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Dompteur de mots

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Merci de ton attention, Déjà. Même si je ne vois plus très bien de quoi nous discutons en ce moment, d'où mon retrait momentané de ce débat. J'avais établi un parallèle entre discours clair/précis et discours abscons/mystérieux en indiquant mon choix marqué pour le premier, c'est-à-dire le discours rigoureux de la science et de la philosophie.

Dans l'histoire de l'étude de la langue et du langage, une rupture épistémologique s'est produite grâce à Ferdinand de Saussure, auteur de ses fameux Cours de linguistique générale, publiés en 1916. La linguistique est devenue une science. De Saussure donne des définitions très précises des concepts de signifiant et de signifié. Tout y est transparent, c'est l'avantage de toute science.

Il se trouve que Lacan a vidé de leur sens ces deux concepts saussuriens, tout en conservant ces deux mots. Je ne comprendrai jamais pourquoi Lacan, habituellement si inventif, n'a pas créé deux mots nouveaux afin d'éviter toute confusion. Mon avis (et pas seulement le mien !) est qu'il tenait absolument à donner un air de scientificité à son discours.

D'après le document que j'ai fourni sur Lacan:

"

Tout ceci peut se résumer comme suit : la langue est la domination du signifié (l'idée, le concept désigné) sur le signifiant (l'empreinte acoustique, le son du mot), alors que le langage est la domination du signifiant sur le signifié : la chose disparaît sous le mot en tant que son).

Cette conception de l'inconscient structuré comme un langage influence la façon même dont Lacan théorise et enseigne la psychanalyse. Lorsqu'on lit Lacan un constat s'impose : c'est compliqué, incompréhensible ! Mais ceci tient au fait que dans son enseignement, il ne faut s'attendre à une approche conceptuelle mais musicale : dans le sens où c'est le son et le jeu de signifiants qui guident vers le sens. L'argument est des plus simples en vérité : puisque l'inconscient c'est des signifiants, des associations de mots et que ce qui nous guide vers le refoulé sont des combinaisons de sons, des mots d'esprits et autres, la meilleure façon d'enseigner la psychanalyse passe par la capacité à l'auditoire d'entendre ces signifiants et pour l'enseignant par sa capacité à se laisser guider par les associations. Autrement dit, parler comme parle l'inconscient. "

Et selon wiki, pour Ferdinand de Saussure:

Le signifié

Le signifié désigne le concept, c'est-à-dire la représentation mentale d'une chose. Contrairement à une idée répandue, la langue n'est pas un répertoire de mots qui refléteraient les choses ou des concepts préexistants en y apposant des étiquettes. Si c'était le cas, les mots d'une langue, mais aussi ses catégories grammaticales auraient toujours leur correspondant exact dans une autre. Cette observation conduit Saussure à distinguer signification et valeur : « mouton » et « sheep » ont le même sens, mais non la même valeur, puisque l'anglais pour sa part distingue sheep, l'animal, de sa viande mutton ; il en est aussi ainsi de l'opposition passé défini (simple) / passé indéfini (composé) qui exprime une opposition d'aspect en anglais ou en espagnol, une valeur d'usage (écrit/oral) en français contemporain. Ainsi le contenu (le signifié) est un concept défini négativement du fait de l'existence ou de l'absence dans une langue d'autres concepts qui lui sont opposables.

Le signifiant

Le signifiant désigne l'image acoustique d'un mot. Ce qui importe dans un mot, ce n'est pas sa sonorité en elle-même, mais les différences phoniques qui le distinguent des autres. Sa valeur découle de ces différenciations. Chaque langue construit son lexique à partir d'un nombre limité de phonèmes, caractérisés comme les signifiés, non par leur qualité propre et positive, mais par ce qui les oppose : rouler un « r » en français est sans conséquence pour la compréhension; ne pas le faire en arabe conduit à des confusions, puisque cette langue comporte à la fois une apicale vibrante [r] (« r » roulé) et une fricative vélaire sonore [ġ] (proche du « r » grasseyé français). Les mots rasīl (messager) et ġasīl (lessive) ne se distinguent que par l'opposition r/ġ.

