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Est-il préférable d'être "trop" ou "pas assez" ?


kili

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 013 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Comme toujours, il importe de définir le concept faisant l'objet d'une question problématique ou para-doxale, en l'occurrence le terme "trop". Il s'avère que "trop" peut être pris dans deux sens différents : 1/ excessivement, démesurément, à outrance ; 2/ extrêmement, beaucoup, très.

Notre désaccord vient du fait que j'emploie "trop" exclusivement dans le sens de "avec excès, démesure, à outrance", ce qui me permet de déceler du vice là où tu n'en vois pas. Et pour cause : dans ton esprit, "trop de bonté" rime avec "beaucoup de bonté". Et de ce fait, la question du topic sera lue par toi : Est-il préférable d'être très/extrêmement (bon) ou pas assez ? Ainsi posée la question, être trop (bon) ne peut pas être interprété comme un vice. Le problème semble résolu.

Pour ma part, ce "trop" est à appréhender comme un excès quantitatif ou intensif qui va dénaturer/vicier - qualitativement - la vertu au point d'en modifier les effets. Ce qui m'intéresse dans le trop d'un verre trop rempli, c'est seulement quand ça dégouline, et non pas le fait qu'il soit très/extrêmement rempli sans déborder ; ou encore, chaque fois que le remède dont nous aurons forcé la dose devient un poison. De l'extrême (vertu), qui est le summum à atteindre, nous avons basculé dans un trop, devenu (vice) excessif et démesuré, qu'il convient de mettre en lumière au cas par cas.

Belle observation de ta part, Tison !

Toutefois, sans vouloir donner l'air de ne pas y toucher, tu ne dis strictement rien sur le procédé qui fait passer d'une vertu à une viciée !?

Je me demande, si en fin de compte, c'est réellement la vertu qui est corrompue, ou comme je le laissais quelque peu entendre au-dessus, sa mise en application qui la rend/montre vicieuse !?

Par exemple, le courage est souvent mis en confrontation avec la témérité, je crois pour ma part, que ce n'est pas du courage perverti, mais une autre faculté qui partage certes des affinités ou des points communs avec la première, sans toutefois en dériver, et que la témérité dans ce cas, ne serait pas un trop plein de courage, plutôt autre chose, comme la détermination ou la persévérance n'auraient rien à voir avec l'instinct de survie face à une situation où ces capacités s'exprimeraient, ou encore la folie du génie, etc...

Autrement dit, que les rapprochements seraient trompeurs, comme on peut confondre l'empathie avec l'intérêt de quelqu'un envers notre personne, alors que fondamentalement les causes sont différentes, mêmes si leurs manifestations sont proches extérieurement.

Je me dis donc, que si une vertu peut être vue comme corrompue, c'est soit qu'il y a confusion avec une autre " qualité " et donc méprise sur la perversion envisagée ( en chimie on prendrait par exemple du potassium pour du calcium ), soit qu'il s'y adjoint un autre ingrédient qui change la recette, et ce n'est donc pas la qualité qui s'est dégradée, mais le cocktail des deux qui donne ce résultat gâté ( toujours en chimie, le calcium aurait réagit avec le chlore, il n'a pas disparu, il est juste masqué ).

Qu'en penses-tu ?

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'était un peu plus simple que ça. Mais peut-être que je me suis mal exprimée.

Pour donner un exemple "bateau"... Etre trop gentil est égal à "suspicion".

Ne pas assez l'être, est égal à "méchanceté".

Où se situer dans ces cas là lorsque l'on est ni l'un, ni l'autre ?

Aux philosophes la question paraît posée à l'envers, parce qu'ils marchent sur la tête. D'abord tu remarques qu'il y a des "extrêmes" puis tu cherches à te positionner. La question n'est pas "vaut-il mieux être trop ou pas assez" mais qu'est-ce qui est, dans quel cas, trop, et qu'est-ce qui est, dans quel cas, pas assez. C'est là précisément qu'interviennent tes "valeurs", tes valeurs absolues. Il faut quelque chose sur quoi va se régler le trop et le pas assez, ce qui est relatif. Pour discerner strictement le trop du pas assez, même si en pratique c'est progressif, il te faudrait trouver ou construire quelque chose d'asbolument certain, d'absolument bien.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Belle observation de ta part, Tison !

