Aller au contenu

l'humour peut-il faciliter l'accessibilité à la philosophie à tout un chacun ?


Invité Orbes claire

Messages recommandés

Invité Orbes claire
Invités, Posté(e)
Invité Orbes claire
Invité Orbes claire Invités 0 message
Posté(e)

:plus: je partage tout à fait votre avis :)

... cela va dans le sens du thème de ce topic : rendre la philosophie accessible ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

bonjour Anna Kronisme

Waouuh ! je sais que l'humour peut être grinçant parfois, mais de là à être agressif ou, pis, un viol de l'esprit, ça me paraît assez hard ! .... n'est-ce pas un peu exagéré ?

Ce qui est exagéré, c'est de ne ranger des termes dans une case péjorative en les privant de ce qui les entoure dans une ou plusieurs phrases.

Pourquoi couper mon intervention alors que tous les mots que j'ai utilisé pour construire mon argumention y sont essentiels ? Il faut tout lire, ne pas s'arrêter à un mot ou un autre. Cela t'aurait sûrement permis de mieux comprendre mon propos.

Je ne parle pas d'un humour agressif, je dis que l'humour est une agression et cela n'a rien de monstrueux. Agresser, c'est "aller vers", toute communication est agressive.

Demande-toi pourquoi tu ris, comment tu ris... Pas physiologiquement mais intellectuellement.

Exercice pratique avec cette blague :

Le petit Thomas demande à sa maîtresse s’il peut lui parler après le cours. Elle accepte.

– Alors, que veux tu me dire Thomas ?

– Je pense être trop intelligent pour rester dans cette classe, je m’embête ! Je voudrais passer directement au Collège. Sur ce, le directeur demande à Thomas s’il veut bien passer des tests. Thomas accepte sans hésiter. Le directeur, pour clore l’entretien rapidement, commence le test.

– Voyons voir Thomas : 36 x 49 ?

– 1764 !…

– Et 363 x 363 ?

– 131769, M. le directeur…

– Capitale du Liechtenstein ?

– Vaduz !

Le test continue pendant une demi-heure, Thomas ne fait aucune erreur. A la fin du test, le directeur est satisfait mais l’enseignante demande si elle peut à son tour lui poser des questions.

Tous les deux acceptent, la prof commence:

– Bon, … Thomas, … la vache elle en a 4 et moi j’en ai 2, qu’est ce que c’est ?

– Les jambes, Madame !

– Correct. Qu’est-ce qu’on trouve dans tes pantalons et pas dans les miens ?

Le directeur s’étonne de la question…

– Des poches, Madame !

– Où est-ce que les femmes ont les poils les plus frisés ?

Le directeur se prépare à intervenir lorsque Thomas répond :

– En Afrique, Madame !

– Qu’est-ce qui est mou mais qui, avec les mains d’une femme, devient dur ?

Le directeur ouvre grands les yeux, mais avant qu’il ait eu le temps de parler, Thomas répond :

– Le vernis à ongles, Madame !

– Qu’est-ce que les hommes et nous avons au milieu des jambes ?

– Les genoux, Madame !

– Bien, et qu’est-ce qu’une femme mariée a de plus large qu’une femme célibataire ?

Le directeur n’en croit pas ses oreilles.

– Le lit, Madame !

– Qu’elle est la partie de mon corps qui est souvent la plus humide ?

– Votre langue, Madame !

– Quel mot commençant par la lettre « c » désigne quelque chose qui peut être humide ou sec et que les hommes aiment regarder ?

– Le ciel, Madame !

Le directeur soufflant, transpirant comme un sauvage, décide d’arrêter le test et s’exclame :

– Ce n’est pas au Collège que je vais t’envoyer mais directement à l’Université ! Même moi j’aurais tout raté à ce test !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Orbes claire
Invités, Posté(e)
Invité Orbes claire
Invité Orbes claire Invités 0 message
Posté(e)

Ce qui est exagéré, c'est de ne ranger des termes dans une case péjorative en les privant de ce qui les entoure dans une ou plusieurs phrases.

