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Alcoolisme > que faire pour l'aider ?


miss5701

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Bonsoir,

Je suis plutôt dans le genre de Rato : quand on ne connaît pas, on en parle pas. L'alcoolisme est un sujet courant hélas, même si au final, on n'en parle pas des masses. Je n'ai jamais été alcoolique moi-même mais j'en ai eu deux dans ma famille, des personnes très proches dont l'une s'est foutue en l'air il y a une dizaine d'années - en partie à cause de ça, oui. L'autre étant la personne que je croyais le plus connaître et au final... Peut-on parler d'une décennie de mensonges ? Il a été sevré de manière officielle aux yeux de ma famille quand j'avais 9 ans. Il est décédé, j'en avais 20 et quand il a fallu faire le déménagement de ses meubles en catastrophe, j'ai découvert des bouteilles vides ou aux 3/4 vides un peu partout dans la maison, jusqu'à la flaque de Whisky planquée sous l'oreiller. Ca a été un véritable choc parce que je vivais avec lui.

Je pense qu'il ne faut pas juger trop hâtivement les gens.

Je sais que ces personnes-là - mes parents alcooliques - l'ont été pour un mal être profond dont ils n'arrivaient pas à parler. Il paraît qu'on boit surtout pour oublier, même quelques heures. Les erreurs de sa vie, sa solitude, son dégoût de soi, etc... Peut-être faudrait-il que tu essaies de discuter avec lui, ou que quelqu'un de ta famille le fasse, sans le juger, sans avoir dans les yeux une expression telle que " tu me dégoûtes ". Essayer dans un premier temps de comprendre la personne qu'on a en face de soi parce que généralement, les alcooliques sont pour nous au fond de parfaits étrangers et c'est un mal qu'ils ressentent très souvent. 5 g d'alcool par litre de sang, c'est énorme. C'est une façon de tirer l'alarme. Un appel au secours.

Bon courage.

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Membre, 35ans Posté(e)
miss5701 Membre 2 168 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

:mouai: Après vous savez, l'alcool est une maladie et malgré qu'ils ont dut débuter avec un mal être et des soucis, cela fait 20ans ( temps passé à la maison), que je passais des jours à lui expliquer, le consoler et le rassurer, et je peux vous assurer que la famille ( moi y compris), avons tellement pati aussi de cette situation, que parfois on en a marre .... il faut comprendre la personne qui boit, mais aussi ceux qui souffrent autour, car c'est un combat du quotidien.

Certaines choses et comportements ne se pardonnent pas, au fond on veut l'aider car il reste notre famille et on aimerait vraiment qu'il s'en sorte, ce qu'on lui souhaite sincèrement ! :blush:

Depuis 2jours il est sous médicament contre l'alcool, dès demain il doit prendre RDV avec un centre de cure, si ils ont de la place il serait gardé un peu et sinon surement un suivi renforcé, pour le moment j'en sais pas plus ... il doit retourner tous les 10jours chez le médecin traitant pour suivi et continuer le traitement ( et voir pour son boulot) ... :)

Dur à dire pourquoi cela a commencé, car il est ainsi depuis la rencontre avec ma mère ( au moins), donc est-ce que quelque chose avant avec ses parents l'aurait marqué ? franchement on en sait rien ... car depuis que j'ai l'âge de m'en souvenir il boit à outrance et devient agressif avec les mots ( jamais physiquement).:hu:

Il semblait tellement sincère en disant qu'il ne buvait plus qu'un demi verre parfois, que apprendre qu'il était dans les 5g (au moins) et retrouver de l'alcool fort partout, nous a fait tomber sur le cul ! il nous a menti à nous et au médecin sur ses symptômes ( du coup on l'a encore protégé pensant le médecin idiot....) .... et quand j'ai appris qu'il était allé aux urgences, j'ai failli prendre ma voiture le soir pour faire 100Km enceinte alors que j'aurai risqué beaucoup car à la base je suis censée rester au repos total ayant été 48h à l'hosto pour " presque avoir accouché trop tôt" ... :(

