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"L'espoir fait vivre" ?

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
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Christophe Colomb aurait pu se dire que son equipage avait raison, que c'etait sans espoir. Il y a quand même dans cette notion d'espoir quelque chose qui est de l'ordre de la pulsion de vie. On ne decide pas d'esperer ou de perdre espoir. Qui peut dire s'il nagera ou se laissera couler avec certitude tant que le bateau n'a pas coulé?

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)

@la déesse Théia

(...)

Tu avais envie d'entendre que les foules restaient soumises à ton culte.:p

Bougre de toi, ne divulgue pas mes secrets aux mortels !

Puisque tu te penches sur l'espèce humaine, j'aimerais quant à moi savoir, lorsque sa chair est faite d'or et que l'on est immortelle, ce qui se passe quand l'on entend une prière monter vers soi.

Oh ! Je croyais jusqu'alors que ces voix que j'entendais étaient le symptôme d'une schizophrénie latente. Merci de me rassurer schtroumpfissime créature bleue :give_rose:

C’est un exemple intéressant Théia.

Tu peux m'appeler "Déesse" :sleep:

(Je re plus tard pour moins de troll et un peu plus de sérieux, bon ap' à tous !)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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L'espoir fait vivre... dans un futur qui n'exite pas encore et qui n'est de toute façon pas écrit, les regrets sont du passé. La vie c'est ici et maintenant.

Nous sommes des êtres de mémoire, et d'anticipation, il est tout à fait normal de créer des liens chronologiques tant dans le passé, dans le futur que dans le présent, sinon il faudrait perdre cette mémoire, nous ne pourrions donc plus regarder en arrière et faire de projection.

N'oublions pas que ce qui fait ce que nous sommes, est avant tout notre histoire personnelle! Nous sommes donc irrémédiablement tournés vers le passé, et non vers le présent, quoi qu'on veuille, en dise...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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J'ai d'ailleurs toujours le sentiment qu'on peut toutes les réunir sous un seul aspect, celui que DdM qualifie de "disposition moralo-spirituelle". Et j'ai du mal à savoir si j'ai raison ou si ce sont les vestiges de mon éducation religieuse (je ne crois plus en dieu mais j'ai été élevée dans sa croyance) qui m'empêchent d'en distinguer un autre, d'aspect.

Pour ma part, la séparation est très nette.

L'espoir méticuleux, froid, fait d'analyses et d'anticipations raisonnées et calculées, n'a strictement rien à voir avec celui mystique/religieux, l'un est tourné vers un programme, soumis quand même aux affres de la vie minimisés/anticipés au maximum, aux impondérables qui ne dépendent pas de sa propre décision, et l'autre est dans l'attente d'une bonne volonté, d'une intentionnalité située quelque part, c'est à dire l'homme d'affaires/l'ingénieur aéronautique vs le croyant/l'ésotérique

Il y a aussi l'espoir qui correspond à une expectative qui sera le fruit d'évènements fortuits, profitables, liés à des concours de circonstances, à quelque chose qui peut se produire, sans l'aide forcément de notre participation active, au facteur chance, cela existe, pourquoi pas pour moi, comme de gagner à un jeux de loterie, une personne disons opportuniste.

Je ne pense pas qu'il existe sur terre un individu qui vive dans l'espoir d'un avenir plus négatif que son présent. Je ne pense pas non plus qu'il existe sur terre un individu qui souffre et s'accroche à la vie sans espoir d'un avenir meilleur. Et on ne vit jamais le présent dans l'espoir qu'il n'ait pas d'avenir (ou alors on se suicide).

Alors, chez ceux qui ne croient pas en Dieu, à qui/quoi s'adresse cet espoir ? Et à qui/quoi lancez-vous vos "J'espère !" ou encore "Pourvu !" si vos appels ne sont pas accompagnés de la croyance que le monde est bienveillant ? Comment dissocier l'espoir, d'une certaine forme de mysticisme ?

