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Mes vacances avec François Hollande


Blaquière

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Mes vacances avec François Hollande.

Nous étions deux couples en vacances.

Mais on ne saurait dire si nous étions partis ensemble ou si nous avions sympathisé pendant ces vacances.

Le fait est que les vacances étaient finies et qu'il nous fallait faire les valises et rentrer chez nous.

La femme de mon ami était au début une ancienne voisine qui (en vrai), a quitté son mari, pour se marier avec un gros. Et je ne savais pas encore à ce moment, que l'ami de vacances en question serait François Hollande.

Or cette femme était certainement une artiste, puisqu'elle avait réalisé pendant son séjour, pendant ces vacances, des tas de modelages. En argile. Une argile brune et apparemment grasse... Mais voilà : ces modelages n'étaient pas tous secs, ni même aucun complètement.

Et elle était toute prête à les abandonner, à les laisser ici. Je l'en dissuadais :

" Il faut absolument les conserver, ce serait trop dommage ! On va les empaqueter dans du papier journal et les transporter dans un carton !"

Il me revenait donc de m'en occuper.

Je prenais l'une de ses "sculptures" sur la table de nuit ou de travail, là où elles étaient toutes groupés, très serrées, les unes contre les autres. Tous ces objets étaient longs et minces et de hauteurs différentes, vaguement pointus, comme un jeu de candélabres ou les grate-ciel de Manhatan avec la nouvelle tour pointue, vue hier à la télé. C'était une tour filifome et carrée à étages marqués que je prenais donc en mains. Je la saisissais... et voilà que les étages de la tour se désolidarisaient. Ne restaient dans mes mains que des tronçons séparés...

Je les reposais délicatement.

J'avisais une girafe au long cou, au très long cou. Qui se brisait aussi dans mes mains en plusieurs morceaux, sitôt saisie.

"ça ne fait rien dis-je on les cuira et on les recollera ensuite."

Je voulais lui expliquer comment il fallait procéder pour éviter que ses sculptures ne se fendissent au séchage, mais n'y arrivais pas. Toujours interrompu que j'étais avant de pouvoir lui dire qu'il suffisait d'un peu écraser l'argile de l'ongle au milieu du dessous. (Est-ce bien sérieux?)

Là, elle me signalait qu'elle était particulièrement satisfaite de ce travail-ci, un peu caché derrière les autres, qui représentait un moteur "avec tous ses détails". Etait-ce une voiture ? Peut-être mais en position verticale et le capot absent ou relevé, puisque le moteur en question était visible comme dans un placard ouvert. Et en effet, on apercevait bien des détails. Sans trop les reconnaître cependant : des tubulures collées en cordons plats --comme dans les ordinateurs-- et de couleur verte ou bleue. D'autres parties étaient de couleurs différentes.

Des détails qui "faisaient bien moteur" sans être de moteurs.

Là, mon ami, qui enfin, était devenu, aussi vrai que nature, François Hollande, me donnait une brassée d'objets à transporter jusqu'à la voiture.

Car (l'ai-je dit ?) nous n'avions qu'une voiture pour quatre et pour rentrer chez nous. (Habitions-nous tous ensemble et au même chez nous ?) (1) Et cette voiture, était la sienne.

Le petit hôtel où nous avions passé nos vacances donnait sur une petite place, dans un petit village touristique de la côte d'Azur, mais près de Montpellier.

La voiture était garée devant la porte. Une petite voiture. La sienne.

LA PETITE VOITURE DE FRANCOIS HOLLANDE.

Je posais donc les objets qu'il m'avait donnés sur le toit de l'auto, mais maladroitement, en laissais tomber un par terre, dans la rue. C'était une plaque de bois assez fine, ajourée, qui crissait en tombant sur le sol comme un fin contreplaqué sur des grains de sable. Un objet sans grande valeur à mon sens. Mais François Hollande m'expliquait que c'était là leur tête de lit.