Alors quand on apprend le lendemain matin que c'est pas suite à une dépression, un AVC ou autre, mais car il était plus que plein, la colère l'emporte sur l'empathie .... :o°

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Membre, Dingotte à plein temps !, 95ans Posté(e)
Evasive Membre 19 608 messages
95ans‚ Dingotte à plein temps !,
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Je sais hélas qu'il est impossible de tirer tous ceux qui se noient sur la rive, sinon tu y passe aussi, mais, avant de partir à l’assaut de "l'ennemi" il faut bien le connaitre, l’alcoolisme reste très difficile à comprendre pour quelqu'un qui ne l'a pas subit Ce n'est pas en accablant quelqu'un qui boit qu'on va lui rendre service, c'est un travail minutieux et long. Il est évident que celui qui ne veut rien faire pour en sortir, c'est son choix, c'est sa vie, mais il faut qu'il sache que ce n'est pas si difficile que ça, une fois la décision prise, ça reste de la technique aussi bizarre que ça puisse paraitre

Bonne soirée, JP

Bonjour,

Il est vrai que parfois, je me suis emportée contre lui, J'ai brisé toutes bouteilles que je rencontrais (et je t'explique même pas les cachettes foireuses, c'est dingue comment il masquait son crime),mais c'était surtout suite à ses promesses, de longues conversations, de bonnes résolutions et je ne vivais que pour son bien être, en m'oubliant, son combat était devenu le mien ( à tort peut-être), sa cirrhose a été découverte en 2005, mais il y a eu l'avant aussi, cela faisait quelques années que je supportais sa boisson et ses états d'âme, quand je lui faisais remarquer qu'il était à peine 7h00 du mat et qu'il en était déjà à son cognac, s'ensuivait l'apéro avec les potes, comatage, on ne mange pas ( et pourtant je lui portait parfois les trucs qu'il aimait, que je retrouvais dans la poubelle) puis partie de cartes avec potes dans l'aprem ( allez un pti jaune ) et il rentrait chez lui pour finir sur son cognac) sa réponse était toujours pareil : "je ne suis pas comme les "autres", je gère".

Tu parles ! Quand le verdict est tombé, monsieur a fait son étonné bien sûr et a décidé de se soigner, mon oeil aussi ! Bref, tant d'années a gâcher sa vie, à la sauver aussi... C'est en effet un long combat dont il n'en est toujours pas sorti et ce malgré sa greffe, il ne respecte même pas ce que l'on lui a donné, monsieur se re-permets sa ptite bouteille et c'est là que je jette l'éponge....

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Membre, 76ans Posté(e)
Rato Membre 555 messages
Baby Forumeur‚ 76ans‚
Posté(e)

Bonsoir,

Je pense qu'il ne faut pas juger trop hâtivement les gens.

Bon courage.

Bonjour,

Pourquoi doit-on impérativement juger un alcoolique même si c'est "pas trop hâtivement" encore une fois l'alcoolique est un délinquant, un sous-homme celui qui est mis à l'index, un menteur. Juge-t-on un cancéreux, un diabétique?

Je sais qu'il n'est pas facile de dialoguer avec une personne (homme ou femme) qui boit plus que de raison. Si on aborde le sujet, à condition que le contact ait été gardé avec la personne, l'alcoolique est sur la défensive parce que la perte de sa bouteille l'obsède, rien que d'envisager qu'il ne pourra pas boire le met sur ses gardes alors il faut bien puiser dans son imagination pour pouvoir boire quelles que soient les circonstances. Celles et ceux qui n'ont pas connu l'alcool ne peuvent pas se mettre à la place de celui qui boit, on est dans un autre monde qui ne tourne qu'autour de l'alcool est surtout la peur d'en manquer. Si vous voulez aider une personne, commencez par admettre cela et à gagner sa confiance et surtout en choisissant bien vos mots parce qu'il sera sur ses gardes

Si je vous dit cela c'est bien sûr parce que je l'ai vécu et donc entre "alcoolos" on se comprend, on parle le même langage, on connait les peurs mais aussi les ruses, les trucs qui sécurisent

