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Stérilité et handicap


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Stérilité et handicap  

18 membres ont voté

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

La société doit-elle considérer la stérilité comme un handicap ?

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Le handicap est une notion « complexe, évolutive, multidimensionnelle et controversée ».

Le mot « handicap » emprunté en 1827, vient de l'expression anglaise hand in cap, signifiant « main dans le chapeau ». Dans le cadre d'un troc de biens entre deux personnes, il fallait rétablir une égalité de valeur entre ce qui était donné et ce qui était reçu : ainsi celui qui recevait un objet d'une valeur supérieure devait mettre dans un chapeau une somme d'argent pour rétablir l'équité. L'expression s'est progressivement transformée en mot puis appliquée au domaine sportif (courses de chevaux notamment) au XVIIIe siècle. En hippisme, un handicap correspondait à la volonté de donner autant de chances à tous les concurrents en imposant des difficultés supplémentaires aux meilleurs.

Au cours de la fin du XXe siècle, la notion de handicap a particulièrement évolué. Le handicap se définissait alors par opposition à la maladie et centré sur l'individu. En 1980, l'épidémiologiste Philip Wood définit ainsi une vision médicale du handicap qui sera adoptée par l'Organisation mondiale de la santé. Cette définition fut par la suite reformulée pour prendre en compte aussi son aspect structurel et social.

Le site officiel de l'OMS définit les handicaps ainsi : « Les handicaps sont un terme général qui qualifie des incapacités, une limitation des actes de la vie quotidienne et une participation restreinte à la vie sociale » et mentionne également : « Le handicap n’est pas simplement un problème de santé. Il s’agit d’un phénomène complexe qui découle de l’interaction entre les caractéristiques corporelles d’une personne et les caractéristiques de la société où elle vit. Pour surmonter les difficultés auxquelles les personnes handicapées sont confrontées, des interventions destinées à lever les obstacles environnementaux et sociaux sont nécessaires.»

http://fr.wikipedia.org/wiki/Handicap

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Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

L'enfantement et la descendance ne constituant pas des éléments absolument indispensables à l'accomplissement pérenne de sa propre existence, la réponse est évidemment non. Le fait d'être stérile n'emporte pas de conséquence quant à sa propre survie, contrairement à la cécité ou à la paralysie.

Considérer le contraire reviendrait à définir chaque perception (nécessairement subjective) d'un être comme un "handicap". Le fait de perdre ses cheveux ou d'avoir une tâche de vin serait analysé comme un "handicap", ramenant ce dernier à une définition sociale de la perfection qui conduit d'abord à l'uniformisation absolue (interdiction des chauves et des peaux tâchées) avant que de déboucher sur l'eugénisme (refus des enfants présentant de tels risques).

En fait, à l'impossibilité naturelle d'avoir des enfants succèdera bientôt l'obligation de n'en concevoir qu'à travers des êtres possédant un patrimoine génétique débarrassé de tout ce que la Société analysera comme un handicap, pour ne pas dire une scorie.

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Membre, Né "vieux con", 43ans Posté(e)
Pompon47 Membre 1 845 messages
43ans‚ Né "vieux con",
Posté(e)

Oui et non .

J'ai connu quelqu'un qui était avec une fille depuis des années , a force de n'avoir pas réussi a avoir un bébé ils ont après analyses su que le problème venait de la stérilité de Gina , l'imbécile l'a jetée et depuis elle se refuse a même essayer de démarrer une relation par peur d'être encore blessée de la sorte ... Et la j'y vois une forme de handicap .

Et ensuite non pour les mêmes raisons citées par Benbow .

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

L'enfantement et la descendance ne constituant pas des éléments absolument indispensables à l'accomplissement pérenne de sa propre existence, la réponse est évidemment non. Le fait d'être stérile n'emporte pas de conséquence quant à sa propre survie, contrairement à la cécité ou à la paralysie.

Mais ils constituent des éléments indispensable à l'accomplissement pérenne de l'espèce; donc si l'on considère la question d'un point de vue général et non individuel, la stérilité est un handicap.

Considérer le contraire reviendrait à définir chaque perception (nécessairement subjective) d'un être comme un "handicap". Le fait de perdre ses cheveux ou d'avoir une tâche de vin serait analysé comme un "handicap", ramenant ce dernier à une définition sociale de la perfection qui conduit d'abord à l'uniformisation absolue (interdiction des chauves et des peaux tâchées) avant que de déboucher sur l'eugénisme (refus des enfants présentant de tels risques).

