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Théorie des émotions


Invité Quasi-Modo

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je me suis également posé la question. Dans cette définition (qui est celle proposée en psychologie expérimentale depuis une dizaine d'années), il convient de préciser que le terme "sentiment" n'est pas à prendre ici dans son usage courant. D'ailleurs le psychologue utilise plus précisément l'expression "sentiment subjectif". Le"sentiment subjectif", en tant que l'une des 5 composantes de l'émotion, est considéré comme l'émotion telle qu'elle est vécue par l'individu ; il s'agit de l'aspect conscient du processus émotionnel.

L'émotion se compose de sensation physiologique et de sentiment. Le sentiment est la perception de la sensation composant l'émotion. Lorsqu'il y a émotion, il y a nécessairement perception de sensation physiologique et donc sentiment. C'est la sensation physiologique composant l'émotion qui est dénuée de sentiment.

Tout ceci ne me semble pas si clair et précis que ça, ni convergent avec ce que vous avancez, voire même contradictoire:

http://r.search.yaho...M_WdSSctuSjLVQ-

Dans cette situation terminologique et épistémologique quelque peu confuse, il

importe de définir les significations attribuées dans cet ouvrage aux termes :

émotions, passions, humeurs, sentiments, affect. L’absence de définitions

précises complique en effet bien souvent les discussions, même entre

spécialistes. Les difficultés définitoires ont principalement deux raisons, la

première est l’usage populaire du terme : "Emotion" sert couramment d’étiquette

recouvrant tous les phénomènes affectifs comme au temps de Descartes on

utilisait le terme de "Passions".

La deuxième raison est la définition même de “phénomènes ou états affectifs“ et

la référence, difficilement contournable, à l’introspection.

-les "émotions", stricto sensu, désignent uniquement les émotions dites "basales"

ou "primaires" ou "modales", telles la peur, la surprise, la colère, la joie, la

tristesse, le dégoût et quelques autres, au nombre d'une demi-douzaine à une

dizaine, et leurs dérivées, émotions "mixtes", résultantes de mélanges des

émotions basales.

Leurs caractéristiques sont d’être des processus dynamiques qui ont un début et

une fin, et une durée relativement brève. Ces phénomènes "phasiques" sont

causés par des événements précis et généralement inattendus ou improbables.

-les "épisodes émotionnels" sont des émotions rémanentes : ils ont des durées

plus longues, un exemple caractéristique est celui du deuil, mais aussi de

multiples circonstances de participation à des événements ou à des

manifestations sociales : mariages, carnavals, fêtes et commémorations,

compétitions sportives, etc… L’état émotionnel commence souvent dans

l’anticipation de l’événement, subit son apogée durant l’événement et persiste

un temps plus ou moins long selon la nature de ce dernier.

-les "sentiments" tels que l’amour, la haine, l’angoisse, entre autres, se

distinguent nettement des précédents par leurs causes plus complexes, par leur

durée plus longue ("tonique"), et leur intensité généralement plus modérée. Bien

que souvent construits sur une fixation affective à des objets précis ils persistent

et sont vécus même en l’absence de ces objets.

-les "passions" sont des sentiments excessifs, apparentés aux états de

dépendance affective qui caractérisent les addictions.

Remarquons que la distinction que nous faisons entre "émotion" et "sentiment"

rejoint la distinction qui est faite dans le langage courant entre "être émotif" et

"être sentimental"…

-les "humeurs" sont des dispositions ou états affectifs qui constituent un arrière

plan plus ou moins durable imprégnant et orientant positivement ou

négativement le déroulement de la vie quotidienne, ainsi dit-on : être de bonne

ou de mauvaise humeur…

-les "affects" ou "éprouvés affectifs" ou "éprouvances" sont les faces subjectives

des états précédents. Certains affects caractérisent les émotions basales et leurs

dérivées, certains autres sont durables et accompagnent ce que nous avons défini

comme sentiments (par exemple la sympathie que l’on porte à un ami, les affects

de haine, de jalousie, d’amour… )

http://www.delapsych...e-46315627.html

Les émotions à la fois évidentes et mystérieuses. Elles sont un concept pluridisciplinaire, vaste et souvent imprécis (émotion, sentiment, humeur, troubles émotionnels, etc.)

Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation:

« Une émotion est différente d'une sensation, laquelle est la conséquence physique directe d'une sensation. La sensation est directement associée à la perception sensorielle ».

« Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle, il pourrait être défini comme la prise de conscience de notre état émotionnel »

« L'émotion peut se définir comme une séquence de changements intervenant dans plusieurs systèmes organiques (cognitif, psychophysiologique, moteur), de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l'évaluation de la pertinence d'un stimulus externe ou interne (une pensée par exemple) par rapport à un intérêt central pour l'organisme ».

L'émotion est à différencier de l'humeur, pour laquelle on ne connait pas le déclencheur. Le sujet d'humeur dépressive ne sait pas forcément pourquoi il est dépressif, quand on a un chagrin d'amour (émotion) on sait pourquoi.

http://psychologie-m...ions-Definition

Le Petit Robert définit l’émotion (du latin « ex-movere » qui signifie mouvement vers l’extérieur) comme un état affectif intense, caractérisé par une brusque perturbation physique et mentale où sont abolies, en présence de certaines excitations ou représentations très vives, les réactions appropriées d’adaptation à l’événement (au sens affaibli, on parle d’un état affectif, plaisir ou douleur, nettement prononcé). Damasio décrit l’émotion comme l’ensemble des réponses qui sont publiquement observables. Selon lui, un sentiment est l’expérience mentale et privée d’une émotion.

Une émotion est un mouvement, un changement par rapport à un état immobile initial.

Une émotion comprend des phénomènes physiques « dans tout le corps », en particulier notre cœur s’accélère. c’est la composante physiologique des émotions.

L’émotion agite aussi l’esprit, elle nous fait penser différemment ; c’est la composante cognitive des émotions. Elle trouble la raison ou au contraire la soutient.

L’émotion est une réaction à un événement.

Enfin, l’émotion nous prépare et souvent nous pousse à l’action ; c’est la composante comportementale de l’émotion. L’émotion est donc une réaction soudaine de tout notre organisme, avec des composantes physiologiques ( notre corps), cognitives (notre esprit) et comportementale (nos actions).

http://www.gfmer.ch/...n-sentiment.htm

Dans la plupart des études consacrées en psychologie à l’émotion, il est question à la fois d’humeur, d’affectivité, de sentiment. L’émotion est présentée comme un degré dans l’échelle des réactions, et souvent considérée comme un affect et l’affect comme une émotion, ou plus généralement comme la réaction physiologique du corps à la suite d’une perception, et donc comme conduite : en quelque sorte une forte motivation liée à des manifestations anormales de type neurovégétatif et moteur.

Cependant, une clarification du vocabulaire nous apparaît nécessaire. Pour nous, l’affect se distingue de l’expression émotive. Cette dernière se limite aux aspects comportementaux, gestes, mimiques, cris, larmes… et aux dispositions physiologiques qui les sous-tendent. Et nous réservons la notion d’affect à la qualité de l’expérience psychique en dehors de la représentation et au contenu de celle-ci. Nous appelons système émotionnel celui qui lie affect, émotion et représentation, mais dégagé de l’emprise de la symbolisation et du sens : notions très distinctes, car informées respectivement de problématiques différentes. Dans ce système, l’émotion ou l’expression émotive constitue le système primitif de communication par excellence, c’est-à-dire en deçà de la symbolisation du langage. Quant au sentiment, il est plus élaboré que l’affect, car associé, selon Max Pagès, à l’objet et à la nature de la relation à l’objet…, aux circonstances et à l’histoire de cette dernière ». C’est ainsi qu’amour, haine, jalousie, envie peuvent se définir comme sentiments.

http://r.search.yaho...Gbj1r3tc43zy3Q-

Qu’est ce qu’une Émotion ?

