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Herbert Von Karajan


January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 278 messages
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Il y a 25 ans le chef d'orchestre Herbert Von Karajan disparaissait à 81 ans, laissant derrière lui des centaines de millions de disques vendus et une discographie parmi les plus impressionnantes de la profession. Deutsche Grammophon, qui a été sa maison de disque pendant cinquante ans, lui rend hommage en musique avec le lancement d'un site internet dédié à ce musicien d'exception et la sortie inédite de plusieurs coffrets CD.

(Arte a également dédié une partie de ses programmes à Karajan jusqu'au 20 juillet, mais là je suis en retard).

http://www.universalclassics.fr/karajan/

Herbert von Karajan fait ses débuts officiels de chef d'orchestre en 1929 en dirigeant Salomé de Richard Strauss à Salzbourg et devient, jusqu'en 1934, premier maître de chapelle de l'Opéra d'État d'Ulm.

En 1933, il fait ses débuts au Festival de Salzbourg en dirigeant La Nuit de Walpurgis de Mendelssohn dans une production du Faust de Goethe par le metteur en scène Max Reinhardt. La même année, il présente à Salzbourg une première demande d'adhésion au Parti Nazi, qui n'aboutit pas à cause des restrictions décidées au sein du parti nazi après l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler ; mais il y adhère finalement un peu plus tard, dans le but d'obtenir le poste ardemment convoité de chef de l'orchestre symphonique du Théâtre d'Aix-la-Chapelle.

Cette année-là, il est le plus jeune directeur musical (Generalmusikdirektor) allemand et il est invité à diriger à Stockholm, Bruxelles et Amsterdam. En 1937, il fait ses débuts à la tête de l'Orchestre philharmonique de Berlin et de l'Opéra national dans Fidelio.

C'est en 1938 qu'il obtient son premier grand succès à Berlin en dirigeant Tristan et Isolde ; un critique berlinois titre ainsi son article : « Das Wunder Karajan » (« Le miracle Karajan »). Il devient alors un pion utilisé contre Wilhelm Furtwängler dans la guerre culturelle interne qui oppose Joseph Goebbels à Hermann Göring pour le contrôle du monde musical allemand, Goebbels soutenant l'Orchestre philharmonique de Berlin et Goering l'Opéra national. Le 26 juillet 1938, il épouse la chanteuse d'opérette, Elmy Holgerloef. Ils divorcent en 1942.

En 1939, Karajan s'attire l'inimitié de Hitler lors d'un concert de gala donné en l'honneur des monarques yougoslaves où, en raison de l'erreur d'un chanteur, il perd le fil des Maîtres Chanteurs du compositeur Richard Wagner — qu'il dirigeait sans partition, comme à son habitude —, les chanteurs cessent alors de chanter et, dans la plus grande confusion, le rideau tombe ; furieux, Hitler donne cet ordre à Winifred Wagner : « Moi vivant, Herr von Karajan ne dirigera jamais à Bayreuth ». Karajan demeure cependant à la tête de l'orchestre de la Staatskapelle de Berlin à l'Opéra national.

Bundesarchiv_Bild_183-R92264%2C_Herbert_von_Karajan.jpg

Après la guerre, en 1947, il est « dénazifié » par les Alliés et pris sous contrat par Walter Legge, pour devenir l'année suivante chef d'orchestre permanent du Philharmonia Orchestra à Londres. À la réouverture du Festival de Bayreuth en 1951, ainsi que l'année suivante, il est invité à diriger l'orchestre du festival, notamment dans un Tristan et Isolde devenu légendaire.

Le chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler meurt fin 1954. Karajan est nommé en 1955 chef à vie de l'Orchestre philharmonique de Berlin, ce qui lui permet de réaliser son rêve de toujours : devenir le successeur de l'illustre chef allemand.

(wiki http://fr.wikipedia.org/wiki/Herbert_von_Karajan)

La controverse sur l'engagement de Herbert Von Karajan auprès des nazis

Herbert Von Karajan a bien adhéré au parti national socialiste, ce qu'il a fait affirme-t-il, non par conviction, mais par souci pour sa carrière, les affaires culturelles étant totalement contrôlées par la nazis. Ceci étant plusieurs biographes relèvent ses sympathies pour l'extrême droite, avant son adhésion au parti.

En 1942 en épousant Anita Gütermann, il devient persona non grata auprès du gouvernement. Il se murmure que Joseph Goebbels serait intervenu personnellement pour mettre fin à une enquête sur les ascendances juives d'Anita Gütermann...

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Membre, Posté(e)
Scénon Membre 3 637 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Un critique berlinois titre ainsi son article : « Das Wunder Karajan » (« Le miracle Karajan »).

J'ai connu, peut-être comme d'autres, ma "période von Karajan". Chaque fois que je voulais m'acheter un enregistrement de telle ou telle œuvre musicale, celui de von Karajan avait d'emblée ma préférence; et honnêtement, je n'étais jamais déçu.

Avec le temps, cependant, je me rendais compte que ce chef d'orchestre est surtout extraordinaire, en général, pour les interprétations de Beethoven et des compositeurs postérieurs à Beethoven, romantiques et autres.

Ses interprétations se caractérisent en effet par la lenteur; non au sens péjoratif du terme: cette lenteur se marie très bien avec la puissance d'un Beethoven, d'un Wagner, d'un Bruckner etc.

Mais elle convient bien moins aux œuvres des compositeurs antérieurs, où la musique est souvent plus spirituelle, plus légère, plus enjouée, avec d'ailleurs des orchestres beaucoup plus réduits. Or von Karajan ne parvient pas à faire jouer "vite"! Une amie mélomane me disait à l'époque en plaisantant: "En dirigeant comme il le fait, il va finir par tomber un jour en arrêt..."

J'ai entendu, il y a deux ou trois ans, que sa veuve Eliette est toujours active dans le monde de la musique (organisation de festivals de musique, je crois).

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 278 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Bonjour scénon :)

Il y a cette catégorie effectivement où il excelle. Tu décris très bien son style. Cependant, il savait accélérer le mouvement, mais oui, pas de "nervosité".

Il expliquait qu'il fallait "laisser de la place au son", à tous les sons. Von Karajan était quelqu'un d'un calme olympien, il parlait peu, il autorisait ses musiciens à lui "montrer" quelque chose d'un signe de la main parfois (c'est rare !). J'ai trouvé que ce n'était pas quelqu'un de facilement accessible, même s'il savait accorder du temps à un musicien en particulier (spécialement s'il décelait une capacité non exploitée). Il était très difficile d'attirer son attention en tant que pianiste. En même temps, rivaliser avec Kissin.. Voilà quoi :mouai:

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