Pourquoi couper mon intervention alors que tous les mots que j'ai utilisé pour construire mon argumention y sont essentiels ? Il faut tout lire, ne pas s'arrêter à un mot ou un autre. Cela t'aurait sûrement permis de mieux comprendre mon propos.

Je ne parle pas d'un humour agressif, je dis que l'humour est une agression et cela n'a rien de monstrueux. Agresser, c'est "aller vers", toute communication est agressive.

Demande-toi pourquoi tu ris, comment tu ris... Pas physiologiquement mais intellectuellement.

Exercice pratique avec cette blague :

Excellent Anna Kronisme ! ... et au temps pour moi ! :hu:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Ah mais je n'avais pas vu que nous sommes en rubrique philosophie... J'argumentais comme si nous y étions... Désolée.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

L'humour n'a rien a voir avec la philosophie, la ou l'un est l'autre n'est pas.

La philosophie cherche le sens, l'humour rit de ce qui est absurde, ridicule, a contre sens.

On pourrait presque dire que l'humour est une alternative au tragique, un moyen de ne pas etre anéanti par lui.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Je ne pense pas non plus que l'humour puisse faire sauter les verrous psychologiques, il les renforcerait plutot.

Quand l'humour se fait au dépend d'une personne cela a tendance a l'agacer et a induire son agressivité.

Ce qui peut faire sauter les verrous c'est de se mettre au meme niveau de vulnérabilité volontairement, voir meme en dessous, afin de montrer que la sensibilité n'est pas une faiblesse mais bien plutot une force quand elle est assumée, la valeur de l'exemple.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Orbes claire
Invités, Posté(e)
Invité Orbes claire
Invité Orbes claire Invités 0 message
Posté(e)

L'humour n'a rien a voir avec la philosophie, la ou l'un est l'autre n'est pas.

La philosophie cherche le sens, l'humour rit de ce qui est absurde, ridicule, a contre sens.

On pourrait presque dire que l'humour est une alternative au tragique, un moyen de ne pas etre anéanti par lui.

Bonsoir et bienvenue,

je suis bien d'accord sur le fait que l'humour est une alternative au tragique ... mais ne pourrait-il ausi donner du sens, faire passer un message profond, au même titre que la philosophie ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir et bienvenue,

je suis bien d'accord sur le fait que l'humour est une alternative au tragique ... mais ne pourrait-il ausi donner du sens, faire passer un message profond, au même titre que la philosophie ?

Je me permets de répondre puisque j'ai défendu le même points de vue que l'intervenant auquel vous répondez.

L'humour ne donne lieu à un message profond que lorsque l'effet de surprise (et donc l'effet humoristique qui provoque le rire) est dissipé. Effectivement, lorsque l'un est présent, l'autre est absent, et vice-versa.

Ou plus précisément l'humour peut donner à penser (comme à peu près tout dans le monde) mais il ne transmet aucun message en soi, sinon celui que nous voulons bien projeter sur une plaisanterie (puisque l'humour est ambigu par définition).

Plaisanter sur un sujet tragique pourrait tout aussi bien mener à sa dénonciation qu'à encenser une même façon particulière de penser (prenons l'exemple des blagues racistes ou misogynes par exemple).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Orbes claire
Invités, Posté(e)
Invité Orbes claire
Invité Orbes claire Invités 0 message
Posté(e)

Je me permets de répondre puisque j'ai défendu le même points de vue que l'intervenant auquel vous répondez.

L'humour ne donne lieu à un message profond que lorsque l'effet de surprise (et donc l'effet humoristique qui provoque le rire) est dissipé. Effectivement, lorsque l'un est présent, l'autre est absent, et vice-versa.

Ou plus précisément l'humour peut donner à penser (comme à peu près tout dans le monde) mais il ne transmet aucun message en soi, sinon celui que nous voulons bien projeter sur une plaisanterie (puisque l'humour est ambigu par définition).