Hormis des troubles du comportements, je ne le conçois pas non plus, comme ceux qui pratiquent l'autoflagellation, ou qui se punissent pensant le mériter, je pense que l'écrasante majorité d'entre nous aspirons à des jours toujours meilleurs, et c'est aussi une dérive à mon sens tout aussi pathologique, que ne pas savoir se satisfaire.

Comme je te l'ai rappelé au-dessus, il y a un espoir qui est calculé dans le sens où tant que l'évènement ne s'est pas produit on ne peut pas avoir la certitude absolue que cela se produira, mais les risques ont été minimisés, on est donc dans une attente de réalisation, mais qui correspond à une sorte d'espoir puisque non encore réalisé, comme de dire demain il fera jour, étant une induction, cela reste malgré tout une croyance, qui ne sera certaine/véritable que lorsque demain aura eu lieu.

L'espoir de jours meilleurs sans calcul, ni invocation d'une volonté transcendantale est aussi possible, c'est celle de l'athée en général, il a de bonnes raisons de penser que les choses peuvent advenir, puisque par le passé cela est arrivé, il ne peut que penser/croire que cela puisse se reproduire, si les paramètres sont à nouveau en place, même si il ne les maitrise pas, ce sera une vision mécaniste, mais sans comprendre ou maitriser ce mécanisme ou pouvoir agir dessus comme il voudrait, on parlera volontiers de chances dans ce cas, et non de bienveillance.

Si tu regardes ta voiture, tu as secrètement l'espoir qu'elle ne tombe pas en panne, alors que tu sais pertinemment que cela ne dépend que de sa bonne conception, de l'entretien que tu as suivi et des incidents/accidents mécaniques, tu nourris un espoir qui n'est pas d'ordre mystique.

Modifié par deja-utilise
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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C'est un préjugé. Il existe sur terre de très nombreuses personnes dans ce cas. De mon expérience personnelle, je retire que beaucoup de gens de la rue n'ayant aucun espoir d'un avenir meilleur, beaucoup de personnes malades sans espoir de guérison vivent et s'accrochent à la vie. C'est un phénomène assez courant. On vit parce que la vie est tout ce qui reste. Alcoolique couvert d'urine et d'excréments, malade souffrant jusqu'au bout, ces personnes n'abdiquent pas et tiennent jusqu'à la fin.

C'est sans doute un préjugé, mais encore faut-il que son inverse n'en soit pas un également, biaisant l'analyse faite.

Je crois que même quand on nous annonce que l'on va mourir très certainement, un espoir nous vient spontanément, non pas celui de l'immortalité, puisque très tôt nous comprenons que ce ne sera pas le cas, mais que la date présumée ne soit pas celle qui adviendra, est déjà une forme d'espoir, de reculer l'échéance est une lueur agréable au milieu de ces mauvaises nouvelles, qui plus est, il est de plus en plus notoire, que des pronostics ne sont pas toujours exempts d'erreur, on ne compte plus les rémissions spontanées, ce qui induit de nouveaux espoirs, comme tous les pèlerins qui se rendent à Lourdes. Nous avons toujours quelque chose à quoi nous raccrocher, même si ce n'est pas clair, ou tenu secret, comme notre ancien compagnon, parent, enfant vienne nous voir alors que l'on était fâché, par exemple, et lorsque effectivement l'espoir n'est plus là, il arrive aussi que le conjoint âgé suive de peu le premier qui a décédé, n'ayant plus rien qui le rattache à la vie dorénavant, il ne faut pas négliger le pouvoir de l'esprit sur le corps, et réciproquement.

Quant au boxeur, la fierté ou la volonté de ne pas céder face à l'adversité, peuvent expliquer son comportement, l'espoir de gagner a été remplacé par une autre motivation, mais rien n'empêche d'imaginer qu'il avait bon espoir que les forces ne lui fassent pas défaut pour garder cette dignité ou montrer sa détermination/son courage, ou encore (se) prouver quelque chose.