Je dirais suivant les sources, qu'il n'y a pas d'inversion de sens, mais....à confirmer. ;)

De plus:

Signifiant (psychanalyse)

Le signifiant est un concept clef de l'édifice théorique de Jacques Lacan. Il emprunte le terme à la linguistique et plus précisément à Ferdinand de Saussure, selon qui le signifiant est l’empreinte psychique (l'image acoustique) d'un son et l'une des deux parties du signe linguistique, l'autre étant le signifié qui renvoie au concept. Mais à la différence de Saussure, pour Lacan, dans une perspective psychique, c'est le signifiant qui prime sur le signifié1. Dès lors, le signifiant devient en psychanalyse la composante, consciente ou inconsciente, du langage qui oriente le devenir d'un individu, ses discours et ses actes, autrement dit, il est « l'élément significatif du discours (conscient ou inconscient) qui détermine les actes, les paroles et la destinée d'un sujet et à la manière d'une nomination symbolique »2.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Et bien voila !!

Beau travail !

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Ben non, Leveilleur, détrompe-toi. Pour De Saussure, le signifiant est une image sonore/acoustique sans aucun contenu conceptuel (ou/et symbolique). Et lorsque le linguiste suisse parle d'"image sonore" ou d'"empreinte psychique" pour qualifier le signifiant, la raison - qui n'est pas mentionné dans l'article Wikipedia - en est que nous avons la possibilité soit d'articuler sonorement un mot soit de nous parler à nous-mêmes : nous pouvons prononcer un mot mentalement, sans faire intervenir notre bouche et notre gorge. Mais le signifiant saussurien, c'est uniquement du son sans aucune signification.

D'après les extraits lacaniens que j'ai lus, le signifiant lacanien semblerait avoir un contenu symbolique. Anna pourra confirmer ou infirmer (Je dis "semblerait" puisque je n'ai jamais pu trouver une définition claire du signifiant lacanien).

Dans l'article ci-dessus, il n'y a absolument aucune définition du signifiant lacanien.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Tu veux dire que ce ne peut être un élément de langage ?

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Invité Leveilleur
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No souçaïe : le signifiant est une image sonore/acoustique sans aucun contenu conceptuel (ou/et symbolique)

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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No souçaïe :

(ça, je comprends mieux :) )

le signifiant est une image sonore/acoustique sans aucun contenu conceptuel (ou/et symbolique)

Le signifiant saussurien est-il un élément du langage ?

Désolé, mais ce genre de question ne me parle pas. Que faut-il entendre par "élément du langage" ? Etc. Etc.

Le signifiant et le signifié saussuriens sont deux entités d'une même pièce : le signe (mot). Ce signe étant purement arbitraire et conventionnel, puisque variable d'une langue à une autre.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Bon je crois que mon train à déraillé :sleep: , il doit y avoir un quiproquo, pas grave, je raccrocherai un peu plus loin.

Merci à toi.

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Invité Lion2
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Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Je trouve votre échange à tous Ana, Déjà, Tison et Leveilleur tout à fait intéressant. Les apports de tous sont très éclairants et je n'écarte pas les incompréhensions. Elles font partie du "jeu" et participent grandement à ma réflexion. J'avais entrepris d'écrire un commentaire hier matin que j'ai du mettre de côté pour terminer d'autres tâches toutes aussi nécessaires. J'ai tenté de le compléter ce matin, je soumet donc à votre critique, le produit de ma réflexion, réflexion combinée à la votre...amusant hein !

Je suis d'accord pour dire que le langage est un mode de transport de l'information" Ce qui revient à dire que "tous les moyens de communication" sont aussi des formes langage, un langage du corps, gestes, regards, signes perceptibles et observables.

