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Tariq Ramadan va demander la nationalité française

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DroitDeRéponse

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 767 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Je suis d'accord avec vous pour admettre que l'apprentissage se fait avec une part de mimétisme, et monsieur Ramadan, qui est plus intelligent que vous et moi, l'admet aussi volontiers.

Je ne considère pas que Mr Ramadan soit plus intelligent que moi. Je n'en sais rien et vous non plus . sleep8ge.gif

C'est pourquoi cet apprentissage doit se faire selon le principe de neutralité. Or, ce principe de neutralité n'est viable que s'il s'adresse à tous et de la même façon, et pas seulement dans le domaine religieux. pour ce faire, le statut de l'adolescent doit être unique, celui d'élève, et exclure celui d'individu.

Le mimétisme s'applique d'élève à élève, votre principe de neutralité concerne alors l'élève et non l'état . L'EN applique le principe de neutralité dans le service rendu et par ses agents, mais il ne saurait être neutre puisqu'il inculque un savoir. C'est une terrible ingérence. Il inculque notamment qu'il n'est pas raisonnable d'avoir des rapports sexuels non protégés . Par ailleurs il y a une aporie dans votre façon de penser , l'ingérence éducative de l'EN vise l'individu , le futur citoyen , et non l'élève , le statut de l'élève c'est celui de l'apprenant et c'est à lui que s'applique le principe de neutralité dont vous parlez, le bis qui dérive du principe de laïcité, c'est lui qui se doit d'apprendre, de ne pas perturber la classe, qui se doit quelque soit sa culture d'apprendre la théorie de l'évolution , Balfour ou ce que vous voulez, c'est lui qui se doit de respecter la liberté de conscience en devenir de ses camarades etc etc etc .

C'est à ce prix que vous éviterez tout autre mimétisme que le socle d'éducation commune.

Le socle d'éducation commune inclut le fait que ne pas se protéger lors de rapports sexuels est une mauvaise chose , ce message ne s'adresse pas à l'élève mais à l'individu . Vous me direz voila voila , cous changez les termes quand ça vous arrange . NON !

Le statut de l'élève lui confère des devoirs , mais ce n'est pas l'élève que l'EN éduque c'est le futur citoyen et l'EN pour cela applique le principe général de la fonction publique , quand je vous parle de statut je vous parle de statut juridique .

C'est ce dont vous faites abstraction, en vous abritant derrière la loi. Nous ne pouvons pas demander à l'élève de faire abstraction de sa composante religieuse, quand on l'autorise à exprimer sa composante sociale et sexuelle. le mimétisme joue aussi à plein dans ce domaine, et crée de l'injustice et de l'inégalité.

Je ne me cache derrière rien. L'élève n'a pas le droit d'exprimer sa composante sexuelle navré . Quant à sa composante sociale , je suis pour l'uniforme :)

Je ne fais abstraction de rien, j'essaye d'appréhender le problème dans son ensemble, pour en dégager le sens...

Si vous faites abstraction du fait qu'un élève n'est pas autorisé à arborer son préservatif sur l'organe où il doit se trouver . Le voile et le préservatif sont tout deux rangés ( la croix aussi ou la kippa ) .

La composante sociale est à gommer au maximum .

Ce n'est pas moi qui suis dans la confusion, mais la République. Je dis moi, de façon très claire, que l'adolescent dans le cadre de l'école doit avoir pour seul statut celui d'élève, et que le principe de neutralité doit s'appliquer à tous les domaines qui ne concernent en rien l'éducation nationale. Je ne peux être plus précis. En revanche, la République entretient la confusion du statut de neutralité en donnant à l'adolescent dans l'enceinte de l'école tantôt le statut d'élève, tantôt le statut d'individu.

La cour européenne des droits de l'homme statue sur la stricte application de la loi, non sur son bien fondé...

Non la CEDH parle d'une loi qui s'inscrit dans une logique institutionnelle .

Pour l'aspect individu / élève , excusez moi mais c'est un des hiatus culturel, l'Occident pour des raisons historiques que je n'expliquerai pas ici car bien trop long , à développer un homme qui est tout à la fois citoyen , élève , salarié, individu etc ...

Au boulot l'élève sera individu ET salarié , le premier aura des droits, le second des devoir . C'est stritcement la même chose pour élève / individu , le premier à des devoirs (RI , neutralité vis à vis de ses camarades , apprendre .. ) , le second des droits ( l'Etat doit être neutre sens 1905 vis à vis de lui, etc ... ) . L'adolescent se doit de comprendre ce principe sinon il ne pourra pleinement appréhender sa vie d'adulte .

Ca n'empêche pas des musulmanes de porter le voile à la sortie de l'école donc ça ne change rien au fait que certains auront du mal à trouver du travail ou qu'elles seront obligées de ne pas le porter au travail si elles veulent être embauchées par l'employeur en sachant que de toute façon, certaines entreprises qui sont contre le voile, juste le nom, ils refuseront d'embaucher de peur que par la suite, ces personnes portent le voile.

Hdbecon parle de société ouverte et multiculturelle, comme Mr Ramadan , qui souhaite in fine un modèle anglo saxon, plus respectueux des différences ( ça crée d'autres problèmes ). Il est donc logique de faire sauter la loi 1905 qui est évidemment excluante, et qui de surcroit peut donner aux entreprise le sentiment que ce qui est bon pour l'Etat , ne l'est pas pour elles .Un état soucieux de respecter toutes les différences prendra exemple sur le Canada et acceptera de désavouer une juge qui refuse d'écouter une femme en niqab et ganté, et acceptera qu'une policière porte le hihab et une enseignante son voile, et un élève son couteau rituel .L'égalité culturelle réclamée par hdbecon et Mr Ramadan ce ne peut être que cela , sinon il y a asymétrie , et "de quel droit Mr @hdbecon jugez vous qu'une femme en niqab doit se sentir violée en plaidant au tribunal, considérez vous sa culture comme inférieure à la votre ? "

Mais le principe de neutralité qui s'impose à l'élève doit être garanti par l'éducation nationale. Mettre à disposition de l'élève des moyens de contraception va à l'encontre du principe de neutralité qui s'impose à l'élève. L'élève, citoyen en devenir, est sous la responsabilité de l'état. L'état qui d'un côté impose par la loi la neutralité religieuse, et qui d'un autre outrepasse le principe de neutralité en s'immisçant dans sa vie privée par le biais de sa sexualité. Comment imposer un principe de neutralité à l'élève, quand ce principe varie ainsi que son statut. Je n'amalgame rien, je demande le respect du principe de neutralité dans son intégralité, pour que la neutralité religieuse imposée par la loi de 2002 prenne tout son sens. C'est vous qui amalgamez différents statuts pour justifier une neutralité à géométrie variable...

