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Où commence la folie ?


Savonarol

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

bonsoir

la folie , comme beaucoup de choses est relative .

prenons un exemple :

sur une île isolée , il y à 1000 personnes . 999 sont saines d'esprit ( suivant nos critères ) une seule est folle.

ici , pas de problème .

deuxième version : sur l'ile isolée , il y à 1000 personnes . 999 sont folles , une seule est saine d'esprit ( suivant nos critères .

la personne saine d'esprit sera désignée comme anormal puisque de raisonnements différents des autres qui sont la référence de la raison . donc , cette personne est folle et les autres saine d'esprit ?

bonne soirée

Je ne pense pas. Il faudrait pour ça que les fous aient entre eux une cohérence sociale, un socle moral commun pour désigner l'autre comme fou. Il faudrait qu'ils soient fous pareillement, qu'ils soient reliés, qu'ils aient établi une normalité. Et aussi qu'ils aient conscience de l'autre (certains ont des altérations forte de la conscience). Or, il y a tout un tas de façons d'être fou. Quand bien même l'humain est très fort pour les folies collectives...

Si c'est nous qui observons, le classement est déjà établi dans ton intitulé : 999 fous et 1 sain.

Les cas pathologiques sont à peu près balisés dans leur rapport à la norme mais la folie n'est jamais loin. Pour les névroses, ce n'est peut-être qu'une affaire de degré.

La folie, c'est aussi un jugement moral ou même simplement un jugement-réflexe lié à l'incompréhension/rejet du comportement d'autrui.

Le regard de notre société a changé. On parlait avant de possédés, puis de fous avant d'affiner notre connaissance et de déclarer maintenant certaines personnes malades ou atteintes d'un syndrome. Et les frontières se réduisent, à mesure qu'on rend tout comportement pathologique (voir le DSM), qu'on comprend mieux des troubles graves et leurs racines et que la normalité ne devient plus qu'un état en équilibre fragile.

====

Tout à fait.

Sauf pour plaisanter ou se dédouaner d'un conflit, comme dit en 1ere page ; "laisse tomber, il/elle est fou/folle".

C'est même plus que ça. Ça peut être une arme rhétorique (le fou malveillant) destinée à diaboliser l'adversaire et interdire tout échange sain. D'ailleurs, c'est aussi un moteur psychologique : les gens qui utilisent ces termes les pensent souvent. parce qu'ils n'arrivent pas à expliquer le comportement de l'autre, parce qu'ils ne veulent pas chercher à l'expliquer, parce qu'il leur manque des informations, parce qu'ils sont dépassé par le choc, par déni,...

Après, il y a le "il est fou" bienveillant/admiratif, le "il est fou" dédaigneux,... Ce sont les mêmes choses mais à échelle banale et supportable. En tout cas, je trouve qu'on retrouve souvent ces termes de "folie", même dans la bouche des médias, journalistes, analystes et surtout hommes politiques et moult propagandistes. C'est assez dérangeant, ça réduit vraiment le discours et la compréhension du monde.

Nous sommes tous potentiellement fous, alors on ne devrait même pas employer ce terme, ou alors juger par " ils sont plus/moins fous que nous ".

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Membre, Posté(e)
poxy91 Membre 126 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

A chaque société humaine sa normalité et à chacun sa folie.

Il y a des pathologies plus en vogues que d’autres suivant l’endroit et l’époque concernée. Aujourd’hui, par chez nous, c’est plutôt la bi polarité qui a le vent en poupe, avant c’était le rebelle schizophrène, l’hystérie aussi a eu son moment de gloire et le siècle romantique a cultivé la mélancolie. Il semble que dans un même mouvement la normalité évolue.

La folie est le tronc où se sert la normalité utilitariste ou la folie est une normalité aberrante ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 011 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je crois que dans le topic il a été abordé plusieurs notions fort différentes de la folie:

- Aliénation mentale

- Chose extravagante

- Écart de conduite

Dans sa première acceptation, il y aura un diagnostic posé par des médecins, seuls compétents pour statuer.

Pour la seconde, cela touche très certainement à un dépassement de ses limites habituelles

Enfin pour le dernier sens, on rejoint les propos de Savonarol, qui correspond à une normalisation du comportement/d'idées admises dont on s'est écarté.

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