y a des explosions et des attentats partout. 

Hilde Kerrer (opératrice transmission, stationnée à Poitiers)

10 juin 1944

Chers parents, chers frères et soeurs, 

Mardi, 6 juin, il y a eu une attaque sans précédent, une attaque inimaginable, du jamais vu, même en Russie.[...] A l'aube, vers 4 heures, nous avons commencé à deviner la silhouette des navires ennemis. A peine les distinguions nous que des éclairs jaillissaient déjà de leurs canons à une cadence infernale. [...] Il n'y eut bientôt plus un mètre carré de sol qui ne soit touché par les bombes ou par les obus.

J'étais avec ma mitrailleuse dans un abri à 40 mètres de là. L'abri a d'abord tenu le coup, puis il a été rapidement détruit lorsque les premières péniches de débarquement ont accosté sur les plages.

[...] Et puis la boucherie a commencé. 

[...] Vers midi  les américains ont percé nos lignes sur notre gauche. C'est là que nous avons eu nos premiers blessés, sans que leurs blessures soient trop graves.

[...] Maintenant je suis à 120 km de la côte. Devant nos positions sur les plages, nous avons laissé environ 2000 à 2500 assaillants morts ou blessés, 15 à 20 chars détruits, un gros bateau porte char et 20 péniches de débarquement hors service.

[...] La distance qui nous séparait des assaillants nous était très favorable. C'est tout pour aujourd'hui ! 

Je vous embrasse très fort ! 

Votre fils, votre frère qui vous aime

Franz Gockel (Omaha Beach)

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 455 messages
107ans‚ ©,
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07 juin 1944

Mes chers, 

Hier matin ou hier midi, vous avez dû avoir un sacré choc en apprenant que le Tommy avait débarqué. Soyez rassuré, il n'est pas encore arrivé jusqu'à nous.

[...] Les terroristes en revanche, commencent à agir ouvertement. Mais cela ne nous dérange pas non plus.

[...] Un soldat de l'Est avait dit un fois : à l'Est, c'est l'armée courageuse qui se bat, à l'Ouest, ce sont les pompiers. Maintenant on va voir ce qu'il en est de ces pompiers.

09 juin 1944

Qu'avez-vous pensé quand vous avez entendu à la radio que le Tommy avait débarqué ? Est-ce que cela vous a soulagés vous aussi ? Chez nous, ici, on a été rassurés de constater que le Tommy avait réduit ses vols, c'est un vrai repos pour la population. [...] Mais combien de temps cela va-t-il durer, on ne peut le dire. Si le Tommy possédait vraiment autant d'avions qu'il le prétend, il aurait sûrement poursuivi ses attaques.

19 juin 1944

Qu'est ce que vous dites, alors, de cette arme miracle ? On avait l'impression qu'elle n'arriverait jamais. Le secret a été bien gardé. Personne ne savait vraiment ce qu'ils fabriquaient. Il s'agit quand même d'une arme qui arrête les attaques du Tommy sur la patrie !

Friedrich Rolf Nietzschmann (stationné au Petit Clamart)

NB : Les Tommies sont les anglais, pas les américains.

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
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<< Qu'est ce que vous dites, alors, de cette arme miracle ? On avait l'impression qu'elle n'arriverait jamais. Le secret a été bien gardé. Personne ne savait vraiment ce qu'ils fabriquaient. Il s'agit quand même d'une arme qui arrête les attaques du Tommy sur la patrie ! >>

De quelle arme parle-t-il ?

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 455 messages
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Il parle de la bombe volante V1.

 

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
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Ah oui ! Mais cette arme n'a pas été employée contre les tommies débarqués en France !

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 455 messages
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Pas en France non, mais en Angleterre oui.

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January Modérateur 59 455 messages
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19 juin 1944

Depuis hier après-midi on nous balade autour de Paris.

Sur toutes les lignes ferroviaires, on trouvait, espacés de 100 mètres, des hommes aux cheveux gris ou blancs, avec des fusils et des brassards, ils sont censés présenter une protection contre les actes de sabotage des maquisards. Ces vieillards avaient espéré passer une vraie fin de vie à la française, avec de longs apéritifs. Et les voilà sur la pierraille des voies ferrées, en habits misérables.