Parce qu'ils ne partaient jamais en vacances sans emmener leur lit. Ils ne dormaient jamais ailleurs que dans leur propre lit. Où qu'ils allassent. J'en concluais que c'était très certainement du mobilier de prix. De l'avoir faite ainsi tomber en devenait grave bévue ! Mais fort heureusement, elle ne s'en retrouvait en rien abimé. Ce n'était donc pas si grave, en fait. Vaguement penaud, je remettais la tête de lit sur le toit de l'auto.

Non sans penser que d'emmener partout son propre lit pour toujours y coucher ne pouvait être qu'une coutume de grand bourgeois.

Pour redorer (sans doute) un peu mon blason, je songeais un moment à dire à François Hollande, que j'avais moi aussi un ami personnel très grand bourgeois et donc transporteur de lit, mais qu'il avait fini ruiné d'avoir vendu tous ses étangs... mais je me ravisais à temps : était-ce au fond très glorieux ?

Nous étions ensuite réunis dans une grande salle de l'hôtel. Celle du restaurant. Et tout le monde était hilare. Hilare et debout. François Hollande le beau premier. Et son col de chemise blanche était serré au cou, et au dessus sa tête était rouge et gonflée... Et il riait, mais riait, riait. Et (l'ai-je dit ?) tout le monde riait dans cette salle. Mais tout le monde, sauf... une femme. Debout, dos au mur ou à la cheminée (éteinte) qui regardait les autres. Pas étonnée du tout de cette hilarité. Elle n'était pas très grande, les cheveux courts, un peu grosse ou plutôt sans forme et vêtue d'une sorte de blouse. Etait-ce une serveuse ou une femme de chambre ? Elle s'adressait à François Hollande, en l'appelant toujours : Monsieur Barnabé !

Et c'était du "Monsieur Barnabé par-ci", du "Monsieur Barnabé par-là"... Et les rires redoublaient : Elle n'avait pas reconnu François Hollande !

Qui lui aussi en était de plus en plus rouge et riait à gorge déployée.

Puis la table fut servie sur la placette, devant l'hôtel. C'était le grand repas d'adieu. François Hollande toujours très rouge se démenait en facéties, en bons mots et séduction auprès des femmes de la longue tablée. Y compris la mienne (de femme) !

Il était de plus en plus insupportable.

Sa femme à lui qui était maintenant devenue tout-à-fait, Valérie Trierweiler, était assise à ma droite. Et ne semblait pas non plus apprécier son cinéma. François envoyait même du bout des doigts au milieu de la table avec tous les convives assis, un ballon ! De ces ballons léger qu'on gonfle pour les anniversaires. Ca l'amusait !

Quand le ballon arrivait près de moi, je lui envoyais un grand coup et il partait à l'autre bout de la table où il renversait quelques objets.

Mais il s'était écoulé suffisamment de temps entre mon coup donné et son arrivé sur les fioles renversées pour qu'on oublie l'affaire.

Tant le temps peut être en élastique.

Maintenant, nous allions partir. C'était François Hollande qui devait conduire. Logique, puisque c'était SA voiture. Mais de Montpellier, à la maison, ça faisait bien ses deux cents kilomètres. Je lui proposais donc :

"Je ne sais pas comment vous êtes pour l'assurance de votre voiture, mais si c'est possible, nous pourrions conduire la moitié du chemin, chacun ?"

Il acceptait.

Or la placette d'où nous devions partir, était encombrée d'autre voitures et le sol, bombé par endroit, rendait les manoeuvres difficiles. Bref, nous ne pouvions passer nulle part. Au milieu, il y avait une fontaine. Et c'était la fontaine de St Paul de Vence des cartes postales.

François Hollande y alla de son bon mot :

"On pourrait déplacer la fontaine ?!!!"

Il était content de lui.

Mais la grosse femme de la cheminée qui ne l'avait toujours pas reconnu se mit à pousser une voiture qui nous gènait contre le mur, derrière la fontaine : elle était forte comme un turc !

Et nous pûmes ainsi contourner la fontaine et nous en aller.

Vroum, vroum !

(1) Bien sûr que oui : François Hollande habite à la maison, dans la télévision.