Ca tombe bien le devoir de l'EN est de s'immiscer dans sa sexualité de par son devoir d'éducation et de formation de futur citoyen, en favorisant les comportements qu'elle enseigne , sortir couvert . EN ne veut pas dire enseignement national mais EDUCATION NATIONALE.

Ce point gène pas mal de personnes d'autres cultures .

Une vraie école neutre et multiculturaliste se doit d'enseigner selon la culture de chacun .

C'est vous qui amalgamez différents statuts pour justifier une neutralité à géométrie variable...

Excusez moi mais le site .gouv et du sénat citant les textes , ne saurait être un amalgame .

Le principe de neutralité spécifique dont vous parlez n'existe pas, il me semble que vous en aviez convenu .

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Invités, Posté(e)
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Invité s Invités 0 message
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Une société peut être multiculturaliste ( même si pour moi Zemmour a raison sur ce point face à Ramadan, j'entends historiquement ), il n'en demeure pas moins que comme les libertés se limitent les unes les autres, les cultures se limitent également les unes les autres , des éléments culturels peuvent s'exclure . Lorsqu'il y a hiatus c'est la majorité ( qui peut d'ailleurs représenter plusieurs cultures ) qui l'emporte . Par exemple les vietnamiens sont d'une autre culture mais ne sont pas plus pour l'ostentation religieuse à l'école ( au moins ceux que je connais ) , mes collègues maghrébins n'en veulent pas plus que les sous-chiens car ça heurte leur culture , et leur façon de concevoir l'école, il y a vote , et ite missa est .

Le reste n'est que babillage .Les beaux discours partent du principe que rien dans les différentes cultures ne peut se contredire , c'est faux , la preuve par la loi 2004 .

Et de toute façon ce n'est pas propre à une culture, un homme de gauche n'a pas la culture d'un homme de droite :p , il peut arriver qu'une loi lui déplaisant lui soit imposé. C'est la vie démocratique .

Qu'est ce que tu veux dire par là que Zemmour a raison, qu'aucune femme musulmane ne devrait porter le voile et si tu trouves que les différentes cultures ne peuvent se contredire donc tu serais pour que le musulman soit invisible ? Le problème n'est pas que cette loi a été votée car on ne peut faire autrement quand difficulté mais c'est la façon dont cela a été abordé, cette loi a été crée suite aux musulmans, le débat à ce sujet n'évoque que le voile, les critiques sur le comportement des musulmans...Donc il n'est pas étonnant que diverses associations ou musulmans ne l'approuvent pas.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 767 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Mais si vous considérez que l'élève est assez mature pour avoir une vie sexuelle et que l'éducation nationale a raison de mettre à sa disposition des moyens de contraceptions pour qu'il puisse la vivre dans les meilleures conditions possibles, comment ne pas admettre qu'il est tout aussi mature pour choisir sa religion et que l'éducation nationale ne mette pas également à sa disposition les moyens pour qu'il puisse également vivre sa religion dans les meilleures conditions possibles..? toute la contradiction est là. Vous ne pouvez pas considérer l'adolescent suffisamment mature sexuellement et immature spirituellement. C'est donner plus de droits et de moyens à l'individu sexuel et brimer l'individu spirituel. C'est appliquer une neutralité à géométrie variable à l'élève, avec le plein consentement de l'Etat. Il y a donc bien une différence de droits dans les faits selon qu'on soit d'une culture ou d'une autre...

Il n'y a pas AUCUNE contradiction.

L'adolescent n'a peut être pas la maturité de vivre sa sexualité en dehors de l'école , mais il peut le faire , en pratique puisque c'est le point de vue duquel vous vous placez, il convient donc de lui donner les moyens que ça se passe sans mettre en danger sa santé et conformément à l'éducation donnée par l'éducation nationale . De la même façon j'ai croisé des gamines non pubères portant le voile, elles n'ont évidemment pas la liberté de conscience associée , elle ne le porte pas dans l'école et apprenne à exercer cette liberté, mais une fois dehors nous ne sommes pas dans un monde idéal et elle peut porter son voile ainsi va la vie en pratique .

L'EN ne présuppose pas de la maturité sexuelle de l'ado , bonjour le sophisme hdbecon .

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 767 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Qu'est ce que tu veux dire par là que Zemmour a raison, qu'aucune femme musulmane ne devrait porter le voile et si tu trouves que les différentes cultures ne peuvent se contredire donc tu serais pour que le musulman soit invisible ?

Non zemmour dit à Ramadan que la tradition française est assimilationniste , c'est exact , ce qui ne veut pas dire qu'elle gomme la culture, les italiens ont gardé un fond culturel etc , mais il n'en demeure pas moins qu'ils se sont appelés Pierre et non pietro etc , une partie de ma famille est italienne, il n'en demeure pas moins que le breton a été banni un temps des écoles etc etc etc . Je ne juge pas , je dis que Zemmour a raison et Ramadan tort sur ce point . Un roi un peuple , les protestants ont connu les dragonnades .

Maintenant pour l'aspect perso , en dehors de l'école ET de l'entreprise pour moi le musulman fait bien ce qu'il veut . Perso je demande toujours à mon fils de ne pas montrer sa crois, mais chacun voit midi à sa porte , il doit juste comprendre qu'autrui n'est pas tenu d'apprécier ses choix . Un tchador ( ça fleurit par chez moi ) je fais avec car je suis démocrate, maintenant ce n'est pas ma tasse de thé, et je juge ça religieusement archaique .

Le problème n'est pas que cette loi a été votée car on ne peut faire autrement quand difficulté mais c'est la façon dont cela a été abordé, cette loi a été crée suite aux musulmans, le débat à ce sujet n'évoque que le voile, les critiques sur le comportement des musulmans...Donc il n'est pas étonnant que diverses associations ou musulmans ne l'approuvent pas.

