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Le clivage gauche/droite est-il mort ?


Savonarol

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Alors que l'ancien ministre de l'économie Emmanuel Macron a quitté le gouvernement pour dépasser un clivage droite/ gauche qu'il juge obsolète, l'historien des idées Arnaud Imatz anlyse cette vieille opposition.

Arnaud Imatz, historien et politologue, né à Bayonne en 1948, est docteur d'État en sciences politiques, diplômé en droit et sciences économiques. Ancien fonctionnaire international à l'O.C.D.E. puis administrateur d'entreprise, il a notamment publié Par-delà droite et gauche. Auteur de nombreux articles parus en Europe et en Amérique, il a contribué à faire redécouvrir en France l'œuvre de José Ortega y Gasset et de Juan Donoso Cortés. Son livre Droite / Gauche: pour sortir de l'équivoque. Histoire des idées et des valeurs non conformistes du XIXe au XXIe siècle, vient de paraître aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux (août 2016).

Emmanuel Macron a présenté sa démission à François Hollande, qui l'a acceptée. L'ancien ministre de l'économie va se consacrer à son mouvement «En marche» et préparer une éventuelle candidature à la présidentielle. Il entend dépasser le clivage droite/gauche. Est-ce le début de la fin de ce que vous appelez une «mystification antidémocratique»?

À l'évidence Monsieur Macron a des atouts dans son jeu. Il est jeune, intelligent, il apprend vite et il n'est pas dépourvu de charisme et de charme. Il a en outre eu la bonne idée de créer une petite structure, En Marche ce que n'avait pas pu, su, ou voulu faire en son temps Dominique de Villepin. Mais si un «mouvement» ou -pour être plus exact - une simple association de notables peut jouer un rôle de parti charnière, et in fine obtenir un ou deux portefeuilles ministériels, je ne crois pas qu'elle puisse suffire pour positionner sérieusement un leader comme candidat crédible à la présidentielle de 2017. Sous la Ve République, seuls les chefs de grands partis, ceux qui en contrôlent les rouages, ont des chances de succès. On voit mal comment dans un parti socialiste aux mains de vieux éléphants un consensus pourrait se dégager spontanément autour de quelqu'un dont le style et les idées ne sont appréciés ni des barons, ni de la majorité des militants. Mais en politique il ne faut exclure aucune hypothèse. Macron est un politicien, sinon chevronné, du moins déjà expérimenté. Il connaît très bien la magie des mots. Il a dit et laisser dire qu'il souhaitait dépasser le clivage droite/gauche et qu'il n'était pas socialiste (après tout il semble qu'il ne l'ait été, comme membre du Parti socialiste, que de 2006 à 2009… à l'époque où il était encore banquier d'affaires). Il s'est réclamé récemment de Jeanne d'Arc flattant à peu de frais un certain électorat de droite toujours sensible aux envolées lyriques devant un des symboles de la nation. Le jour de sa démission, il a précisé qu'il n'avait jamais dit qu'il était «ni de droite, ni de gauche», ce qui d'ailleurs ne lui a rien coûté car cette double négation ne veut pas dire grand-chose. Sans doute eût-il été plus honnête et plus correct d'affirmer devant les français: «je ne suis pas simultanément de droite et de gauche». Cela dit, il s'est aussi déclaré dans le camp des progressistes contre celui des conservateurs. J'imagine sans peine que forcé de nous expliquer ce que sont pour lui les progressistes et les conservateurs, il ne manquerait pas de nous asséner quelques lieux-communs sur les prétendus partisans du progrès, de la raison, de la science, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité face aux immobilistes, aux réactionnaires et aux populistes. Je dirai que Macron est un énième remake de Tony Blair, Bill Clinton et Gerhard Schröder. N'oublions pas que ces vedettes politiques de l'époque cherchaient à s'approprier, par-delà les clivages de droite et de gauche, la capacité de mobilisation de la «troisième voie».

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/09/02/31001-20160902ARTFIG00350-le-clivage-droitegauche-est-il-mort.php

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonsoir

monsieur Macron serait-il entrer au gouvernement pour " s'instruire " et comprendre les mécanismes de la politique et de son fonctionnement avant de convoler vers d'autres horizons ?

bonne soirée

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 521 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour le merle,

Macron n'est pas élu, cela change beaucoup de chose, notamment lorsqu'il s'agit de proposer du consensuel.

Un élu est nécessairement clivant, indépendamment de ses bonnes intentions.

Macron ma fait penser a De Villepin, non pas en tant qu'individu, mais en ce qu'ils partagent en commun, c'est à dire ne pas avoir été confrontés aux suffrages des urnes.

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Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
Posté(e)

Non le clivage est toujours bien présent, les interventions sur le forum en témoignent; restent les arrivistes qui espèrent remporter la timbale en ayant le soucis de faire miroiter leur hauteur de vue ...

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 296 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Le clivage est toujours présent. Sauf que la gauche, elle, elle est morte, grâce aux efforts acharnés de M. Hollande et de ses potes. Donc maintenant on a un clivage droite/droite plus (ou droite pire si on veut).

OK, la gauche n'est pas tout à fait morte, il reste Mélenchon, Montebourg etc. Mais ces gens n'ont aucun point commun avec la fantomatique "gauche officielle" encore proclamée par Gros Tout Mou et compagnie.

Pour être plus clair : en France on a, de droite à gauche : l'extrême droite (en gros FN), la droite (LR et PS), le centre (Modem et Macron, si on veut), un trou sans fond près duquel on peut lire "ci-git le socialisme", et après, très loin, Mélenchon, Montebourg, le PC, les trotskystes,les rares écolos qui n'ont pas encore trahi etc.

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