L'espoir peut donc se nicher ailleurs que là où on l'avait imaginé, une action indirecte en somme, je pense même que c'est un moteur vital de nos vies, quelque soit sa nature/source première ou sa justification, raison pour laquelle certains gros gagnants du loto ou des célébrités dépriment fortement, puisqu'il n'y a plus aucun espoir d'aucune sorte, tout est devenu possible, réalisable, ou alors dans ce cas, il faut s'attacher à des choses immatérielles de valeur, tel l'amour, l'amitié, la sagesse, la santé ( avec le risque que ce soit incurable ), qui ne soient pas conditionnées à l'argent.

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Membre, Posté(e)
Garalacass Membre 1 029 messages
Baby Forumeur‚
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Christophe Colomb aurait pu se dire que son equipage avait raison, que c'etait sans espoir. Il y a quand même dans cette notion d'espoir quelque chose qui est de l'ordre de la pulsion de vie.

Ce n’est pas de l’espoir ça, c’est de la volonté. Quand on se fixe un but, c’est parce qu’on croit pouvoir l’atteindre et on met tout en œuvre pour y arriver, on est dans l’action. "j’y crois" c’est pas du tout la même chose que "j’espère".

Si Colomb avait dit "j’espère que l’Inde c’est par là" il ne serait sans doute jamais parti (en plus, c’était même pas par là^^)

On ne decide pas d'esperer ou de perdre espoir. Qui peut dire s'il nagera ou se laissera couler avec certitude tant que le bateau n'a pas coulé?

Pas la peine de décider. Quand le bateau coule, on nage avec l’énergie du désespoir :D

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Ce n’est pas de l’espoir ça, c’est de la volonté. Quand on se fixe un but, c’est parce qu’on croit pouvoir l’atteindre et on met tout en œuvre pour y arriver, on est dans l’action. "j’y crois" c’est pas du tout la même chose que "j’espère".

Si Colomb avait dit "j’espère que l’Inde c’est par là" il ne serait sans doute jamais parti (en plus, c’était même pas par là^^)

Exact. Il ne faut pas romancer outre mesure les grandes explorations de cette époque. Colomb connaissait sans aucun doute les thèses de Galilée quant à la rotondité de la terre et en bon navigateur, il a dû étudier longuement les cartes pour établir que la traversée de l'Atlantique le mènerait probablement aux Indes. Sans compter qu'il y avait des motifs financiers à ce voyage. Bref, on ne parle pas d'un illuminé qui aurait été appelé par Dieu à traverser l'océan, mais d'un navigateur courageux et intelligent. Son voyage repose sur une expectative - hardie, sans doute, mais une expectative quand même.

***

Il me vient soudainement un exemple frappant d'espoir, souvenir de jeunesse issu du film Indiana Jones et la dernière croisade. Vers la fin du film, le héros est confronté à la traversée d'un abîme, malgré l'absence apparente de chemin pour parvenir de l'autre côté. Il doit donc faire acte de foi et se résoudre à mettre les pieds dans le vide. Le film montre par la suite qu'il y avait bien un chemin, mais que de par sa structure, il se confondait parfaitement avec la paroi rocheuse de l'abîme, ce qui fait qu'il ne pouvait être aperçu. Est-ce que cette image résume ultimement notre condition ? Au bout du compte, ne faisons-nous qu'avancer dans le vide, en espérant que le monde ne s'écroulera pas sous nos pieds ? Je pense que plusieurs ici seraient très enclins à répondre oui, et je pense qu'il y a quelque chose d'assez romantique dans cette idée. De romantique et de maladif. Combien ne faut-il pas avoir perdu confiance en ses moyens pour penser que nous avançons aveuglément ? Nous sommes des êtres fragiles, oui, mais nous ne sommes pas désarmés pour autant, et nos yeux ont une vue limitée, certes, mais au moins nous pouvons voir.

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
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Une prière n'est pas forcément un marchandage. Ce peut être une simple supplique, lancée en désespoir de cause.

C'est précisément là que ce serait un marchandage, non ?