Les mots comme leurs définitions ne nous éclaireront que très peu sur le langage du verbe dont il est question. Car si le verbe est action quelle serait cette action du langage s'il ne s'agissait d'ouvrir la porte de nos inconscients afin évidement d'être éclairé par lui. C'est évident.

Pas évident d'admettre que l'inconscient "sait" déjà ce dont "il" cherche à se souvenir (rendre conscient). En cela je trouve que Lacan apporte une proposition concrète à l'expression de cet inconscient. Et c'est justement en passant par la bévue salutaire, comme de dire le plus de "conneries" (erreurs) possibles dans l'espoir de mettre un peu de la lumière dans les abysses de cette zone obscure , l'inconscient.

La re-définition des mots en apporte une autre(proposition concrète) c'est quelle permet de mettre du sens (valeur) à ce qui jusqu'à lors était passé inaperçu (par le plus grand nombre)et qui dit "inaperçu" dit aussi "mal compris" et donc sonne faux. Un exemple concret ? ces contradictions pour la définition d'un même mot dans le dictionnaire. Nous utilisons des mots pour communiquer, nous véhiculons donc des valeurs qui gagneraient à être mis au jour du conscient. Ce sont donc deux moyens qui peuvent permettre de rendre moins rigide la parole, la sienne avant toute chose. ..

La troisième dimension du langage, je ne suis pas spécialiste, mais je me doute un peu qu'elle est non verbale, une sorte de "non agir" et peut-être bien qu'elle se situe entre les deux, comme un temps "mort", un silence intérieur que l'on peut comparer à un instant suspendu dans le vide.

Mais, avant d'y goûter, il convient de mettre à jour le conscient par l'inconscient afin de lui rendre plus de conscience. C'est laissez remonter les mots pour les entendre résonner. C'est pourquoi je penche du côté Lacan. Si Saussure met en évidence les deux opposés signifiés/signifiants comme les deux face d'une même pièce, je suis d'accord. Mais cela ne résout rien.

Par contre montrer que le signifiant est la partie qui domine (plus importante) permet d'aller plus loin. S'il n'y a pas de définition claire du signifiant de Lacan, c'est logique...ce serait comme de dire nous savons ce qu'est l'inconscient, nous pouvons le traduire en concepts en mots en valeurs et mettre tout ça dans un dictionnaire. Bien sûr c'est impossible ! La seule voie qui me semble salutaire si l'on souhaite s'approcher du signifiant c'est reconnaître que nous ne savons rien de lui où si peu. Et pourtant, l'on peut lui donner (rendre) la parole, le laissez dire tout ce qu'il à dire sans juger afin de mettre de l'ordre (d'y voir plus clair). Et là, je trouve que les travaux de Lacan sont très parlants si je puis dire !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Ben non, Leveilleur, détrompe-toi. Pour De Saussure, le signifiant est une image sonore/acoustique sans aucun contenu conceptuel (ou/et symbolique). Et lorsque le linguiste suisse parle d'"image sonore" ou d'"empreinte psychique" pour qualifier le signifiant, la raison - qui n'est pas mentionné dans l'article Wikipedia - en est que nous avons la possibilité soit d'articuler sonorement un mot soit de nous parler à nous-mêmes : nous pouvons prononcer un mot mentalement, sans faire intervenir notre bouche et notre gorge. Mais le signifiant saussurien, c'est uniquement du son sans aucune signification.

D'après les extraits lacaniens que j'ai lus, le signifiant lacanien semblerait avoir un contenu symbolique. Anna pourra confirmer ou infirmer (Je dis "semblerait" puisque je n'ai jamais pu trouver une définition claire du signifiant lacanien).

Dans l'article ci-dessus, il n'y a absolument aucune définition du signifiant lacanien.

