Les médicaments anti-amour, une bonne idée ?

De nombreux neuroscientifiques travaillent sur des remèdes contre les peines de coeur. Mais tous ne voient pas d'un bon oeil le développement d'un marché des médicaments bloquant les sentiments.

L'amour ? "Un phénomène ancré dans le système chimique du cerveau qui a évolué en fonction des besoins reproductifs de nos ancètres." Pour le romantisme, on repassera. Mais Brian D. Earp s'y connait en sentiments. Ce spécialiste de l'éthique scientifique a écrit sur les "biotechnologies anti-amour" comme traitement contre les peines de coeur et raconte au New Scientist que, bien que ce domaine de la science soit "très nouveau, il existe plusieurs possibilités [de médicaments anti-amour], certaines jouant sur les effets secondaires de médicaments déjà existant".

http://www.courrieri...-une-bonne-idee

A part des médicaments abrutissants, le meilleur remède à une peine de coeur, c'est le temps...Et à long terme, un nouvel amour... :)

Sinon faire le jihad avec Daech ça bloque bien les sentiments aussi, c'est très efficace contre l'amour..... :blush:

C'est sûr. Je ne comprends pas bien le réflexe qui consisterait à prendre des médicaments pour tout au lieu de se poser de bonnes questions et de régler d'éventuels problèmes de fond...

Ca sera sans moi, faut tout assumer , point barre.

A part des médicaments abrutissants, le meilleur remède à une peine de coeur, c'est le temps...Et à long terme, un nouvel amour...

Bien-sûr... c'est le temps... faute de mieux... Mais honnêtement, QUI aurait la force de résister à prendre une telle pilule salvatrice dans cette période d'intense souffrance dont on n'imagine même pas qu'elle puisse se calmer un jour ??

t'es sérieuse là ? ( bon en même temps, tu fais ce que tu veux :) ).

oui je suis sérieuse ! et je parle pas pour moi en particulier! J'imagine juste que cette pilule existe un jour et je ne crois pas un instant qu'elle n'ait pas un grand succès. Même auprès de ceux qui aujourd'hui affirment qu'ils ne la prendront jamais.

Edit : quelle différence avec les antidépresseurs par exemple ?

On a su faire sans jusque maintenant, donc...

C'est vrai ce que tu dis Théia, ça peut être terrible.

Ah, tu as édité, justement j'allais parler des anti-dépresseurs

Justement voilà, ça revient au même que de prendre ce genre de médicaments :)

Il y a une controverse là-dessus et je pense qu'elle serait la même que ce médoc qui "couperait les sentiments". Deux façons de voir : Soit on pense que les médocs abaissent la souffrance, "l'émotionnel" en quelque sorte, et que ça aide par le fait à "raisonner", soit on pense que les médocs abaissent sans distinction émotionnel et raisonnement, et là, pour réfléchir aux questions de fond, salut...

Je suis adepte de la deuxième façon de voir. Pour autant je ne suis pas contre ce type de médoc, je dis qu'ils ne doivent être utilisés qu'à très bon escient, dans des phases critiques, au cas pas cas. Et... ce n'est malheureusement pas le cas la plupart du temps...

C'est une façon de voir, mais bon, n'étant pas médoc, du moins, le moins possible, j'ai du mal à concevoir , mais bon, si ça peut apporter de l'aide à certaines personnes...

Ça implique qu'il y ait un suivi médical, un Dr du coeur... Le travail de la peine de cœur débute avec la peine de cœur. Si je n'ai pas mal, je ne fais pas ce travail et donc le temps repousse la peine au lieu de la traiter.

Pour illustrer j'ai dégusté avec une séparation (comme tout le monde) sauf que j'ai bloqué le phénomène "peine/réparation" et je suis passé à autre chose en 15 mns montre en main. Des années plus tard à l'autre séparation je me suis dis "allez, on ouvre le placard à dossier et on vire celui là aussi !" Sauf que placard était ras la gueule du dossier précédent que je n'avais pas traité.

Cette seconde séparation devait être le départ d'une double reconstruction. Pour moi cette pilule c'est juste un façon de remplir son placard: si on n'en profite pas pour traiter la séparation, on se condamne à vivre sous pilule jusqu'à sa mort...

Justement voilà, ça revient au même que de prendre ce genre de médicaments

Et quand tu vois le succès des antidépresseurs en France, tu peux imaginer ce qu'une pilule anti peine de coeur pourrait donner.

Tous les individus ne sont pas égaux face à la souffrance psychique et tous les chagrins d'amour ne se ressemblent pas. Se dire "ça ira mieux avec le temps" quand tu as juste envie de CREVER parce que tu ne PEUX PAS imaginer la vie sans l'autre, n'est certainement pas à la portée de tout le monde.