Et pour cause seuls les musulmans ont voulu IMPOSER ( je peux te refaire l'affaire de Creil mais ça va être long ) l'ostensibilité de leur religion à l'école laïque. Le problème ne s'est pas posé avec les kippas. C'est FACTUEL . L'UOIF qui désapprouve fait partie des assoces qui ont payé des avocats pour l'imposer lol, tu m'étonnes qu'elles désapprouvent . La c'est l'hôpital qui se fout de la charité .

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 957 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
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Ca n'empêche pas des musulmanes de porter le voile à la sortie de l'école donc ça ne change rien au fait que certains auront du mal à trouver du travail ou qu'elles seront obligées de ne pas le porter au travail si elles veulent être embauchées par l'employeur en sachant que de toute façon, certaines entreprises qui sont contre le voile, juste le nom, ils refuseront d'embaucher de peur que par la suite, ces personnes portent le voile.

La faute à qui?

La religion à la maison...pas au travail et encore moins à l'école laïque...point final!

Elle n'existe déjà plus à l'école privée catho en contrat avec l'état.... et ce, depuis très longtemps!

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Invités, Posté(e)
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Non zemmour dit à Ramadan que la tradition française est assimilationniste , c'est exact , ce qui ne veut pas dire qu'elle gomme la culture, les italiens ont gardé un fond culturel etc , mais il n'en demeure pas moins qu'ils se sont appelés Pierre et non pietro etc , une partie de ma famille est italienne, il n'en demeure pas moins que le breton a été banni un temps des écoles etc etc etc . Je ne juge pas , je dis que Zemmour a raison et Ramadan tort sur ce point . Un roi un peuple , les protestants ont connu les dragonnades .

Maintenant pour l'aspect perso , en dehors de l'école ET de l'entreprise pour moi le musulman fait bien ce qu'il veut . Perso je demande toujours à mon fils de ne pas montrer sa crois, mais chacun voit midi à sa porte , il doit juste comprendre qu'autrui n'est pas tenu d'apprécier ses choix . Un tchador ( ça fleurit par chez moi ) je fais avec car je suis démocrate, maintenant ce n'est pas ma tasse de thé, et je juge ça religieusement archaique .

Et pour cause seuls les musulmans ont voulu IMPOSER ( je peux te refaire l'affaire de Creil mais ça va être long ) l'ostensibilité de leur religion à l'école laïque. Le problème ne s'est pas posé avec les kippas. C'est FACTUEL . L'UOIF qui désapprouve fait partie des assoces qui ont payé des avocats pour l'imposer lol, tu m'étonnes qu'elles désapprouvent . La c'est l'hôpital qui se fout de la charité .

En septembre 1989, trois lycéennes d’un établissement de Creil se sont présentées revêtues de ce foulard peu discret ce qui mit la République en émoi (il faut dire que Jean-Marie Le Pen avait fait 14% à la présidentielle l’année précédente). La direction de l’établissement refusa de les recevoir si elles n’enlevaient pas ce foulard, elles refusèrent, au nom de leur foi. Controverse nationale, les uns disant que le libre exercice du culte leur permettait de porter ce voile qu’aucune loi n’interdisait, les autres disant que la laïcité s’opposait à ce qu’un voile islamique fût porté dans une école républicaine (on ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est parce que ce voile était islamique que le problème s’est posé). Le ministre de l’éducation nationale a donc saisi le Conseil d’État pour avis, espérant obtenir de la plus haute juridiction administrative sa bénédiction pour excommunier les élèves.

Perdu. Dans un avis du 27 novembre 1989, le Conseil d’État rappelle l’évidence : l’obligation de neutralité ne s’applique qu’aux agents, et en aucun cas aux usagers du service public, protégés par l’article 1er de la loi de 1905. La seule limite est l’ordre public (pas de provocation, de pression, de prosélytisme ou de propagande), et les obligations légales auxquelles sont tenus les élèves, notamment celle d’assiduité. Le port du foulard ne doit pas empêcher de suivre des cours, et bien sûr des motifs religieux ne permettent pas de refuser telle partie de l’enseignement, sinon, des sanctions disciplinaires sont encourues. Lisez tout l’avis, il est très clair. Enfin, pas tant que ça, puisque les tenants de la ligne dure ont vu dans le mot “ostentatoire” leur Salut : le hidjab étant ostentatoire, il était selon eux licite de l’interdire (alors même que le Conseil d’État ne mettait dans ce mot qu’un moyen pour atteindre une fin illicite : la provocation, la pression, la propagande et le prosélytisme).

Le mal était fait, car porter le hidjab était devenu un acte de rébellion. Si en 1989, 3 jeunes filles s’étaient présentées portant ce fichu, à la rentrée 1994, c’est 300 jeunes filles qui l’arboraient. Le ministre de l’éducation de l’époque, François Bayrou, prit une circulaire “ligne dure” interdisant le port du hidjab comme étant un signe ostensible illicite en soi. Des sanctions disciplinaires furent prononcées allant jusqu’à l’exclusion, qui toutes ou presque furent annulées en justice pour violation de la laïcité (certaines furent confirmées car les élèves refusaient de participer aux classes de sport pour des motifs religieux, ce qui est illicite). Avec en attendant autant de jeunes filles mineures privées d’éducation illégalement. Le désastre était complet. Et Jean-Marie Le Pen fit 15% l’année suivante.

Complet ? Non, le pire est toujours possible, et il prit la forme du président Chirac, qui, après avoir été confronté à Jean-Marie Le Pen au second tour en 2002, relança le débat et fit voter une loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics. Cette loi ne s’applique qu’aux élèves des écoles publiques (pas privées et privées sous contrat) et, votée par une large majorité, n’a pas été soumise au Conseil constitutionnel. Sa conformité au principe constitutionnel de laïcité n’a donc jamais été vérifiée, aucune QPC n’ayant à ce jour été déposée. En attendant, les juges administratifs n’ont d’autre choix que de valider les mesures qu’ils jugeaient illégales auparavant.

La laïcité de la république n’est pas la prohibition du fait religieux dans l’espace public. Ceux qui disent qu’ils n’ont rien contre les religions à condition qu’elles s’exercent dans un cadre strictement privé, généralement restreint au domicile et aux établissement du culte, portes dûment closes, mais désapprouvent tout signe indiquant la croyance religieuse de celui l’arbore dans la rue, ceux-là ne respectent pas la laïcité. Une loi réalisant leur désir violerait la laïcité, en restreignant arbitrairement l’exercice d’un culte pour des raisons n’ayant aucun lien avec l’ordre public (la vue d’une kippa ou d’un hidjab ne trouble pas l’ordre public, même si elle vous trouble vous ; dans ce cas ce n’est pas la religion le problème mais votre intolérance).

