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De l'éphémérité de nos idées ou les ravages du temps


deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

C'est à Shakespeare que nous devons cette conscience de notre humanité, comme c'est à Moïse, Jésus ou Mahomet que certains doivent leur conscience du divin...

Les philosophes sceptiques avaient déjà songé, bien avant moi, à tout ceci, bien avant Shakespeare également...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Et si une "personne mauvaise" vient te tenter et que toi tu ne fais pas parti de son monde ou d'un quelconque positionnement, alors regardes la simplement et sans condamnation et si les jugements commencent à ton égare,tu sais déjà que tu n'en ais pas la cause.

Ne pas se laisser dicter sa vie par des états émotionnels qui on été la source de ses propres conflits causé par "ce qui est mauvais / confus / désordonné/illusoire-éphémère".

Vers un constant renouvellement. Et si l'on te regarde avec les yeux de la veille, tu n'en es pas la cause

Dans les relations humaines, nous avons toujours une part, qui émane de nous, de plus, il est extrêmement difficile de laisser ses affects derrières soi, puisque ce sont eux qui nous poussent à vivre, revers de la médaille ils sont indomptables, et il y a des situations où l'on ne peut pas rester impassible, sans pour autant passer à l'acte. Ce travail est l'affaire de toute une vie, mais il ne faut pas tuer ce qui nous anime, et je pense que de le comprendre, sera déjà moins anxiogène, moins intense.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonsoir Leveilleur,

Entre apprendre à voir de quelles façons nous touchons le monde, ou autrement dit, mesurer la portée de nos actes, essayer pour tous les actes, mêmes les plus discrets, ceux des pensées et des sentiments, même en sachant qu'il est certain que nous y parvenions que dans une toute petite part, et, et, et, entre apprendre à voir de quelles façons le monde nous touche, dans la moindre des manifestations, les actes des autres, leurs mots, leurs silences, leurs pensées, leurs sentiments, un oiseau qui passe, un mouvement du vent, etc, et en sachant encore qu'une toute petite quantité de ces manifestations effleure notre conscient, entre ces deux attentions se trouve un chemin, une voie, où toute chose apparaît comme magnifiquement sensée, magnifiquement belle.

Me parles tu du bonheur, cette sensation insaisissable, instable, fragile, que tu apercevrais dans ce brouhaha d'informations reçues ou émises?

N'est-il pas en lien avec la quiétude de l'âme, la satisfaction intellectuelle, matérielle, somatique et sentimentale, tout pousse à son déséquilibre en même temps qu'à sa production avec des circonstances favorables, que nous passons notre temps à attendre, ou que nous ne faisons qu'apercevoir rapidement. Le monde n'est que mouvance, impossible de fixer une chose, aussi plaisante, bienfaisante, soit-elle!

« De l'éphémérité de nos idées ou les ravages du temps »

Bah ! Il faudrait que l’Homme vive au moins 2 siècles, pour espérer qu’il sorte enfin de l’enfance, afin de lui permettre d’acquérir suffisamment de maturité d’esprit pour posséder ne serait-ce qu’une once de sagesse et l’intelligence qui va avec…

As tu vu "time-out"?

Quand une vie a déjà été bien remplie, notre corps, notre esprit est fatigué, usé, devenu inexcitable, il aspire au repos, à la tranquillité, nous ne pourrions dès lors pas attendre cette sagesse de notre vivant, blasé par l'habitude, le répétitif, le déjà vu/vécu, réitérant le même cycle encore et encore.

Pour te répondre, ce n'est peut-être pas le temps qui fait fonction d'évolution mais plutôt la conscience d'un individu dans le temps d'attention qui est le sien.

Dans ce cas, ce ne serait qu'une question de temps, le vrai celui-là!?

Il y a bien sûr d'abord un impératif de conscientisation, sinon on ne se rendra pas compte de nos comportements superflus, dérisoires, passe-temps, singés. Le temps que j'envisage, est celui du changement, les évènements se succèdent, nos besoins, nos envies, nos habitudes, nos fréquentations, puis il peut arriver l'heure du constat, que reste t-il de tout cela concrètement, quel a été l'intérêt de ces efforts, de ces actions, hormis un souvenir lui aussi finalement périssable, atténué, dévitalisé!?

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Membre, Posté(e)
anruadebobdny Membre 567 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

c'est à toute l'humanité que nous devons cette conscience de l'humanité, car chacun de nous est le reste de l'humanité.