Toutefois, sans vouloir donner l'air de ne pas y toucher, tu ne dis strictement rien sur le procédé qui fait passer d'une vertu à une viciée !?

Je me demande, si en fin de compte, c'est réellement la vertu qui est corrompue, ou comme je le laissais quelque peu entendre au-dessus, sa mise en application qui la rend/montre vicieuse !?

Par exemple, le courage est souvent mis en confrontation avec la témérité, je crois pour ma part, que ce n'est pas du courage perverti, mais une autre faculté qui partage certes des affinités ou des points communs avec la première, sans toutefois en dériver, et que la témérité dans ce cas, ne serait pas un trop plein de courage, plutôt autre chose, comme la détermination ou la persévérance n'auraient rien à voir avec l'instinct de survie face à une situation où ces capacités s'exprimeraient, ou encore la folie du génie, etc...

Autrement dit, que les rapprochements seraient trompeurs, comme on peut confondre l'empathie avec l'intérêt de quelqu'un envers notre personne, alors que fondamentalement les causes sont différentes, mêmes si leurs manifestations sont proches extérieurement.

Je me dis donc, que si une vertu peut être vue comme corrompue, c'est soit qu'il y a confusion avec une autre " qualité " et donc méprise sur la perversion envisagée ( en chimie on prendrait par exemple du potassium pour du calcium ), soit qu'il s'y adjoint un autre ingrédient qui change la recette, et ce n'est donc pas la qualité qui s'est dégradée, mais le cocktail des deux qui donne ce résultat gâté ( toujours en chimie, le calcium aurait réagit avec le chlore, il n'a pas disparu, il est juste masqué ).

Qu'en penses-tu ?

J'en pense de bonnes choses à condition de procéder à une (dé)monstration de ce dont tu as l'intuition.

Si nous prenons l'exemple du courage, la première chose à faire serait de penser ce concept et de tenter de le définir. J'y vois la conjonction de plusieurs traits caractéristiques : audace (oser, prendre des risques), loyauté (rester fidèle à ses engagements pris, mourir pour ses idées), droiture (attaquer de face l'adversaire, le danger), grandeur d'âme (agir en faveur de plus petit/faible que soi), etc. Il suffit que l'un de ces ingrédients fasse défaut pour que la recette du courage ne soit plus la bonne mais serve au pire.

Peut-on dire que l'acte du djiadiste soit courageux ? Il y a bien une extrême audace/témérité dans son acte, une extrême loyauté, mais point de droiture ni grandeur d'âme, puisque c'est le petit, en l'occurrence la population civile désarmée, qui est pris en otage et frappé dans le dos ; il n'est plus question de courage, mais de trop peu de courage, sinon de lâcheté pure et simple. Et quand bien même l'audace et la loyauté seraient au rendez-vous, il n'est pas question non plus de véritable courage, mais tout au plus de trop de courage, ce "trop" servant à souligner péjorativement l'outrance même dans la loyauté fanatique et insensée conduisant le terroriste à la négation même de la vie (de sa propre vie et de celle d'autrui).

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Membre, 48ans Posté(e)
kili Membre 73 292 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

Tu as eu l'occasion de répondre à ta question en faisant allusion au juste milieu. Dans ton exemple, être gentil, c'est donc se situer dans un juste milieu.

Alors pourquoi demander : "Où se situer quand on est ni l'un ni l'autre ?"

Pour toi "trop gentil" rimerait avec suspicion ? Ne serait-ce pas l'inverse ? Une personne trop gentille n'a-t'elle pas tendance à ne pas se méfier suffisamment ?

Bonjour,

Non, dans mon exemple je disais "être trop gentil", ce qui amène bien souvent de la part des gens, à de la suspicion.

Etre gentil c'est perçu différemment, une forme de banalité, quelque chose de normal.

Ne pas être assez gentil, est souvent considéré comme de la méchanceté.

Ma question, j'aurai dû la poser autrement.

En gros pourquoi les gens trop gentils, "on" ne leur fait pas confiance ?

Et pourquoi les gens pas assez gentils, "on" les considére presque comme des "méchants" ?

Tout comme le trop beau peut amener la jalousie des autres.

Le beau, une autre forme de normalité.