C'est pour ça que le handicap se détermine à l'aune de son impact dans la société; car en effet dans un monde d'aveugle où la vie en communauté s'articule autour de la cécité, ne pas voir n'est plus un handicap.

Or il ne peut exister de monde dans lequel les gens ne font pas d'enfants (en une génération, c'est la fin de l'humanité)

Donc on peut dire en effet que la stérilité est un handicap ( et que par logique de cause à effet, inciter des couples stériles à exister est promouvoir un handicap , mais c'est un autre sujet avatar10979_1.gif)

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Membre, 59ans Posté(e)
essayeur Membre 3 422 messages
Baby Forumeur‚ 59ans‚
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J'ai dit oui parce que les femmes et les hommes stériles, le vivent souvent très mal.

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Membre, X-Banni-X, 43ans Posté(e)
nonobonobo Membre 9 387 messages
43ans‚ X-Banni-X,
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Bonjour,

il y a, pour moi, deux dimensions (au moins) dans le principe du handicap.

D'un côté la dimension biologique pure, ainsi être stérile n'en est pas un.

D'un autre la dimension sociale (ou sociétale), et là, oui, la stérilité devient un handicap.

J'explique :

d'un point de vue purement biologique, la stérilité n'empêche pas la vie de la personne en souffrant. (malgré qu'elle souffre de cela, elle vit "comme les autres").

Comparons un cul de jatte à un stérile, l'un rencontrera bien des difficultés à vivre son quotidien, l'autre non.

D'un point de vue social ou sociétal, il faut "perpétuer l'espèce", ainsi les personnes en âge de procréer sont "harcelées" par leur entourage, afin de satisfaire à cette logique biologique.

Combien de jeunes femmes de 25 ans (environ) se voient interpellées par l'entourage avec des phrases du genre "alors quand est ce que tu nous fais un neveu, un petit fils, une filleule, une petite cousine, ...?"

Les hommes aussi, mais j'ai constaté que ça vient après, aux alentours des 30 ans de l'homme. ;)

Dès lors qu'un couple "officiel" se forme, alors l'entourage attend l'agrandissement de la cellule familiale. Et la stérilité, est alors un vrai handicap, malgré qu'elle puisse être bien vécue par la personne, elle devient un sujet polémique.

Dès lors que la personne "assume" sa stérilité, elle passe outre la notion de handicap, ainsi pourra vivre comme elle l'entend (comme une personne à qui il manque une main peut avoir pour objectif d'être champion olympique, y travailler, y arriver, et être satisfaite, comblée, heureuse de ce statut). Dès lors que la stérilité est vécue comme un malheur, alors oui, je pense que l'on peut considérer cette infertilité comme un handicap. :sleep:

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Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

Mais ils constituent des éléments indispensable à l'accomplissement pérenne de l'espèce; donc si l'on considère la question d'un point de vue général et non individuel, la stérilité est un handicap.

C'est pour ça que le handicap se détermine à l'aune de son impact dans la société; car en effet dans un monde d'aveugle où la vie en communauté s'articule autour de la cécité, ne pas voir n'est plus un handicap.

Or il ne peut exister de monde dans lequel les gens ne font pas d'enfants (en une génération, c'est la fin de l'humanité)

Donc on peut dire en effet que la stérilité est un handicap ( et que par logique de cause à effet, inciter des couples stériles à exister est promouvoir un handicap , mais c'est un autre sujet avatar10979_1.gif)

Le handicap individuel est objectif. Un aveugle ou un paralytique subira de lourdes contraintes pour parvenir à sauvegarder sa propre personne. Il est ainsi peu loisible à quelqu'un affecté de ces fragilités de subvenir seul à ses besoins alimentaires. Un aveugle ne sera guère en mesure de chasser et un paralytique aura du mal à biner un champ. Ils dépendront, dès lors, de la collectivité (entourage proche ou institutions étatiques) pour suppléer le manque qui, sans ce secours, conduirait à leur disparition personnelle.