[...] Parfois ils se mettent à deux et passent le temps à bavarder sous un pont. Ils ne regardent même pas les trains qui passent et je sais bien ce qu'ils feraient si un maquisard venait dévisser une voie : rien. 

25 juin 1944

A Paris cependant, on voit partout des affiches de collaboration, s'adressant aux français. Par exemple, on voit un jeune homme poser une pierre sur un mur. Le texte en français dit : "chaque heure de travail en Allemagne représente une pierre de plus dans le mur qui vous protège du communisme". 

Erich Kuby (de passage à Paris, il rejoint Brest)

 

 

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
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<< Sur toutes les lignes ferroviaires, on trouvait, espacés de 100 mètres, des hommes aux cheveux gris ou blancs, avec des fusils et des brassards, ils sont censés présenter une protection contre les actes de sabotage des maquisards. Ces vieillards avaient espéré passer une vraie fin de vie à la française, avec de longs apéritifs. Et les voilà sur la pierraille des voies ferrées, en habits misérables >>

 Je me souviens en effet qu'à Versailles, les hommes âgés avaient été "invités" à se présenter en vue d'assurer la protection des voies de communication. Mais peu, je crois, avaient répondu. Il n'y avait pas eu de convocations écrites nominatives.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 455 messages
107ans‚ ©,
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Merci pour la précision rasibus :)

 

06 juillet 1944

Hier soir, nous avons quitté les lieux en catastrophe. On prétendait avoir capté un message à la radio, selon lequel notre cantonnement allait être bombardé dans la nuit.

[...] C'était une vraie bêtise et nous avons affolé tout le village, une partie des habitants ont retrouvé leur maison cambriolée en rentrant, ou mises sens dessus dessous.

[...] On devrait avoir honte du comportement de nos soldats. [...] Nous disons souvent du mal des autres peuples, mais chez nous il y a les mêmes salopards. 

11 juillet 1944

Nous sommes toujours au même endroit, mais nous allons partir s'il y a assez de véhicules. Avant-hier, un gars ivre a fait le fou devant nos hommes. Je crois que je t'avais écrit de Hongrie et raconté comment Orlowski s'était démené avec son pistolet, voulant se tirer une balle dans la tête. C'est réellement arrivé cette fois-ci. En état d'ivresse, il avait mal répondu au chef et devait faire de la prison pour cela. [...] Il a pris son fusil et s'est tué. [...] C'est mauvais pour toute la compagnie quand on apprend que quelqu'un s'est suicidé.

[...]

Les français ne veulent, en revanche, pas entendre parler des SS, car ils ont eu avec eux de mauvaises expériences. Ce sont de jeunes voyous, ils roulent comme des sauvages, abattent les bête, ivres, ils tirent la nuit comme des sauvages.

03 août 1944

En tout, nous avons reculé de 60 kilomètres environ durant les trois derniers jours. Après avoir réussi à briser le cercle qui nous enfermait, nous courions de nouveau avant-hier le risque d'être coupés à l'Ouest. [...] Ce qui est éprouvant, ce sont les progressions nocturnes, tous les jours, sans lumière, et ceci avec une circulation intense dans les deux directions. Nous devons laisser nos blessés, nous n'avons pas de quoi les transporter.

Hellmut Richter raconte ensuite à quel point ils ont été bien reçus, nourris et logés par une dame seule dans une ferme de la Mayenne. 

Nous étions très étonnés d'être aussi bien traités par cette femme, d'autant que son mari est prisonnier depuis 1940 en Allemagne !

Hellmut Richter (stationné près de Caen. Patton libère la Bretagne, l'occupant (mais la population aussi) fuit). Hellmut Richter soigne les blessés. Il sera tué le mois suivant la dernière correspondance que je rapporte ici.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 455 messages
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05 août 1944

Le comportement des français est extraordinaire depuis que l'évacuation de la ville, ordonnée hier, a commencé. Les pieds et les vélos sont les seuls moyens de déplacement de la population. Beaucoup de femmes poussent des voitures d'enfant dans lesquelles se trouvent soit un enfant, soit des bagages, soit les deux. Des femmes plus élégantes [...] maquillées comme si elles allaient au bal. [...] Elles sont joyeuses, patientes et aimables [...] je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elles sont joyeuses à nos dépens. Ces français n'ont plus rien de commun avec les réfugiés sur les routes de 1940, qui étaient abattus [...] qui rouspétaient contre leur gouvernement qui les avait trahis.

