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Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !
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Baudelaire. Le voyage.
Ces quatre vers pour poser le problème autrement.
L’espoir fait vivre. J’oserais dire, l’espoir c’est la vie. L’Homme est essentiellement un être désirant. Mais il est, également, un être insatisfait. Nous ne pouvons désirer que ce que nous n’avons pas, ainsi l’espoir est-il lié à un manque. Nous espérons remplir un vide, combler un manque.
Pourtant, sans ce vide, ce manque, cette insatisfaction perpétuelle, nous serions immobiles, donc morts.
Le mouvement c’est le résultat de ce vide qui cherche éternellement à se combler. Nos espoirs impriment un sens à ce mouvement, donc à la vie. Sans espoir le mouvement perd son sens.
La vie c’est l’espoir sans cesse renouvelé.