Je vais maintenant vous expliquer comment un alcoolique peut se passer d'alcool immédiatement. Imaginez qu'il ait un accident et qu'il doit rester alité dans un hôpital pendant trois mois, et bien tout se passera bien et le manque d'alcool ne se verra pas. Pourquoi? Et bien tout simplement parce qu'il sait qu'en sortant il retrouvera sa bouteille et il ne regarde que ce jour là qui avance, tout le reste n'existe pas. Ce qui fait peur pour un alcoolique, c'est le coté définitif du sevrage, c'est ce deuil qu'il ne peut envisager et c'est bien là-dessus qu'il faut travailler pour amener quelqu'un au sevrage

Bonne journée, JP

Bonjour,

Il est vrai que parfois, je me suis emportée contre lui, J'ai brisé toutes bouteilles que je rencontrais (et je t'explique même pas les cachettes foireuses, c'est dingue comment il masquait son crime),mais c'était surtout suite à ses promesses, de longues conversations, de bonnes résolutions et je ne vivais que pour son bien être, en m'oubliant, son combat était devenu le mien ( à tort peut-être), sa cirrhose a été découverte en 2005, mais il y a eu l'avant aussi, cela faisait quelques années que je supportais sa boisson et ses états d'âme, quand je lui faisais remarquer qu'il était à peine 7h00 du mat et qu'il en était déjà à son cognac, s'ensuivait l'apéro avec les potes, comatage, on ne mange pas ( et pourtant je lui portait parfois les trucs qu'il aimait, que je retrouvais dans la poubelle) puis partie de cartes avec potes dans l'aprem ( allez un pti jaune ) et il rentrait chez lui pour finir sur son cognac) sa réponse était toujours pareil : "je ne suis pas comme les "autres", je gère".

Tu parles ! Quand le verdict est tombé, monsieur a fait son étonné bien sûr et a décidé de se soigner, mon oeil aussi ! Bref, tant d'années a gâcher sa vie, à la sauver aussi... C'est en effet un long combat dont il n'en est toujours pas sorti et ce malgré sa greffe, il ne respecte même pas ce que l'on lui a donné, monsieur se re-permets sa ptite bouteille et c'est là que je jette l'éponge....

Analyse de texte que je vous laisse apprécier

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

l'alcoolique est un délinquant, un sous-homme celui qui est mis à l'index, un menteur.

Ils ne l'étaient pas à mes yeux.

Je ne les ai jamais jugés pour ça et pourtant, je les ai vus tous les 2 à quatre pattes, j'étais gamine. Je sais qu'ils souffraient. Beaucoup d'hommes qui boivent souffre. Ils veulent exorciser la douleur et ils ont peut-être juste trouver cette solution.

Celui qui est décédé quand j'avais 20 ans m'a élevée. C'était un homme merveilleux et en aucun cas je le considèrerais comme un sous-homme. Si ça a été ton cas, j'en suis désolée ; tu restes un incompris comme mes parents l'ont été par le reste de ma famille.

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Membre, 76ans Posté(e)
Rato Membre 555 messages
Baby Forumeur‚ 76ans‚
Posté(e)

Ils ne l'étaient pas à mes yeux.

Je ne les ai jamais jugés pour ça et pourtant, je les ai vus tous les 2 à quatre pattes, j'étais gamine. Je sais qu'ils souffraient. Beaucoup d'hommes qui boivent souffre. Ils veulent exorciser la douleur et ils ont peut-être juste trouver cette solution.

Celui qui est décédé quand j'avais 20 ans m'a élevée. C'était un homme merveilleux et en aucun cas je le considèrerais comme un sous-homme. Si ça a été ton cas, j'en suis désolée ; tu restes un incompris comme mes parents l'ont été par le reste de ma famille.