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Membre, Posté(e)
Heven Membre 1 045 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Encore un qui s'invente une idylle avec un homme politique.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

J'ai rien inventé : c'est du pur vécu !

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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Je n'ai pas pu (su ?) te lire jusqu'à la fin...

Peut-être trop de parenthèses interrogatives, peut-être trop de "va-et-vient" d'un détail à l'autre comme le ferait quelqu'un qui parle devant des copains mais certainement pas quelqu'un qui écrit pour raconter une histoire vécue et peut-être aussi trop de références très/trop personnelles pour entrer dans ton récit.

Je me sens toute exclue. :-/

Si je devais apporter quelques modifications, je réduirais sûrement le texte de moitié, voire plus.

Et puis, pourquoi choisir une si grosse taille de caractère ? Je dois réduire le zoom de mon navigateur à 75% ! ^^

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Pour diminuer le nombre de mots par ligne.

J'étais justement en train de lire ton gigolo...

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Mais tu as raison. J'aime pas "raconter des histoires".

Je trouve que c'est pas la peine.

C'est de l'écriture abstraite à force d'être trop concrète.

Merci de ton commentaire.

C'est un peu ce que je craignais...

Mais j'ai pas (trop) cherché à fabriquer.

Pour ton Gigolo, si on en croit Flaubert qui aurait dit "Madame Bovary c'est moi", est-ce toi ?

Le gigolo, c'est un type. Clés en mains. Qui laisse assez peu de libertés.

Une sorte d'archétype. Comme dans la chanson.

Une façon de ne pas se dévoiler ?

Je me demande si un gigolo peut avoir des réflexions si subtiles, si fines, aléatoires en quelque sorte.

Ses pensées me semble parallèles à la réalité. Autrement dit plus les tiennes sur lui que les siennes

Mais peut-être que tu as raison et qu'il est ce qu'il est pour masquer sa trop grande sensibilité ?

(Comme le sadomasochisme qui est codifié au plus serré pour ne pas se laisser déborder par ses vrais fantasmes ?

Un jeu.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Mais, je ne doute pas de toi lorsque tu affirmes ne pas aimer "raconter des histoires", je ne rejoins pas l'avis de Heven. J'ai mis le mot "vécue" en italique pour manifester l'importance qui s’accole au récit et que justement, tu ne parviens pas à nous la partager. Ce que je trouve dommage puisque je ne sais pas qui pourrait, à part toi, nous emmener en vacances.

Alors, je vais tout de même justifier mon commentaire... parce que j'aime ce que tu écris, ce que j'ai lu de toi, ailleurs.

Il y a quelques années, j'ai fréquenté un forum d'écriture qui s'appelle Vos Écrits, peut-être connais-tu.

C'est là-bas que j'ai pu m'exercer pour la toute première fois à la "critique" de textes en prose et poésie puisqu'il s'agissait d'une contrainte de participation ; les membres ne devant pas se contenter de poster leurs écrits.

Je te cite une de ces règles :

Le fonctionnement du site : ce forum n’est pas une vitrine, mais un atelier d’écriture, il s’agit donc de ne pas seulement poster ses textes, mais de participer un minimum, c’est-à-dire en fonction de votre temps disponible — bien sûr — : de participer aux appels à textes et aux exercices « en direct » ; de commenter les autres textes et de le faire de manière constructive et pertinente, parce que lorsque la critique est argumentée et n’est ni lapidaire, ni expéditive ni démesurément dithyrambique, elle devient l'instrument d'un espace d'écriture où chacun peut progresser.

Donc, mon commentaire n'est pas simplement un commentaire mais, une approche se voulant l'instrument d'une progression... dans la mesure où tu souhaiterais "améliorer" ton texte.

Ou alors, mon commentaire est le fruit d'une déformation forumique...

Si cela te déplaît, dis-me-le... je m'abstiendrais, promis. :blush:

PS : Pour tes remarques au sujet de mon connard de gigolo, je vais te répondre dans le fil idoine... histoire de ne pas semer le flou dans l'esprit de tes lecteurs.

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