Chaque personne et de manière égale a une influence sur cette conscience de l'humanité.

Car par leurs expériences, ou connaissances acquises et non acquises, leurs choix/ou leur non-choix (par leurs vies elle-même) ; toute l'humanité en a tiré les enseignements nécessaires au guidage ultime (ainsi il n'y a pas une seule personne superieur ou inferieur à une autre dans un domaine, mais il y a Participation à "l'égarement" de l'humanité).

Voir, Ecouter simplement pour en tirer les enseignements justes.

La conscience de l'humanité dans son entièreté et nouvelle à chaque instant c'est notre conscience elle-même.

Ainsi il en va de même pour la sagesse, ou n'importe quelle domaine. Car la vérité n'appartient à personne.

Il n'y a pas de personne qui soit plus importante que d'autres dans la participation.

De même qu'il n'y a pas de personnes qui soient plus influentes que d'autres pour accélérer la prise de conscience d'une autre personne. Shakespeare n'a donc pas plus d'influence que mon voisin ou qu'un philosophe d'avant. sauf pour l'esprit en quête "d’envoûtement".

Aussi qu'il n'y a que "moi" qui puisse voir (en tant que conscience non-hiérarchisée, mais simplifiée à sa source, au delà même de l'humanité--> en s'alignant avec une chose Vraie alors on s'aligne instantanément avec le reste de son immensité)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Les petits plaisirs éphémères comme on dit : les moments d'adéquation, les moments où tout va bien et semble nous sourire, comme si l'Univers était à l'image du paradis. En sachant que tôt ou tard ces petits instants d'éternité se répètent et en partant du principe que la fréquence d'apparition de ces instants d'éternité nous montre si nous sommes sur la bonne voie ou non dans notre existence.

La mémoire joue en notre défaveur, car lorsque le temps passe, on se rappelle les bons moments, meilleurs que ceux présents, cette comparaison peut être lourde à supporter, ou pire encore, la comparaison avec autrui peut être dévastatrice, incitatrice à la déraison. Il y a mille et une façons de passer à coté de la sagesse, qui participera à notre bienêtre, mais peu qui conduisent à lui.

C'est aussi un état d'esprit, comme celui qui voit le verre à moitié plein ou à moitié vide, peut-on inverser sa nature suffisamment en profondeur pour changer de perspective, par la raison et la volonté certainement, mais est-ce que cela aura l'effet escompté, j'ai un sérieux doute là-dessus. Nous luttons tous pour nous maitriser au mieux mais personne n'a été livré avec le mode d'emploi, rien ne nous garantit non plus, que ce qui est valable pour tel modèle, le sera pour tel autre!

Même si par ailleurs tu as raison sur les faux-semblants et les faire-valoir, beaucoup se réfugiant derrière des apparences, ou plutôt beaucoup se réfugiant derrière l'idée que beaucoup se réfugient derrière les apparences et les faux-semblants. Si chacun est persuadé que les gens sont agressifs et méchants, tout le monde devient effectivement agressif et méchant : en un sens, nous voyons ce que nous croyons lorsque nous jugeons l'humanité ou le monde dans son ensemble.

Les gens ne sont pas foncièrement mauvais, mais il est évident, que chacun joue un rôle, qui passe par les apparences et la manipulation consciente ou pas, de son image ou des autres. Mais au-delà de ceci, il y a un problème de fond plus important à mes yeux, c'est la non volonté d'aller plus loin qu'un niveau/seuil de compréhension, lui aussi conventionnel, qui se résume à un plan utilitariste immédiat ou prévisible.

La philosophie est de loin, bien moins répandue que la pratique d'une "activité physique régulière" ou tout autre occupation, laquelle mettra en valeur de manière ostentatoire, à un moment ou à un autre, où la confrontation ou la comparaison seront le terme final, les personnes ressemblent plus à des spectres, des automates, qu'à des êtres doués d'intelligence, trop focalisés sur être bien vu et bien voir, et tous les corollaires qui vont avec.

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir Leveilleur,

Me parles tu du bonheur, cette sensation insaisissable, instable, fragile, que tu apercevrais dans ce brouhaha d'informations reçues ou émises?

N'est-il pas en lien avec la quiétude de l'âme, la satisfaction intellectuelle, matérielle, somatique et sentimentale, tout pousse à son déséquilibre en même temps qu'à sa production avec des circonstances favorables, que nous passons notre temps à attendre, ou que nous ne faisons qu'apercevoir rapidement. Le monde n'est que mouvance, impossible de fixer une chose, aussi plaisante, bienfaisante, soit-elle!