•Les émotions sont le résultat de l’interaction de facteurs subjectifs et objectifs, réalisés par des systèmes neuronaux ou endocriniens, qui peuvent : a) induire des expériences telles que des sentiments d’éveil, de plaisir ou de déplaisir ; b) générer des processus cognitifs tels que des réorientations pertinentes sur le plan perceptif, des évaluations, des étiquetages ; c) activer des ajustements physiologiques globaux ; d) induire des comportements qui sont, le plus souvent, expressifs, dirigés vers un but et adaptatifs. Kleinginna & Kleinginna (1981) d’après C. Belzung ; Biologie des émotions (2007)

•C’est une réponse adaptative qui présente 3 composantes : physiologique, comportementale, subjective

http://r.search.yaho...sG5FC3MXYf1hnA-

Afin de provoquer ou de mesurer un quelconque

phénomène, il est au préalable nécessaire de

savoir de quoi il s’agit. Par conséquent, il faut

garder à l’esprit qu’une émotion est la réunion

complexe de différentes composantes qui

participent de concert à la production d’une

expérience émotionnelle. La définition

contemporaine de l’émotion, partagée par la plupart

des auteurs, inclut ainsi trois composantes, (1) une

composante cognitive, (2) une composante

comportementale, et (3) une composante

physiologique (Figure 1). La composante cognitive

correspond aux changements d’état mental liés à

l’émotion. En d’autres termes, cette composante

désigne la composante subjective de l’expérience

émotionnelle. La composante comportementale

renvoie, quant à elle, à toutes les manifestations

comportementales (fuite vs. approche) et

expressives d’une émotion, qui sont donc dirigées

vers l’extérieur. On peut ainsi citer les postures ou

la tonalité de la voix. Toutefois, la composante

comportementale la plus étudiée est sans doute

l’expression faciale, considérée comme le canal

majeur de communication émotionnelle tout

simplement parce que le visage est une source

considérable de « contact » à autrui. Enfin, la

composante physiologique de l’émotion réfère à

l’ensemble des manifestations physiologiques

concomitantes à un événement émotionnel. On

distingue souvent celles liées au système

endocrinien, celles du système nerveux autonome,

et celles de l’activité cérébrale.

....

Aujourd’hui, en psychologie expérimentale, il est

donc possible de manipuler une émotion, et d’en

mesurer les différentes manifestations, visibles ou

non visibles. Si le chercheur considère l’émotion en

tant que variable dépendante*, il pourra ainsi

étudier l’émotion en tant que telle (expression,

régulation…), et s’il la considère en tant que

variable indépendante*, il pourra examiner son

impact sur les processus et comportements d’une

population.

Enfin:

http://dictionnaire....9motions/fr-fr/

Selon les théories de l'évaluation cognitive, aussi appelées théories de l'appraisal, l'émotion est le fruit des évaluations cognitives que l’individu fait au sujet de l’événement, qu’il soit externe ou interne, ou de la situation, qui initie l’émotion.

Ces théories se distinguent des théories des émotions de base en ce qu’elles supposent des mécanismes de genèse communs à toutes les émotions. Cette approche suppose que, pour comprendre les émotions, il est tout d’abord nécessaire de comprendre les évaluations que l’individu fait au sujet des événements de son environnement. Une évaluation cognitive est définie comme un processus cognitif, rapide, automatique, inconscient, dont la fonction est d’évaluer les stimuli perçus sur la base de critères particuliers (Magda Arnold, 1960).

Le modèle des composantes proposé par Klaus Scherer (1984, 1988, 2001) fournit une définition précise de la nature des émotions. En effet, il définit une émotion comme une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes organiques de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation d’un stimulus externe, ou interne, par rapport à un intérêt central pour l’individu. Il propose de définir l'émotion comme une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes organiques : cognitif (activité du système nerveux central), psychophysiologique (réponses périphériques), motivationnel (tendance à répondre à l'événement), moteur (mouvement, expression faciale, vocalisation), sentiment subjectif

...