Notre Théia analyse principalement l'espoir comme la volonté même de vivre. En cela, il se transcende vite de la simple survie terrestre à la continuation d'une conscience après la mort. Elle a parfaitement raison de penser qu'il s'agit là d'une des principales facettes de l'espoir : le désir d'éternité, qui passe déjà par le refus de la perte. C'est la vieille espérance de l'Humanité que rien ne prenne fin, d'où la quête historique de l'existence d'une manifestation des morts (que cette manifestation soit appréhendée comme bénéfique ou pas pour les vivants, c'est toujours le témoignage d'une absence de néant).

La volonté même de vivre passe par le refus de la perte : et c'est un peu exigu. Sans reposer dans la volonté même de vivre l'espoir n'évoque-t-il pas une forme ouverte, des possibles ?

L'harmonie ne supposant pas toujours l'immuabilité, la notion d'espérance peut recouvrir plusieurs acceptions.

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Christophe Colomb aurait pu se dire que son equipage avait raison, que c'etait sans espoir. Il y a quand même dans cette notion d'espoir quelque chose qui est de l'ordre de la pulsion de vie. On ne decide pas d'esperer ou de perdre espoir. Qui peut dire s'il nagera ou se laissera couler avec certitude tant que le bateau n'a pas coulé?

Je m'appuie sur tes derniers mots Ping pour lancer les miens...

Lorsque l'on ramène le sens de la vie à des conditions externes extrêmes, c'est la mort où la vie. Survivre à ces conditions (milieux naturels difficiles) serait un défi permanent propre à ouvrir l'être de l'intérieur, son lien profond à tout ce qui le maintient en vie.

Si cet exemple du bateau de Colomb est bien choisi, il permet d'entrevoir par ailleurs les motivations des ces explorateurs sans écarter les raisons des désirs de conquête. Ce qui permettrait d'avancer que ces raisons ne sont pas directement reliées à l'espérance de la concrétisation de l'espoir malgré le désespoir des membres de l'équipage (si je m'en tiens à ce qui est dit, après tout, je n'étais pas sur le bateau). Il faut donc remonter un peu plus haut les causes qui ont fait que ce bateau se soit retrouvé là, retrouver le point de départ du but soutenant l'espoir de la quête au delà des membres de l'équipage. Il est fort probable que les intérêts divergeaient déjà sur ce bateau avant qu'il ne prenne l'eau.

Et pour revenir plus près de nous, la sécurité et les interdits que nous fixons et qui vont à l'encontre de ce lien à la vie, participe à la destruction de ce lien. La pulsion de vie qui en suivant la voie lactée en fait une voie commerciale n'est plus tout à fait une pulsion de vie mais seulement son opposé. Un opposé à la nature de la vie et de son lien au sacré, le vivant.

Et que peut-on savoir du vivant si la mort n'est pas à chaque pas présente comme un rappel du chant de cette nature. Je dis ça, et tout en le disant, je sais que mes mots sont morts parce que décalés de cette réalité comme une fiction de cinéma.

Modifié par Lion2
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Membre, Posté(e)
Garalacass Membre 1 029 messages
Baby Forumeur‚
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Exact. Il ne faut pas romancer outre mesure les grandes explorations de cette époque. Colomb connaissait sans aucun doute les thèses de Galilée quant à la rotondité de la terre et en bon navigateur, il a dû étudier longuement les cartes pour établir que la traversée de l'Atlantique le mènerait probablement aux Indes. Sans compter qu'il y avait des motifs financiers à ce voyage. Bref, on ne parle pas d'un illuminé qui aurait été appelé par Dieu à traverser l'océan, mais d'un navigateur courageux et intelligent. Son voyage repose sur une expectative - hardie, sans doute, mais une expectative quand même.