Plaisanter sur un sujet tragique pourrait tout aussi bien mener à sa dénonciation qu'à encenser une même façon particulière de penser (prenons l'exemple des blagues racistes ou misogynes par exemple).

:plus: ... en plus j'adore Pierre Desproge, merci

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Claire,

je me trouve à " mi-distance " entre ce que soutien Quasi-modo et pratiquement le reste des intervenants, quant à la question que tu poses, et je vais donner le pendant à l'humour pour montrer où je veux en venir, c'est à dire le sérieux, le strict, le grave, alors supposons que nous soyons à écouter une personne sérieuse, nous parler d'un sujet qu'elle connait, qu'elle maitrise, est-ce que cela va pour autant m'ouvrir l'esprit, ou le rendre plus critique, ou au contraire me le fermer, me détourner mon attention ?

Si l'humour peut être un prétexte ou l'occasion de donner à réfléchir, dans la plupart des cas, il n'en sera rien, pas plus que lors d'une conférence sérieuse ou d'un débat, on en restera à une approche superficielle, au premier ordre de notre fonctionnement intellectuel, le penseur, lui, ne s'arrêtera pas à la possible compréhension de ce qui est simplement dit et de l'effet suscité, il va dans un deuxième temps, décortiquer ce qui se cache derrière cette première impression, les rouages, les significations sous-jacentes, etc... Puis il continuera à nouveau si il en est encore capable à analyser ce deuxième ordre de compréhension.

Ce n'est pas tant que l'humour donne à chercher, à comprendre, ou à s'interroger, mais qu'il est une source d'alimentation pour certains esprits, pour les autres ce ne sera qu'un usage de premier degré, sans réel effet sur leur façon de penser, ou de se remettre en cause, ou de critique de la société dans laquelle ils vivent, comme ils passent leurs vacances, un dépaysement ponctuel sans incidence sur le reste de leur vie, en général.

Ce qui ne veut donc pas dire que l'humour soit inefficace en philosophie, mais qu'elle se présente plus particulièrement comme des jeux d'esprit, qui ne sont pas toujours drôles, hilarants ou prêtant à sourire, c'est une autre forme de plaisir plus subtile ou délicate que de s'esclaffer bruyamment, la réaction étant bien plus introvertie, plus raffinée, d'une portée ou d'une puissance d'apparence inoffensive, mais bien réelle à ceux qui y sont réceptifs, attentionnés !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Sarcasme, moquerie, humour, ces 3 mots signifient -ils la meme chose ?

L'humour c'est d'abord la capacité a se moquer de soi-meme, a ne pas se prendre au sérieux.

Je crois que le summum de l'humour c'est d'etre capable de rire dans une situation désespérée, rire a la face de l'absurde, s'en moquer.

"L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien."

Pascal avait sans doute beaucoup d'humour, ne serait ce que potentiellement.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Orbes claire
Invités, Posté(e)
Invité Orbes claire
Invité Orbes claire Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour Claire,

je me trouve à " mi-distance " entre ce que soutien Quasi-modo et pratiquement le reste des intervenants, quant à la question que tu poses, et je vais donner le pendant à l'humour pour montrer où je veux en venir, c'est à dire le sérieux, le strict, le grave, alors supposons que nous soyons à écouter une personne sérieuse, nous parler d'un sujet qu'elle connait, qu'elle maitrise, est-ce que cela va pour autant m'ouvrir l'esprit, ou le rendre plus critique, ou au contraire me le fermer, me détourner mon attention ?

Si l'humour peut être un prétexte ou l'occasion de donner à réfléchir, dans la plupart des cas, il n'en sera rien, pas plus que lors d'une conférence sérieuse ou d'un débat, on en restera à une approche superficielle, au premier ordre de notre fonctionnement intellectuel, le penseur, lui, ne s'arrêtera pas à la possible compréhension de ce qui est simplement dit et de l'effet suscité, il va dans un deuxième temps, décortiquer ce qui se cache derrière cette première impression, les rouages, les significations sous-jacentes, etc... Puis il continuera à nouveau si il en est encore capable à analyser ce deuxième ordre de compréhension.

