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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 524 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour,

Natif de la principauté de Lu (actuelle province de Shandong) en 551 av. JC, Kong Qiu, dont le nom fut latinisé en Confucius au XVII° siècle par les pères jésuites, vécut, selon la chronologie traditionnelle, de 551 à 479 av. JC.

Sa famille -la famille Kong- était une famille de grands guerriers et il fut le premier de sa lignée à abandonner la voie des armes. Son père était gouverneur, et mourut alors qu'il n'avait que trois ans, laissant les siens dans la pauvreté.

D'après la légende, des événements extraordinaires auraient précédé sa naissance ; une licorne l'aurait en outre prédit : elle vomit une tablette de jade qui prédisait la naissance d'un enfant qui soutiendrait la déclinante dynastie Zhou. Au cours de la nuit de sa naissance, deux dragons se seraient posés sur le toit de sa maison. Cinq vieillards, qui restituaient les essences des Cinq Planètes, arrivèrent dans sa cour. Des chants célestes se seraient fait entendre. Puis finalement, des voix prophétisèrent : Le Ciel favorisera la naissance d'un fils saint.

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S'il ne réalisa pas ses ambitions politiques, il élabora une doctrine qui laissa son nom à la postérité. Il est considéré comme le premier éducateur de la Chine.

Maître Kong, après avoir été un fonctionnaire de rang moyen, préposé aux affaires de sécurité et de justice, dirigea une petite école dont la réputation ne tarda pas à dépasser les frontières de sa région.

Ses hagiographies lui attribuent trois mille élèves, dont soixante-seize maîtrisaient les Six Arts : les rites, la musique, le tir à l'arc, la conduite des chars, la calligraphie et les mathématiques.

À la tête d'une petite assemblée de disciples, il parcourut le territoire, prodiguant des conseils, avec plus ou moins de bonheur, à des princes et des roitelets.

Dès sa mort, il fait l'objet d'un véritable culte.

Les entretiens de Confucius constituent l'un des textes fondamentaux de la pensée chinoise. Il jette les bases d'une morale sociale autant que d'une philosophie politique. Dans les vingt livres qui les composent, on considère en général les neuf premiers de sa propre main.

La philosophie confucéenne prend la forme d'un enseignement destiné à restaurer un ordre ancien idéal pour éviter le chaos dans lequel risquait de glisser la société chinoise à l'époque des Royaumes Combattants, ce chaos que Confucius définissait comme la perte de la Voie (Dao) à laquelle il donne le sens de Mandat céleste qui, privant le souverain de toute légitimité, l'empêchait de gouverner correctement. La perte du Mandat céleste deviendra d'ailleurs la principale hantise des empereurs de Chine.

Aussi, l'idéal tel que le propose Confucius est celui de l'Homme de Bien (Junzi) qu'il définit par rapport à ce qu'il appelle l'Homme de Peu (Xiaoren). La formation morale de l'Homme de Bien est essentielle s'il veut atteindre le principe du Bien (Ren), vertu d'humanité suprême indispensable à l'harmonie de la société.

À base de respect des rites et des textes anciens, la morale confucéenne cultive également le sens de la hiérarchie et le souci de la modération ("juste milieu") dans le jugement et le point de vue.

En jouant sur le phénomène Zheng, qui recouvre à la fois l'acception de gouverner et de rectifier, Confucius met en avant le sens de la rectitude nécessaire au souverain vertueux, seul capable de gouverner correctement.

Quelques extraits des Entretiens du maître :

Chez eux, les jeunes doivent être respectueux envers leurs parents ; en société, ils doivent l'être devant leurs aînés. Ils ne doivent pas faire des promesses qu'ils ne sont pas capables de tenir. S'il leur reste du temps, ils peuvent se consacrer aux arts et à la culture.

N'aie pas peur de ne pas être reconnu par les autres mais plutôt de ne pas les connaître.

Celui qui s'appuie sur la Vertu pour gouverner est comparable à l'étoile polaire, cet immuable centre d'attraction de tout l'Univers.

L'homme de bien doit être impartial et viser l'Universel ; l'homme de peu, qui ignore l'Universel, est un homme sectaire.

L'homme qui ne tient pas sa parole ne sert à rien. Pas plus qu'un char à bœufs sans joug ou une voiture dépourvue d'attelage.

Les richesses et les honneurs sont ce que les hommes désirent le plus au monde et, pourtant, vaux mieux y renoncer que de s'écarter de la Voie. Déchéance et pauvreté sont ce que les hommes craignent le plus au monde et, pourtant, mieux vaut les accepter que de s'écarter de la Voie.

Et encore :

La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté elle serait abandonné au hasard.

Se peut-il qu'un homme soit moins sage qu'un oiseau ?

Prenez garde à l'homme de peu : lorsqu'il craint de perdre ses privilèges, il est capable du pire.

Nature qui l'emporte sur culture est fruste ; culture qui l'emporte sur nature est pédante. Seule leur combinaison harmonieuses donne l'homme de bien.

L'homme de bien se révèle dans les grandes occasions ; l'homme de peu ne s'accomplira jamais que dans les petites tâches.

Trop grande vitalité qui ne trouve à s'exprimer : l'homme de bien se fera rebelle, l'homme de peu brigand.

Savoir où est le bien et s'en détourner, il n'y a pire lâcheté.

Je hais les méchantes langues qui bouleversent les royaumes ou les familles.

Quand le poil est raclé, une peau de tigre ou de léopard ne se distingue plus d'une peau de chien.

Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte.

Ce ne sont pas les richesses qui rendent un état prospère, mais la justice.

Vivre dans la pauvreté sans ressentiment, c'est là le difficile ; après quoi rouler sur l'or sans arrogance ne coûte rien.

Les jeunes doivent nous inspirer le respect. Comment savons-nous que leur avenir ne vaudra pas notre présent ?

Celui qui aime à apprendre est bien près de savoir.

Pour connaître un homme, voyez les moyens qu'il emploie, observez ce qu'il recherche, examinez ce en quoi il met son bonheur.

L'homme de bien est amical sans être familier, l'homme de peu est familier sans être amical.

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Sources : Il était une fois la Chine, José Frèches, éd. XO ; Sentences & proverbes de la sagesse chinoise, Bernard Ducourant, éd. Albin Michel + wikipédia

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Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

c'est la version soft de Jésus made in china .

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 906 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Oun il devait y avoir cinquante élèves par classe ,ou alors Confucius devait être enseignant remplaçant ou itinérant pour avoir eu tant d'élèves ,ou alors a t il vécu fort vieux et donc il a enseigné longtemps ?Forte de ces interrogations ,je vais aller faire un saut dans Wiki pour voir de quoi il en retourne !!!

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