Le handicap "social", quant à lui, diffère absolument du précédent par son caractère profondément subjectif. Pour reprendre ton exemple, le défaut d'enfant n'engendre pas la mort à court terme de celui ou celle qui se voit dans l'impossibilité d'enfanter. Il faut en appeler à une norme collective (perpétuer le groupe) pour définir la "normalité". Le "handicap" se constitue alors d'une infraction à cette norme collective. Notons au passage que, par définition, cette infraction constitue l'exception et non la norme car, pour reprendre ton exemple, une Société dont chacun des membres serait frappé d'infertilité constituerait de toute façon une entité dont la "normalité" ne viserait pas du tout la perpétuation ou la lignée, par impossibilité objective d'atteindre collectivement de tels buts. Le concept de "handicap social" ne se conçoit donc que dans la marge, car à éfaut il perd son statit même de "handicap" devenant la nouvelle "normalité".

L'appréciation de cette"normalité" fluctue énormément en fonction des critères moraux et sociaux de chaque collectivité humaine. Par exemple, dans notre XXIe siècle surpeuplé, il ne peut être sérieusement soutenu que la stérilité d'un couple sera cause de disparition de l'espèce. Tout autre serait le raisonnement en cas de cataclysme nucléaire renvoyant l'Humanité à quelques rares groupes de chasseurs-cueilleurs disséminés dans 2-3 grottes. Dans ce dernier cas, l'impératif social serait très fort. Mais que l'on prenne l'une ou l'autre situation, il ne s'agit que de perceptions sociales qui sont sans rapport avec la notion d'autonomie individuelle qui est consubstantielle à la définition du handicap. Un individu qui n'a pas un besoin absolu et irréfragable des autres pour continuer à subsister dans l'intégrité de sa personne ne peut être qualifié de "handicapé". Son non suivi de prescriptions sociales (réelles ou fantasmées) n'altère pas son existence physique. Il lui appartient, dès lors, soit de ruser pour se conformer à ce qu'il pense être des codes d'intégration (en adoptant par exemple ou, si l'infertilité ne concerne que Monsieur, en recourant à la très vieille recette de l'ignorance volontaire du miracle de la naissance, Maupassant a écrit une nouvelle savoureuse là-dessus : L'Héritage), soit d'assumer son non-conformisme en faisant preuve d'un minimum de panache.

Mais quelle que soit la solution qu'il adopte (suivisme ou originalité), rien ne permet de le ranger objectivement dans la catégorie du handicap qui ne concerne jamais le superflu auquel on peut passer outre mais seulement le nécessaire sans lequel la vie personnelle autonome est quasi impossible.

mais il faut aussi se mettre a la place de la personne à qui on annonce cela .. cette rencontre entre le réel et son désir

l impression parfois que des gens se construisent une histoire .. ma vie sera ainsi marier puis ls enfants l , et la stérilité vient comme un accident de parcours plus que comme un symptôme .. il y a une personne avec son histoire des souvenirs .. une souffrance

Le handicap n'est en rien un synonyme de la névrose.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Le handicap individuel est objectif. Un aveugle ou un paralytique subira de lourdes contraintes pour parvenir à sauvegarder sa propre personne. Il est ainsi peu loisible à quelqu'un affecté de ces fragilités de subvenir seul à ses besoins alimentaires. Un aveugle ne sera guère en mesure de chasser et un paralytique aura du mal à biner un champ. Ils dépendront, dès lors, de la collectivité (entourage proche ou institutions étatiques) pour suppléer le manque qui, sans ce secours, conduirait à leur disparition personnelle.

Le handicap "social", quant à lui, diffère absolument du précédent par son caractère profondément subjectif. Pour reprendre ton exemple, le défaut d'enfant n'engendre pas la mort à court terme de celui ou celle qui se voit dans l'impossibilité d'enfanter. Il faut en appeler à une norme collective (perpétuer le groupe) pour définir la "normalité". Le "handicap" se constitue alors d'une infraction à cette norme collective. Notons au passage que, par définition, cette infraction constitue l'exception et non la norme car, pour reprendre ton exemple, une Société dont chacun des membres serait frappé d'infertilité constituerait de toute façon une entité dont la "normalité" ne viserait pas du tout la perpétuation ou la lignée, par impossibilité objective d'atteindre collectivement de tels buts. Le concept de "handicap social" ne se conçoit donc que dans la marge, car à éfaut il perd son statit même de "handicap" devenant la nouvelle "normalité".