Ce n'est pas tant que l'humour donne à chercher, à comprendre, ou à s'interroger, mais qu'il est une source d'alimentation pour certains esprits, pour les autres ce ne sera qu'un usage de premier degré, sans réel effet sur leur façon de penser, ou de se remettre en cause, ou de critique de la société dans laquelle ils vivent, comme ils passent leurs vacances, un dépaysement ponctuel sans incidence sur le reste de leur vie, en général.

Ce qui ne veut donc pas dire que l'humour soit inefficace en philosophie, mais qu'elle se présente plus particulièrement comme des jeux d'esprit, qui ne sont pas toujours drôles, hilarants ou prêtant à sourire, c'est une autre forme de plaisir plus subtile ou délicate que de s'esclaffer bruyamment, la réaction étant bien plus introvertie, plus raffinée, d'une portée ou d'une puissance d'apparence inoffensive, mais bien réelle à ceux qui y sont réceptifs, attentionnés !

Bonjour Déjà utilisé,

dans la poursuite de ce que tu dis, et en laissant volontairement de côté l'humour bête et méchant qui n'était pas le propos de ce topic, l'humour pourrait donc être ces petites étincelles qui viennent relancer la réflexion pour aller plus en profondeur ?

personnellement, ce qui me plait dans l'humour c'est cette proximité de stimulation qu'il partage avec la métaphore : en faisant faire une "cabriole" à la pensée, en la faisant sauter d'un niveau à l'autre, en la confusionnant même quelque peu; l'humour, en se retirant, laisse venir sur le devant de la scène une question plus précise voire plus existentielle qui invite à l'approfondissement .... qu'en penses-tu ?

Sarcasme, moquerie, humour, ces 3 mots signifient -ils la meme chose ?

L'humour c'est d'abord la capacité a se moquer de soi-meme, a ne pas se prendre au sérieux.

Je crois que le summum de l'humour c'est d'etre capable de rire dans une situation désespérée, rire a la face de l'absurde, s'en moquer.

"L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien."

Pascal avait sans doute beaucoup d'humour, ne serait ce que potentiellement.

Bonjour Swam,

je suis bien d'accord !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Ah mais je n'avais pas vu que nous sommes en rubrique philosophie... J'argumentais comme si nous y étions... Désolée.

Voilà un exemple tout à fait parlant de ce dont je traitais (habilement) plus haut: l'humour à saveur kunique, comme moyen de dire des choses d'une manière qui renvoie au corporel, plutôt que nous porter à l'ascension dans les sphères dialectiques.

Car la philosophie, c'est avant tout un entraînement à la vigueur intellectuelle, plutôt qu'un simple exercice de déblatération abstrait. Le discours le plus érudit peut émaner d'un esprit des plus mous. Or, Anna fait ici suprêmement montre de vigueur philosophique, et elle le fait simplement, par un trait bien décoché.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Sarcasme, moquerie, humour, ces 3 mots signifient -ils la meme chose ?

Non, le premier est très négatif/péjoratif ( blessure ), le second est désagréable à entendre ( réaction attendue ), et le dernier est plutôt positif ou perçu comme tel.

Le rire se fait très souvent au détriment de quelqu'un, plus ou moins méchamment ou gentiment, mais l'auteur lui est toujours satisfait de ses drôleries.

L'humour c'est d'abord la capacité a se moquer de soi-meme, a ne pas se prendre au sérieux.

Pas nécessairement, l'humilité correspond plus à une telle posture ainsi définie.

Je crois que le summum de l'humour c'est d'etre capable de rire dans une situation désespérée, rire a la face de l'absurde, s'en moquer.

