Alcoolisme > que faire pour l'aider ?

Il faut une grande force de caractère pour retrouver une confiance et une estime en soi-même. Est-ce "donner" à tout le monde ? ou plutôt en sommes-nous tous capable ?

Il faut bien séparer la confiance et l'estime. En ce qui me concerne, il n'était plus question pour ma femme d'accepter une invitation pour un diner par exemple, c'était prendre des risques inutilement. Pour moi, la question ne se posait même pas puisque j'avais décidé que c'était fini et la confiance en moi était totale. Il a bien fallu pourtant retourner dans la vraie vie, avec les tentations que ça implique. Il a fallu attendre un 31 décembre soit plus de 4 mois après. Soirée entre copains tous rugbymans et en plus dans ce milieu on ne boit pas trop d'eau sauf dans le pastis. Dès notre arrivée, champagne, on me tend un verre: "non, merci je ne vais pas boire d'alcool" "Oh Jacko; t'es malade?..." Le repas s'est passé sans problème et je crois que c'est la première fois que j'ai pu voir ce qu'ils pouvaient boire en une soirée... Nous sommes partis très tard, je tenais ma victoire...

En ce qui concerne l'estime, c'est tout autre chose, quand on a vécu comme moi, assez minable, sale et puant pendant cette période, il faut du temps pour relever la tête et se dire qu'après tout je suis, malgré tout ce que j'ai vécu, aussi respectable que n'importe qui. Ce qui m'a le plus marqué, c'est un sermon de mon fils pendant que j'étais à la clinique, ça je ne l'ai pas encore digéré, mais je sais qu'il a compris qu'il avait fait ce jour là, une grosse connerie.

Je voudrais dire que je reste convaincu que même si on picole,on reste un être humain et que le regard des autres fait mal parce qu'on nous juge. Au nom de quoi certaines personnes s'accordent ce droit. Les pires des criminels récidivistes ont droit à un procès avant d'être jugés, mais si on picole, on perd ce droit fondamental dans notre république, pourquoi?...

JP

Il y a des cons qui boivent de l'eau et des génies qui s'arsouillent. Le mieux est d'être un génie sobre.

Il faut bien séparer la confiance et l'estime. En ce qui me concerne, il n'était plus question pour ma femme d'accepter une invitation pour un diner par exemple, c'était prendre des risques inutilement. Pour moi, la question ne se posait même pas puisque j'avais décidé que c'était fini et la confiance en moi était totale. Il a bien fallu pourtant retourner dans la vraie vie, avec les tentations que ça implique. Il a fallu attendre un 31 décembre soit plus de 4 mois après. Soirée entre copains tous rugbymans et en plus dans ce milieu on ne boit pas trop d'eau sauf dans le pastis. Dès notre arrivée, champagne, on me tend un verre: "non, merci je ne vais pas boire d'alcool" "Oh Jacko; t'es malade?..." Le repas s'est passé sans problème et je crois que c'est la première fois que j'ai pu voir ce qu'ils pouvaient boire en une soirée... Nous sommes partis très tard, je tenais ma victoire...

En ce qui concerne l'estime, c'est tout autre chose, quand on a vécu comme moi, assez minable, sale et puant pendant cette période, il faut du temps pour relever la tête et se dire qu'après tout je suis, malgré tout ce que j'ai vécu, aussi respectable que n'importe qui. Ce qui m'a le plus marqué, c'est un sermon de mon fils pendant que j'étais à la clinique, ça je ne l'ai pas encore digéré, mais je sais qu'il a compris qu'il avait fait ce jour là, une grosse connerie.

Je voudrais dire que je reste convaincu que même si on picole,on reste un être humain et que le regard des autres fait mal parce qu'on nous juge. Au nom de quoi certaines personnes s'accordent ce droit. Les pires des criminels récidivistes ont droit à un procès avant d'être jugés, mais si on picole, on perd ce droit fondamental dans notre république, pourquoi?...

JP

Parce que les gens pensent que cela n'arrive qu'aux autres.

Parce que les gens ne connaissent pas ce qu'est l'empathie.