Sauf que tu ne peux pas appeler "norme" ce contre quoi tu ne peux rien : une civilisation qui n'enfante pas s'éteint, ça n'est pas un résultat subjectif c'est un fait malheureux. Dès lors, notre nature étant de ne pas disparaître, l'on peut considérer qu'un membre de l'espèce n'étant pas en mesure de perpétuer sa lignée en soit profondément handicapé. La différence entre une personne stérile et un aveugle réside dans la dimension collective du premier cas (sa stérilité n'implique pas que sa personne, mais sa potentielle famille, donc sa lignée) moins que dans la dimension individuelle du second (n'est aveugle que l'aveugle) .Ici , il s'agit d'un handicap naturel qui touche la collectivité en plus de l'individu lui-même, la société n'interdit pas la reproduction, (elle pourrait) , mais la stérilité

La norme collective se bati autour de l'idée de perpétuation de l'espèce non par idéologie mais par besoin / évidence naturelle, le fait que deux personnes fassent des enfants n'est pas un choix mais l'application de notre nature profonde (qu'on peut renier par idéologie en revanche)

L'appréciation de cette"normalité" fluctue énormément en fonction des critères moraux et sociaux de chaque collectivité humaine. Par exemple, dans notre XXIe siècle surpeuplé, il ne peut être sérieusement soutenu que la stérilité d'un couple sera cause de disparition de l'espèce. Tout autre serait le raisonnement en cas de cataclysme nucléaire renvoyant l'Humanité à quelques rares groupes de chasseurs-cueilleurs disséminés dans 2-3 grottes. Dans ce dernier cas, l'impératif social serait très fort. Mais que l'on prenne l'une ou l'autre situation, il ne s'agit que de perceptions sociales qui sont sans rapport avec la notion d'autonomie individuelle qui est consubstantielle à la définition du handicap. Un individu qui n'a pas un besoin absolu et irréfragable des autres pour continuer à subsister dans l'intégrité de sa personne ne peut être qualifié de "handicapé". Son non suivi de prescriptions sociales (réelles ou fantasmées) n'altère pas son existence physique. Il lui appartient, dès lors, soit de ruser pour se conformer à ce qu'il pense être des codes d'intégration (en adoptant par exemple ou, si l'infertilité ne concerne que Monsieur, en recourant à la très vieille recette de l'ignorance volontaire du miracle de la naissance, Maupassant a écrit une nouvelle savoureuse là-dessus : L'Héritage), soit d'assumer son non-conformisme en faisant preuve d'un minimum de panache.

Mais encore une fois, la stérilité va à l'encontre de la nature humaine quelque soit la société dans laquelle tu évolues. Tu es biologiquement conçue pour accueillir un enfant, et l'homme est biologiquement conçu pour t'ensemencer, si malgré vos attributs biologiques respectifs ça ne fonctionne pas, vous êtes naturellement handicapés , car privé de l'un de ces attributs qui contribuent à faire de vous des hommes : votre capacité à perpétuer l'espèce.

La manière dont la société le perçoit, selon que tu vis en Chine où les naissances sont contrôlés ou en Russie où la natalité est récompensé, le contrôle est humain sur la nature, mais la nature du handicap, lui , en dehors de toute considération sociale, est bien réelle lorsque la nature prive une femme de sa capacité à faire des enfants, ou un homme à en fertiliser une.

Un aveugle a des yeux, il devrait donc voir "normalement", et une femme a un utérus, elle devrait donc procréer normalement. Si le premier est privé de sa faculté de voir , il s'agit bien là d'un handicap , tout comme si une femme est privée de sa capacité de se reproduire.

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Membre, 143ans Posté(e)
takamine Membre 800 messages
Baby Forumeur‚ 143ans‚
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Le handicap n'est en rien un synonyme de la névrose.

tu sais pas de quoi tu parle

des cas de stérilité sont lié a des trouble psychologique !

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Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

Sauf que tu ne peux pas appeler "norme" ce contre quoi tu ne peux rien : une civilisation qui n'enfante pas s'éteint, ça n'est pas un résultat subjectif c'est un fait malheureux. Dès lors, notre nature étant de ne pas disparaître, l'on peut considérer qu'un membre de l'espèce n'étant pas en mesure de perpétuer sa lignée en soit profondément handicapé. La différence entre une personne stérile et un aveugle réside dans la dimension collective du premier cas (sa stérilité n'implique pas que sa personne, mais sa potentielle famille, donc sa lignée) moins que dans la dimension individuelle du second (n'est aveugle que l'aveugle) .Ici , il s'agit d'un handicap naturel qui touche la collectivité en plus de l'individu lui-même, la société n'interdit pas la reproduction, (elle pourrait) , mais la stérilité

La norme collective se bati autour de l'idée de perpétuation de l'espèce non par idéologie mais par besoin / évidence naturelle, le fait que deux personnes fassent des enfants n'est pas un choix mais l'application de notre nature profonde (qu'on peut renier par idéologie en revanche)

Une Humanité à 7 milliards d'individus n'est pas menacée de disparition du fait de la stérilité d'un petit pourcentage de ses membres. Le danger n'est absolument pas celui d'un grave dépeuplement mais, au contraire, d'une surpopulation excessive qui ne peut être correctement alimentée avec les ressources disponibles de la planète.

