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En Israël, un cousin du burkini

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Songer à nous réformer tous au lieu de ne penser qu’à réformer l’autre par François Burgat, politologue, directeur de recherche à l'Iremam à Aix-en-Provence

Prenons le temps de noter que lorsque pour soulager nos angoisses « orientales », nous concentrons notre attention sur « l’islam politique » de l’autre, nous cherchons loin de nous l’origine de turbulences auxquelles nous sommes pourtant, à bien des égards, étroitement associés. Pour s’accorder ensuite sur l’avenir de « l’islam politique », il faut se mettre d’accord sur un certain nombre de ses prémisses. J’ai pour ma part proposé de longue date de considérer que, globalement, l’origine de l’attrait persistant pour le lexique politique « musulman » qui s’est manifesté dans le prolongement de la décolonisation était avant tout de nature identitaire. Ce « parler musulman », on l’a souvent oublié, a été brutalement périphérisé, voire « folklorisé », par l’irruption conquérante de la culture du colonisateur. Dans le sillage des indépendances, la fascination que suscite la référence islamique tient donc moins dans cette hypothèse à son caractère « sacré » que, bien plus largement, à son caractère « endogène ». De cette matrice identitaire découlent au moins trois conséquences.

– À la différence de celui du besoin de « s’opposer », le besoin de « parler musulman » n’est aucunement territorialisé socialement. Il peut donc concerner potentiellement n’importe quelle catégorie sociale. Exit, de ce fait, les causalités « pathologisantes » de nature seulement économique (« ils sont islamistes parce qu’ils ont la jambe économique cassée »).

– L’usage du lexique islamique détermine les frontières d’un « parler musulman », mais aucunement celles d’un identique « agir » musulman. On sait la capacité de la référence religieuse à légitimer des postures aussi diversifiées que – s’agissant de la chrétienté – les tribunaux de l’Inquisition et le « soufisme » contemplatif de saint François d’Assise. Le lexique musulman peut lui aussi légitimer – comme le démontre la diversité des styles de deux « islamistes » tels que Ghannouchi et Baghdadi – un très vaste spectre de modes d’action. L’origine des trajectoires de radicalisation ne saurait donc être recherchée dans le dogme (ou le rapport au dogme) des acteurs mais plus prosaïquement dans les très banales variables politiques, locales, régionales ou mondiales, de l’environnement où ils évoluent. Elles sont très généralement liées à de profonds dysfonctionnements des mécanismes de représentation politique et de distribution des ressources, matérielles mais également symboliques.

– L’islamologie normative (la discipline de ceux qui croient pouvoir dire « le vrai islam ») apporte très peu à la compréhension et moins encore au traitement des crispations radicales qui préoccupent acteurs et interlocuteurs du monde musulman. L’énoncé d’une norme islamique et la désignation de ses contrevenants ont certes, raison pour laquelle nous en sommes si friands, le délicieux avantage de limiter l’attribution des responsabilités aux seuls adeptes de cette religion. Cette « illusion éducative » nous porte à désigner les victimes de l’illusoire « maladie de l’islam » comme souffrant d’un simple déficit de connaissance : les djihadistes n’auraient pas lu « la bonne sourate », ou « pas jusqu’au bout ». Ou bien, les pauvres, ils n’y « comprendraient rien ». Il suffirait ainsi de parfaire l’éducation religieuse de quelques millions de musulmans pour en finir avec les radicalismes qui déchirent les scènes musulmane ou mondiale. Le traitement de ces conduites « musulmanes » de rupture et de violence pourrait donc se passer de la prise en compte de leur matrice politique (bi ou multilatérale). Et l’on pourrait oublier ce qui pourtant devrait être une incontournable évidence : pour résorber ces très profonds malentendus, il faut aujourd’hui songer impérativement à « nous » réformer (tous) au lieu, encore et encore, de ne penser qu’à réformer l’autre.

http://www.humanite.fr/lislam-politique-existe-t-il-572036

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Membre, Debout les morts..., 74ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 34 852 messages
74ans‚ Debout les morts...,
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c'est quoi une religion étrangère?

Considères tu le judaïsme comme une religion étrangère ou pas? le Bouddhisme?

Ou te focalises tu sur cette religion qui semble tant t'excéder: l'Islam.

tu fais dans l'intolérance? ; l'intolérance conduit souvent à l'extrémisme...

Et comme dans le christianisme aussi , on trouve les catholiques, les orthodoxes, les protestants... tu as une préférence?

Il y a toujours eu des juifs croyants en Europe et donc en France, que je sache ils n'ont jamais posé problème et se fondent totalement dans la République.

L'islam c'est autre chose ne fut-ce qu'au niveau de sa vision de la femme dans la société française.