***

Il me vient soudainement un exemple frappant d'espoir, souvenir de jeunesse issu du film Indiana Jones et la dernière croisade. Vers la fin du film, le héros est confronté à la traversée d'un abîme, malgré l'absence apparente de chemin pour parvenir de l'autre côté. Il doit donc faire acte de foi et se résoudre à mettre les pieds dans le vide. Le film montre par la suite qu'il y avait bien un chemin, mais que de par sa structure, il se confondait parfaitement avec la paroi rocheuse de l'abîme, ce qui fait qu'il ne pouvait être aperçu. Est-ce que cette image résume ultimement notre condition ? Au bout du compte, ne faisons-nous qu'avancer dans le vide, en espérant que le monde ne s'écroulera pas sous nos pieds ? Je pense que plusieurs ici seraient très enclins à répondre oui, et je pense qu'il y a quelque chose d'assez romantique dans cette idée. De romantique et de maladif. Combien ne faut-il pas avoir perdu confiance en ses moyens pour penser que nous avançons aveuglément ? Nous sommes des êtres fragiles, oui, mais nous ne sommes pas désarmés pour autant, et nos yeux ont une vue limitée, certes, mais au moins nous pouvons voir.

Indiana Jones est un aventurier comme Colomb, tu aurais pu en dire la même chose. Il connaissait les thèses formulées par son père, en bon archéologue il les a étudiées longuement, sans compter qu’il avait une quête et celle du Graal ce n’est quand même pas rien.

J’ai vu une confiance. Confiance dans ses déductions et surtout dans la valeur, la sagesse de l’auteur des énigmes. Pour moi c’est ça un acte de foi, c’est mettre sa confiance dans quelque chose ou quelqu’un. C’est dire "je crois" ou "j’y crois" pas "j’espère". Est-ce qu’il aurait franchi le pas s’il n’avait fait qu’espérer? Je ne pense pas. Ce n’est pas en disant "j’espère ne pas tomber dans le gouffre" qu’on avance. C’est la foi qui soulève les montagnes, pas l’espérance, et ça n’a rien de religieux (ou pas seulement) on peut avoir foi en soi ou en l’autre puisque c’est aussi une confiance.

Je n’ai jamais pu associer l’espoir à un moteur. Il peut donner l’impression d’un mouvement parce qu’il accompagne parfois l’action, (comme une moule accompagne un navire en se collant à sa coque) mais ce n’est qu’une illusion, il est statique, au mieux un peu d’huile pour entretenir la machine mais ce n’est pas ça qui fait tenir, encore moins avancer. Il est immobile celui qui espère. Comme je le disais à la page précédente, "l’espoir fait attendre" c’est vouloir ce qui ne dépend pas de nous, il nous renvoie à notre impuissance et c’est frustrant. Mieux vaut éviter autant que faire ce peut (si faire ce peut^^)

Nous avançons plus dans l’inconnu que dans le vide il me semble. Terrifiant pour certains, exaltant pour d’autres...

Nous sommes à la fois fragiles et redoutables, plus mesquins que méchants, infiniment médiocres et en même temps des animaux extraordinaires. C’est peut-être ça le propre de l’homme : L’excès.

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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L'espoir c'est ce qui pousse aux culs des bateaux. Si tu enlèves l'espoir, le bateau fait la planche. Plus d'excès de vitesse. Terminus.

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Garalacass Membre 1 029 messages
Baby Forumeur‚
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Ah bon!?

Il suffit pourtant de s'imaginer dans une situation difficile pour se rendre compte que c'est totalement faux

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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S'imaginer dans une situation difficile c'est la rendre concrète. C'est cela qui est incorrect. Votre pensée serait-elle économique ? La peur de demain, c'est la quête habituelle des mondes "sereins".

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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"L'espoir fait attendre" surtout

c'est vouloir quelque chose qui ne dépend pas de nous.

Je pense qu'il vaut mieux se fixer des buts et essayer de les atteindre, enfin moi, je préfère agir qu'attendre, mais chacun son truc.

Comment opères tu une différence entre espérer et croire/imaginer dans le sens de ce qui adviendra?