Et les pas assez beaux, certaines personnes les qualifierait de "laid(es)".

D'où vient cette "incompréhension" si je peux le formuler ainsi ?

Il y a les très gentils, les très beaux.

Il y a les pas assez gentils, les pas assez beaux.

Les gens n'ont ils pas le droit d'être très beaux, très gentils sans que ça pose "problème" à certaines personnes ?

Les gens n'ont ils pas le droit d'être "pas assez" gentils sans leur coller une étiquette de "méchants" ?

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Membre, 36ans Posté(e)
Sony nedgy Membre 268 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)

Il est utile et bénéfique de toujours faire mieux, que ce soit pour soi-même, pour autrui ou pour des raison désintéressé.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Bonjour,

Non, dans mon exemple je disais "être trop gentil", ce qui amène bien souvent de la part des gens, à de la suspicion.

Etre gentil c'est perçu différemment, une forme de banalité, quelque chose de normal.

Ne pas être assez gentil, est souvent considéré comme de la méchanceté.

Ma question, j'aurai dû la poser autrement.

En gros pourquoi les gens trop gentils, "on" ne leur fait pas confiance ?

Et pourquoi les gens pas assez gentils, "on" les considére presque comme des "méchants" ?

Tout comme le trop beau peut amener la jalousie des autres.

Le beau, une autre forme de normalité.

Et les pas assez beaux, certaines personnes les qualifierait de "laid(es)".

D'où vient cette "incompréhension" si je peux le formuler ainsi ?

Il y a les très gentils, les très beaux.

Il y a les pas assez gentils, les pas assez beaux.

Les gens n'ont ils pas le droit d'être très beaux, très gentils sans que ça pose "problème" à certaines personnes ?

Les gens n'ont ils pas le droit d'être "pas assez" gentils sans leur coller une étiquette de "méchants" ?

En te relisant, j'avais fini par voir ce que tu entendais par ce seul mot "suspicion", sans sujet et verbe.

Pourquoi cette suspicion ? Certains dénigreront la gentillesse parce qu'ils feront l'amalgame entre "gentil" (qualité) et "trop gentil"(défaut), confondant délicatesse et affectation, amabilité et complaisance, candeur et naïveté, douceur et mollesse, sensibilité et sensiblerie/mièvrerie, etc.

Une personne gentille passera aussi pour "gentillette"(défaut), c'est-à-dire agréable mais un peu superficielle.

Dans le panthéon des vertus, la gentillesse est une vertu a minima en comparaison avec la bonté qui demande davantage d'effort, de don de soi, d'amour, de courage...

"Petite vertu, mais précieuse. Seuls les salauds la méprisent. Seuls les saints peuvent s'en passer" (A. Comte-Sponville).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 013 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Si nous prenons l'exemple du courage, la première chose à faire serait de penser ce concept et de tenter de le définir. J'y vois la conjonction de plusieurs traits caractéristiques : audace (oser, prendre des risques), loyauté (rester fidèle à ses engagements pris, mourir pour ses idées), droiture (attaquer de face l'adversaire, le danger), grandeur d'âme (agir en faveur de plus petit/faible que soi), etc. Il suffit que l'un de ces ingrédients fasse défaut pour que la recette du courage ne soit plus la bonne mais serve au pire.

Merci pour cette approche analytique, néanmoins:

On pourrait aussi s'y prendre légèrement différemment, ce qui illustrerait mieux ce que j'essayais de signifier. Au lieu de le définir par ses caractéristiques, on pourrait le faire dans ce qu'il évoque, entre l'occurrence, le courage est le fait de surmonter ses peurs et donc implicitement d'en avoir conscience et de trouver le moyen d'y faire face, alors que dans le cas du téméraire, c'est au contraire une sorte d'insouciance liée au fait de se mettre en danger, il ne surmonte donc pas ses peurs, puisqu'il les ignore et ce quelqu'un soit la raison première, par endoctrinement, par déni, par inconnaissance, par manque de volonté, etc...