L’évaluation de ces checks se fait toujours de manière subjective et qu’elle dépend donc des perceptions et des inférences que peut faire un individu d’une situation. De plus, comme déjà suggéré par Lazarus et Folkman (1984), l’évaluation n’a pas lieu qu’une seule fois, elle se répète dans un processus nommé réévaluation (« reappraisal ») qui permet de se réadapter progressivement à l’événement.

Contrairement aux théories des émotions discrètes, le modèle des composants ne se limite pas à un nombre restreint d’émotions (colère, joie, peur, tristesse, dégoût...). Au contraire, le processus émotionnel est considéré comme un pattern de fluctuations constantes de changements dans différents sous systèmes de l’organisme permettant de faire ressortir un très large spectre d’états émotionnels. Cependant, la théorie ne rejette pas le fait qu’il existe des patterns d’adaptation plus fréquents chez les organismes qui reflètent des résultats récurrent d’évaluation de l’environnement. Par exemple, des réactions comme le combat ou la fuite sont universelles et il n’est pas étonnant de constater que les émotions qui leur sont associées, la colère et la peur, se retrouvent chez toutes les espèces. Selon le modèle, il paraît très vraisemblable que d’une même combinaison de résultats aux checks d’évaluation l’on puisse aboutir à des patterns réguliers de changements d’états spécifiques. C’est pour cette raison que Scherer parle d’émotions modales pour décrire ces résultats prédominants aux SEC’s qui sont dus à des conditions de vie générales, des contraintes de l’organisation sociale et des similarités dans l’équipement génétique et que l’on retrouve donc dans presque tous les langages sous le terme d’une expression verbale courte, comme un simple mot. Cependant, l’avantage que possède les SEC’s est de pouvoir fournir un grand nombre de différents états émotionnels d’intensité différentes ce qui semble mieux correspondre aux ressentis des individus.

http://www.cairn.inf...DE_2014_01_0234

L’expérience émotionnelle subjective, appelée feeling en anglais, et classiquement nommée « sentiment », fait partie intégrante de la notion d’émotion. Dans la littérature, les termes « émotion » et « sentiment » ont souvent été utilisés pour désigner la même notion. Mais selon la théorie des composantes, le sentiment subjectif constitue une sous-partie d’un ensemble de systèmes impliqués...

http://r.search.yaho...7KfLyHN3RTblrY-

le sentiment subjectif de l’émotion correspondant au ressenti spécifique d’émotions données ou

les manifestations physiologiques, les expressions faciales et vocales (se sentir en colère, se

sentir joyeux…)

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 752 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
Posté(e)

A mon avis ce n'est pas contradictoire d'avec ce que j'ai écrit. Ici les émotions sont distinguées des sentiments qui sont nommés bien qu'ils en soient une composante.

Concernant la durée des émotions elle est relative et sont évoqués les épisodes émotionnels.

Bien que le sentiment soit une composante de l'émotion il peut perdurer à celle-ci si la sensation physiologique est plus brève que celui-ci. Lorsque la sensation physiologique cesse on ne parle plus d'émotion mais seulement de sentiment. Mais le sentiment dépend quand même de l'émotion qui l'a fait naître.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Mais si justement Sirielle, j'essaie de vous montrer que le sentiment, tel que nous l'entendons tous classiquement ne fait pas partie de l'émotion, mais bien l'inverse, et celui de sentiment subjectif qui prête encore davantage à confusion, n'est qu'une réminiscence d'une émotion ( ce que j'avais appelé l'empreinte ).

C'est l'émotion qui est une composante du sentiment, même si celle-ci est atténuée ou uniquement présente par " trace de moulage ". Comment pourrions-nous dire que nous sommes amoureux si nous ne ressentions aucune émotion ? En revanche je peux très bien avoir peur sans sentiment lié/antécédent à la situation déclencheuse.