MaîtreEolas

Zemmour ne veut aucun voile même dans l'espace public pour être plus précis et il a tort et Ramadan a raison car si la laïcité, c'était de ne pas porter le voile, aucune femme ne le porterait même dans l'espace public.

Ces élèves n'ont pas chercher à imposer parce qu'il n'était pas interdit à cette période pour les élèves de porter le voile, ça a été une intolérance de la part de l'école.

Modifié par samira123
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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 957 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
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Zemmour ne veut aucun voile même dans l'espace public pour être plus précis et il a tort et Ramadan a raison car si la laïcité, c'était de ne pas porter le voile, aucune femme ne le porterait même dans l'espace public.

Ces élèves n'ont pas chercher à imposer parce qu'il n'était pas interdit à cette période pour les élèves de porter le voile, ça a été une intolérance de la part de l'école.

Elles ont cherché à imposer puisqu'on leur demandait de l'enlever et qu'elles l'ont refusé!

Ne réécrivez pas l'histoire du voile à l'école....

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 767 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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En septembre 1989, trois lycéennes d’un établissement de Creil se sont présentées revêtues de ce foulard peu discret ce qui mit la République en émoi (il faut dire que Jean-Marie Le Pen avait fait 14% à la présidentielle l’année précédente). La direction de l’établissement refusa de les recevoir si elles n’enlevaient pas ce foulard, elles refusèrent, au nom de leur foi. Controverse nationale, les uns disant que le libre exercice du culte leur permettait de porter ce voile qu’aucune loi n’interdisait, les autres disant que la laïcité s’opposait à ce qu’un voile islamique fût porté dans une école républicaine (on ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est parce que ce voile était islamique que le problème s’est posé). Le ministre de l’éducation nationale a donc saisi le Conseil d’État pour avis, espérant obtenir de la plus haute juridiction administrative sa bénédiction pour excommunier les élèves.

Perdu. Dans un avis du 27 novembre 1989, le Conseil d’État rappelle l’évidence : l’obligation de neutralité ne s’applique qu’aux agents, et en aucun cas aux usagers du service public, protégés par l’article 1er de la loi de 1905. La seule limite est l’ordre public (pas de provocation, de pression, de prosélytisme ou de propagande), et les obligations légales auxquelles sont tenus les élèves, notamment celle d’assiduité. Le port du foulard ne doit pas empêcher de suivre des cours, et bien sûr des motifs religieux ne permettent pas de refuser telle partie de l’enseignement, sinon, des sanctions disciplinaires sont encourues. Lisez tout l’avis, il est très clair. Enfin, pas tant que ça, puisque les tenants de la ligne dure ont vu dans le mot “ostentatoire” leur Salut : le hidjab étant ostentatoire, il était selon eux licite de l’interdire (alors même que le Conseil d’État ne mettait dans ce mot qu’un moyen pour atteindre une fin illicite : la provocation, la pression, la propagande et le prosélytisme).

Le mal était fait, car porter le hidjab était devenu un acte de rébellion. Si en 1989, 3 jeunes filles s’étaient présentées portant ce fichu, à la rentrée 1994, c’est 300 jeunes filles qui l’arboraient. Le ministre de l’éducation de l’époque, François Bayrou, prit une circulaire “ligne dure” interdisant le port du hidjab comme étant un signe ostensible illicite en soi. Des sanctions disciplinaires furent prononcées allant jusqu’à l’exclusion, qui toutes ou presque furent annulées en justice pour violation de la laïcité (certaines furent confirmées car les élèves refusaient de participer aux classes de sport pour des motifs religieux, ce qui est illicite). Avec en attendant autant de jeunes filles mineures privées d’éducation illégalement. Le désastre était complet. Et Jean-Marie Le Pen fit 15% l’année suivante.

Complet ? Non, le pire est toujours possible, et il prit la forme du président Chirac, qui, après avoir été confronté à Jean-Marie Le Pen au second tour en 2002, relança le débat et fit voter une loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics. Cette loi ne s’applique qu’aux élèves des écoles publiques (pas privées et privées sous contrat) et, votée par une large majorité, n’a pas été soumise au Conseil constitutionnel. Sa conformité au principe constitutionnel de laïcité n’a donc jamais été vérifiée, aucune QPC n’ayant à ce jour été déposée. En attendant, les juges administratifs n’ont d’autre choix que de valider les mesures qu’ils jugeaient illégales auparavant.

MaîtreEolas

Zemmour ne veut aucun voile même dans l'espace public pour être plus précis et il a tort et Ramadan a raison car si la laïcité, c'était de ne pas porter le voile, aucune femme ne le porterait même dans l'espace public.

Ces élèves n'ont pas chercher à imposer parce qu'il n'était pas interdit à cette période pour les élèves de porter le voile, ça a été une intolérance de la part de l'école.

Pour zemmour nous parlions de la passe sur la tradition assimilationniste . Il a tort la loi 1905 n'a rien empêché au fait que l'assimilationisme francais a interdit le breton dans la cour , aie les doigts ni in roi un peuple . Ne change pas de sujet stp .

Et non dans les années 80 pas de foulards dans les écoles , ces jeunes filles ont violé le règlement intérieur , c'est factuel , leurs avocats ont alors joue sur la liberté religieuse pour casser les RI . Voir topic arambourou encore une fois . Donc non l'école avait un RI qui correspondait à l'usage . Des musulmans ont tenté le passage en force . Jospin a voulu faire du ni ni et s'est planqué derrière le conseil d'état . La continuité du droit n'était plus assuré et les francais ne voulaient pas du religieux à l'école à une écrasante majorité . Moi religieux je n'ai pas envoyé mes enfants en école catho car le laïque sans le religieux me convient très bien j'ai applaudi . Les élections c'est tout mignon , c'est commode pour délégitimer les lois qui ne plaisent pas , mais c'est bien vite oublié que c'était la volonte de la nation .

Merci à Mr Chirac ( Sarko était bien moins clair ^^ )

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Elles ont cherché à imposer puisqu'on leur demandait de l'enlever et qu'elles l'ont refusé!

Ne réécrivez pas l'histoire du voile à l'école....