Tison,

dans le lien que j'ai donné, la définition et l'acceptation lacanienne du signifiant est identique à celle de Saussure, de plus dans celui-ci:

Le signifiant

À partir de 1954 Lacan s’efforce de réinterpréter le symbolique par le signifiant. Comme on le sait il s’inspire des travaux de Ferdinand de Saussure qui suggère de considérer la langue comme un système et propose une théorie du signe qui unit un concept à une image acoustique. Le concept est appelé signifié et l’image acoustique, signifiant . Il se repose aussi sur Roman Jackobson qui tente une approche structurale des langues. Il s’ensuit une réorientation de la pensée de Lacan, dont le premier signe est le dialogue avec Jean Hyppolite en 1954. Le linguiste Saussure est fréquemment pris pour référence mais contrairement à lui, Lacan suppose une indépendance du signifiant et du signifié et insiste sur leur disjonction.

Lacan s’inspire toujours de Lévi-Strauss dont il retient « l’accent qu’il a mis… sur ce que j’appellerais la fonction du signifiant, au sens qu’a ce terme en linguistique, en tant que signifiant, je ne dirais pas seulement se distingue par ses lois, mais prévaut sur le signifié à quoi il les impose ». La relation de l’homme au symbolique devient « la relation de l’homme au signifiant ». Ce n’est pas sous l’influence de Jakobson qui maintient, lui, la double nature des structures verbales et restitue à Lacan « la suprématie du signifiant ». La référence à Saussure se modifie et le signifiant, d’élément acoustique indissociable du signifié, devient élément du langage « à caractère matériel » ou encore « lettre », c’est-à-dire « ce support matériel que le discours concret emprunte au langage ». Il est alors tout à fait distinct du signifié . C’est une tentative pour trouver un fondement matériel à la structure symbolique et à l’inconscient. « Plus il ne signifie rien plus le signifiant est indestructible . »

Bah, j'en viendrai presque à défendre les idées de Lacan, selon ce que je comprends ce n'est pas tant les définitions qui divergent, que l'importance de l'une ou l'autre dans le registre d'étude, pour le linguiste le signifié prédomine sur le signifiant, pour Lacan l'usage dans l'inconscient c'est le signifiant qui éclipse le signifié.

Et ce qui peut prêter à confusion:

Signifiant (psychanalyse)

Le signifiant est un concept clef de l'édifice théorique de Jacques Lacan. Il emprunte le terme à la linguistique et plus précisément à Ferdinand de Saussure, selon qui le signifiant est l’empreinte psychique (l'image acoustique) d'un son et l'une des deux parties du signe linguistique, l'autre étant le signifié qui renvoie au concept. Mais à la différence de Saussure, pour Lacan, dans une perspective psychique, c'est le signifiant qui prime sur le signifié1. Dès lors, le signifiant devient en psychanalyse la composante, consciente ou inconsciente, du langage qui oriente le devenir d'un individu, ses discours et ses actes, autrement dit, il est « l'élément significatif du discours (conscient ou inconscient) qui détermine les actes, les paroles et la destinée d'un sujet et à la manière d'une nomination symbolique »2.

Ce qui donne l'impression d'un reversement de sens, qui te perturbe tant!

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Par contre montrer que le signifiant est la partie qui domine (plus importante) permet d'aller plus loin. S'il n'y a pas de définition claire du signifiant de Lacan, c'est logique...ce serait comme de dire nous savons ce qu'est l'inconscient, nous pouvons le traduire en concepts en mots en valeurs et mettre tout ça dans un dictionnaire. Bien sûr c'est impossible ! La seule voie qui me semble salutaire si l'on souhaite s'approcher du signifiant c'est reconnaître que nous ne savons rien de lui où si peu. Et pourtant, l'on peut lui donner (rendre) la parole, le laissez dire tout ce qu'il à dire sans juger afin de mettre de l'ordre (d'y voir plus clair). Et là, je trouve que les travaux de Lacan sont très parlants si je puis dire !