Vouloir quelque chose qui ne dépend pas de nous, ne sous-entend pas qu'il ne se produira rien pour nous, comme je le donnais en exemple, les jeux d'argent sont de cette nature, le résultat est parfaitement indépendant de nous, pourtant lorsque la chance nous sourit, cela n'aura pas été vain, il y aura de bonnes retombées. De même lorsque l'on est dans l'expectative d'avoir un amoureux/amoureuse, on veut quelque chose qui ne dépend pas directement de notre volonté, puisque dépendant de celle d'un autre être, et une fois l'évènement produit, nous nous sentons bien mieux qu'avant, pareillement dans le cadre plus large de l'amitié, même si on ne recherche pas activement des amis en permanence, pour les plus philanthropes, on a toujours bon espoir d'en trouver de nouveaux.

À l'inverse, la meilleur volonté ne peut pas atteindre n'importe quel but, et dans une perspective plus réaliste, il faut bien reconnaitre que nôtre entreprise est bien souvent liée à nos relations aux autres, à nos échanges divers et variés, ce qui nous conduira rapidement à espérer que sur cette partie, les choses se passent pour le mieux, par exemple celui qui veut faire le tour du monde "seul" en catamaran, repose son succès sur la bonne participation d'une foultitude d'autres volontés, d'aléas climatiques, d'avaries mécaniques, etc... l'espoir finira par se nicher quelque part, pour arriver à bon port.

Quoi que nous fassions, quoi que nous réalisions, nous sommes d'une manière ou d'une autre dépendant de facteurs qui nous sont étrangers, nous sommes interdépendants avec les autres humains, ce qui conduit inéluctablement à espérer que sur points les choses se passent pour le mieux. Mais même lorsqu'elles s'appuient sur nous, on peut encore espérer être à la hauteur, intellectuellement, physiquement, dans l'endurance, dans la souffrance ou dans la blessure.

Une personne qui croit que telle chose est possible, et qu'elle en a envie, tentera sa chance bien souvent, à l'inverse, seul un fou essaiera quelque chose d'impossible ou qu'il pense impossible, c'est parce qu'il y a une lueur, même faible, d'une réussite, et donc d'une croyance dans le succès, que la personne agira, autrement dit, quand elle se lancera, elle émettra l'espoir que ces chances se concrétisent, en rapport de sa croyance/imagination que cela soit possible/réalisable.

Il n'y a pas de différence de nature entre espérer et croire, comme dans l'exemple du levée de soleil pour demain, tant que l'évènement n'a pas eu lieu, nous ne pouvons que supputer, croire, espérer, que ce sera bien le cas, une fois que le soleil aura pointé le bout de son nez, toutes ces expectatives se transformeront /réduiront à un fait, autrement dit les chances incertaines avant sont devenues certaines après. L'espoir/croyance s'est concrétisé.

L'espérance est donc étroitement corrélée à ce que nous projetons de faire, que cela dépende principalement de nous ou pas, puisque nous ne pouvons pas avoir la certitude absolue, tant que la chose ne s'est pas réalisée que ce sera bien le cas, nous ne pouvons qu'avoir espoir, de bonnes raisons de penser ou de croire, que les choses adviendront comme prévu, c'est inévitable!

Au mieux, les seules certitudes sont les tautologies ou le rapport de faits produits, et elles ne demandent effectivement aucun espoir, aucune croyance, aucune imagination pour les constater.

Modifié par deja-utilise
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Membre, Posté(e)
Garalacass Membre 1 029 messages
Baby Forumeur‚
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S'imaginer dans une situation difficile c'est la rendre concrète. C'est cela qui est incorrect. Votre pensée serait-elle économique ? La peur de demain, c'est la quête habituelle des mondes "sereins".

Désolée, je n’ai pas compris… Je repars de ta première inter

L'espoir c'est ce qui pousse aux culs des bateaux. Si tu enlèves l'espoir, le bateau fait la planche. Plus d'excès de vitesse. Terminus.

Pas de volonté sans espérance ?

Je ne suis pas d’accord avec ça. Je fais une différence entre "j’y crois" et "j’espère", y croire c’est avoir confiance (foi) en soi, en l’autre, on y croit quand on estime la chose réalisable. L’espoir, ce n’est pas ça.