C'est toi qui refait l'histoire car à cette période, il n'était aucunement interdit de porter le voile à l'école et elles avaient tout à fait le droit de refuser de l'enlever d'ailleurs le 27 novembre 1989, le Conseil d'Etat rend son avis qui conclut que «le port par les élèves de signes par lesquels ils entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité».

Slate

Pour zemmour nous parlions de la passe sur la tradition assimilationniste . Il a tort la loi 1905 n'a rien empêché au fait que l'assimilationisme francais a interdit le breton dans la cour , aie les doigts ni in roi un peuple . Ne change pas de sujet stp .

Et non dans les années 80 pas de foulards dans les écoles , ces jeunes filles ont violé le règlement intérieur , c'est factuel , leurs avocats ont alors joue sur la liberté religieuse pour casser les RI . Voir topic arambourou encore une fois . Donc non l'école avait un RI qui correspondait à l'usage . Des musulmans ont tenté le passage en force . Jospin a voulu faire du ni ni et s'est planqué derrière le conseil d'état . La continuité du droit n'était plus assuré et les francais ne voulaient pas du religieux à l'école à une écrasante majorité . Moi religieux je n'ai pas envoyé mes enfants en école catho car le laïque sans le religieux me convient très bien j'ai applaudi . Les élections c'est tout mignon , c'est commode pour délégitimer les lois qui ne plaisent pas , mais c'est bien vite oublié que c'était la volonte de la nation .

Merci à Mr Chirac ( Sarko était bien moins clair ^^ )

En quoi je change de sujet, si tu relis la vidéo, c'est exactement de cela qu'il est question concernant Zemmour et Ramadan.

"Le 27 novembre 1989, le Conseil d'Etat rend son avis qui conclut que «le port par les élèves de signes par lesquels ils entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité»."

Donc ne vient pas me dire qu'elles étaient dans leur tort alors que le Conseil d'Etat a conclut que le port du voile des élèves n'était pas incompatible avec le principe de laïcité.

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Aujourd’hui, nombre de politiques, tous partis confondus, semblent avoir un problème avec l’islam. Pourquoi ?

É. P. : La France a toujours été une terre d’immigration. Mais elle a toujours eu beaucoup de problèmes avec ses immigrés. Dans l’entre-deux-guerres, les Espagnols et les Italiens étaient mal vus. Ces derniers étaient ni plus ni moins des « Macaronis » !

Mais leur appartenance chrétienne les protégeait de toute stigmatisation…

É. P. : Oui, même si la violence des oppositions restait forte. Les problèmes étaient différents. Les Français ont toujours eu tendance à vivre repliés sur eux, alors que le gouvernement a une ambition mondiale. Il y a une contradiction interne à notre pays.

On parle beaucoup de pédagogie à propos de l’islam. Mais la pédagogie de la laïcité est un véritable enjeu ?

É. P. : Au premier chef ! Savez-vous que le mot laïcité n’existe dans aucun texte juridique français, ni dans les décrets, ni dans les lois ? En 1905, les débats parlementaires ignorent le mot. Aujourd’hui, tout le monde en parle, mais personne ne l’a lu !

Comment peut-on alors définir la laïcité ?

É. P. : Quand nous parlons de laïcité, nous parlons de la laïcité qui s’applique à un domaine particulier de la vie publique, celle des hôpitaux, de l’enseignement. Ni plus, ni moins.

Notre laïcité publique concerne la laïcité régie par les textes et non pas par les idées qui circulent.

Au-delà de l’aspect juridique, la laïcité est aussi un code culturel, une façon de vivre à la française, d’où l’islam serait étranger…

É. P. : Le paysage français est fait de 40 000 clochers. Concrètement, le minaret et le clocher sont des symboles des rapports entre ces religions. Pour autant, distinguons l’opinion de l’Église catholique, affectataire de ces clochers, et l’opinion française qui n’a pas forcément de convictions religieuses mais pour qui les clochers font partie du paysage.

Prenons l’exemple de la loi de 2004 contre le voile, votée pour préserver la laïcité dans l’espace public. La loi prévoit-elle l’invisibilité du voile ou de la kippa ?

É. P. : La loi peut en faire une infraction. Par exemple, vous n’êtes pas autorisé à vous promener nu sur les quais. Il y a des règles qui sont de l’ordre des usages vestimentaires mais qui n’ont rien à voir avec la laïcité. La loi de 2004 n’a rien à voir avec la laïcité ! Ce sont les politiques et les médias qui l’ont assimilée à la laïcité.

Concernant la construction des mosquées en France, certains élus semblent abuser du droit de préemption. Qu’en pensez-vous ?

É. P. : C’est un détournement de la loi, mais c’est leur droit. Ils peuvent en abuser. À ce moment, les associations musulmanes concernées peuvent avoir recours au tribunal administratif. Cela peut être long mais il existe des solutions juridiques prévues.

Les solutions existent certes. Mais les polémiques dépassent les musulmans de France…

É. P. : Oui, car nous sommes dans le champ médiatique. Prenons l’exemple de la viande halal. C’est un problème de réglementation alimentaire. Ce n’est pas un problème d’exercice du culte. La laïcité ne se réduit pas au cultuel ni à la loi de 1905 tout comme les Églises ne se réduisent pas au culte. Pour l’islam, il faut distinguer les problèmes religieux cultuels, liés à la pratique spirituelle, des problèmes religieux non cultuels, qui relèvent de l’organisation. Il faut voir comment cela se règle localement.

On dit souvent que l’islam de France n’est pas organisé en France. Que doit faire le CFCM pour changer la donne ?

É. P. Le CFCM détermine lui-même ses attributions. Rien ne l’oblige à s’enfermer dans le cultuel.

A-t-il les mains libres ?

É. P. : En droit, oui. S’il a les mains liées, c’est qu’il le veut bien.

Au fond, la laïcité est un instrument au service des jeux de pouvoir…

É. P. : Oui. D’où la nécessité de s’émanciper par la connaissance. Je regrette que dans le cursus scolaire il n’y ait aucune place pour le droit. Les Français arrivent dans la vie civile sans aucune notion de droit. Or il est partout. Il permettrait de mieux se saisir du concept de laïcité !

Quel conseil donneriez-vous aux musulmans de France ?

É. P. : De ne pas se sentir stigmatisés et d’avoir l’épiderme un peu dur.

Et aux politiques qui stigmatisent les musulmans ?