Même si les deux personnages font la même chose en apparence, les ressorts de leurs actions, peuvent être fondamentalement différents, et je dirai que ce n'est pas une question d'excès à proprement parler, ni même de manque si l'on y réfléchi bien, mais tout simplement au fait que nous n'avons pas affaire à la même chose, comme il en serait de même face à une recette culinaire, dont un seul ingrédient serait présent ou absent d'un coté ou de l'autre, les autres éléments présents pouvant largement pesés plus lourd dans le résultat que l'ingrédient supplémentaire y soit ou pas, car les autres peuvent ne rien à voir ensemble, difficile dans ce cas de comparer/juger si aucune base n'est véritablement commune, hormis de constater que tel élément est ou n'est pas dans la composition culinaire. Je pense qu'il en va de même avec les vertus et qualités ou défauts, ce n'est pas forcément une question d'excès ou de faire défaut, ça me semble plus subtil que ça.

En clair, on ne passe pas du courage à la témérité, ou réciproquement, comme on ne passe pas en général de telle recette à telle autre, en augmentant ou diminuant seulement tel composant, ou en l'ajoutant ou en le retirant, sauf exception.

Désolé si ce n'est pas extrêmement clair, j'essaie de dégager une idée à partir de presque rien. Tu vois ce que je tente de montrer ?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Merci pour cette approche analytique, néanmoins:

On pourrait aussi s'y prendre légèrement différemment, ce qui illustrerait mieux ce que j'essayais de signifier. Au lieu de le définir par ses caractéristiques, on pourrait le faire dans ce qu'il évoque, entre l'occurrence, le courage est le fait de surmonter ses peurs et donc implicitement d'en avoir conscience et de trouver le moyen d'y faire face, alors que dans le cas du téméraire, c'est au contraire une sorte d'insouciance liée au fait de se mettre en danger, il ne surmonte donc pas ses peurs, puisqu'il les ignore et ce quelqu'un soit la raison première, par endoctrinement, par déni, par inconnaissance, par manque de volonté, etc...

Même si les deux personnages font la même chose en apparence, les ressorts de leurs actions, peuvent être fondamentalement différents, et je dirai que ce n'est pas une question d'excès à proprement parler, ni même de manque si l'on y réfléchi bien, mais tout simplement au fait que nous n'avons pas affaire à la même chose, comme il en serait de même face à une recette culinaire, dont un seul ingrédient serait présent ou absent d'un coté ou de l'autre, les autres éléments présents pouvant largement pesés plus lourd dans le résultat que l'ingrédient supplémentaire y soit ou pas, car les autres peuvent ne rien à voir ensemble, difficile dans ce cas de comparer/juger si aucune base n'est véritablement commune, hormis de constater que tel élément est ou n'est pas dans la composition culinaire. Je pense qu'il en va de même avec les vertus et qualités ou défauts, ce n'est pas forcément une question d'excès ou de faire défaut, ça me semble plus subtil que ça.

En clair, on ne passe pas du courage à la témérité, ou réciproquement, comme on ne passe pas en général de telle recette à telle autre, en augmentant ou diminuant seulement tel composant, ou en l'ajoutant ou en le retirant, sauf exception.

Désolé si ce n'est pas extrêmement clair, j'essaie de dégager une idée à partir de presque rien. Tu vois ce que je tente de montrer ?

Je trouve très claire ton approche critique de ces concepts de vices par excès ou par manque. Comme tu le précises, la témérité n'a plus rien à voir avec la vertu de courage. Idem pour la lâcheté qui n'a plus rien à voir avec la prudence. Et comme mentionné plus haut par toi, témérité et lâcheté forment par surcroît une figure totalement asymétrique. En matière de vertu, c'est ou tout ou rien, et point de place pour un quelconque juste milieu. Voilà pourquoi je trouve préférable d'essayer d'appréhender ces vertus en termes d'opposition et de complémentarité, comme suggéré supra, afin de combler les lacunes et "le verbalisme de toute cette arithmétique morale" (dixit V. Jankélévitch, qui pourfend lui aussi la conception aristotélicienne du juste milieu dans Les vertus de l'amour I, p. 289 et suivantes).

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  • 1 mois après...
Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Le trop est l'ennemi du bien

Le pas assez se corrige.

J'ai une petite idée, sur celui qui est préférable...

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Membre, 48ans Posté(e)
kili Membre 73 292 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

Pourquoi être "trop" serait l'ennemi du bien ?

Le "pas assez" aussi puisque ce sont les deux extrêmes. Du moins dans ta logique, ce serait l'ennemi du mal ?