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 752 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
Posté(e)

Mais si justement Sirielle, j'essaie de vous montrer que le sentiment, tel que nous l'entendons tous classiquement ne fait pas partie de l'émotion, mais bien l'inverse, et celui de sentiment subjectif qui prête encore davantage à confusion, n'est qu'une réminiscence d'une émotion ( ce que j'avais appelé l'empreinte ).

C'est l'émotion qui est une composante du sentiment, même si celle-ci est atténuée ou uniquement présente par " trace de moulage ". Comment pourrions-nous dire que nous sommes amoureux si nous ne ressentions aucune émotion ? En revanche je peux très bien avoir peur sans sentiment lié/antécédent à la situation déclencheuse.

Dans ce cas nous ne sommes pas d'accord. Selon moi, on peut avoir un sentiment sans éprouver à la fois d'émotion. En revanche lorsqu'on éprouve une émotion, un sentiment se crée automatiquement à travers cette émotion. Et c'est aussi ce que je comprends entre autres des textes que vous avez cités:

"le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle, il pourrait être défini comme la prise de conscience de notre état émotionnel "

"un sentiment est l’expérience mentale et privée d’une émotion."

"L’émotion est donc une réaction soudaine de tout notre organisme, avec des composantes physiologiques ( notre corps), cognitives (notre esprit) et comportementale (nos actions)."

A mon avis nous pouvons dire que nous sommes amoureux parce que nous éprouvons parfois cette émotion mais que nous gardons toujours ce sentiment né de ces émotions.

Et lorsque nous éprouvons la peur, le sentiment qui en naît contribue à analyser le danger auquel on est confronté et à préciser une réaction appropriée relativement rapidement (la part comportementale). Puis une fois le danger écarté l'émotion de peur disparaît mais sachant qu'elle peut ressurgir le sentiment d'inquiétude peut rester et encourager à déployer des moyens sécurisants par prévention. ( Et si ce sentiment d'inquiétude devient obsédant il peut se transformer en sentiment d'angoisse capable de générer d'autres émotions.)

La part comportementale de l'émotion est liée au sentiment (la part cognitive) et peut elle aussi perdurer après l'émotion.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Dans ce cas nous ne sommes pas d'accord.

Selon moi, on peut avoir un sentiment sans éprouver à la fois d'émotion. En revanche lorsqu'on éprouve une émotion, un sentiment se crée automatiquement à travers cette émotion.

Manifestement !

Peut-être que l'incompréhension vient cette fois, de ce que l'on entend par sentiment, j'en retiens trois principalement:

- Comme avoir l'intuition de...

- Comme avoir conscience plus ou moins claire de...

- Comme le résultat complexe dû en partie à un affect

Quoique la première et la seconde puissent encore se confondre en une seule, en la terminologie de sentir, alors que la troisième renvoie plus volontiers à ressentir.

Donc avoir le sentiment de, fait référence aux deux premières assertions, alors qu'avoir des sentiments se rapporte à la dernière. Voilà peut-être la source de notre malentendu, car lorsque l'on parle de sentiment vs émotion, j'entends systématiquement la troisième interprétation, le troisième sens !

Je ne vois pas comment on pourrait alors faire preuves de sentiments sans au préalable avoir été affecté par une émotion, aussi furtive soit-elle, pourrais-tu fournir des exemples, de ce que tu penses être possible ?

Puisqu'il semble que sur l'autre mode nous soyons d'accord, que l'émotion ( peur, joie, dégoût... ) soit productible sans sentiment préalable, non ? En revanche que cela déclenche en retour un sentiment de rejet ou d'acceptation, c'est ce que je défends également, ce qui me fait dire:

Émotion => sentiment

Sentiment ≠> émotion

Dit autrement, par comparaison, l'émotion est aux couleurs primaires perçues ce que le sentiment est à la perception visuelle, ce qui fait que la perception/interprétation visuelle n'a pas d'incidence sur la trichromie qui est une donnée biologique, de même les sentiments n'ont pas d'action directe sur nos émotions qui sont une donnée physiologique, c'est bien parce que nous sommes émotifs que nous l'associons à ce que l'on nomme sentiment dans un système plus vague et multidimensionnel, tout comme dans un autre registre, c'est parce que nous sommes de manière innée intelligent que nous pouvons nous saisir du langage, et non le le langage qui initie l'intelligence, bien que dans ce cas, il y ait un rétro-bouclage qui s'opère ensuite, dans le sens où le langage force la maturation de cette intelligence. Ou encore, ce n'est pas parce que je suis amoureux qu'il y a une cascade de réactions biochimiques en moi, mais précisément l'inverse, c'est le ressenti de toutes ces perturbations qui me conduit au sentiment amoureux, il faut être vigilant à ne pas inverser la cause et l'effet, comme si la douleur était la cause des effets physiques ressentis, alors que l'on sait que c'est justement l'opposé qui se produit, la douleur est la conséquence, manifestation des réactions internes jusqu'au niveau cérébral !

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 752 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
Posté(e)

Manifestement !

Peut-être que l'incompréhension vient cette fois, de ce que l'on entend par sentiment, j'en retiens trois principalement:

- Comme avoir l'intuition de...

- Comme avoir conscience plus ou moins claire de...

- Comme le résultat complexe dû en partie à un affect

Quoique la première et la seconde puissent encore se confondre en une seule, en la terminologie de sentir, alors que la troisième renvoie plus volontiers à ressentir.

Donc avoir le sentiment de, fait référence aux deux premières assertions, alors qu'avoir des sentiments se rapporte à la dernière. Voilà peut-être la source de notre malentendu, car lorsque l'on parle de sentiment vs émotion, j'entends systématiquement la troisième interprétation, le troisième sens !

Je ne vois pas comment on pourrait alors faire preuves de sentiments sans au préalable avoir été affecté par une émotion, aussi furtive soit-elle, pourrais-tu fournir des exemples, de ce que tu penses être possible ?

Puisqu'il semble que sur l'autre mode nous soyons d'accord, que l'émotion ( peur, joie, dégoût... ) soit productible sans sentiment préalable, non ? En revanche que cela déclenche en retour un sentiment de rejet ou d'acceptation, c'est ce que je défends également, ce qui me fait dire:

Émotion => sentiment

Sentiment ≠> émotion

Dit autrement, par comparaison, l'émotion est aux couleurs primaires perçues ce que le sentiment est à la perception visuelle, ce qui fait que la perception/interprétation visuelle n'a pas d'incidence sur la trichromie qui est une donnée biologique, de même les sentiments n'ont pas d'action directe sur nos émotions qui sont une donnée physiologique, c'est bien parce que nous sommes émotifs que nous l'associons à ce que l'on nomme sentiment dans un système plus vague et multidimensionnel, tout comme dans un autre registre, c'est parce que nous sommes de manière innée intelligent que nous pouvons nous saisir du langage, et non le le langage qui initie l'intelligence, bien que dans ce cas, il y ait un rétro-bouclage qui s'opère ensuite, dans le sens où le langage force la maturation de cette intelligence. Ou encore, ce n'est pas parce que je suis amoureux qu'il y a une cascade de réactions biochimiques en moi, mais précisément l'inverse, c'est le ressenti de toutes ces perturbations qui me conduit au sentiment amoureux, il faut être vigilant à ne pas inverser la cause et l'effet, comme si la douleur était la cause des effets physiques ressentis, alors que l'on sait que c'est justement l'opposé qui se produit, la douleur est la conséquence, manifestation des réactions internes jusqu'au niveau cérébral !

Les sentiments désignent selon moi la perception consécutive aux phénomènes physiologiques incluant les domaines de l'anatamophysiologie dont la neurophysiologie, ainsi que la psychophysiologie et l'éthophysiologie. Ils existent à travers tout ce qui touche à la sensibilité physique et psychique. Ils peuvent eux-même déclencher des émotions au travers de la sensibilité psychique.

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