C'est une réaction instinctive d'autodéfense, rien de constructif volontairement, un dernier élan vital nerveux, ce n'est donc pas un trait de caractère ou une capacité, mais plutôt ce qui ressemble à un hoquet neural !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonsoir vous,

dans la poursuite de ce que tu dis, et en laissant volontairement de côté l'humour bête et méchant qui n'était pas le propos de ce topic, l'humour pourrait donc être ces petites étincelles qui viennent relancer la réflexion pour aller plus en profondeur ?

personnellement, ce qui me plait dans l'humour c'est cette proximité de stimulation qu'il partage avec la métaphore : en faisant faire une "cabriole" à la pensée, en la faisant sauter d'un niveau à l'autre, en la confusionnant même quelque peu; l'humour, en se retirant, laisse venir sur le devant de la scène une question plus précise voire plus existentielle qui invite à l'approfondissement .... qu'en penses-tu ?

À la condition d'être en amont déjà dans cet état d'esprit, sinon on en reste à lustrer le vernis de nos réactions primaires, puisque tout étant propice à réfléchir à celui qui s'adonne régulièrement à une activité réflexive. Tout dépend du niveau retenu par l'individu en définitive, non de l'activité en question, on peut donc sporadiquement trouver des personnes qui pensent à travers l'humour, mais c'est plus l'exception que la règle, comme un exposé sérieux ne donne pas un atout supplémentaire à celui qui a écouté, sauf la personne intéressée à la signification profonde et aux implications du sujet.

Il y a toutefois une limite à penser par l'humour, comme il y a une limite à rire de chaque chose, il y a toujours un moment où il faut en revenir à un mode sérieux, ne serait-ce que pour avoir crédit sur un sujet difficile ou épineux, a t-on rencontré un médecin dire sur un ton humoristique à son patient qu'il est atteint d'un cancer ?, les vrais problèmes de philosophie ne peuvent pas être affrontés d'une manière crédible sur un style marrant, en revanche les jeux d'esprit ne sont pas exclus, qui ne sont pas drôles/fait d'humour à proprement parler, faire de l'esprit et rire ne sont pas synonymes, tout comme le plaisir ne rime pas obligatoirement avec rigoler, on peut le prendre en étant en transe dans une attitude grave.

Si tu veux, l'humour est à la réflexion ce que la chanson est à la cogitation, on y trouve des pistes à explorer, des vérités, mais en règle générale, elles n'ont pas d'autre but que de déclencher une réaction interne primaire/émotive, voilà leur intention première/principale, mais suivant l'individu, il se peut que les choses n'en restent pas à ce stade, et que ce soit le point de départ vers plus de profondeur, bien que j'en doute. Personnellement, si je constate l'effort consenti dans un trait d'humour ou de prise de conscience par un(e) humoriste ou un(e) chanteur(se), il n'en demeure pas moins que cette singularité ne va pas plus loin que ce qu'elle montre ou dénonce, ni chez l'auteur, ni chez l'auditeur, y compris pour moi, c'est un premier pas dans le bon sens, certes, mais bien trop fébrile ou fugace pour annoncer d'autres augures plus méandriques, à moins d'y avoir déjà séjourné auparavant de soi-même, et là ce n'est qu'un appel, une invitation à y retourner !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

1/ Pas nécessairement, l'humilité correspond plus à une telle posture ainsi définie.

2/ C'est une réaction instinctive d'autodéfense, rien de constructif volontairement, un dernier élan vital nerveux, ce n'est donc pas un trait de caractère ou une capacité, mais plutôt ce qui ressemble à un hoquet neural !

/quote]

L'humble ne se moque pas de lui-meme, il s'attribue seulement une valeur trés modérée en ne se voyant pas comme le nombril du monde.

Pour la deuxieme partie je suis en désaccord complet :

Pour moi c'est le contraire d'une réaction instinctive.

Ce serait plutot la réaction d'une bulle de conscience face a un extérieur absurde et tout puissant.

L'absurde peut etre comique quand on est sensé, non ?

Certes l'humour dans ce cas résonne comme un défi.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

L'humble ne se moque pas de lui-meme, il s'attribue seulement une valeur trés modérée en ne se voyant pas comme le nombril du monde.