Je n'arrive pas à saisir la nuance entre les deux.

Là où je suis d'accord, c'est que le "pas assez" se corrige.

J'en déduis donc que le "trop" peut également se corriger.

wacko.gif

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

En partant d'exemples concrets, peux-être y verras-tu plus clair ? (Et en prenant le temps de lire les posts de certains intervenants !).

J'avais donné des exemples concrets du "trop". Dans ce cas, il sera parfois beaucoup plus difficile de faire marche arrière, voire impossible. Trop de zèle religieux au point de sacrifier sa vie par fanatisme, eh bien rien ne permettra de rectifier le tir et de te rendre la vie. Trop de zèle politique au point de perdre un oeil dans une manif, et rien ne te rendra ton oeil. Etc. Je ne vois pas en quoi le "trop" permet de se corriger lorsque le point de non-retour a été atteint. As-tu des exemples à avancer ?

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Membre, Forumeur discret, 63ans Posté(e)
Kid_Ordinn Membre 9 372 messages
63ans‚ Forumeur discret,
Posté(e)

La meilleure solution,pour moi,est surtout de rester soi-même,naturel...Pas de "trop" ni de "pas assez",qui sont souvent pour plaire aux autres,à la masse.

La sagesse serait le juste milieu mais pas si simple dans les faits et souvent trop "prise de chou" ^^

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

@kili:

Tu n'as jamais entendu l'expression "trop de [...], tue le [...]" ?

Tu n'as jamais entendu que l'abus est une nuisance ?

Tu n'as jamais entendu l'expression "le mieux est l’ennemi du bien" ?

Pourquoi être "trop" serait l'ennemi du bien ?

Se sont des extrêmes en terme de sens, mais ils correspondent à une "quantité", donc il n'y a pas de corrélation entre eux. l'un est dommageable et non réparable (trop), l'autre est dommageable mais réparable (pas assez).

Exemple:

_ Il y a trop de jus d'orange dans ton verre, le jus à déborder et à fait une tache sur la table.

_ Il n'y a pas assez de jus d'orange dans ton verre, donc tu peux en rajouter, sans problème.

Là où je suis d'accord, c'est que le "pas assez" se corrige.

J'en déduis donc que le "trop" peut également se corriger.

Le trop est corrigeable, mais bien plus dommageable que le "pas assez".

Exemple:

Une femme (ou un homme) à "trop" dragué un homme (ou une femme) durant cette soirée...

Une femme (ou un homme) n'a "pas assez" dragué un homme (ou une femme) durant cette soirée...

Tu vois la nuance, le degré de dérangement (plus fort pour l'un que pour l'autre, car on parle de symbole "quantitatif") ?

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Membre, 48ans Posté(e)
kili Membre 73 292 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

Désolée si je suis maladroite dans mes réponses mais je n'ai jamais fait de philo (ou très peu) biggrin.gif

Mais je ne sais pas pourquoi "quelque part" elle m'attire.

Dans la philo d'après ce que j'en sais, il n'y a que des questions et pas de réponses, le but étant de tout remettre en question.

Quand tu dis Denomax que : "trop de [...], tue le [...]" ?

Tu dis que le "trop" est l'ennemi du mal.

Si je prend un exemple concret :

Un conducteur "trop" prudent ne tue pas la prudence. Le "trop" est nécéssaire.

Pour ce qui est de l'abus de nuisance, un "trop" de gentillesse par exemple n'est pas nuisible, où alors elle n'est nuisible que pour la personne concernée. (qui elle, est soupçonneuse de façon "innée").

Pour exemple que je te cite :

Une femme (ou un homme) à "trop" dragué un homme (ou une femme) durant cette soirée...Une femme (ou un homme) n'a "pas assez" dragué un homme (ou une femme) durant cette soirée... Tu vois la nuance, le degré de dérangement (plus fort pour l'un que pour l'autre, car on parle de symbole "quantitatif") ?

Je pourrai te répondre dans ces cas là qu'en therme "qualitatif", c'est "néant" dans le sens où les deux exemples sont négatifs.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)
Dans la philo d'après ce que j'en sais, il n'y a que des questions et pas de réponses, le but étant de tout remettre en question.
La philosophie, ce n'est pas "droit de question, interdiction de réponse", ni "synthèse-antithèse".