Je sais que je suis souvent excessif dans mes propos et que ce que j'écris peut être mal compris. Les alcooliques sont dans l'irrationnel pour les personnes qui n'ont pas connu ça. Quoi de plus irrationnel que de continuer à consommer de l'alcool alors que l'on sait parfaitement les dégâts qu'il provoque sur sa santé et tout le mal qu'il fait endurer à ceux qu'il aime. Cette addiction très répandue affecte la vie sociale parce que le comportement est altéré. Alors les proches accusent et c'est la rupture. Je le répète encore une fois, on n'a pas du tout le même comportement avec un fumeur et pourtant voir agoniser un frère de 49 ans à cause d'un cancer du poumon c'est pas du tout joli à voir. Pour aider un alcoolique, il faut entrer dans son monde, raisonner comme lui pour lequel tout ce qu'il fait et dit est conditionné par sa consommation d'alcool. Entre alcoolique on se comprend. Je me souviens qu'un jour aux AA quelqu'un est venu et s'est présenté, mais en deux ou trois phrases on a tous compris qu'il n'était pas alcoolique, alors pourquoi est-fil venu? Sans doute pour satisfaire sa curiosité. On lui a tout de suite dit qu'on avait compris qu'il n'avait jamais picolé, il est parti sur le champ. Ce simple exemple vous fera sans doute comprendre le fossé qui sépare les sobres et les alcooliques

J'écris de moins en moins sur ce sujet parce que c'est usant d'autant qu'avec certaines personnes ça se continue en privé, et une fois qu'on est accroché, difficile de dire stop... pourtant j'ai envie de retourner au contact, j'ai vu que pas très loin de chez moi un groupe de parole existait, mais que dire à ma femme... je retourne vers les "alcoolos"?... Même 12 ans après il reste toujours quelque chose d'indélébile qu'il est difficile d'assumer

JP

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Revenir vers eux pour les aider, c'est peut-être ton " destin ". Si tu as réussi à en sortir, alors pourquoi pas d'autres ?

Y en a qui sont tellement transparents aux yeux de leur famille que cette dernière ne se rend même pas compte que la personne boit. Pourquoi buvais-tu, sans indiscrétion ?

Pour mes parents, je n'ai toujours eu que des hypothèses mais les deux, quoi que de parcours différents, c'était pour oublier. Oublier. C'est le mot que j'entends souvent dans la bouche de gens qui boivent ou qui ont bu. De façon fréquente, je veux dire.

J'ai été bernée par l'homme qui m'a élevée pendant 11 ans et pour cause : il n'a jamais bu une goutte d'alcool devant moi durant cette période. Même durant les rares réunions de famille. Même à Noël ou pour les anniversaires - à part pour mes 18 ans où je l'ai laissé descendre une bonne partie de la bouteille de Champagne que nous avions. Après, j'ai réfléchi. C'était un homme d'ordinaire taciturne, un ours mal léché, un vrai roc poli par le temps qu'on croyait invincible. Durant mes 20 premières années, il fumait comme un pompier, il a échappé 6 fois à la mort et il a ruminé ses vieux souvenirs. Ca fait 7 ans et demi maintenant qu'il est mort et tous les jours, je me dis qu'on a foiré quelque part. Même moi qui arrivais parfois à le faire parler, mais au vu de ce que j'ai découvert quand il est " enfin " décédé, je me dis que c'est sans doute la bouteille qui réussissait à lui délier la langue et du coup, c'est beaucoup moins glorieux pour moi.

Donc miss, n'en arrive pas là ; ce sont des regrets que tu portes toute ta vie après, et il est parfois difficile de vivre avec.

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Membre, 35ans Posté(e)
miss5701 Membre 2 168 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Apparemment il est sorti se balader hier avec ma mère et a enfin mangé le soir ^^

Ce matin il va contacter le centre de cure, j'en saurai surement plus ce soir ... difficile de tout savoir à distance, heureusement que le téléphone existe :smile2:

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Membre, 45ans Posté(e)
marylia Membre 44 725 messages
Forumeur activiste‚ 45ans‚
Posté(e)

Mon père est aussi alcoolique et a fait plusieurs cure mais ça n'a pas marché

Au début, je lui ai demandé d'arrêter, on s'est même engueulé mais il ne veut pas et j'ai l'impression qu'il s'y plait là dedanssad.gif

Il a perdu mon frère à cause de ça(il ne vient plus du tout le voir)

Moi, j'ai laissé tomber, j'essaie de le voir que quand il n'a pas bu et je fais ma vie de mon côté.

