Une découverte.

— "Incroyable"

Le front poussiéreux et luisant de sueur, l'homme qui a laissé s'échapper cette exclamation paraît exténué par de longs efforts; manches retroussées, chemise tachée de terre et de sable, il se tient debout parmi les gravas. De biais, le soleil brûle même l'intérieur de cette pièce ancienne, l'une des innombrables salles creusées dans les ruines de cette sorte de ville antique sombrée depuis des millénaires. Alors que l'homme se désencrasse le front avec un foulard déjà devenu ocre, le compagnon à ses côtés, un temps stupéfait, semble reprendre ses esprits et confirme: "C'est incroyable".

Les deux hommes ont le regard rivé vers une cavité ténébreuse burinée au prix d'énormes efforts dans un mur au fond de la salle. Il leur avait bien semblé que quelque chose dans l'agencement de cette cloison n'était pas tout à fait proportionné, et sur la base d'une intuition inexplicable et en l'absence d'équipement plus adapté, ils décidèrent d'en avoir le cœur net: mais ils ne s'étaient pas tout à fait préparés à contempler une telle chose – par-delà l'obscurité, l'on discernait un long corridor aux murs nus qui descendait à un angle peu élevé vers les profondeurs.

— "A-t-on le temps de prévenir les autres? Le temps de revenir au camp, puis ici, et la nuit tombera sous peu avant que l'on n'aie pu explorer ce tunnel. Il serait plus aisé de faire une courte reconnaissance maintenant, nous verrons encore la lueur du jour pour revenir sur nos pas, et nous pourrons alors revenir demain".

— "Quel dommage que nous devions partir dans deux jours... J'avais dit depuis le début que le financement de notre expédition n'était pas adéquat".

— "Certes... mais il n'est jamais adéquat. Profitons plutôt de cette découverte incroyable".

L'ouverture était assez large pour se faufiler entre les pierres mattes; le premier homme passa le corps dans la brèche, et de nouvelles traces de poussière ocre et safran teintèrent ses habits usés. Déposant son sac au sol, son compagnon se glissa alors à sa suite, et chacun patienta alors quelques instants afin d'habituer ses yeux à la soudaine obscurité du passage étroit et bas de plafond. L'espace était quelque peu inconfortable, et la poussière de roc encore présente dans l'air contribuait à cette sensation d'oppression. Ils allumèrent une lampe torche dont la faible lumière présenta un corridor encore plus long, sans détour, s'enfonçant directement et toujours avec un léger angle vers les profondeurs de la terre. Ils se mirent en marche; bientôt sans doute le couloir se tiendrait sous la montagne.

Plus ils avançaient, plus le corridor taillé dans la roche s'enfonçait plus loin vers des ténèbres toujours identiques. Derrière eux la lueur du jour se limitait de plus en plus, jusqu'à ne former qu'un point clair et distant.

Ils devaient maintenant se trouver à une grande distance des ruines de la cité antique, et profondément sous la terre désolée de la région. — Soudain, la monotone descente s'arrêta et ils stoppèrent, choqués de la soudaine surprise de ne voir qu'une petite salle au bout de l'immense couloir. La pièce était entièrement vide, les murs nus; une couche de poussière sableuse recouvrait le sol d'un coin à l'autre de cette salle cubique. Aucune inscription ni sur les parois, ni au plafond; balayant du pied la terre et la poussière du sol, rien ne se trouvait non plus sur le plancher. À moins que... la lueur de la lampe-torche éclaira un petit objet sombre au fond de la pièce, dans un coin. Le premier homme s'approcha et, époussetant de la main les contours de l'artefact, ses traits peu expressifs semblaient alors néanmoins stupéfaits. Il saisit l'objet et l'approcha de la lumière, afin que son compagnon puisse lui aussi mesurer l'étendue de sa surprise. Les ruines étaient si anciennes; ce couloir avait dû être clos depuis bien longtemps, certainement quelques siècles au minimum.

— "Je n'y crois pas".

Dans sa main, il tenait un petit carnet noir, relié. Le papier n'avait que peu jauni; à l'intérieur, des centaines de pages griffonnées en caractères minuscules. Mais le carnet ne pouvait dater d'aussi loin; il était écrit en allemand.

Petite bafouille Inspirée du film les aventuriers de l'arche perdue?

Salut Criterium,

Je trouve le style daté, un peu lourd. J'attribue cette sensation à la présence un peu trop importante des adverbes et des adjectifs, sans parler des compléments du noms qui abondent. Par exemple, ici en rouge les adverbes et en bleu les adjectifs et assimilés :

Ils devaient maintenant se trouver à une grande distance des ruines de la cité antique, et profondément sous la terre désolée de la région. — Soudain, la monotone descente s'arrêta et ils stoppèrent, choqués de la soudaine surprise de ne voir qu'une petite salle au bout de l'immense couloir. La pièce était entièrement vide, les murs nus; une couche de poussière sableuse recouvrait le sol d'un coin à l'autre de cette salle cubique. Aucune inscription ni sur les parois, ni au plafond; balayant du pied la terre et la poussière du sol, rien ne se trouvait non plus sur le plancher. À moins que... la lueur de la lampe-torche éclaira un petit objet sombre au fond de la pièce, dans un coin. Le premier homme s'approcha et, époussetant de la main les contours de l'artefact, ses traits peu expressifs semblaient alors néanmoins stupéfaits. Il saisit l'objet et l'approcha de la lumière, afin que son compagnon puisse lui aussi mesurer l'étendue de sa surprise. Les ruines étaient si anciennes; ce couloir avait dû être clos depuis bien longtemps, certainement quelques siècles au minimum.

J'aimerais un style plus limpide, plus dynamique.

Je suis assez d'accord, en me relisant j'avais ressenti le trop-plein, puis épousseté un peu mais en laissant de la poussière partout; surtout en première partie. C'est le genre de chose pour laquelle le processus suivant sera intéressant : oublier complètement avoir écrit un texte, le redécouvrir après des années, le relire, puis vérifier la sensation — si elle tient plus de la honte et de l'embarras, ou du petit plaisir, ou autre. - On verra.

Sors du XIXème siècle... Aventure-toi un peu dans la modernité, elle donne aussi de jolies choses... :)