Bien sûr, certaines questions sont insolvables, mais parce qu'on ne le peut pas, pas parce qu'on ne le veut pas. Sinon on appelle ça de la branlette intellectuel.

En philosophie, on peut ne pas avoir de réponse, mais on peut aussi en avoir, et parfois même plusieurs (qui s'opposent, ou non) ;)

Tout peut être remis en question, c'est l'intérêt de la réflexion ;)

Il n'y a qu'avec la sacralisation #Religion, que le doute n'est pas permis (on ne construit pas une secte sur des réflexions, mais sur plein de dogmes, de crédules et de foi...).

Un conducteur "trop" prudent ne tue pas la prudence. Le "trop" est nécéssaire.
Un conducteur prudent est un bon conducteur, et c'est largement suffisant.

Un conducteur trop prudent, abuse de la prudence et délaisse ainsi son attention/réflexion sur le reste.

_ Exemple 1:

Une personne âgée maladroite, ou une personne qui à peur de conduire sera excessivement (trop) prudent sur la route.

Cet excès en plus de lui causer un stress (vite dommageable sur la route), peut indisposer la "norme".

Ce n'est pas parce que la limite sur les autoroutes est de (environ) 110Km/h, qu'il faut être trop prudent et rouler à 30Km/h sur la bande d'arrêt d'urgence !

_ Exemple 2:

Enfin, un conducteur qui n'est pas assez prudent, on appelle ça un con :smile2:

Mais il y a aussi les conducteurs ayant trop confiance en eux (ou leur voiture).

Ce sont des gens qui roulent trop vite, ou trop mal, et qui n'ont pas assez de respect pour les règles et la vie d'autrui, ou qui n'ont pas assez conscience des dangers (ils sont trop inconscients des risques).

Pas assez et trop marque un problème. Chacun est dommageable.

Mais parce que ce ne sont pas des symboles "neutre", mais "quantitatif", "trop" représentera un plus gros dommage que "pas assez".

_ Exemple 3: (je pensais que mon exemple avec le verre aurait été suffisant)

Je ne lui ai pas assez cassé la gueule pour me venger, mais il ne nous embêtera plus.

Je lui ai trop cassé la gueule, il en est mort. Légitime défense ? Homicide involontaire ?...

Pour ce qui est de l'abus de nuisance, un "trop" de gentillesse par exemple n'est pas nuisible, où alors elle n'est nuisible que pour la personne concernée.
C'est nuisible pour les deux.

Celui qui abuse (trop) de gentillesse, sera souvent un pigeon à qui on vient tout demandé, sans considération.

_ Exemple 4:

Un enfant qui donne des feuilles à ces camarades par gentillesse. S'il en abuse (trop), au bout d'un mois, il n'aura plus de feuille et devra en racheter, pendant que ces camarades de classe attendront de lui en redemander.

C'est nuisible pour les deux camps.

Je pourrai te répondre dans ces cas là qu'en therme "qualitatif", c'est "néant" dans le sens où les deux exemples sont négatifs.
Mais fait donc, réponds ;)

Et je te (re-re-re)dirait, les mots/symbole "pas assez" et "trop" sont tous deux dommageable (négatif), mais "trop" est d'avantage nuisible que "pas assez" (parce que "quantitatif", etc, blabla).

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Membre, 48ans Posté(e)
kili Membre 73 292 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
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Je n'ai pas beaucoup de temps pour essayer de répondre à toutes les questions.

Simplement ceci pour ce matin biggrin.gif

Pour moi "être prudent" dans le cas du conducteur que tu cites, n'est pas suffisant. Il n'évitera pas forcément tous les dangers.

Par contre, il y a une maxime qui dit :

"On n'est jamais trop prudent". C'est à dire qu' "on" ne prend jamais assez de précautions. Redoubler de vigilance ne nuit ni au conducteur, ni aux autres usagers de la route. Par exemple, regarder plutôt deux fois qu'une dans son rétro. Essayer d'anticiper au maximum les dangers. (chose que je ne fais pas toujours wacko.gif)

Oui je sais, je suis chiante laugh.gif

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Invité Xor
Invités, Posté(e)
Invité Xor
Invité Xor Invités 0 message
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Bonjour tout le monde ;-)

Je ne sais si je vais apporter quelque chose de plus à cette discussion, après les interventions de qualité que j'ai pu lire...mais le sujet est intéressant , et je m'y colle à mon tour .