Il faut croire une chose possible pour la vouloir et ça relève bien plus de l’analyse et de l’anticipation que de l’espérance.

Après, rien n’empêche d’espérer qu’il n’y aura pas trop d’embûches, qu’on va y arriver, qu’on va atteindre son but, et c’est ce qu’on fait en général, mais c’est secondaire. Comme une toile de fond.

Comment opères tu une différence entre espérer et croire/imaginer dans le sens de ce qui adviendra?

Vouloir quelque chose qui ne dépend pas de nous, ne sous-entend pas qu'il ne se produira rien pour nous, comme je le donnais en exemple, les jeux d'argent sont de cette nature, le résultat est parfaitement indépendant de nous, pourtant lorsque la chance nous sourit, cela n'aura pas été vain, il y aura de bonnes retombées. De même lorsque l'on est dans l'expectative d'avoir un amoureux/amoureuse, on veut quelque chose qui ne dépend pas directement de notre volonté, puisque dépendant de celle d'un autre être, et une fois l'évènement produit, nous nous sentons bien mieux qu'avant, pareillement dans le cadre plus large de l'amitié, même si on ne recherche pas activement des amis en permanence, pour les plus philanthropes, on a toujours bon espoir d'en trouver de nouveaux.

À l'inverse, la meilleur volonté ne peut pas atteindre n'importe quel but, et dans une perspective plus réaliste, il faut bien reconnaitre que nôtre entreprise est bien souvent liée à nos relations aux autres, à nos échanges divers et variés, ce qui nous conduira rapidement à espérer que sur cette partie, les choses se passent pour le mieux, par exemple celui qui veut faire le tour du monde "seul" en catamaran, repose son succès sur la bonne participation d'une foultitude d'autres volontés, d'aléas climatiques, d'avaries mécaniques, etc... l'espoir finira par se nicher quelque part, pour arriver à bon port.

Quoi que nous fassions, quoi que nous réalisions, nous sommes d'une manière ou d'une autre dépendant de facteurs qui nous sont étrangers, nous sommes interdépendants avec les autres humains, ce qui conduit inéluctablement à espérer que sur points les choses se passent pour le mieux. Mais même lorsqu'elles s'appuient sur nous, on peut encore espérer être à la hauteur, intellectuellement, physiquement, dans l'endurance, dans la souffrance ou dans la blessure.

Ben oui, et ?

Je n’ai jamais dit que le hasard ne faisait jamais bien les choses ni qu’il suffisait de vouloir quelque- chose pour l’obtenir. L’Homme est un animal qui espère, et c’est presque inévitable vu le nombre considérable de choses qui ne dépendent pas de nous. Je n’ai jamais nié ça.

Une personne qui croit que telle chose est possible, et qu'elle en a envie, tentera sa chance bien souvent, à l'inverse, seul un fou essaiera quelque chose d'impossible ou qu'il pense impossible, c'est parce qu'il y a une lueur, même faible, d'une réussite, et donc d'une croyance dans le succès, que la personne agira, autrement dit, quand elle se lancera, elle émettra l'espoir que ces chances se concrétisent, en rapport de sa croyance/imagination que cela soit possible/réalisable.

"Une personne qui croit que telle chose est possible, et qu'elle en a envie, tentera sa chance bien souvent"

Voilà ! Exactement ! C’est ce que j’essaie de faire passer depuis le début.

Revenons sur ton exemple d’être dans l'expectative d'avoir un amoureux.

Qu’est-ce qui motive une personne solitaire quand elle s’inscrit sur un site de rencontre par exemple ?

L’espoir de rencontrer la personne qui lui convient ? Non. Ça c’est la toile de fond (la moule sur la coque).

Ce qui la motive, c’est le désir, l’envie, le besoin. Désir d’échapper à la solitude, envie de combler un vide, besoin d’aimer tout simplement. Il est là le moteur de son action.