Non je ne parlais pas du bonheur qui est une notion inconnue pour moi, je parlais de deux disciplines ou deux arts ou deux positions d'attention que recherche le chasseur de sens.

N'aurais-tu pas entendu parler de l'art de traquer et l'art de rêver ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Non je ne parlais pas du bonheur qui est une notion inconnue pour moi, je parlais de deux disciplines ou deux arts ou deux positions d'attention que recherche le chasseur de sens.

N'aurais-tu pas entendu parler de l'art de traquer et l'art de rêver ?

Euh...non! :hu:

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

c'est à toute l'humanité que nous devons cette conscience de l'humanité, car chacun de nous est le reste de l'humanité.

Pourquoi pas.

Chaque personne et de manière égale a une influence sur cette conscience de l'humanité.

Rien n'est moins sûr, contrairement aux idées des Lumières, nous ne sommes pas égaux, et donc nous n'influençons pas notre environnement pareillement.

Socrate aura influencé notre perception du monde, infiniment plus que n'importe quel autre citoyen de son époque.

Car par leurs expériences, ou connaissances acquises et non acquises, leurs choix/ou leur non-choix (par leurs vies elle-même) ; toute l'humanité en a tiré les enseignements nécessaires au guidage ultime (ainsi il n'y a pas une seule personne superieur ou inferieur à une autre dans un domaine, mais il y a Participation à "l'égarement" de l'humanité).

Voir, Ecouter simplement pour en tirer les enseignements justes.

Le souci, n'est pas tant que certains seraient beaucoup plus doués que d'autres, même si ils existent, mais que certains aient eu la chance de pouvoir exprimer leur potentiel, et que l'Histoire les ait retenu, quand nombre sont restés dans l'ombre, dans l'anonymat, ou en disgrâce.

Quel est donc ce guidage ultime? Aurait-ce une connotation divine?

J'ai bien peur que la justesse demande une participation active et motivée, pour n'accéder à des vérités que partielles.

Ainsi il en va de même pour la sagesse, ou n'importe quelle domaine. Car la vérité n'appartient à personne.

Je suis d'accord, mais à chacun de mettre la main dessus:

La vérité n'a qu'un visage " mais le revers de la vérité a cent mille figures ". Montaigne.

Il n'y a pas de personne qui soit plus importante que d'autres dans la participation.

Je ne peux pas cautionner un tel point de vue, si moralement une vie n'est pas supérieure à une autre, on peut quand même constater que tout le monde ne contribue pas identiquement à notre évolution, c'est même bien pire, il n'y aurait qu'une très petite minorité qui y participerait, et la très grande majorité ne ferait que profiter, utiliser leur aide.

De même qu'il n'y a pas de personnes qui soient plus influentes que d'autres pour accélérer la prise de conscience d'une autre personne. Shakespeare n'a donc pas plus d'influence que mon voisin ou qu'un philosophe d'avant. sauf pour l'esprit en quête "d’envoûtement".

Aussi qu'il n'y a que "moi" qui puisse voir (en tant que conscience non-hiérarchisée, mais simplifiée à sa source, au delà même de l'humanité--> en s'alignant avec une chose Vraie alors on s'aligne instantanément avec le reste de son immensité)

Tout dépend de l'ampleur recherchée, à un niveau individuel, des personnes parfaitement inconnues y arrivent très bien, sans doute même mieux que des personnes reconnues pour ça. Mais lorsque l'on veut atteindre des foules entières, il faut néanmoins un certain charisme, une personnalité singulière ou du charme, puisque c'est ce qui est attendu inconsciemment par elles.

Effectivement personne ne peut voir à la place de nous même, pas plus qu'autrui peut sentir ou ressentir à notre place.

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Dans ce cas, ce ne serait qu'une question de temps, le vrai celui-là!?

Il y a bien sûr d'abord un impératif de conscientisation, sinon on ne se rendra pas compte de nos comportements superflus, dérisoires, passe-temps, singés. Le temps que j'envisage, est celui du changement, les évènements se succèdent, nos besoins, nos envies, nos habitudes, nos fréquentations, puis il peut arriver l'heure du constat, que reste t-il de tout cela concrètement, quel a été l'intérêt de ces efforts, de ces actions, hormis un souvenir lui aussi finalement périssable, atténué, dévitalisé!?