Comme il a été dit , à juste titre, il faut savoir concrètement à quoi pourrait s'appliquer cet adage : "le mieux est l'ennemi du bien". En fait , dans notre quotidien, il peut y avoir de nombreuses occasions de se dire : "là , j'en fais trop " ou "j'en ai trop fait".

Si je reprends l'exemple "bateau" : "être trop gentil est égal à suspicion"', je dirai que d'une : tout dépend s'il s'agit d'une vraie gentillesse, non feinte et sans calcul (déjà là, je sens bien que d'aucuns m'opposeront qu'il peut toujours y avoir un calcul plus ou moins conscient, mais ...feignons de l'ignorer, sinon on ne va pas s'en sortir ;-)

De deux : cela ne poserait sans doute aucun problème si tout le monde était authentiquement gentil. Là non plus, on n'est pas rendu si on veut "fouiller" la question ! Qu'est-ce donc qu'être gentil ? Quid du libre arbitre ?

Je crois que tous les intervenants ici on eu une réponse assez cohérente et juste, y compris et peut-être surtout Demonax qui préconise d'éviter la "branlette intellectuelle" !;-)

Sans vouloir faire de la sociologie de comptoir non plus, on peut dire , sans trop de risque de se tromper, que nos sociétés produisant individualisme et compétition.... bref, toutes choses favorisant l'expression d'un ego qui ne se préoccupe guère de moralité (et ce n'est pas son rôle , comme chacun le sait ;-) bref, en un mot comme en cent, se montrer excessivement gentil dans ce monde là, ne peut qu'engendrer la suspicion.Ça peut paraître simpliste, mais je crains que la réalité de ce monde soit d'une simplicité quasi biblique !;-)

Je dirais presque, par provocation je l'avoue ;-) qu'être gentil c'est échapper au conditionnement !;-)

Un mot sur la philosophie pour finir. N'ayant pas fait d'études je n'en ai jamais fait non plus, mais un proche qui n'est plus de ce monde, intellectuel qui "philosophait" beaucoup me disait souvent :"la philo consiste à poser des questions, rarement à trouver des réponses" . De toute évidence c'est ce qui l'a tué , et depuis j'en viens à prendre l'expression "heureux les simples d'esprit" au pied de la lettre !;-)

Qu'il s'agisse de questionnements existentiels comme de choses beaucoup plus triviales, j'en reviens souvent à Horace dont on n'aura retenu (et galvaudé) que son "carpe diem" qui n'était en rien hédoniste, mais qui prônait surtout un "auréa médiocritas" dont je ne cesse d'expérimenter les vertus au quotidien.

Ce sera ma conclusion : "Auréa médiocritas" , le précieux juste milieu. Toute chose ayant son contraire, complémentaire bien souvent.

De toute façons, je crois qu'il appartient à chacun de placer le curseur entre le "trop et le trop peu" pour trouver le bon équilibre.

Perso, et dans un tout autre registre, (quoique...) plus j'acquiers de la connaissance, plus je me sens ignorant...alors le trop ou le pas assez, voyez....;-)

La vie est un perpétuel apprentissage, de toute évidence...et c'est sans doute pour cela qu'elle vaut d'être vécue.

Bon dimanche à tou(te)s

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Membre, 48ans Posté(e)
kili Membre 73 292 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
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" Le mieux est l'ennemi du bien"

Ce qui signifie qu'en cherchant mieux, on risque de perdre ce qui est bien.

En fait, je n'aime pas trop les citations en général. Bien que j'y adhère parfois (souvent), elles me paraissent un peu trop "sages" dans l'époque où l'on vit actuellement. Ou tout doit être forcément démesuré dans le sens du "trop" comme du "pas assez". Malheureusement, je serai tentée de dire. Mais finalement c'est ce qui alimente les conversations dans les médias. Mais dans la vie de tous les jours, je pense qu'il en est autrement, pour peu que l'on ne se laisse pas trop influencer.

Et comme le dit si bien Xor : la vie est un éternel apprentissage.

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