Bien sûr, tout ça s’accompagne de l’espoir d’une réussite, mais il est statique, c’est pour ça que je dis que c’est une toile de fond. Il ne suffit pas d’espérer pour vouloir, l’espoir dérive du désir, mais si le désir ne se transforme pas en volonté, rien ne bouge.

On peut espérer un monde meilleur et ne rien faire pour que les choses changent. On peut espérer plus de justice mais ne pas se battre pour elle, etc…

Tu comprends ce que je veux dire ? Si tu te contentes d’espérer, tu ne fais absolument rien d’autre qu’attendre.

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Pas de volonté sans espérance ?

Il n'y a pas de séparation entre la volonté et l'espérance ces deux mots parlent d'un niveau de "conscience" produit par le même processus, la pensée. Et croire c'est penser le monde. Donc vous croyez que vous pensez par vous même. Mais votre pensée est "économique". La pensée "économique" est régit par la servilité volontaire à nos idéaux.

Tu comprends ce que je veux dire ? Si tu te contentes d’espérer, tu ne fais absolument rien d’autre qu’attendre.

Voilà un pieu mensonge comme les moules collées à là coque finissent par faire des petits trous.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Il n'y aurait jamais d'espoir si il n'y avait pas une peur que l'espoir venait rendre supportable.

La peur et l'espoir se répondent mutuellement. L'espoir de trouver une terre quand on dérive en pleine mer depuis des jours est lié à la peur d'une absence de terre et finalement, la peur de la mort.

Arbitrer entre Lion et Garalacass, ce serait décider si il est possible qu'il y ait une action sans peur à son origine, puisque de la peur apparaît systématiquement l'espoir qu'il n'en soit pas comme l'objet de notre crainte nous le laisse supposer.

Il faut du courage pour persévérer dans l'espoir, à condition de conserver sa lucidité : l'espoir est l'antidote naturel, le baume protecteur que nous appliquons sur nos peurs. Il est la musique d'ascenseur qui rend l'attente supportable.

Mais voilà, nous considérons classiquement que l'origine d'une action c'est le manque et le désir. Peut-on alors imaginer une action qui ne soit pas produite par la peur du manque de l'objet du désir? Et l'espoir, ne vient-il pas mécaniquement se plaquer sur cette peur de sorte à motiver notre action et nous tirer de notre paralysie, de sorte à nous mener vers l'action?

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Spirit-of-Nikopol Membre 3 messages
Baby Forumeur‚
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...

Singulière fortune où le but se déplace,

Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !

Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,

Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Baudelaire. Le voyage.

Ces quatre vers pour poser le problème autrement.

L’espoir fait vivre. J’oserais dire, l’espoir c’est la vie. L’Homme est essentiellement un être désirant. Mais il est, également, un être insatisfait. Nous ne pouvons désirer que ce que nous n’avons pas, ainsi l’espoir est-il lié à un manque. Nous espérons remplir un vide, combler un manque.

Pourtant, sans ce vide, ce manque, cette insatisfaction perpétuelle, nous serions immobiles, donc morts.

Le mouvement c’est le résultat de ce vide qui cherche éternellement à se combler. Nos espoirs impriment un sens à ce mouvement, donc à la vie. Sans espoir le mouvement perd son sens.

La vie c’est l’espoir sans cesse renouvelé.

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Spirit-of-Nikopol Membre 3 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

S'imaginer dans une situation difficile c'est la rendre concrète. C'est cela qui est incorrect. Votre pensée serait-elle économique ? La peur de demain, c'est la quête habituelle des mondes "sereins".

Tout à fait.

La quête des monde sereins... une impasse infinie qui enchaine même les esprits les plus épris d'ouverture.

Modifié par Spirit-of-Nikopol
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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Baudelaire est un mauvais exemple mais pour les lecteurs en général, il est l'exemple "idéal" de tous les espoirs déçus, des espoirs qui n'ont pas trouvé de satisfaction. Il est passé à côté du désespoir comme il est passé à coté du dé-tachement parce que le problème n'a pas été posé (compris) autrement.

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