L'alcool détruit l'alcoolique mais aussi l'entourage

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Membre, 43ans Posté(e)
robin dubois Membre 954 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

L'alcool est une saleté .cette substance est issue de végétaux comestibles pourris comme le raisin ,la pomme de Terre ,le blé,l'orge .La dégradation de ces végétaux produit de l'alcool après fermentation .En buvant le corps subit une telle agression que pour la calmer ,il libère tout d'un coup des substances chimiques contenues dans ses propres tissus et qu'on appelle des endorphines :ces endorphines c'est la morphine naturelle du corps et elle provoque une sensation de plaisir ,d'ébriété .Ton père est accro à cette réaction .le problème c'est que plus il suscite cette réaction ,plus le corps s'y habitue et pour obtenir l'ivresse il aura besoin de plus d'alcool .La drogue agit de la même façon .L'alcool attaque le foie le premier filtre du corps ,le système nerveux ,il vide l'organisme des vitamines du groupe B et provoque désordres nerveux ,et mentaux(démence pouvant aller jusqu'au délirium tremens et internement) ,tremblements .

Tu as retrouvé ton père par terre parce qu'il a vraisemblablement dû faire un coma alcoolique après abus .Il est dans un état très grave ,tu risques de le perdre .La solution est une cure de désintoxication avec arrêt total et définitif de prise d'alcool il peut se faire aider par les alcooliques anonymes . L'alcoolo comme le drogué se ruine la santé et ruine sa famille ,je te souhaite beaucoup de courage pour affronter cela ;deux personnes de mon entourage en sont mortes .

Un coma alcoolique ???? ou éthylique ???? laugh.gif

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Membre, 35ans Posté(e)
miss5701 Membre 2 168 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Un moment c'est normal que les proches en ont marre, quand on a tout tenté ... :sleep:

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Membre, 76ans Posté(e)
Rato Membre 555 messages
Baby Forumeur‚ 76ans‚
Posté(e)

Y en a qui sont tellement transparents aux yeux de leur famille que cette dernière ne se rend même pas compte que la personne boit. Pourquoi buvais-tu, sans indiscrétion ?

Bonjour,

Difficile de dire pourquoi je suis tombé dedans, comme presque tous les alcooliques d'ailleurs. C'est en général tout un contexte difficile, couple qui part en vrille, dépression qui fait le yoyo, plus de boulot puisque en invalidité à cause d'une maladie génétique qui m'a emmené plusieurs fois au bloc de l'hopital cardio, alors petit à petit on remplace ce que les proches ne donnent plus (ou n'ont jamais donné),par la bouteille qui est appelée dans le clan des "alcoolos" la béquille, elle permet d'avancer, d'aller jusqu'au bout de la journée, mais quand le lit commence à tanguer: "demain j'arrête, oui, j'arrête..." Mais le lendemain ressemble aux autres jours et aux suivants encore et encore...

Je me suis rendu compte que j'étais dépendant le matin où, en me réveillant ma première pensée à été : boire, comment vais-je faire pour boire sans être pris en flag puisque ma femme ne savait rien, elle travaillait et rentrait tard, il fallait donc que le soir je sois "présentable". Ce jour-là j'ai compris que j'étais dépendant et une peur immense s'est installée en moi, oui, moi qui avait tant souffert de l'alcoolisme de mon père et de mon frère, je suis tombé dedans aussi.

Je ne pourrais pas dire combien de temps cela a duré, quelques années quand même.

Je pourrais raconter en détails tous les trucs, toutes les astuces qu'il m'a fallu mettre en œuvre pour dissimuler mon addiction, mais il faudrait que j'écrive un livre...

Et puis un jour je pris la décision d'arrêter tout ça et pour le faire j'ai appelé mon psy pour qu'il me trouve une place dans une clinique, pas de chance, en vacance, j'appelle mon médecin traitant, une remplaçante à qui j'explique quand même ce que je voulait faire, évidemment étonnement total, silence...... puis "on va attendre que le docteur... rentre" non, pas question, c'est tout de suite. Elle m'a rappelé 15 mn après, elle avait trouvé une place. J'ai donc dit à ma femme en même tant: "je suis alcoolique et je pars tout de suite dans une clinique" Je préfère ne pas dire ce qu'elle m'a dit, personne ne le croirait....