É. P. : Je ne dirais rien, car je sais que cela ne servirait pas à grand-chose …

Vous définissez la laïcité comme un régime d’inclusion. Comment faire pour y inclure les 5 millions de musulmans ?

É. P. : Il y a de la place pour tout le monde. Mais comme vous le savez, c’est un principe. Tout le problème est de faire correspondre le principe à la réalité.

Emile Poulat

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Morfou Membre 62 957 messages
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C'est toi qui refait l'histoire car à cette période, il n'était aucunement interdit de porter le voile à l'école et elles avaient tout à fait le droit de refuser de l'enlever d'ailleurs le 27 novembre 1989, le Conseil d'Etat rend son avis qui conclut que «le port par les élèves de signes par lesquels ils entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité».

Slate

En quoi je change de sujet, si tu relis la vidéo, c'est exactement de cela qu'il est question concernant Zemmour et Ramadan.

"Le 27 novembre 1989, le Conseil d'Etat rend son avis qui conclut que «le port par les élèves de signes par lesquels ils entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité»."

Donc ne vient pas me dire qu'elles étaient dans leur tort alors que le Conseil d'Etat a conclut que le port du voile des élèves n'était pas incompatible avec le principe de laïcité.

Non, le voile n'existait pas à l'école....il n'a jamais eu droit de cité....

Il a pu juste être "toléré" dans certaines écoles par simple connerie, mais certainement pas comme "droit" à être porté...

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Non, le voile n'existait pas à l'école....il n'a jamais eu droit de cité....

Il a pu juste être "toléré" dans certaines écoles par simple connerie, mais certainement pas comme "droit" à être porté...

La preuve, tu te trompes puisque le Conseil d'Etat a dit qu'elles étaient dans leur droit.

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 957 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
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La preuve, tu te trompes puisque le Conseil d'Etat a dit qu'elles étaient dans leur droit.

Mais le voile est effectivement interdit à l'école et au collège!

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/10/20/01016-20141020ARTFIG00055-port-du-voile-ce-que-dit-la-loi.php

Le cas particulier de l'école, seul endroit où est prohibé le port des signes religieux

La loi de mars 2004 sur les signes religieux dans les écoles stipule que «le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse tels que le voile islamique, quel que soit le nom qu'on lui donne, la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive est interdit». Cette interdiction s'applique également au personnel de ces établissements. En revanche «la loi ne remet pas en cause le droit des élèves de porter des signes religieux discrets».

La loi de 2004 ne s'applique qu'à l'école, au collège et aux lycées mais pas à l'université et dans d'autres établissements d'études supérieures.

----------------------Tiré du lien!

Et le voile n'a vraiment rien de discret...

Pas d'ça Lisette!

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Mais le voile est effectivement interdit à l'école et au collège!

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/10/20/01016-20141020ARTFIG00055-port-du-voile-ce-que-dit-la-loi.php

Le cas particulier de l'école, seul endroit où est prohibé le port des signes religieux

La loi de mars 2004 sur les signes religieux dans les écoles stipule que «le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse tels que le voile islamique, quel que soit le nom qu'on lui donne, la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive est interdit». Cette interdiction s'applique également au personnel de ces établissements. En revanche «la loi ne remet pas en cause le droit des élèves de porter des signes religieux discrets».

La loi de 2004 ne s'applique qu'à l'école, au collège et aux lycées mais pas à l'université et dans d'autres établissements d'études supérieures.

----------------------Tiré du lien!

Et le voile n'a vraiment rien de discret...

Pas d'ça Lisette!

Oui mais que depuis la loi 2004, l'affaire Creil c'était en 1989, je ne parle pas d'une situation actuelle puisque bien sûr que les signes religieux sont interdit à l'école.

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SUITE DE LA DELIBERATION SUR LE PROJET DE LOI CONCERNANT LA SEPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ÉTAT :

M. Charles Chabert (Drôme). « Les ministres des différents cultes ne pourront porter un costume ecclésiastique que pendant l’exercice de leurs fonctions. »

M. Albert Congy. — Qu’est-ce qu’un costume ecclésiastique ?

M. Charles Chabert (Drôme). — Il est étrange, il est véritablement incompréhensible qu’un projet de loi si longuement et si mûrement étudié et à tous égards si remarquable, en dise pas un mot d’une question qui a son importance extrême, capitale, le port du costume ecclésiastique.

M. Lasies, ironiquement. — En effet, à l’époque où nous sommes c’est d’une importance capitale ! (Rires à droite.)

M. Charles Chabert (Drôme). — Cette omission est-elle voulue ? Est-elle, au contraire, involontaire ? Je ne sais. En tout cas elle a surpris bien des gens dans tous les camps. (Très bien ! très bien ! à gauche.)

En serai-il admissible que nous n’en parlions pas aujourd’hui, au moment même où nous cherchons à accomplir cette réforme capitale, la plus grande qui puisse atteindre le clergé, et qui s’appelle la séparation ? Notre silence sur ce point constituerait une grave lacune et j’estime qu’il n’est pas un de nous, pas même nos honorables collègues les abbés Lemire et Gayraud ici présents, qui ne désirent qu’un débat entendu soit institué à ce sujet. (Exclamations à droite.)

M. Lasies. — Il sont inquiets de savoir si vous leur permettrez le veston, la jaquette ou la redingote. (Rires à droite.)

A droite. — Il y a aussi le chapitre des chapeaux !...

Lire le reste sur le lien, par contre, je mets l’une des réponses d’Aristide Briand :

M. Aristide Briand, rapporteur. — Messieurs, au risque d’étonner l’honorable M. Chabert, je lui dirai que le silence du projet de loi au sujet du costume ecclésiastique, qui paraît le préoccuper si fort n’a pas été le résultat d’une omission mais bien au contraire d’une délibération mûrement réfléchie. Il a paru à la commission que ce serait encourir, pour un résultat problématique, le reproche d’intolérance et même s’exposer à un danger plus grave encore, le ridicule (Applaudissements et rires au centre et à droite), que de vouloir, par une loi qui se donne pour but d’instaurer dans ce pays un régime de liberté au point de vue confessionnel, imposer aux ministres des cultes l’obligation de modifier la coupe de leurs vêtements. Je ferai du reste, observer à l’honorable M. Chabert que le problème n’est pas aussi simple ni aussi facile à résoudre qu’il semble le supposer. Ce que notre collègue voudrait atteindre dans la soutane, c’est le moyen qu’elle procure de se distinguer facilement des autres citoyens.