j'irai même plus loin que Lacan dans sa compréhension, qui pour lui se limite au langage, je dirai que tout support/information brute peut être en connexion avec des données mémorisées, lesquelles peuvent avoir une importance toute particulière pour l'individu sous forme d'un besoin ou désir, et que dans l'inconscient s'affranchissant des obstacles de la logique traditionnelle et des règles de bienséance/tabou/interdits en tout genre, les liens se font particulièrement efficacement, les associations sont d'autant plus rapides et efficaces que l'attente est intense, et le moindre rapprochement détecté consciemment ou inconsciemment renvoie comme sur une voie d'autoroute rectiligne directement à l'élément motivant.

Par exemple, celui qui a faim, verra son attention ou sa cognition portées sur le moindre indice lui laissant espérer une satisfaction, l'ombre d'une saucisse sera suffisante à attiser et focaliser ses réserves d'activités cérébrales, tout comme une odeur conditionnée à de la nourriture, cela ne se réduit pas à des liens acoustiques ou sonores, toute information quelque soit sa forme, indépendamment de sa signification conceptuelle, est susceptible d'être connectée d'une manière ou d'une autre, à des "énergies psychiques" qui dirigent nos vies en coulisse.

Pour ma part le langage ne joue qu'un rôle marginal/secondaire dans tous ces processus, enfin ce n'est que mon humble avis/sentiment/expérience personnelle.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Pour ma part le langage ne joue qu'un rôle marginal/secondaire dans tous ces processus, enfin ce n'est que mon humble avis/sentiment/expérience personnelle.

J'ai l'impression qu'on nage dans les quiproquos, lorsque tu parles du langage DU, veux-tu dire la "parole", ou penses-tu à quelque chose d'autre ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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J'ai l'impression qu'on nage dans les quiproquos, lorsque tu parles du langage DU, veux-tu dire la "parole", ou penses-tu à quelque chose d'autre ?

Le langage comme protocole particulier de communication, basé sur l'articulation des mots découpées en phonèmes, qu'ils soient entendus, parlés ou écrits, et qui s'oppose à de simples cris qui n'auraient qu'une signification sonore directe entre le son et l'objet ou l'évènement.

Par exemple le " chant " des baleines est un langage au sens où je l'entends, alors que pour certains le terme langage renvoie uniquement à l'usage de la langue dans l'élocution, même si après il est retranscrit, comme le sanskrit. ( quoique on parle plus volontiers de langue que de langage dans ce cas, l'un n'allant pas sans l'autre, enfin dans un sens surtout, une langue implique un langage, alors que tout langage n'implique pas une langue, par exemple informatique ou des signes )

J'espère être limpide, ;).

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Invité Leveilleur
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Oui, cette partie est limpide au moins.

La parole comme le langage qui se situe vers l'aval du cours de la conscience.

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Invité Lion2
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Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Le langage comme protocole particulier de communication

J'espère être limpide, ;).

Exact !!! ;)

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Tison,

dans le lien que j'ai donné, la définition et l'acceptation lacanienne du signifiant est identique à celle de Saussure, de plus dans celui-ci:

Bah, j'en viendrai presque à défendre les idées de Lacan, selon ce que je comprends ce n'est pas tant les définitions qui divergent, que l'importance de l'une ou l'autre dans le registre d'étude, pour le linguiste le signifié prédomine sur le signifiant, pour Lacan l'usage dans l'inconscient c'est le signifiant qui éclipse le signifié.

Et ce qui peut prêter à confusion:

Ce qui donne l'impression d'un reversement de sens, qui te perturbe tant!

Babylone !