Je dirais une question de "présence" à ce que l'on fait dans l'instant. Cette conscience d'attention à ce que je fais me permet d'évacuer le concept du temps et de vivre avec ce que j'ai à ma portée. C'est un chemin entre "ce qui est passé" qui est révolu (rêve déjà vécu) et l'avenir que l'on ne peut connaître que dans l'instant. "connaître" comme "rêve éveillé"... Même si certaines choses sont prévisibles, la manière avec laquelle nous pouvons "agir" dans chacun de ces temps c'est ce qui nous appartient, c'est comme une nouvelle proposition qui appelle une nouvelle réponse et sera "vrai" dans l'instant seulement. C'est le seul moment où nous pouvons transformer ce défi de la vie. Elle n'a de cesse de nous questionner, elle est prête pour un changement, mais nous, le sommes nous ?

Attention, je dis ça, je ne suis pas "maître zen" hein, pas même apprenti. Eh oui, parce que pour apprendre il faudrait déjà désapprendre tout ce qui empêche les nouveaux "programmes" de s'installer. C'est comme avec un ordinateur, faut faire de la place. Et cette place se crée dans l'accord qu'il y a entre ce que je veux, ce que je fais, comment je le fais, ce qui suppose un degré d'attention qui est proportionel à la valeur que j'accorde à ce temps qui est le mien et cette capacité à vivre (défi). Le geste est là sans effort dans le meilleur des cas. La réflexion se fait sans effort, la clarté ne laisse que peu de place à la confusion dans cet état. Ce qui ne veut pas dire que l'on se trompera pas. Se tromper et "se rectifier", c'est la seule action qui vaille pour moi au niveau individuel. Et le monde en est "touché" par le "geste" dans ce qu'il crée.

Le reste, ce sont nos chimères habituelles - ces habitudes sont poissons, non pas poissons, excuse, poison, avec un seul "s" sinon ça fait "ze" et même en ajoutant un "n" ça fait pas "zen" pour autant.

Exemple de poison : regrets et ressentiments, deux jolis poissons que nous trouvons souvent dans nos assiettes. Pas besoin d'aller à la pêche, ni même de visiter la cabane du pêcheur de Cabrel. Mais je m'égare sans nul doute.

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
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Non je ne parlais pas du bonheur qui est une notion inconnue pour moi, je parlais de deux disciplines ou deux arts ou deux positions d'attention que recherche le chasseur de sens.

N'aurais-tu pas entendu parler de l'art de traquer et l'art de rêver ?

L'art de traquer et l'art de rêver auraient-il un effet sur "l'éphémérité de nos idées ou les ravages du temps"(titre du sujet) ?

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Un extrait du livre que j'ai déjà cité ;)

"Il n'y a pas de réponse. Autant lancer d'abord un NON puisqu'il faudra trancher. En conséquence, il n'y a pas d'assentiment. Chacun de nous est seul dans l'emportement d'une fiction. Je ne sais si "je" y est davantage qu'un événement. L'un de ces événements qui sont devenus aujourd'hui la mesure de la réalité, alors qu'il la font partir en fumée. Tout est à reprendre, mais où est le commencement . Nous sommes toujours au milieu de temps, et ses propres repères ne servent qu'à nous égarer.

Pourquoi ce début ? Sans doute par nostalgie d'une sortie qui reste introuvable parce qu'elle n'existe pas. Parfois je vais dans la nuit quand le ciel est clair et l'espace des étoiles m'élargit tellement que je ne peux plus mourir que dans un élargissement infini. Non, il ne s'agit pas d'une image - ou bien c'est l'image de ce que serait la Révolution si elle ouvrait le rapport social au lieu de changer seulement la couleur de sa fermeture.

Le rapport social ? Je me demande comment chacun se le représente. Je me demande si l'on y pense encore. Nous sommes dans la confusion parce que tous ceux là dont le rôle est de figurer ce rapport sont dans ce rôle même, ou dérisoires ou ridicules. Ainsi sommes-nous socialement, dans la misère qui ressemble à la misère sexuelle : un manque, une absence, un vide. Cependant, l'ordre n'en est pas troublé mais l'intimité seule, qui n'a plus de lieu. On aurait pu croire le contraire, et que la carence sociale entraine un repliement favorable de l'individu ; pas du tout, nous sommes des poissons sur le sable - sauf que nous le sommes sans douleur par ignorance de la mer, ou de l'espace infini."

"la castration mentale" de Bernard Noël p36

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

L'art de traquer et l'art de rêver auraient-il un effet sur "l'éphémérité de nos idées ou les ravages du temps"(titre du sujet) ?