J'arrive donc à cette clinique où, après les formalités administratives, une jeune psy. m'a questionné sur ma venue dans cet établissement. Je lui explique tout, et j'ajoute "je sais que je peux rentrer chez moi tout de suite, l'alcool c'est terminé pour moi" Évidement grand étonnement chez cette jeune femme, ce cas n'avait sans doute jamais été évoqué pendant ses études. "Non, un sevrage c'est 3 semaines" Non, je rentre chez moi "mais ce n'est pas possible", bref nous sommes tombés d’accord pour 10 jours. J'ai donc fait mon temps et j'ai baissé le rideau, la pièce était terminé et il n'y eu plus aucune représentation.

J'avoue que mon sevrage semble un peu particulier, mais pas tant que ça puisque j'ai connu d'autre personnes qui on vécu à peu près la même chose

Bonne journée, JP

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Une prise de conscience et au final une remise en question. Il y a des gens qui savent soigner leurs plaies seuls - c'est mon cas. Les psys et tout ça, je trouve ça inutile : notre meilleur psy, c'est nous même, faut juste savoir se regarder en face.

Ton parcours est atypique JP :) Je pense vraiment que tu devrais en parler à des gens qui souffrent de ce problème. Dans ma famille, on appelle ça " ce vice ". J'espère que tu ne retomberas pas dedans. Il doit y avoir des envies, parfois, je ne sais pas. Mais il est indéniable que l'alcool doit combler un vide.

Je pars cependant du principe que si la personne ne veut pas être aidé ou soigné, c'est inutile. Toute démarche importante doit venir de soi - je te parle aussi, miss, en disant ça. Ton père peut prendre de bonnes résolutions, mais qui tient jusqu'au bout ses résolutions du Nouvel An ?Il faut qu'il se sente bien et peut-être aussi soutenu.

PS JP : 3 semaines je trouve ça peu pour un sevrage quand l'addiction a duré des années...

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Membre, 35ans Posté(e)
miss5701 Membre 2 168 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)
:mouai:De toute manière sans volonté il s'en sortira pas c'est sur et certain ... il a qu'une chance si cela vient de lui et que à chaque envie de tout stopper il se rappel pourquoi il le fait ... c'est la meilleure des thérapies, malheureusement je ne suis pas dans sa tête pour connaitre sa volonté et ses raisons :blush:
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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Eh bien justement. Connais-tu vraiment ton père ? Faudrait peut-être en discuter avec lui, même s'il y a des chances pour qu'il n'accepte pas - tu es sa fille, ce n'est pas à toi à le juger. Bp de pères pensent de cette façon, j'en sais quelque chose.

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Membre, 35ans Posté(e)
miss5701 Membre 2 168 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

C'est surtout à ma mère et mon frère de le faire, ces temps ci si je suis rentré chez moi une fois en 1mois c'est beaucoup, car avec la grossesse et les 100Km entre, la voiture m'a été proscrite.:blush:

Téléphone il est pas du tout ( comme beaucoup d'hommes), et par le passé, il avait stoppé quelques mois mais très vite repris ... c'est la première fois qu'il finit aux urgences et que cela prendre une tournure si grave, il était pas loin du coma ce coup ci... :sleep:

Juger non, mais je t'avoue que je n'aimerai pas qu'on me téléphone dans quelques années pour m'annoncer son décès ... :mouai:

Il a l'air d'être très heureux de devenir grand père, c'est peut être ce qui le sauvera encore qui sait ... mais vu ce qui s'est passé la j'oserai pas lui laisser l'enfant seul car avec 5g il a fait des choses qu'il ne se souvient plus : inverser une pièce dans la piscine et laisser couler les 3/4 de l'eau sans s'en souvenir ... imagine si il laisse tomber un nourrisson ? il devenait dangereux pour lui et les autres... :blush:

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Membre, 76ans Posté(e)
Rato Membre 555 messages
Baby Forumeur‚ 76ans‚
Posté(e)