Dommage que tu n'aies pas porté ton attention sur la partie du lien mentionné par toi, Déjà, consacré aux contradictions soulevées par la conception lacanienne du signifiant :

"Les contradictions du signifiant

19 Dans la mesure où le symbolique est rapporté au signifiant, il nous faut nous interroger au moins brièvement sur ce concept. S’engager dans la recherche du constituant de base du symbolique, en tant qu’il a un impact sur l’inconscient, est tout à fait admissible. La recherche de l’élémentaire est même une démarche constante de la connaissance dans tous les domaines. Mais elle a des conséquences qui s’avèrent être ici contradictoires pour la raison que la définition du signifiant est changeante. Lacan étend l’usage du terme de telle sorte que cet élément langagier devient un symbole puis s’approche de la représentation de chose ou encore du symbole mathématique. Le signifiant ne peut être tout ça à la fois.

20 Michel Arrivé, bien qu’il n’en collationne pas toutes les occurrences, admet que « les signifiants lacaniens constituent une collection apparemment bien hétéroclite [44] M. Arrivé, Langage et psychanalyse, linguistique et... [44] ». En particulier il relève que le terme signifiant a deux acceptions, une concernant les signifiants qui émergent à la conscience et l’autre concernant les signifiants inconscients. Des oscillations de Lacan sont nées diverses interprétations du signifiant."

Pour plus de détails sur les convergences et divergences entre signifiant saussurien et signifiant lacanien, je te renvoie aux travaux du linguiste Michel Arrivé, d'autant plus objectifs que cet auteur a depuis toujours eu une passion pour la psychanalyse et les travaux de Lacan. En guise d'introduction, cet article : "Signifiant saussurien et signifiant lacanien" http://www.persee.fr..._num_19_77_1508

Je pense que tu es très loin, Déjà, d'avoir saisi la complexité du problème pour une raison toute simple. Tu ne peux pas prétendre tantôt "démonter Lacan":D , tantôt être sur le point de "partager ses idées":D :D , si tu n'as pas un pied dans la psychanalyse lacanienne (impliquant de maîtriser parfaitement les travaux de Lacan) et un autre pied dans la linguistique.

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Par contre montrer que le signifiant est la partie qui domine (plus importante) permet d'aller plus loin. S'il n'y a pas de définition claire du signifiant de Lacan, c'est logique...ce serait comme de dire nous savons ce qu'est l'inconscient, nous pouvons le traduire en concepts en mots en valeurs et mettre tout ça dans un dictionnaire. Bien sûr c'est impossible ! La seule voie qui me semble salutaire si l'on souhaite s'approcher du signifiant c'est reconnaître que nous ne savons rien de lui où si peu. Et pourtant, l'on peut lui donner (rendre) la parole, le laissez dire tout ce qu'il à dire sans juger afin de mettre de l'ordre (d'y voir plus clair). Et là, je trouve que les travaux de Lacan sont très parlants si je puis dire !

Merci pour ton intervention intéressante, Lion2, dont je ne relève que cet extrait. Dans la mesure où il apparaît aussi difficile de définir le signifiant lacanien, et encore plus tout ce qui a trait à l'inconscient, je ne vois pas l'intérêt d'avoir conservé la terminologie saussurienne qui, elle, est au contraire extrêmement précise.

D'autant plus que, dans la conception lacanienne, le signifié est carrément passé à la trappe. Que devient le signe (mot) saussurien défini comme les deux faces (signifiant, signifié) d'une même entité si avec Lacan 1 / le signifié a disparu et si 2 / le signifiant "autonomisé" est une trace symbolique ? Le signifiant lacanien me donne l'impression d'être devenu un signe à lui tout seul. D'où l'absurdité d'avoir conservé la terminologie saussurienne. Pour le reste, no problema !

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Invité Lion2
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Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Merci pour ton intervention intéressante, Lion2, dont je ne relève que cet extrait. Dans la mesure où il apparaît aussi difficile de définir le signifiant lacanien, et encore plus tout ce qui a trait à l'inconscient, je ne vois pas l'intérêt d'avoir conservé la terminologie saussurienne qui, elle, est au contraire extrêmement précise.