Un bon traqueur vit pour un instant seulement, il surf sur toutes les éphémérités, et tout est éphémérité, puisque chaque instant est le dernier.

Un bon rêveur lui, surf sur les temps, il tisse la toile entre l'élan, le saut, et la réception du saut. Lorsqu'il agit, son acte prend racines dans tous les temps et ce qui est, n'est pas, ce qui n'est pas, est.

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
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Merci Leveilleur.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Chacun de nous est seul dans l'emportement d'une fiction. Je ne sais si "je" y est davantage qu'un événement. L'un de ces événements qui sont devenus aujourd'hui la mesure de la réalité, alors qu'il la font partir en fumée. Tout est à reprendre, mais où est le commencement . Nous sommes toujours au milieu de temps, et ses propres repères ne servent qu'à nous égarer.

D'où l'immense intérêt de former les âmes à un esprit critique, à l'ouverture, à la relativité, c'est à dire à la philosophie, pour sortir de ce schéma circulaire, ou même spiral, de ce "je" qui s'effondre sur lui-même.

Le rapport social ? Je me demande comment chacun se le représente. Je me demande si l'on y pense encore. Nous sommes dans la confusion parce que tous ceux là dont le rôle est de figurer ce rapport sont dans ce rôle même, ou dérisoires ou ridicules.

On aurait pu croire le contraire, et que la carence sociale entraine un repliement favorable de l'individu ; pas du tout, nous sommes des poissons sur le sable - sauf que nous le sommes sans douleur par ignorance de la mer, ou de l'espace infini."

Pris dans l'effervescence d'un monde si changeant, si interactif, si connecté, n'importe qui serait pris dans la tourmente, préférant donc s'orienter vers quelque chose de plus familier et accessible: soi.

Je pense au contraire, que beaucoup de personnes se rendent compte d'un malaise, d'où un mode ultra-individualiste ou en comité restreint, et un retour en force de toute forme de croyances ou de quêtes de spiritualité à la sauce occidentale.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Un bon traqueur vit pour un instant seulement, il surf sur toutes les éphémérités, et tout est éphémérité, puisque chaque instant est le dernier.

Un bon rêveur lui, surf sur les temps, il tisse la toile entre l'élan, le saut, et la réception du saut. Lorsqu'il agit, son acte prend racines dans tous les temps et ce qui est, n'est pas, ce qui n'est pas, est.

Sont-ils heureux/satisfait de cela?

Le premier qui ne vit que l'instant, est donc incapable de prendre la pleine mesure des expériences passées et d'en tenir compte, pour se construire l'instant présent, ni de se préparer un avenir peut-être plus favorable, non? Un opportuniste qui ne ferait que glaner ce que la "providence" a bien voulu lui mettre à portée, quel intérêt d'avoir une forme d'intelligence, si ce n'est de se contenter des miettes qui croisent notre chemin, c'est à dire l'anti-thèse de la culture de l'esprit, ne serait-ce que pour elle-même, l'amour de la sagesse, de faire en sorte d'avoir une vie vertueuse, et d'en être fière, plutôt que de faire le pique-assiette.

Le second fantasme la réalité, vit par procuration, il s'illusionne, se donne à croire ce que bon lui semble, et lors de son réveil, la vraie vie doit lui paraitre insupportable, fade, contraignante, cruelle, anti-libidineuse, non? Il est tout simplement hors du temps, le vrai en tout cas, il préfère se réfugier dans son esprit, dans sa partie productrice de désirs qui se referme sur elle-même, en ne trouvant pas le moyen de s'exprimer concrètement, dit autrement il rêve sa vie plutôt que de l'accomplir, vaut-elle la peine d'être vécue dans ce cas, puisque tout est virtuel, sans conséquence, sans action sur l'environnement immédiat, comme si il n'existait tout bonnement pas!?

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Sont-ils heureux/satisfait de cela?

Je te l'ai dit, cette notion de bonheur m'est étrangère, je ne saisis pas pourquoi il serait question de se sentir heureux ou satisfait, sur quelle échelle d'ailleurs ?

Se sentir suffit en soi, non ? Pas besoin de se sentir comme ceci ou comme cela.