:mouai:De toute manière sans volonté il s'en sortira pas c'est sur et certain ... il a qu'une chance si cela vient de lui et que à chaque envie de tout stopper il se rappel pourquoi il le fait ... c'est la meilleure des thérapies, malheureusement je ne suis pas dans sa tête pour connaitre sa volonté et ses raisons :blush:

C'est vrai qu'on parle le plus souvent de volonté, je pense que c'est un peu restrictif. Je pense que la réussite d'un sevrage repose sur plusieurs facteurs. D'abord, il faut le vouloir, mais ça presque tous le veulent, mais c'est surtout à mon avis, l'espoir que le "après" sera meilleur que le présent, il faut éliminer la peur de perdre sa "béquille" et se trouver en déséquilibre. D'autre part, il faut avoir un avenir, avoir des projets, envisager l'avenir comme positif. Je pense qu'il faut tenir ce genre de discours: "Tu décide, je me charge du reste et à deux on va y arriver" Bien sûr que ce serait l'idéal, être au chevet de celui ou celle qu'on veut aider, mais il faut de la disponibilité et ça ce n'est pas toujours possible

Si mon sevrage alcoolique a été un peu bizarre, pour le tabac je me suis donné 3 mois, il fallait donc que je mette en place la marche à suivre pour y arriver. J'ai longuement réfléchi et le 14 octobre de je ne sais plus quelle année, à 7 heure du matin séance d’acuponcture et là aussi, en rentrant chez moi j'étais sûr que c'était fini, ce fut un énorme soulagement

JP

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Membre, Biscotte, 39ans Posté(e)
zera Membre 6 819 messages
39ans‚ Biscotte,
Posté(e)

Il faut une grande force de caractère pour retrouver une confiance et une estime en soi-même. Est-ce "donner" à tout le monde ? ou plutôt en sommes-nous tous capable ?

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)

Oh tu es enceinte :) félicitation. Une fille ou un garçon ?

Je suis mère moi-même et je ne peux que comprendre. Des fois, l'arrivée d'un " nouveau venu " peut déclencher un déclic. Ca devient un but en soi. Je le vois dans ma famille : ma propre mère s'efforce à devenir " meilleure ". Y a toujours la menace de " si tu fais pas si eh bien tu n'auras pas ça. " Même si tu ne peux pas interdire à tes parents de voir tes enfants, ils ont un droit de visite mensuel, sauf que c'est toi qui décides quand et comment.

Tu ne peux pas laisser un enfant seul - surtout un bébé ! - avec quelqu'un qui boit, non. Sinon, désolée mais tu es aussi inconsciente. Mais ça peut l'aider, c'est indéniable. Et si tu lui écrivais ? C'était un truc chez moi : quand les mots n'arrivaient pas à sortir, on les étalait sur le papier et on se répondait comme ça. A force, on pouvait se parler avec moins de malaise.

Penses-y !

Il faut une grande force de caractère pour retrouver une confiance et une estime en soi-même. Est-ce "donner" à tout le monde ? ou plutôt en sommes-nous tous capable ?

Je ne pense pas.

Il y a les faibles de caractère, ceux qui n'en ont tout simplement pas la force, ceux qui ne veulent pas regarder la vérité en face, ceux qui repoussent tout toujours au lendemain, ceux qui ont besoin des autres pour s'en sortir etc... Se battre contre soi-même est toujours difficile et se connaître vraiment l'est encore plus. Après, je ne connais pas son père : je ne sais pas quelle force de caractère il a et surtout s'il a vraiment envie de faire en sorte qu'il se sorte de cet engrenage infernal.

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Membre, 35ans Posté(e)
miss5701 Membre 2 168 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

:smile2: Merci à toi ! Oui nous attendons une petite fille pour dans 1 mois ^^

Non c'est certain qu'il est hors de question de lui confier sans surveillance la petite tant qu'il est dans cet état ... cela nous parait évident de toute manière :mouai:

Pour le moment je suis contente qu'il s'est décidé à manger et apparemment cela semble mieux se passer entre mes parents ... demain à son retour du médecin de cure j'en saurai davantage. :)

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