D'autant plus que, dans la conception lacanienne, le signifié est carrément passé à la trappe. Que devient le signe (mot) saussurien défini comme les deux faces (signifiant, signifié) d'une même entité si avec Lacan 1 / le signifié a disparu et si 2 / le signifiant "autonomisé" est une trace symbolique ? Le signifiant lacanien me donne l'impression d'être devenu un signe à lui tout seul. D'où l'absurdité d'avoir conservé la terminologie saussurienne. Pour le reste, no problema !

Pourquoi faire compliquer Lorqu'on peut faire simple. Je pense au contraire qu'il n'y a rien d'absurde dans la démarche de conserver la terminologie "saussurienne". Après tout ce mot n'existait -il pas avant lui.

Certes Saussusses a permis de mettre en avant des opposés(ce qui a mon avis n'est pas une démarche novatrice dans le fond, mais bon..). Et Lacan a trouvé le moyen de les rendre complémentaires. C'est pourquoi je pense qu'il est important de revoir la définition des mots. C'est que fait Lacan, c'est dépasser le concept du "signifié" ce qui donne un sens encore plus puissant au "signifiant" et rend caduc le premier. Génial non ?!!! Les mots sont là, alors autant s'en servir mieux. Un nouveau mot où un néologisme si tu préfères n'aurait pas servi à démontrer ce qui est bien visible maintenant ! Enfin, façon de parler !

Tu as retenu le bon paragraphe. Ben oui, il a encore fallu avant dérouler un fil plein de noeuds, alors bon... Ne suis pas aussi rigoureuse que toi, néanmoins, j'ai des choses à dire moi ! ;)

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tison2feu Membre 3 032 messages
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Pourquoi faire compliquer Lorqu'on peut faire simple. Je pense au contraire qu'il n'y a rien d'absurde dans la démarche de conserver la terminologie "saussurienne". Après tout ce mot n'existait -il pas avant lui.

Avant F. de Saussure, ces mots "signifiant" et "signifié" n'existaient pas en tant que noms, mais seulement en tant qu'adjectifs. C'est F. de Saussure qui, lors d'une leçon donnée en mai 1911, a proposé d'appeler "signifiant" et "signifié" les deux faces du signe (linguistique).

A tout seigneur tout honneur ! ;)

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Avant F. de Saussure, ces mots "signifiant" et "signifié" n'existaient pas en tant que noms, mais seulement en tant qu'adjectifs. C'est F. de Saussure qui, lors d'une leçon donnée en mai 1911, a proposé d'appeler "signifiant" et "signifié" les deux faces du signe (linguistique).

A tout seigneur tout honneur ! ;)

Pas si vite, hein ...bon d'accord, Saussure à proposé quelque chose, je dirais une astuce concrète parce que pour réunir en un même signe les (deux) faces "signifiées" donc lisibles pour les linguistes, et tu remarqueras que j'utilise ce mot en tant qu'adjectif, c'était certainement en 1911 une belle démonstration nécessaire - Sans doute inspirée du yin/yang millénaire des chinois et que nos chercheurs occidentaux de l'époque avaient occultés.

Mais que ce soit un "nom" ou un "adjectif", ce n'est pas déterminant pour la compréhension du phénomène car ne l'oublions pas nous parlons de faire parler l'inconscient, sinon à quoi servirait la psychanalyse ? Lorsque je parle de langage, je parle de signe, tous les signes qui permettent de se comprendre et de se faire comprendre.

Cela signifie quelque chose, tu vois, on peut tout aussi bien en faire un verbe de ce signe...signifiant par là (et même un adverbe) que cela se fait tout seul aussi...le corps parle même lorsqu'on se tait, alors... Ce que je retiens c'est que le langage est une source inépuisable de signes et pas seulement de signes linguistiques propres à être mis dans un dictionnaire.

A noter tout de même, dans cette histoire de signes, et je le mets au pluriel volontairement, c'est que le signifiant est le signe (le mot) qui permet des faces multiples. Si tu y vois là une entrave à la compréhension fait moi signe :)

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