Je soutiens donc que :

- Non seulement la stérilité ne constitue pas un handicap "social", dans la mesure où l'organisation sociale n'est pas entièrement tournée vers la lignée biologique mais promeut, au contraire, la filiation spirituelle à la fois par l'existence de fictions juridiques (adoption) mais surtout par une grande considération traditionnelle pour l'ascèse et même le célibat (la fonction sacrée de la prêtrise se caractérise, dans nombre de sociétés, par ces caractéristiques). En Occident, la primauté de l'Esprit et, par ricochet, de la valeur de l'exemplarité morale de l'ascèse, est prédominante depuis au moins l'époque de Socrate. L'enseignement (philosophique, puis ecclésial aux temps chrétiens) l'emporte de très loin sur la fonction reproductive. La Société du Sacré, qui se retrouve dans toute l'organisation tripartite indo-européenne et même bien au-delà de cette très vaste aire, met la caste sacerdotale sur un piédestal. Il est donc très abusif d'avancer que l'absence de descendance directe suscite l'opprobre social.

- Quand bien même on accepterait de considérer que l'absence d'enfants due à la stérilité constituerait une tare sociale (accusation qui, historiquement, ne fut guère adressée qu'aux souverains dynastiques par corrélation entre la longévité de leur lignée et la stabilité étatique, cas très exceptionnel à l'échelle sociale on en conviendra), la notion de "handicap social" perd toute pertinence dans la mesure où un tel système conduit à faire entrer chaque élément de l'existence dans cette définition. Si un handicap n'est pas réduit à une affection physique suffisamment grave et permanente pour mettre en danger la vie de la personne qui en est atteinte mais s'ouvre, au contraire, à chaque imperfection qui, pense-t-on, nuit à notre "perfection" sociale, alors tout est handicap. Quelqu'un de chauve, jugé inesthétique dans une Société vénérant le chevelu donc limitant ses chances de convoler, est un "handicapé". Quelqu'un incapable de maîtriser les mathématiques, peu apte au métier d'architecte et donc pour bâtir des logements abritant l'Humanité, est un "handicapé". Quelqu'un qui a des yeux vairons dans un monde où la symétrie du visage est l'un des canons de la Beauté est un "handicapé". Tout le monde est un handicapé. On née "handicapé". Chacune de nos névroses, au lieu d'être ramenée à son insignifiance de caprice qui ne résiste pas à l'examen philosophique, est hypertrophiée par recours à la notion de "handicap".

Le tout-Handicap se résume à l'exaltation de la névrose et au contentement pervers de la déresponsabilisation. "Ce n'est pas ma faute, mes échecs sont le fait de mon handicap". La passion de la victimisation et de la prise en charge. Beurk !

Que répondrait Diogène le Cynique à cette obsession de la fertilité ?:p

Mais encore une fois, la stérilité va à l'encontre de la nature humaine quelque soit la société dans laquelle tu évolues. Tu es biologiquement conçue pour accueillir un enfant, et l'homme est biologiquement conçu pour t'ensemencer, si malgré vos attributs biologiques respectifs ça ne fonctionne pas, vous êtes naturellement handicapés , car privé de l'un de ces attributs qui contribuent à faire de vous des hommes : votre capacité à perpétuer l'espèce.

Depuis quand l'Homme se définit-il par ses seules fonctions biologiques ? Quelqu'un qui n'enfante pas serait une aberration ? Pourquoi ? Pourquoi la Nature obligerait-elle à une surpopulation exponentielle ? Ce n'est pas ce qui se retrouve chez les autres espèces.

En outre, depuis quand l'Homme est-il réduit aux impératifs naturels ? En ce cas, un Homme incapable de manger de la viande crue sans être malade serait un "handicapé".