Mais la soutane une fois supprimée, M. Chabert peut être sûr que, si l’Eglise devait y trouver son intérêt, l’ingéniosité combinée des prêtres et des tailleurs aurai tôt fait de créer un vêtement nouveau, qui ne serait plus la soutane, mais se différencierait encore assez du veston et de la redingote pour permettre au passant de distinguer au premier coup d’œil un prêtre de tout autre citoyen. L’honorable M. Chabert a visité certains pays ; il a pu constater que les pasteurs protestants ont des chapeaux d’une forme particulière, des redingotes d’une coupe spéciale, qui ne le cèdent en rien à la soutane comme signes distinctifs du caractère de ceux qui les portent.

Quant au prestige dont jouit la religion dans nos campagnes, je crois qu’il serait téméraire de l’attribuer uniquement à la forme du vêtement que portent les prêtres. L’influence de l’Eglise tient à d’autres causes, moins faciles à détruire ; sinon, il y a longtemps que la libre pensée aurait déjà triomphé du dogme.

Votre commission, messieurs, a pensé qu’en régime de séparation la question du costume ecclésiastique ne pouvait pas se poser. Ce costume n’existe plus pour nous avec son caractère officiel, c’est-à-dire en tant qu’uniforme protégé par l’article 259 du code pénal. La soutane devient, dès le lendemain de la séparation, un vêtement comme un autre, accessible à tous les citoyens, prêtres ou non. C’est la seule solution qui nous ait paru conforme au principe même de la séparation, et c’est celle que je prie la Chambre de vouloir bien adopter.

FNLP

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 767 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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C'est toi qui refait l'histoire car à cette période, il n'était aucunement interdit de porter le voile à l'école et elles avaient tout à fait le droit de refuser de l'enlever d'ailleurs le 27 novembre 1989, le Conseil d'Etat rend son avis qui conclut que «le port par les élèves de signes par lesquels ils entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité».

Slate

En quoi je change de sujet, si tu relis la vidéo, c'est exactement de cela qu'il est question concernant Zemmour et Ramadan.

"Le 27 novembre 1989, le Conseil d'Etat rend son avis qui conclut que «le port par les élèves de signes par lesquels ils entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité»."

Donc ne vient pas me dire qu'elles étaient dans leur tort alors que le Conseil d'Etat a conclut que le port du voile des élèves n'était pas incompatible avec le principe de laïcité.

Tu changes les termes de notre échange puisque je m'exprimais sur la tradition assimilationniste et sur rien d'autres . Au final tu me parles de l'autorisation du voile dans la rue .

D'ailleurs relis toi , briand dans cet extrait ( mais il a eu d'autres arguments ) n'a pas interdit la soutane au nom de la liberte , mais bien parce qu'il juge que ce serait inefficace et contournable ( bref ma position sur le burkini ). Briand est bien loin de bauberot et ramadan dans ton texte , il dirait ca ne sert à rien d'interdire le voile dans la rue , le tailleur trouvera bien vite un autre signe ostensible , avec en plus l'arrière pensee d'une linéarité de l'histoire qui ferait ( il a eu raison pour la soutane ) que le dogme et l'archaïsme se dissoudrait dans la RF.

Quant au conseil d'état izemmour dit qu'il y a ambiguïté et ramadan acquiesce ....

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 767 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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La preuve, tu te trompes puisque le Conseil d'Etat a dit qu'elles étaient dans leur droit.

Le conseil d'état

https://www.senat.fr...9/l03-2193.html

d'autre part, le respect de la liberté de conscience des élèves, dans la limite des obligations scolaires qui leur incombent et du bon fonctionnement du service public d'enseignement : « La liberté ainsi reconnue aux élèves comporte pour eux le droit d'exprimer et de manifester leurs croyances religieuses à l'intérieur des établissements scolaires, dans le respect du pluralisme et de la liberté d'autrui, et sans qu'il soit porté atteinte aux activités d'enseignement, au contenu des programmes et à l'obligation d'assiduité ».

Dès lors, « dans les établissements scolaires, le port par les élèves de signes par lesquels il entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité, dans la mesure où il constitue l'exercice de la liberté d'expression et de manifestation de croyances religieuses ».

L'ambiguité est double " n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité," et "dans la mesure où il constitue l'exercice de la liberté d'expression et de manifestation de croyances religieuses " et pêche là "dans le respect du pluralisme et de la liberté d'autrui"

Le conseil d'état ne dit pas elles sont dans leur droit, il dit ce n'est pas incompatible du principe de laïcité qui est précisé

- d'un côté, « le principe de la laïcité de l'enseignement public, qui est l'un des éléments de la laïcité de l'Etat et de la neutralité de l'ensemble des services publics ». Ce principe de valeur constitutionnelle a été consacré par le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, qui fait de « l'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés un devoir de l'Etat », et l'article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » et qu' « elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion » ;

Le conseil d'état dit donc que ces jeunes filles ne viole pas le principe ci dessus qui incombe à l'état .

Par ailleurs : L'avis rendu le 27 novembre 1989 opère une conciliation délicate, mais juridiquement incontestable, entre deux principes potentiellement contradictoires :

C'est le sens de mon débat avec hdbecon, la contradiction entre deux principes, là où hdbecon voudrait une impossible non contradiction .

ET LA LE CONSEIL DES 1989 POSE LES PREMISSES DE LA LOI 2004 ( qui se terminera irrémédiablement lire C.Arambourou par la violation du privipe de continuité de l'état )

Toutefois, le Conseil d'Etat a retenu, dans l'avis de 1989, une série de critères limitant la liberté d'expression religieuse reconnue aux élèves. Il a dressé une longue liste d'exigences qui désigne autant de cas où l'interdiction peut légalement intervenir, dès lors que les signes arborés par les élèves, « par leur nature, par les conditions dans lesquelles ils seraient portés individuellement ou collectivement, ou par leur caractère ostentatoire ou revendicatif :

- constitueraient un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande,

- porteraient atteinte à la dignité ou à la liberté de l'élève ou d'autres membres de la communauté éducative,

- compromettraient leur santé ou leur sécurité,

- perturberaient le déroulement des activités d'enseignement et le rôle éducatif des enseignants,

- enfin troubleraient l'ordre dans l'établissement ou le fonctionnement normal du service public. »

Ainsi, le juge a validé des décisions d'exclusion, dès lors qu'elles étaient justifiées par un tel faisceau d'incidents ou de comportements :

=============================================================================================

Donc il ne dit pas que ces jeunes filles sont dans leur droit, mais qu'elles le sont si leur voile ne signifie pas si ou ça !

