La conjecture de Maldacena

Précision.

Je sais que la transformation "orbifold" conduit à une déchirure de l'espace et que c'est encore pire pour la transformation "conifold" mais je n'en comprends pas le traitement mathématique. Ces transformations se rencontrent en théorie des supercordes.

J'admets tranquillement ce que je ne sais pas ou ne comprends pas sans chercher à faire croire que je maîtrise le sens des mots employés.

C'est le cas pour les deux transformations topologiques citées ci-dessus.

Allez à mon tour de parler de choses que je connais....

ça changera du je connais je connais pas la la la lère et comme j'ai un peu le temps ce midi à la pause avec le sandwich je me lance.

Cela fait 80 ans que la mécanique quantique et la gravitation ne font pas bon ménage.

Pour réconcilier ces 2 théories fondamentales, deux programmes indépendants ont vu le jour à savoir la théorie des cordes d'un côté et la gravitation quantique à boucles de l'autre.

Le souci est que ces deux théories sont réputées être incompatibles l'une avec l'autre.

Le postulat de la théorie des cordes est donc l'existence de petites cordelettes totalement fermées ou aux extrémités libres. Elles peuvent vibrer, s'unir, se séparer... et elles expliqueraient tout ce qu'on observe : la matière et les forces fondamentales

La gravitation quantique à boucles en revanche se concentre sur les propriétés quantiques de l'espace temps. La structure homogène de la gravitation de la relativité générale est remplacée par des nœuds dont les liens ont des propriétés quantiques

La gravitation quantique à boucles étudie donc des morceaux de l'espace temps alors que la théorie des cordes étudie des comportements d'objets dans l'espace temps.

Théorie des cordes et gravitation quantique apparaissent irréconciliables parce que la théorie des cordes nécessite 10 dimensions (parfois 26 c'est selon) alors que la gravité quantique à boucle n'admet pas de dimension supplémentaire

La théorie des cordes implique la super symétrie avec des super particules pas encore observées expérimentalement alors que la gravitation quantique à boucle n'admet pas de supersymétrie

Les bouclés ne rencontrent donc pas les cordiciens comme zenalpha ne reoncontrera jamais le curieux c'est juste pas possible, on est pas fait pareil et pis c'est tout.

Mais l'absence de preuves expérimentales vers une théorie du tout vers l'une ou l'autre de ces conceptions a rendu les physiciens plus humbles a contrario de pseudo mathématiciens mais je m'éloigne...

Ainsi la gravitation quantique à boucle ne résout pas les cas où la gravité est négligeable... et c'est balot pour voir l'univers dans un espace temps composé de 'morceaux'

Dans la RR d'Einstein, un objet semble se contracter en fonction de la vitesse de l'observateur par rapport à cet objet donc les 'morceaux d'espace temps' devraient être perçus différemment en fonction de cette vitesse et c'est incohérent avec le principe fondamental qui est que les lois de la physique doivent être les mêmes indépendamment de la vitesse.

Et c'est ici que Rodolfo Gambini a écrit un papelard pour dire que si on veut introduire de la RR dans la gravité quantique à boucle, il faut intégrer des interactions qu'on trouve... dans la théorie des cordes...

Or, les 2 approches ont bien quelque chose en commun...

Notre Maldacena a créé une correspondance dans la théorie de la gravitation dans un prétendu espace - temps appelé Anti de Sitter (AdS) avec une théorie du champs (appelée CFT)

En utilisant AdS/CFT, on peut mieux décrire la théorie de la gravitation par une meilleure théorie du champs

Cette dualité est une conjecture mais elle a une limite dans laquelle la théorie des cordes ne joue aucun rôle.

Hors dans un papelard récent, Verlinde a analysé AsC/CFT composé de 2 dimensions d'espace et une de temps et a trouvé que l'espace AdS peut être décrit comme un réseau comme celui qu'on utilise en gravité quantique à boucles

Il essaye d'en généraliser la démonstration sur davantage de dimensions.

Mais ce point de contact entre la théorie des cordes et la gravitation quantique à boucles dans les espace temps Anti de Sitter offrent la possibilité d'une jointure entre les deux conceptions réputées irréconciliables et concurrentes

Un des souci est que la constante cosmologique est négative dans les espaces AdS alors que cette constante est positive dans le notre et que nous ne sommes pas capables d'imaginer la construction mathématique de l'espace AdS dans ce contexte (qui est donc un "monde" différent du "notre")

Pour Verlinde, on aurait besoin d'une nouvelle théorie pour se faire

L'AdS ne décrit pas notre univers mais il nous donne des leçons sur les chemins qu'on doit emprunter

Verlinde et Pullin pointent donc la thématique du destin de l'information qui tombe dans un trou noir comme une piste de recherche

Si le trou noir permettait l'évasion de l'information, cela créerait une forte barrière énergétique connue sous le nom de mur de feu de trou noir qui est incompatible avec le principe d'équivalence de de la RG

Cette incompatibilité a créé du désarroi chez les théoriciens des cordes qui pensaient avoir compris le paradoxe de l'information du trou noir et qui révisent leurs conclusions

Mais ce n'est pas une énigme qui ne concerne que les cordiciens. l'information quantique, l'intrication et la construction d'un espace de Hilbert sont précisément les problèmes traités par la gravitation quantique depuis longtemps

Un groupe autour de Thomas Thiedmann a étendu la gravitation quantique à boucles pour inclure plus de dimensions et inclure la supersymétrie

Plus récemment encore, Norbert Bodenforfer a appliqué les méthodes du LQG à l'espace AdS et il estime que la gravitation quantique à boucle est utile dans les cas où les cordiciens ne savent pas faire les calculs gravitationnels

Il déclare que le gouffre entre la théorie des cordes et la gravitation quantique à boucles est en train de se réduire à toute vitesse et que les jeunes chercheurs travaillent aujourd'hui en ce sens

Pour lui, ces deux théories relèvent d'une même description...

Moshe Rozali en revanche reste sceptique sur ce rapprochement en tant que cordiste

Carlo Rovelli de l'autre côté se réjouit que les cordistes soient moins arrogants devant les échecs des tentatives de mise en avant des particules supersymétriques dont on commence à douter..

Enfin pour Pullin, les deux théories sont encore foncièrement incomplètes et la concurrence entre les deux approches sont autant de conflits inutiles

Bien qu'élégante, la théorie des cordes est aujourd'hui emprunte de doutes, l'univers ne semblant pas lui correspondre tout à fait et il est clair qu'un Rovelli par exemple ne comprend pas comment des théoriciens peuvent encore avoir de l'espoir en elle.

Bref, voila un peu Maldacena replacé dans un contexte à suivre.

Avec des beudeuh beudeuh mathématiques je comprends paaaaaaaassss ou pas.

Mais c'est ça qui m'intéresse : http://arxiv.org/pdf/1606.05585v1.pdf

Un premier et dernier nettoyage effectué.
Je ne vous en donne même pas le motif, vous le connaissez par coeur.
La prochaine intervention, si elle doit avoir lieu, ne se fera pas sans distribution d'avertissements.