Ce qui construit toute Civilisation est justement la capacité d'adopter une distanciation raisonnable par rapport aux aléas naturels. L'Homme n'est as une simple bête dévorant des cadavres, lapant des mares et saillissant toute femelle (nécessairement en chaleur dans ta vision). Médite sur la maîtrise de soi-même.:D

tu sais pas de quoi tu parle

des cas de stérilité sont lié a des trouble psychologique !

Des cas d'infarctus sont liés à des troubles psychologiques, on ne parle pas pour autant de "handicap". Tout dysfonctionnement partiel n'entre pas dans la catégorie du "handicap". Prétendre le contraire serait définir l'Homme lui-même comme une somme de handicaps très divers, car la perfection n'est pas de ce monde. Cela n'aurait donc aucun intérêt, sauf à contenter les névroses.

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour, j’ai voté non car la stérilité ne provoque pas d’incapacité dans la vie quotidienne ou sociale. Après bien sûr qu’une personne stérile peut se sentir mal moralement par rapport aux réflexions qu’elle peut entendre la concernant et même par rapport à elle-même. Bien que cela peut jouer sur le moral, je ne peux pas classer cela comme un handicap car toute personne peut avoir des manques dans sa vie, ce n’est pas pour autant que l’on peut dire que tout le monde est handicapé mais qu’il vit un handicap face à tel manque.

En fait, je fais une différence entre une personne que l’on peut dire qu’elle a un handicap physique ou moral et une personne dont tel manque peut l’handicaper car toute personne qui a un handicap physique ou moral va subir systématiquement des incapacités dans sa vie de tous les jours quelque soit la personne alors que la personne stérile, cela ne sera pas généraliser, certains pourront le vivre très bien et d’autres non, d’où le fait que je ne classerais pas la stérilité comme un handicap.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

d'un point de vue purement biologique, la stérilité n'empêche pas la vie de la personne en souffrant. (malgré qu'elle souffre de cela, elle vit "comme les autres").

Comparons un cul de jatte à un stérile, l'un rencontrera bien des difficultés à vivre son quotidien, l'autre non.

D'un point de vue social ou sociétal, il faut "perpétuer l'espèce", ainsi les personnes en âge de procréer sont "harcelées" par leur entourage, afin de satisfaire à cette logique biologique.

Combien de jeunes femmes de 25 ans (environ) se voient interpellées par l'entourage avec des phrases du genre "alors quand est ce que tu nous fais un neveu, un petit fils, une filleule, une petite cousine, ...?"

Dès lors qu'un couple "officiel" se forme, alors l'entourage attend l'agrandissement de la cellule familiale. Et la stérilité, est alors un vrai handicap, malgré qu'elle puisse être bien vécue par la personne, elle devient un sujet polémique.

Ok mais bon, il ne suffit pas qu'un sujet soit polémique dans un environnement familial pour en faire "un handicap". Ou alors tout peut être considéré comme "un handicap", y compris le non-désir d'enfant, ou encore l'échec scolaire, etc.

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Quand j'ai dit dans un autre topic (celui de la pma/gpa) que le handicap est toujours social, j'allais dans le sens de la définition de l'OMS, que je rappelle :

<<Les handicaps sont un terme général qui qualifie des incapacités, une limitation des actes de la vie quotidienne et une participation restreinte à la vie sociale » et mentionne également : « Le handicap n’est pas simplement un problème de santé. Il s’agit d’un phénomène complexe qui découle de l’interaction entre les caractéristiques corporelles d’une personne et les caractéristiques de la société où elle vit. Pour surmonter les difficultés auxquelles les personnes handicapées sont confrontées, des interventions destinées à lever les obstacles environnementaux et sociaux sont nécessaires>>

Le "handicap" est une notion dépendante de celle "d'autonomie".

D'ailleurs en France la MDPH reconnait et évalue le handicap en fonction du degré de perte d'autonomie/de dépendance de l'individu dans la société.

La stérilité n'altère pas l'autonomie de l'individu, elle ne constitue pas un handicap.

Que des femmes ou des couples puissent vivre leur stérilité comme un handicap, ça je crois que personne ne le nie. Mais ce n'est pas la question du topic.

================

Mais ils constituent des éléments indispensable à l'accomplissement pérenne de l'espèce; donc si l'on considère la question d'un point de vue général et non individuel, la stérilité est un handicap.

Non plus. Ce n'est même pas d'un point de vue général que tu considères la stérilité, encore moins d'une point de vue sociétal, mais d'un point de vue fonctionnel. Effectivement, pour l'OMS, l'infécondation due à la stérilité est une déficience organique.