Cette religion pratique le prosélytisme et se démarque visuellement des non musulmans (vêtements, etc), cette religion très politisée veut dominer y compris par la violence au nom de sa soi-disant "vérité".

C'est une religion à l'ancienne, qui refuse d'évoluer comme l'on fait la majorité des catho de France et d'Europe, avec l'islam on revient en arrière et on renie ce pourquoi bien des gens se sont battus, est-ce le but d'une société moderne ?

Pas besoin d'intégristes ou d'islamistes, de nature les religions sont extrémistes et en particulier l'islam.

Voyez la place de l'islam en terre "musulmane" (ça dit bien ce que cela veut dire !), quand il ne dirige pas de façon dictatoriale (le pouvoir) il gère la vie de tous y compris dans l'assiette et au lit, si cela n'est pas de l'extrémisme alors c'est quoi ?

On est en démocratie, mais est-ce-que la démocratie doit tout accepter au nom de cette démocratie, y compris des idéologies totalitaires, rétrogrades, violentes et contraires à la liberté pour laquelle nous nous sommes battus ?

La liberté religieuse est une chose, mais quand cette religion est aussi une idéologie politique, conquérante, fascisante, qui gouverne, qui combat, qui massacre et se montre haineuse, faut-il l'accepter ?

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 308 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
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Songer à nous réformer tous au lieu de ne penser qu’à réformer l’autre par François Burgat, politologue, directeur de recherche à l'Iremam à Aix-en-Provence

Prenons le temps de noter que lorsque pour soulager nos angoisses « orientales », nous concentrons notre attention sur « l’islam politique » de l’autre, nous cherchons loin de nous l’origine de turbulences auxquelles nous sommes pourtant, à bien des égards, étroitement associés. Pour s’accorder ensuite sur l’avenir de « l’islam politique », il faut se mettre d’accord sur un certain nombre de ses prémisses. J’ai pour ma part proposé de longue date de considérer que, globalement, l’origine de l’attrait persistant pour le lexique politique « musulman » qui s’est manifesté dans le prolongement de la décolonisation était avant tout de nature identitaire. Ce « parler musulman », on l’a souvent oublié, a été brutalement périphérisé, voire « folklorisé », par l’irruption conquérante de la culture du colonisateur. Dans le sillage des indépendances, la fascination que suscite la référence islamique tient donc moins dans cette hypothèse à son caractère « sacré » que, bien plus largement, à son caractère « endogène ». De cette matrice identitaire découlent au moins trois conséquences.

– À la différence de celui du besoin de « s’opposer », le besoin de « parler musulman » n’est aucunement territorialisé socialement. Il peut donc concerner potentiellement n’importe quelle catégorie sociale. Exit, de ce fait, les causalités « pathologisantes » de nature seulement économique (« ils sont islamistes parce qu’ils ont la jambe économique cassée »).

– L’usage du lexique islamique détermine les frontières d’un « parler musulman », mais aucunement celles d’un identique « agir » musulman. On sait la capacité de la référence religieuse à légitimer des postures aussi diversifiées que – s’agissant de la chrétienté – les tribunaux de l’Inquisition et le « soufisme » contemplatif de saint François d’Assise. Le lexique musulman peut lui aussi légitimer – comme le démontre la diversité des styles de deux « islamistes » tels que Ghannouchi et Baghdadi – un très vaste spectre de modes d’action. L’origine des trajectoires de radicalisation ne saurait donc être recherchée dans le dogme (ou le rapport au dogme) des acteurs mais plus prosaïquement dans les très banales variables politiques, locales, régionales ou mondiales, de l’environnement où ils évoluent. Elles sont très généralement liées à de profonds dysfonctionnements des mécanismes de représentation politique et de distribution des ressources, matérielles mais également symboliques.

– L’islamologie normative (la discipline de ceux qui croient pouvoir dire « le vrai islam ») apporte très peu à la compréhension et moins encore au traitement des crispations radicales qui préoccupent acteurs et interlocuteurs du monde musulman. L’énoncé d’une norme islamique et la désignation de ses contrevenants ont certes, raison pour laquelle nous en sommes si friands, le délicieux avantage de limiter l’attribution des responsabilités aux seuls adeptes de cette religion. Cette « illusion éducative » nous porte à désigner les victimes de l’illusoire « maladie de l’islam » comme souffrant d’un simple déficit de connaissance : les djihadistes n’auraient pas lu « la bonne sourate », ou « pas jusqu’au bout ». Ou bien, les pauvres, ils n’y « comprendraient rien ». Il suffirait ainsi de parfaire l’éducation religieuse de quelques millions de musulmans pour en finir avec les radicalismes qui déchirent les scènes musulmane ou mondiale. Le traitement de ces conduites « musulmanes » de rupture et de violence pourrait donc se passer de la prise en compte de leur matrice politique (bi ou multilatérale). Et l’on pourrait oublier ce qui pourtant devrait être une incontournable évidence : pour résorber ces très profonds malentendus, il faut aujourd’hui songer impérativement à « nous » réformer (tous) au lieu, encore et encore, de ne penser qu’à réformer l’autre.

http://www.humanite.fr/lislam-politique-existe-t-il-572036

Les autres personnages sont bien plus dans la réalité que celui dont vous nous donnez lecture!