Le premier qui ne vit que l'instant, est donc incapable de prendre la pleine mesure des expériences passées et d'en tenir compte, pour se construire l'instant présent, ni de se préparer un avenir peut-être plus favorable, non? Un opportuniste qui ne ferait que glaner ce que la "providence" a bien voulu lui mettre à portée, quel intérêt d'avoir une forme d'intelligence, si ce n'est de se contenter des miettes qui croisent notre chemin, c'est à dire l'anti-thèse de la culture de l'esprit, ne serait-ce que pour elle-même, l'amour de la sagesse, de faire en sorte d'avoir une vie vertueuse, et d'en être fière, plutôt que de faire le pique-assiette.

Vivre l'instant, c'est cela qui est vivre avec la totalité de ses expériences, avec la totalité de soi-même, c'est lorsqu'on se projette en avant tout en tirant un fardeau derrière soi que l'on se montre peu apte à produire des actes qui ont du sens. Que peut bien vouloir signifier cette formule : "se préparer à un avenir" ? Autant penser que l'on ait choisi de naître ici ou là, tel ou tel, autant penser que l'on peut choisir de mourir de la façon que l'on voudrait, au moment que l'on aura choisi.

La sagesse n'est pas seulement dans la réflexion, pas celle du traqueur, la perception et le coeur sont autant des moyens de toucher à la sagesse, la réflexion sert presque toujours des intérêts absurdes.

Le second fantasme la réalité, vit par procuration, il s'illusionne, se donne à croire ce que bon lui semble, et lors de son réveil, la vraie vie doit lui paraitre insupportable, fade, contraignante, cruelle, anti-libidineuse, non? Il est tout simplement hors du temps, le vrai en tout cas, il préfère se réfugier dans son esprit, dans sa partie productrice de désirs qui se referme sur elle-même, en ne trouvant pas le moyen de s'exprimer concrètement, dit autrement il rêve sa vie plutôt que de l'accomplir, vaut-elle la peine d'être vécue dans ce cas, puisque tout est virtuel, sans conséquence, sans action sur l'environnement immédiat, comme si il n'existait tout bonnement pas!?

Le rêveur ne fantasme pas, mais je t'accorde cette confusion, sans doute penses-tu au "doux rêveur", au flâneur inconséquent, il faut des années pour commencer à pénétrer la nature de ce rêveur dont je parle, mais sache qu'il est acteur et créateur des potentiels, l'art de rêver est l'outil de création. Nous, simples mortels, nous regardons les fleurs, parfois nous les cueillons pour les offrir à une dame ou à un enfant, parfois nous nous contentons de les contempler sans les toucher. Le rêveur lui, est celui par lequel les fleurs s'offrent à nous.

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le premier qui ne vit que...
Le second fantasme la réalité...

Vous relisant Leveilleur

je parlais de deux disciplines ou deux arts ou deux positions d'attention que recherche le chasseur de sens.

Le "chasseur de sens" devient-il soit un traqueur, soit un rêveur ?

Au quel cas, chacun d'eux pourrait bien apparaitre dans ce monde de raison, comme deux fous.

L'art de rêver découle-t-il de l'art de traquer ?

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
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Le rêveur ne fantasme pas, mais je t'accorde cette confusion, sans doute penses-tu au "doux rêveur", au flâneur inconséquent, il faut des années pour commencer à pénétrer la nature de ce rêveur dont je parle,

Que dire du temps (il faut des années) dont vous parlez ici ?

Ce n'est pas le temps de se préparer un avenir, ni celui des attentes et des regrets, pouvez-vous en dire quelque chose ?

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

D'où l'immense intérêt de former les âmes à un esprit critique, à l'ouverture, à la relativité, c'est à dire à la philosophie, pour sortir de ce schéma circulaire, ou même spiral, de ce "je" qui s'effondre sur lui-même.

J'ai un doute concernant l'ouverture par la philosophie en raison des prémices "fausses" ou "injuste" (incorrecte)sauf bien entendu dans une démarche qui viserait à retrouver le sens et la place du "je".

Je pense au contraire, que beaucoup de personnes se rendent compte d'un malaise, d'où un mode ultra-individualiste ou en comité restreint, et un retour en force de toute forme de croyances ou de quêtes de spiritualité à la sauce occidentale.

J'ai omis d'ajouter dans cet extrait qui fait suite dans le prolongement du texte :

" Nous sentons le désastre et il reste vague".

Evidemment, prendre le risque de choisir un extrait quand il faudrait lire le chapitre entier, c'est prendre des risques de faire dire à l'auteur ce qu'il n'a pas dit. Il faut prendre du recul sur les mots pour lire Bernard Noël, c'est un excellent exercice !

Belle journée à toi, je dois déconnecter cette fois.

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