MAIS : toutes les déficiences ne constituent pas des handicaps. Une déficience visuelle par exemple sera déclarée "handicap" en fonction de son degré, de son besoin de compensation, et de son inadaptation à la vie en société. Cette règle est valable pour toutes les déficiences, organiques ou mentales.

La stérilité est une déficience organique mais n'est pas un handicap. Un individu ou un couple stérile peut vivre et évoluer parmi les autres sans être dépendant de quiconque. Ils peuvent même avoir des enfants puisque nos lois leur permettent d'adopter.

Donc on peut dire en effet que la stérilité est un handicap ( et que par logique de cause à effet, inciter des couples stériles à exister est promouvoir un handicap , mais c'est un autre sujet)

C'est pas tant que ça "un autre sujet"... Je trouve qu'il y a une sérieuse incohérence à réfuter l'argument du "contre-Nature" aux "anti-mariage gay", tout en usant de ce même argument pour que la stérilité soit reconnue comme un handicap (et pour défendre entre autre le droit à la GPA).

Donc, en l'occurrence toi tu restes plutôt logique et cohérent dans ton raisonnement et ta vision "fonctionnelle" (et finaliste) de la stérilité et du mariage. Mais c'est un parti pris que de faire du "fonctionnel organique" un modèle de société.

==================

Alors. Une personne stérile est-elle une personne handicapée ?

Un couple stérile (et un couple homosexuel EST par définition stérile) est-il handicapé ?

En tout cas pour l'heure, le sondage semble dire "oui".

Vous seriez donc favorables à ce que notre société fasse une exception pour la stérilité et la considère officiellement comme un handicap ?

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Membre, X-Banni-X, 43ans Posté(e)
nonobonobo Membre 9 387 messages
43ans‚ X-Banni-X,
Posté(e)

Alors. Une personne stérile est-elle une personne handicapée ?

Un couple stérile (et un couple homosexuel EST par définition stérile) est-il handicapé ?

En tout cas pour l'heure, le sondage semble dire "oui".

Vous seriez donc favorables à ce que notre société fasse une exception pour la stérilité et la considère officiellement comme un handicap ?

Je reprends ma première réponse, d'un point de vue biologique : non, d'un point de vue social : oui. :sleep:

Et une différence sociale notable, c'est qu'une femme ayant des enfants peut faire valoir une VAE (validation des acquis d'expérience), dès lors qu'elle est mère, si elle souhaite passer le CAP petite enfance. Une femme stérile se trouve dans l'obligation de passer les épreuves...

Non, pas forcément, cependant, oui avec les techniques et moyens modernes, si l'on aide un couple hétéro, dont l'un des deux est stérile (via PMA), alors je suis favorable à mettre en oeuvre les mêmes moyens pour les couples homos (PMA pour les lesbiennes, et GPA pour les homosexuels). :)

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Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

Je reprends ma première réponse, d'un point de vue biologique : non, d'un point de vue social : oui. :sleep:

Non, pas forcément, cependant, oui avec les techniques et moyens modernes, si l'on aide un couple hétéro, dont l'un des deux est stérile (via PMA), alors je suis favorable à mettre en oeuvre les mêmes moyens pour les couples homos (PMA pour les lesbiennes, et GPA pour les homosexuels). :)

Cette assertion est fascinante dans la mesure où tu considères que :

- Socialement, le couple n'a de justification que par la procréation. Ce qui déjà historiquement est une position maximaliste (le Bel Amor médiéval chante l'être aimé pour lui même et non pour sa fonction procréative) mais ce qui, à l'heure actuelle, relève du contre-sens dans la mesure où toutes les règles anciennes de cassage du mariage pour infertilité et de vérification préalable de compatibilité génétique entre les deux époux ont disparu. Le couple n'est absolument pas conçu, en droit positif, comme destiné principalement à la procréation. La procréation reste une possibilité, absolument pas une obligation. L'Etat ne prévoit pas d'exonérer les couples sans enfants des dispositifs fiscaux inhérents à l'état matrimonial par exemple.

- La légalisation du mariage homosexuel relève du handicap auquel il faut remédier par des "prothèses" que seraient la PMA et la GPA. Dans cette vision, les homosexuels sont réduits à l'état de handicapés. Les intéressés apprécieront.