Erich Kuby (De Brest)

NB : Il est moins connu que celui de 1940, mais l'exode de 1944 a été d'importance dans l'Ouest de la France. La population fuyait les combats ou avait l'ordre d'évacuer par les allemands au fur et à mesure que ceux-ci reculaient. 

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
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 Je me souviens du passage des allemands en retraite, dans des voitures civiles camouflées de branchages sur les côtés et portant sur le toit un drapeau blanc ou une croix-rouge. Ou encore, épuisés dans des carrioles à cheval.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 455 messages
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C'est fou  ça, c'est inestimable un témoignage comme le tien ! Merci :)

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
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De rien, January. J'en tiens encore quelques autres à votre disposition. C'est vrai qu'il ne doit plus rester grand monde de cette époque  :(

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 455 messages
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Malheureusement il ne reste plus grand monde non :(

24 juillet 1944

La nouvelle de l'attentat contre le Führer a fait ici également l'effet d'une bombe. On peut avoir toutes sortes d'attitudes envers le national-socialisme, c'est une affaire de conviction personnelle, mais que, au moment où un peuple rassemble ses dernières forces pour arriver à une fin décisive, il y ait des hommes qui croient devoir supprimer le chef de l'Etat dans un instant hautement critique pour tous, c'est un crime contre la nation : un véritable coup de poignard dans le dos !

[...] Je me suis trouvé ces derniers jours avec un Français du Sud de la France, âgé de 25 ans (curieusement blond aux yeux bleus), [...] que l'Allemagne envoie en permission en France. Comment peut bien se passer cette permission pour lui alors qu'il combat avec nous pour son pays et pour une nouvelle Europe ? [...] Une partie de sa famille, qui a d'autres idées politiques, ne veut plus rien savoir de lui. A Paris, il a un oncle qui tient un restaurant ; donc une possibilité de séjour pour un permissionnaire. Mais l'oncle est Gaulliste. Il le jette dehors.

[...] D'un côté l'engagement personnel, avec s'il le faut le sacrifice de sa propre vie pour la cause de l'Allemagne et de l'Europe [...] et de l'autre une petite guerre de l'ombre, de gens amers et haineux, qui n'ont rien appris de l'Histoire et qui s'obstinent dans leur position revancharde et anti boches, our qui tous les moyens sont bons, méthodes de gangsters, attentats à la bombe, meurtres, pillages.

[...] Est ce que ces cinq années de combat auront été vaines ? Aucun Allemand sérieux ne peut vouloir cela ! Quand il s'agit de principes, il faut être clair et dur. C'est pourquoi nous devons traverser jusqu'au bout cette période, sans doute la plus dure de cette guerre pour notre peuple et pour chaque individu.

Günter Wolf (c'est sa dernière lettre, il sera tué au combat trois jours plus tard)

 

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
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<<  au moment où un peuple rassemble ses dernières forces pour arriver à une fin décisive,  >>

Incroyable ! Il y avait donc encore des soldats allemands pour croire à leur victoire ?

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 455 messages
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Il y en avait certains qui y croyaient encore oui, c'est fou. 

Pas Karl Lipphart (stationné près de Tours), qui a des doutes apparemment : 

8 août 1944

Mon unité a du se retirer en vitesse, sinon le Tommy nous aurait attrapés. [..] s'ils continuent ainsi, ils seront là après-demain. 

[...] En fait, nous ne savons pas vraiment ce qui se passe, une ville après l'autre tombe sans qu'on s'oppose vraiment à l'adversaire. Si ça continue comme ça, il y aura une catastrophe ici. Tout le monde se sauve et recule. [...] les choses se gâtent pour nous et cela ne peut plus continuer longtemps ainsi, nous pourrons bientôt plier bagage [...] mais ne te fais pas trop de souci inutile pour moi, j'arriverai bien à m'en sortir, et on n'en est pas encore là, on se sauvera à temps.