Pas forcément non plus: " De même, la fierté n'est pas incompatible avec l'humilité, un individu peut être fier de lui pour ce qu'il a réalisé, justement parce qu'il possède assez d'humilité pour prendre conscience qu'il a fait beaucoup pour ce qu'il est. " https://fr.wikipedia.org/wiki/Humilit%C3%A9

Par contre pour l'humilité, qui n'est sans doute pas sans rapport étymologique avec l'humiliation " Le mot « humiliation » peut prêter à confusion. Humilier une personne c'est étymologiquement parlant vouloir la rendre plus humble ". Ne se pourrait-il pas que la personne humble ne cherche pas par endroits à s'humilier elle-même, pour démontrer son humilité !? ( même lien )

Sinon, on retrouve cette notion dans les définitions:

" Vertu par laquelle on s'abaisse volontairement devant Dieu ou devant son prochain. http://www.la-definition.fr/humilit%C3%A9

" Déférence, soumission, abaissement. " http://www.cocoledico.com/dictionnaire/humilit%E9,151977.xhtml ou https://fr.wiktionary.org/wiki/humilit%C3%A9

" Disposition à s'abaisser volontairement (à faire telle ou telle chose) en réprimant tout mouvement d'orgueil par sentiment de sa propre faiblesse " http://www.cnrtl.fr/lexicographie/humilit%C3%A9

Il y a sans aucun doute plusieurs manières de s'abaisser devant les autres, et l'autodérision en fait partie !

Alors que l'humour n'a pas pour condition de se moquer de soi, ce n'est pas indispensable pour faire rire autrui...

C'est pour cela que j'avais dit que ta définition était plus à rapprocher de l'humilité que de l'humour, tout simplement.

Pour la deuxieme partie je suis en désaccord complet :

Pour moi c'est le contraire d'une réaction instinctive.

Ce serait plutot la réaction d'une bulle de conscience face a un extérieur absurde et tout puissant.

L'absurde peut etre comique quand on est sensé, non ?

Certes l'humour dans ce cas résonne comme un défi.

Ne connais-tu pas ce fameux rire nerveux, qui s'installe là où il n'est pas consciemment désiré/voulu ?

Le rire sert aussi de moyen de provocation, ou de moquerie face à l'adversité, ou encore de lancer un défi comme tu l'écris, mais ce rire-ci n'a plus rien à voir avec l'humour, tel que entendu, puisque ce dernier est censé être à double sens, de réunir ensemble, l'émetteur et le récepteur, et non à sens unique comme le sarcasme ou la provocation, comme un projectile lancé à la figure, une rupture, un signe ostentatoire de rébellion, de non abandon, etc... C'est bien un rire, mais il n'est pas en lien avec l'humour, comme a contrario toute grimace n'est pas le signe d'une douleur !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Pas forcément non plus: " De même, la fierté n'est pas incompatible avec l'humilité, un individu peut être fier de lui pour ce qu'il a réalisé, justement parce qu'il possède assez d'humilité pour prendre conscience qu'il a fait beaucoup pour ce qu'il est. " https://fr.wikipedia.org/wiki/Humilit%C3%A9

Par contre pour l'humilité, qui n'est sans doute pas sans rapport étymologique avec l'humiliation " Le mot « humiliation » peut prêter à confusion. Humilier une personne c'est étymologiquement parlant vouloir la rendre plus humble ". Ne se pourrait-il pas que la personne humble ne cherche pas par endroits à s'humilier elle-même, pour démontrer son humilité !? ( même lien )

Sinon, on retrouve cette notion dans les définitions:

" Vertu par laquelle on s'abaisse volontairement devant Dieu ou devant son prochain. http://www.la-definition.fr/humilit%C3%A9

" Déférence, soumission, abaissement. " http://www.cocoledico.com/dictionnaire/humilit%E9,151977.xhtml ou https://fr.wiktionary.org/wiki/humilit%C3%A9

" Disposition à s'abaisser volontairement (à faire telle ou telle chose) en réprimant tout mouvement d'orgueil par sentiment de sa propre faiblesse " http://www.cnrtl.fr/lexicographie/humilit%C3%A9

Il y a sans aucun doute plusieurs manières de s'abaisser devant les autres, et l'autodérision en fait partie !