Mais je peux me tromper...

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Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
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@Anatole 1949

Je vais répondre à votre questionnement ou plutôt vos affirmations :

-Toutes les religions sont anciennes (enfin celles que je connais – pour ce qui est des nouvelles religions que prônent des sectes, c’est une autre histoire…

-Vous n’aimez pas les catholiques non plus (2éme position pour les catho donc)

-Vous dites aussi que toutes les religions sont extrémistes –donc en 3éme position, on met toutes les religions –ok

-L’Islam en terre musulmane dans l’assiette et le lit ( on m’a toujours dit que ce qui dirigeait le monde c’était trois choses le pouvoir- l’argent et le sexe, je suis d’accords aussi et tout le monde joue avec ça enfin ceux qui dirigent le monde en particulier et puis le reste : les peuples suivent à leur petites cadences de petits soldats : c’est comme ça.

On peut rajouter la bouffe si tu veux ( le fameux topic sur la viande et les végétaux est une preuve concrète de vouloir diriger le monde par ce biais : estomac donc rajouté)

-On est démocrate : je n’adhère pas à ton affirmation ; je suis soi-disant démocrate oui, la politique qui me gère : non (je reprécise que là, je parle ‘humainement’’)

- Doit-on tout accepter au nom d’une idéologie ? d’une politique ? de l’envie d’un individu qui veut imposer sa façon de se comporter, de se vêtir et se nourrir aux autres, ça s’appelle comment : le totalitarisme comme tu l’as si bien écris

-Qui veut vivre dans un environnement de violence, d’insécurité et de prise en otage des libertés ?

Personne ; que cette personne soit nu ou habillé, porte une kipa, un voile, une barbe, un burkini ou je ne sais trop quoi…. Tout le monde déteste qu’on lui dicte sa façon d’être ou de faire –c’est humain

-Accepter une religion ou une idéologie fasciste qui massacre, ben non, fais un sondage et tout le monde te répondra non quelque soit leur idéologies ou leurs religions.

Le topo : Le monde enfin d’abord la France doit repousser hors de ses frontières : les musulmans, après ça sera au tour des autres : les catholiques en seconde vague et après ( on va voir dans la liste…)

Ça me rappelle certaines choses dont le monde à honte et qu’il ne devait plus refaire...

alors je fais une petite projection : des brassards en forme de croissant ? , marcher dans les caniveaux, jamais sur les trottoirs, ne pas emprunter les mêmes moyens de transport, des camps et après, what else ?

Tu parles de ‘’se fondre’’ dans la république, j’entends parler aussi du terme d’assimilation ; à mon sens, je ne considère pas que des humains doivent se fondre ou se faire assimiler mais plutôt se démarquer ou du moins s’intégrer dans une société, une nation avec ce qu'ils y apportent de spiritualité et de culture .

Dominer le monde ? Oui, l’extrémisme veut ça, on est d’accord et l’extrémisme peut s’habiller avec toutes les couleurs qu’il veut pour arriver à son but ( la politique n’est pas si simple , elle est complexe et compliquée ; des politologues aux sens aiguisés s’y perdent : vous savez : l’argent, le pouvoir…toussa, c’est lourd mais faire la gymnastique est utile pour avoir cette approche des causes derrière ce déluge d’extrémisme au-delà d’un maillot de bain, des barbes ou d’un steak haché hallal …) ;

On fait quoi alors? on refais le côté obscure de l'histoire en se cachant ''encore'' derrière le ''se protéger'' ''nous et les autres? '', s'acharnant sur les mêmes points qui oui- pourraient se transformer en danger et transformer un ado perdu en un radical extrémiste -c'est possible- ou bien éradiquer cette faille de la société en la colmatant autrement que par de la haine et un procès sans preuves de qui est qui.

Sur ce, je rajouterais que le racisme tient son essence dans la peur de l'autre et l'incapacité de faire face à ces préjugés qui ont toujours minés l'humain et qui continuent; des préjugés qui sont manipulés pour ce que représente l'autre non pas réellement pour ce qu'il est ou ce qu'il peut commettre.

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