Ce qui est le plus triste dans cette histoire c'est qu'on réduit clairement nos chances que naissent un jour de nouveaux Baudelaires :)

Envie de crever juste pour ne pas pouvoir vivre sans l'autre....

Cela est quand même fort, cela signifie donc qu'un des deux est complètement dépendant de l'autre, c'est fou ça ! Oui , ça existe, je le sais, des peines d'amour, j'en ai eu plein la tronche aussi, on en a tous eu, je sais aussi ce que c'est que d'être séparé de l'autre pendant une longue période, mais de là à me lancer dans un médoc... ça donne à réfléchir quand même. Oui, je pleurerai toutes les larmes de mon corps, oui, j'haïrai probablement, mais je pense qu'il faut passer par là aussi pour pouvoir se reconstruire ( ce n'est pas maso, ni se poser en victime, c'est histoire de bien assimiler).

Avec suivi bien sûr et une personne de confiance de quoi remettre sur le chemin, pourquoi pas, si certaines personnes en ont besoin, ceci dit, je crains aussi l'abus de ce médoc .

Ce qui est le plus triste dans cette histoire c'est qu'on réduit clairement nos chances que naissent un jour de nouveaux Baudelaires :)

Ah mais carrément !

Envie de crever juste pour ne pas pouvoir vivre sans l'autre....

Cela est quand même fort, cela signifie donc qu'un des deux est complètement dépendant de l'autre, c'est fou ça ! Oui , ça existe, je le sais, des peines d'amour, j'en ai eu plein la tronche aussi, on en a tous eu, je sais aussi ce que c'est que d'être séparé de l'autre pendant une longue période, mais de là à me lancer dans un médoc... ça donne à réfléchir quand même. Oui, je pleurerai toutes les larmes de mon corps, oui, j'haïrai probablement, mais je pense qu'il faut passer par là aussi pour pouvoir se reconstruire ( ce n'est pas maso, ni se poser en victime, c'est histoire de bien assimiler).

Avec suivi bien sûr et une personne de confiance de quoi remettre sur le chemin, pourquoi pas, si certaines personnes en ont besoin, ceci dit, je crains aussi l'abus de ce médoc .

Nous on voit ça avec nos yeux d'adultes aguerris mais pour certains c'est très dur. Je pense aux plus jeunes bien sûr mais aussi des adultes comme nous qui ne se relèveront pas pour diverses raisons. La blessure narcissique est probablement la plus douloureuse qui existe, il y en a qui arrivent au suicide.

En imaginant que ce médoc pour les peines de cœur soit moins "nocif" que les anti-dépresseurs et évite ce résultat, tant mieux.

Le truc c'est qu'il n'y a rien à reconstruire parfois, pas toujours de travail de fond à faire, là aussi faudrait faire la différence.

Le processus amoureux relève objectivement de l'addiction, y a des expériences qui ont été mené dans ce sens: les patients en souffrance amoureuse à qui on montre une photo de leur ex sous IRM éclairent les zones du cerveau lié au circuit de la récompense.

http://www.slate.fr/lien/25419/rupture-douleur-addiction-cocaine

De là, oui, il y a des gens qui peuvent véritablement en souffrir... A tort on a tendance à regarder avec un certain amusement ces amourettes adolescente, sauf que parfois des ado préfèrent risquer leur vie pour retrouver un tout petit moment de calme dans leur tête.

Ça implique qu'il y ait un suivi médical, un Dr du coeur... Le travail de la peine de cœur débute avec la peine de cœur. Si je n'ai pas mal, je ne fais pas ce travail et donc le temps repousse la peine au lieu de la traiter.

Pour illustrer j'ai dégusté avec une séparation (comme tout le monde) sauf que j'ai bloqué le phénomène "peine/réparation" et je suis passé à autre chose en 15 mns montre en main. Des années plus tard à l'autre séparation je me suis dis "allez, on ouvre le placard à dossier et on vire celui là aussi !" Sauf que placard était ras la gueule du dossier précédent que je n'avais pas traité.

Cette seconde séparation devait être le départ d'une double reconstruction. Pour moi cette pilule c'est juste un façon de remplir son placard: si on n'en profite pas pour traiter la séparation, on se condamne à vivre sous pilule jusqu'à sa mort...

Entièrement d'accord, y'en a qui se mettent à picoler ou à se droguer pour " oublier " leurs problèmes. Si on ne traite pas le problème en profondeur mais simplement ses symptômes, le remède devient pire que le mal.....