Alors que l'humour n'a pas pour condition de se moquer de soi, ce n'est pas indispensable pour faire rire autrui...

C'est pour cela que j'avais dit que ta définition était plus à rapprocher de l'humilité que de l'humour, tout simplement.

Ne connais-tu pas ce fameux rire nerveux, qui s'installe là où il n'est pas consciemment désiré/voulu ?

Le rire sert aussi de moyen de provocation, ou de moquerie face à l'adversité, ou encore de lancer un défi comme tu l'écris, mais ce rire-ci n'a plus rien à voir avec l'humour, tel que entendu, puisque ce dernier est censé être à double sens, de réunir ensemble, l'émetteur et le récepteur, et non à sens unique comme le sarcasme ou la provocation, comme un projectile lancé à la figure, une rupture, un signe ostentatoire de rébellion, de non abandon, etc... C'est bien un rire, mais il n'est pas en lien avec l'humour, comme a contrario toute grimace n'est pas le signe d'une douleur !

Il est vrai qu'il faut faire attention de ne pas confondre le rire et l'humour.

Le rire nerveux existe, mais le rire que peut procurer l'absurde existe aussi.

Je me demande si Sisyphe condamné a pousser sa pierre indéfiniment ne rie pas quelque fois.

Apres tout Camus nous dit qu'il faut l'imaginer heureux.

Concernant les humbles, s'ils s'obligent a s'humilier eux-meme, ce

n'est pas dans l'humour a ce qu'il me semble.

L'humour c'est, je crois, du détachement vis a vis de soi-meme, vis a vis des autres, vis a vie d'une situation tragique ou déplaisante.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Le rire nerveux existe, mais le rire que peut procurer l'absurde existe aussi.

Je me demande si Sisyphe condamné a pousser sa pierre indéfiniment ne rie pas quelque fois.

Apres tout Camus nous dit qu'il faut l'imaginer heureux.

N'est-ce pas que l'on nomme rire jaune !

" Le « rire jaune » est en fait un rire forcé ou un faux rire, utilisé lorsqu'un individu veut se faire percevoir positivement alors qu'il n'a pas envie de rire, ou bien pour souligner l'ironie d'une situation désagréable. " https://fr.wikipedia.org/wiki/Rire

" Se forcer à rire.

Le jaune, lorsqu’il est éclatant, est le symbole des dieux. A l’inverse, lorsqu’il est mat, il représente le soufre, donc l’enfer, mais aussi la perfidie. Cependant l’expression "rire jaune" provient surtout du fait que les hépatiques sont souvent de mauvaise humeur, et lorsqu’ils se forcent à rire, la bile teinte leur visage de cette couleur jaune pâle. Par extension, cette expression s’applique à toute personne qui semble se forcer à rire, qui tente de masquer sa colère ou qui ne veut pas montrer qu’elle est vexée. " http://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/107/rire-jaune/

Je ne pense pas que l'on puisse être heureux à être condamné à quelque chose, même à quelque chose de plaisant, tout finit par devenir un calvaire par son caractère exclusif et récurrent, et donc de ne pas avoir envie d'en rire de bon coeur !

empty460559464820473403473404.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Voilà un exemple tout à fait parlant de ce dont je traitais (habilement) plus haut: l'humour à saveur kunique, comme moyen de dire des choses d'une manière qui renvoie au corporel, plutôt que nous porter à l'ascension dans les sphères dialectiques.

Car la philosophie, c'est avant tout un entraînement à la vigueur intellectuelle, plutôt qu'un simple exercice de déblatération abstrait. Le discours le plus érudit peut émaner d'un esprit des plus mous. Or, Anna fait ici suprêmement montre de vigueur philosophique, et elle le fait simplement, par un trait bien décoché.

Pour un seul netspectateur, cela valait le coup.

Un kiss sur tes moustaches.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×