Total un vrai merdier et un psychodrame pendant 15 ans laissant chaque proviseur se démerder avec le sens du voile de chaque jeune fille qui se terminera pas des collèges où il est licite d'autres pas . PUSILLANIMITE de Lionel Jospin, Mr Zemmour a raison.

ET ENCORE UNE FOIS MR RAMADAN INVOQUE A TORT LE CONSEIL D'ETAT .

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
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Pas la moindre ambiguïté donc a qui sait lire le français : le CE a statué que porter le voile a l'époque n'était en rien contraire a la laïcité, point barre.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

@ Hdebecon,

Je suis de retour l'ami, on peut si vous le souhaitez discuter du fond de ce que dit Ramadan - en France donc :) - dans un fil non polémique, en espérant être en droit de parler en paix d'un sujet ayant trait aux musulmans...

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 767 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Pas la moindre ambiguïté donc a qui sait lire le français : le CE a statué que porter le voile a l'époque n'était en rien contraire a la laïcité, point barre.

En rien contraire au principe de laïcité incombant à l'état dans la mesure où ...

Même Mr Ramadan admet dans le lien de Samira qu'il y a ambiguité , une fois que Mr Zemmour lui a dit qu'il ne pouvait s'en targuer car il y avait ambiguité . Deux principes contradictoires ( mais il ne peut en être autrement tant que l'EN éduque , ce qui est une ingérence ^^ ) .

===================================================================

Toutefois, le Conseil d'Etat a retenu, dans l'avis de 1989, une série de critères limitant la liberté d'expression religieuse reconnue aux élèves. Il a dressé une longue liste d'exigences qui désigne autant de cas où l'interdiction peut légalement intervenir, dès lors que les signes arborés par les élèves, « par leur nature, par les conditions dans lesquelles ils seraient portés individuellement ou collectivement, ou par leur caractère ostentatoire ou revendicatif :

- constitueraient un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande,

- porteraient atteinte à la dignité ou à la liberté de l'élève ou d'autres membres de la communauté éducative,

- compromettraient leur santé ou leur sécurité,

- perturberaient le déroulement des activités d'enseignement et le rôle éducatif des enseignants,

- enfin troubleraient l'ordre dans l'établissement ou le fonctionnement normal du service public. »

Ainsi, le juge a validé des décisions d'exclusion, dès lors qu'elles étaient justifiées par un tel faisceau d'incidents ou de comportements

au motif que « le port de ce foulard est incompatible avec le bon fonctionnement des cours », notamment d'éducation physique et sportive12(*), ou de technologie13(*) ; dans la décision du 20 octobre 1999, Epoux Aït Ahmed, le juge a considéré pour la première fois que « l'exercice de la liberté et de manifestation de croyances religieuses ne fait pas obstacle à la faculté pour les chefs d'établissement et, le cas échéant, les enseignants, d'exiger des élèves le port de tenues compatibles avec le bon déroulement des cours » : de fait, l'administration peut sanctionner l'élève, sans qu'il y ait lieu de justifier au cas par cas l'existence d'un danger, pour celui-ci ou pour les autres usagers ; - en raison des troubles entraînés à l'ordre public et au « fonctionnement normal de l'établissement » ; dans la décision Ligue islamique du Nord du 27 novembre 1996, le Conseil d'Etat a validé l'exclusion, en décembre 1994, de 17 élèves du lycée Faidherbe de Lille, au motif qu'en participant à des mouvements de protestation, « au surplus soutenus par des éléments extérieurs », les élèves avaient ainsi « excédé les limites du droit des élèves d'exprimer et de manifester leurs croyances religieuses à l'intérieur des établissements scolaires » ; dans l'affaire Aoukili, le comportement prosélyte du père des élèves exclues, distribuant des tracts à l'entrée du collège, a contribué, de même, à justifier la décision d'exclusion ;

- en raison du manquement des élèves à leur obligation d'assiduité, fixée par la loi d'orientation de 198914(*) : l'exclusion est validée du fait d'absences répétées à des cours, sans motif valable15(*), ou en cas de refus d'assister à des cours un jour donné de la semaine16(*).

Incontestable en droit, la jurisprudence du juge administratif s'est heurtée à plusieurs difficultés :

- limite inhérente à l'intervention du juge, celui-ci n'est pas entré dans l'interprétation du sens des signes religieux ; ainsi il n'a pu appréhender les discriminations entre les hommes et les femmes, pourtant en contradiction avec les principes que l'école a pour mission de protéger et favoriser ;

- alors que la « circulaire Bayrou » du 20 septembre 1994 se réfère explicitement à des « signes religieux ostentatoires », c'est à dire par eux-mêmes, et non du fait d'un comportement, la jurisprudence a écarté, par la suite, ce glissement de la notion de « port ostentatoire » à celle de « signe ostentatoire ». Si le Conseil d'Etat n'a pas annulé cette circulaire, c'est qu'il l'a considérée comme purement interprétative, et non-créatrice de droit. Par la suite, le juge a rappelé que le foulard « ne saurait être regardé comme un signe présentant par nature un caractère ostentatoire ou revendicatif ou constituant, par son seul port, un acte de prosélytisme ou de pression »17(<a href="https://www.senat.fr/rap/l03-219/l03-2193.html#fn17">*).

De fait, cette circulaire, adressée aux chefs d'établissement dans un contexte de recrudescence du nombre de jeunes filles voilées dans les établissements, n'a servi qu'à attiser les tensions et à faire émerger un important contentieux, en se mettant en porte-à-faux de la position de principe du Conseil d'Etat. En effet, elle a ouvert, pour les jeunes filles et ceux qui les entourent, des espoirs de gagner devant les tribunaux, ce qui est, de fait, selon Mme Hanifa Chérifi, le cas le plus fréquent. Si le nombre de jeunes filles voilées dans les établissements scolaires était estimé à 2.000 en septembre 1994, la médiatrice a eu à connaître plus de 300 cas pour le seul mois de novembre-décembre 1994, au début de sa mission.

- enfin, elle repose sur une démarche au cas par cas, rendue délicate pour les chefs d'établissement et les équipes éducatives, isolés dans un environnement difficile.

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