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January Modérateur 59 455 messages
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04 août 1944

L'après-midi, à 16 heures, les parachutistes nous ont libérées. On nous a emmenées à Landerneau dans l'hôpital militaire. Le voyage était horrible. 

[...] Nous sommes restés à Landerneau jusqu'au 7 août. Le matin, à 6 heures, nous avons dû nous préparer pour nous rendre à Brest. A Brest, ce n'était pas un hôpital mais un blockhaus. Il n'a pas fallu longtemps pour que les galeries se remplissent de blessés.

08 août 1944

Grande attaque l'après-midi. A 15 heures, je suis montée à l'école avec un aspirant. Cela a failli me coûter la vie. Un petit matelot m'a saisie dans ses bras et a dégringolé avec moi les 196 marches. Je suis restée évanouie deux heures.

18 septembre 1944

Faites prisonnières. Le soir sont arrivés les premiers Américains.

26  septembre 1944

En route vers Cherbourg, nous avons dû dormir deux jours sous la tente. 

28 septembre 1944

On nous a embarquées pour l'Angleterre. Le 29 au matin nous sommes arrivées à Southgaten, là-bas on nous a servi un petit déjeuner puis nous sommes passées à l'épouillage.

06 décembre 1944

Aujourd'hui c'est la Saint Nicolas. J'ai préparé pour chaque soldat un petit paquet. [...] c'était un vrai bonheur d'offrir ce petit plaisir aux soldats en captivité. 

Herta H. (Infirmière de la Croix Rouge stationnée en Normandie puis en Bretagne). Elle restera captive en Angleterre jusqu'en février 1945 puis rentrera en Allemagne. (Southgaten = Southampton)

 

 

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January Modérateur 59 455 messages
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14 novembre 1944

Assis comme ça devant ma table pour t'écrire quelque chose de beau, non, non, ma chérie, je préfère m'abstenir tout de suite. Un peu de patience. Cela va revenir. Le travail y est pour beaucoup. J'ai déjà vu des blessés, j'étais en première ligne. Je suis capable de voir des choses graves [...] Ces pauvres gars qui se trouvent là, déchirés et déchiquetés ; et les médecins... vraiment, je ne serais fichtrement pas capable de faire un tel travail. 

[...] Si on est intérieurement forcé à faire ce genre de boulot, on se durcit. Je me suis souvent interrogé sur cette tuerie, car on ne peut pas appeler ça autrement. Je ne puis te décrire quel genre de blessés arrivent ici. C'est horrible.

Ernst Guicking (en Alsace, affecté au transport des blessés)

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January Modérateur 59 455 messages
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Suivent dans le livre deux photos. La première, des soldats Allemands avancent sur une route en essayant d'éviter les coups de pieds de la foule amassée sur le côté. 

Sur la deuxième photo, on voit un soldat Allemand visiblement prisonnier se faire prendre à parti par une femme, vraisemblablement, elle l'insulte ou lui crache dessus. Sur le bord de la rue il y a beaucoup de femmes et d'enfants, on les voit crier ou sourire largement. La scène se passe place Saint Michel à Paris, en septembre 1944.

Le livre se termine avec un extrait du journal et des dessins d'un prisonnier, Robert H. Il rentrera dans son pays en 1946.

 

Rasibus tu dois être déçu toi qui attendais beaucoup de la libération de Paris notamment. Mais les dernières correspondances dont j'ai rapporté ici les extraits, pour la plupart, ne sont jamais parties, elles n'ont jamais été envoyées. On les a retrouvées dans des foyers, des casernes, des hôpitaux. Cela prouve à quel point la fuite a été soudaine, et qu'au moment où les Allemands ont été emmenés dans des camps, il n'était plus question d'envoyer de lettre.

 

Je remercie tout le monde d'avoir suivi cette lecture partagée et je vous dis à bientôt pour une nouvelle découverte :) 

 

 

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