Le "handicap" est une notion dépendante de celle "d'autonomie".

D'ailleurs en France la MDPH reconnait et évalue le handicap en fonction du degré d'autonomie/de dépendance de l'individu dans la société.

La stérilité n'altère pas l'autonomie de l'individu, elle ne constitue pas un handicap.

,

Tu soulignes le point fondamental. Le handicap définit une perte d'autonomie. L'autonomie étant, par nature, une donnée personnelle, elle ne concerne en rien une quelconque projection sociale par la descendance. Le handicap n'est donc pas une vision sociale mais objective d'absence d'autonomie de l'individu.

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Une femme stérile se trouve dans l'obligation de passer les épreuves...

Une femme non stérile sans enfant aussi. Une femme stérile avec trois enfants adoptés, non :)

D'accord tu restes cohérente avec toi-même mais je ne comprends pas bien comment tu peux déclarer que la stérilité serait un handicap social sur un argument tel l'accès à une VAE... La VAE ne discrimine même pas la stérilité, elle favorise les mères de familles et particulièrement les familles nombreuses =)

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Invité Benbow69
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Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
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MAIS : toutes les déficiences ne constituent pas des handicaps.

C'est, là encore, le point fondamental de la discussion. Une déficience ne devient un handicap que si elle conduit à une perte d'autonomie. Ignorer cette condition reviendrait à définir l'Homme comme ne simple somme de handicaps plus ou moins farfelus (zézaiement, vilaine voix, inaptitude au marathon etc etc...).

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 992 messages
108ans‚ ©,
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La stérilité n'altère peut être pas l'autonomie de l'individu, la dépression nerveuse si.

Considérer la stérilité comme un handicap, non. Les dommages "collatéraux" oui.

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La stérilité n'altère peut être pas l'autonomie de l'individu, la dépression nerveuse si.

Considérer la stérilité comme un handicap, non. Les dommages "collatéraux" oui.

La dépression est une maladie. Elle n'est pas pour autant considérée comme un "handicap". Même si elle est évidemment handicapante pour le malade...

Par ailleurs tous les individus stériles ne développent pas de dépression.

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Invité Benbow69
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Invité Benbow69
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Une femme non stérile sans enfant aussi. Une femme stérile avec trois enfants adoptés, non :)

D'accord tu restes cohérente avec toi-même mais je ne comprends pas bien comment tu peux déclarer que la stérilité serait un handicap social sur un argument tel l'accès à une VAE... La VAE ne discrimine même pas la stérilité, elle favorise les mères de familles et particulièrement les familles nombreuses =)

C'est une mesure en soutien de la natalité et absolument pas une ostracisation des "handicapées" que seraient les femmes stériles. D'ailleurs, une législation qui "punirait" le handicap serait déclarée comme attentatoire au bloc de constitutionnalité.

Favoriser dans certains éléments les familles avec enfants (parts fiscales supplémentaires, allocations familiales, tarifs privilégiés etc...) ne revient pas du tout à cantonner les familles sans enfants dans un rôle de "handicapés". On a là un glissement sémantique très inquiétant qui voudrait que les non-aidés sur un point spécifique deviennent subitement, par absence de ladite aide, des "handicapés"... qu'il faudrait donc aider à leur tour sur le même sujet.

La généralisation de la notion de handicap mène tout droit à la déresponsabilisation et à l'assistanat global. C'est la Société du Tout-Pris-en-charge.

La stérilité n'altère peut être pas l'autonomie de l'individu, la dépression nerveuse si.

Raisonnement qui, confondant handicap et névrose, mène à définir chaque absence de perfection absolue comme un "handicap". Je ne parviens pas à jouer de la viole de gambe comme Marin Marais, donc je suis handicapée.

Je répète donc que la généralisation du concept de handicap conduit à une Société du handicap. Pour paraphraser docteur Knock, "il n'y a pas de bien-portants, il n'y a que des handicapés qui s'ignorent".

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 992 messages
108ans‚ ©,
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La dépression est une maladie. Elle n'est pas pour autant considérée comme un "handicap". Même si elle est évidemment handicapante pour le malade...

Par ailleurs tous les individus stériles ne développent pas de dépression.

Je ne sais pas où se situe exactement "handicap" ou non. Si on s'appuie sur l'indemnisation, alors les troubles psychiatriques sont bien indemnisés, donc considérés comme handicap. Et certaines femmes stériles ne supportant pas la situation, en arrivent là...

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