Parce que les gens ne comprennent pas que l'on puisse se faire du mal, s'autodétruire... on n'arrive pas à voir une porte de sortie. (alors que pour les autres cela semble évident)

J'admire ton courage Rato !

@ Miss :

Ta situation doit être difficile !

Pour ton père.... C'est important qu'il sache ce que tu ressens pour lui (certainement que tu l'aime) et tu as le droit d'être inquiète de ce qui lui arrive.

Profites de ton bébé qui va bientôt pointer le bout de son nez. C'est une heureuse nouvelle.

Bon courage pour la fin de ta grossesse et pense à te reposer.

Merci Zera pour ce gentil message !!!

C'est vrai que parfois c'est dur, car à distance on a plus de mal à aider que par le passé ou je vivais la bas ... en même temps, toutes ces années à la maison j'ai jamais autant pris de médicaments de ma vie, car souvent j'étais le souffre douleur aussi de son alcoolisme ...

Plus de médicament, plus de maux de ventre et quasi plus jamais malade, depuis que je vis seule avec mon conjoint :(

J'admire ton courage Rato !

Je ne sais pas si on peut parler de courage, encore faudrait-il en connaitre la définition exacte

J'ai eu une vie difficile (je ne sais pas pourquoi je conjugue ça au passé...) J'ai derrière moi plus de 60 ans de souffrance tant physique que psychologique. Je voudrais terminer ma vie dans le calme et la sérénité, mais cela ne sera pas possible, je vois les tempêtes arriver.

Ma vie va s'arrêter sans doute brutalement, mon aorte par 3 fois réparée va sans doute un jour céder, je vis avec ça et je m'y suis habitué. Les chirurgiens vont-ils prendre le risque de m'ouvrir une nouvelle fois la poitrine? La dernière opération à été décidée par un type un peu plus courageux que les autres, (un ancien rugbyman). Le risque majeur c'était le fauteuil roulant (80% des cas) il savait que mon aorte allait céder, je connais parfaitement ma maladie, j'ai dis oui et je suis encore sur mes deux pattes. Mais la chance ne peut pas durer éternellement et je pense être trop fatigué pour subir une nouvelle opération qui reste même avec les moyens modernes, un très gros chantier. J'ai 130 cm de couture sur le torse, je pense qu'ils auraient du mettre des fermetures éclair.....

JP

Une prise de conscience et au final une remise en question. Il y a des gens qui savent soigner leurs plaies seuls - c'est mon cas. Les psys et tout ça, je trouve ça inutile : notre meilleur psy, c'est nous même, faut juste savoir se regarder en face.

C'est peut-être ton cas, mais dans d'autres cas des psys ont peut-être réussi a sortir certaines personnes de la mouise non ? D'autant plus qu'il existe des psychologues qui se sont spécialisés dans les addictions.

Ce qui est valable pour toi ne l'est peut-être pas pour les autres, donc évites ce genre de phrase...

Il n'y a pas que des charlatans chez les psychologues...

Oui c'est vrai, un psy peut vraiment aider selon la personne et son cas ...

J'en ai fais l'expérience d'ailleurs ! je n'étais pas voir un psychologue, mais psychiatre, car j'avais débuté une " légère " dépression avec angoisses, suite à un enchainements de traumatismes au boulot, plus diverses autres raisons... ( bref passons la n'est pas le sujet) !

J'ai eut quelques séances et un anxiolytique ( car j'étais pas sévèrement touché), et ces séances m'ont surtout permis de voir l'origine de mes soucis et de travailler dessus ... avec du temps et de la volonté, c'est passé et plus d'angoisses ! :cool:

Bien sur ce n'est pas la psychiatre qui m'a donné LA solution miracle, mais elle m'a montré du doigt l'origine du problème et c'était à moi d'y remédier avec l'aide d'un anxio qui calmait mes angoisses sans me rendre " légume " ni dépendant pour autant.... puis ce n'était pas une perte de temps, ces discussions me servent encore maintenant et tout fut remboursé :smile2:

J'ajouterai qu'il n'y a pas de raisons d'avoir honte de consulter, j'ai put rencontrer des personnes qui parfois avaient juste besoin de 2-3 séances pour évacuer leur stress et aller mieux ...