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Jacques, le frère de Jésus


John Fitzgerald

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John Fitzgerald Nouveau 3 messages
Baby Forumeur‚
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Depuis 2000 ans l'histoire de l'église repose sur saint Pierre et Saint Paul. Dans les années 30 à 40 à Jérusalem, la communauté lutte pour sa survie. Pierre incarne le groupe des disciples, opposé à la famille de Jésus, menée par Jaques, le frère du seigneur. Jésus avait-il donc un frère ?

Persuadé que le royaume de Dieu se manifesterait de son vivant, Jésus n'a pas organisé sa succession. La question se pose après sa mort et c'est Pierre qui semble désigné pour succéder à son maître. Mais l'évangile de Mathieu est le seul à soutenir sa cause. À l’inverse, le livre des actes des apôtres, témoin de la première communauté, laisse apparaître la famille de Jésus au premier plan, et parmi elle, Jacques.

Alors que dans les premiers chapitres des actes on a l'impression que l'organisation de la communauté du groupe se fait autour de personnes comme Pierre, Jacques, Jean, les disciples de Jésus, on voit au bout de quelques années qu'en réalité c'est la famille qui a une espèce de succession dynastique, en la personne de jaques, qui a pris en charge la communauté chrétienne de Jérusalem. C'est étonnant parce que le livre des actes place la famille de Jésus, dont sa mère, au milieu du cercle des 12, et on a une attestation unique que ne relatent pas les évangiles. Une interprétation possible: Luc ici, qui est un historien de la continuité, tient à manifester partout où c'est possible les éléments qui relient les événements les uns avec les autres et tissent une continuité théologique. L'occasion était trop belle pour lui de mettre en évidence la position de la famille de Jésus, et notamment de sa mère, avec les 12, parce que rassembler et la mère et les 12 c'est placer juste après la résurrection et avant l'ascension les éléments caractéristiques du réseau relationnel qui était celui de Jésus pendant sa vie.

L’auteur des actes a tendance à vouloir dire non pas ce qui se passe, mais ce qui doit se passer. C’est-à-dire présenter une communauté profondément unie. Il sait qu'il y a des tensions dans la communauté de Jérusalem, mais justement, il invite à aller vers une unité, car pour lui il aura ce qu'on appelle des sommaires, des petits récits sur la communauté de Jérusalem dans lesquels il dira qu’unanimement, d'un seul cœur, leur voix se fera entendre. Au début il nous dit que "unanime, les disciples étaient là assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie la mère de Jésus et avec les frères de Jésus". Il nous laisse entendre qu'il n'y a plus de tension entre les disciples et la famille de Jésus. Il est possible et même probable que la famille de Jésus a eu une attitude réservée à l'égard de ses activités. Lui même avait sans doute pris des distances avec sa famille. Nous sommes dans le monde méditerranéen de l'antiquité et les rapports familiaux étaient très forts. Il représentait le premier lien social. Celui qui coupe les liens avec sa famille perd ses propres racines, il est considéré comme un marginal, et c'est cela que Jésus a fait. Il est fort probable que la famille a réagi par rapport à ça.

Dans l'évangile de Luc, Jésus déclare: "si quelqu'un vient à moi sans haïr son père, sa mère, son épouse, il ne peut être mon disciple."

Dans celui de Mathieu: "Qui aime son père, sa mère, plus que moi, n'est pas digne de moi."

Il est tout de même étrange que les évangiles insistent sur les aspects négatifs de la famille de Jésus excepté sa mère. Il s'agit bien sur d'une histoire, dans les écrits de Luc par exemple il est question des rapports de Jésus avec les siens, du temps de ses activités à Nazareth, là où sa famille habite, et là où ses sœurs sont mariées. Les habitants de Nazareth le rejettent, Jésus s'enfuit alors à capharnaüm près du lac de génésareth pour rejoindre ses disciples. Au chapitre 3 de l'évangile de Marc, nous lisons que les membres de sa famille ont tenté de l'arrêter, car ils s'opposaient autant à son messianisme qu'à la manière de propager ses idées. La mère et les frères de Jésus attendent dehors et veulent parler avec lui, Jésus s’exclame: "Qui sont ma mère et mes frères ?" Il regarde ceux qui sont assis devant lui pour l'écouter et il dit: "voici ma mère et mes frères, voici ma famille". C'est intéressant, la manière dont Marc décrit ces tensions: Jésus exorcise les démons et guérit les malades, ce qu'il fait souvent. On lui dit que sa famille le réclame, car ils le croient fou, ils pensent qu'il est possédé par un démon. On a tout à fait conscience dans la jeune communauté chrétienne, après Pâques, du scandale qu'a représenté cette incompréhension d'une part de la famille d'autre part des gens qui lui étaient proches, les gens de Nazareth. Quand on suit les différents évangiles, par exemple le chapitre 7 de Jean, les frères de Jésus l'invitent à monter à Jérusalem pour se montrer. Ils sont maladroits, ils ne veulent pas comprendre que la mission de Jésus va se réaliser humblement, les disciples aussi auront la même difficulté, ils lui disent en gros: "Si tu veux être connu il faut te montrer à Jérusalem". Dans ce même chapitre verset 5, Jean, un peu perfidement dit "Ses frères ne croyaient pas en lui".

Une hypothèse qui a été défendue par un certain nombre de spécialistes: L'évangile de Marc et l'évangile de Jean, loin de refléter la situation exacte des rapports familiaux entre Jésus et sa famille, reflèteraient les luttes de pouvoir et d'influence entre les communautés auxquelles ces textes ont été associés. Jésus implicitement aurait "déshérité" sa famille, au profit des disciples. Il y a aussi un autre texte intéressant, celui de Jésus sur la croix avec: "il confie sa mère au disciple que Jésus aimait". Parfois on dit: "mais si Jésus avait eu des frères et des sœurs, il n'aurait pas eu besoin de confier sa mère aux disciples". Là on passe à côté du sens du texte, qu'on réduit à un geste filial. Le texte a un tout autre sens, Jésus est en train de constituer une nouvelle communauté. Dans laquelle sont rassemblés disciples et membres de sa famille disant par là que le vrai disciple, le vrai membre de sa famille, c'est celui qui se comporte comme le disciple qu'il aimait. La communauté qui se constitue après la mort de Jésus regroupe donc ceux qui ont été ses compagnons, ses partisans, les membres de sa famille et ses propres frères. Pour beaucoup cela peut paraître surprenant, d'autant plus surprenant que la tradition catholique n'a jamais accordé à Marie d'avoir eu d'autres enfants que Jésus. Marie est censée n'avoir jamais été touchée par son mari, avant et après la naissance de Jésus. C'est ainsi qu'a évolué la croyance chrétienne durant l'antiquité et au moyen-âge. Il s'en est suivi une difficulté par rapport aux premiers textes chrétiens: Jésus a eu des frères et des sœurs. Dans l'évangile selon Marc au chapitre 6 l'évangéliste cite le nom des frères de Jésus. Il sous-entend qu'il avait au moins deux sœurs.

Détail dans ce même texte: en hébreu les noms de ses frères correspondent à ceux des grands fondateurs de la nation d'Israël. Jaques = Jacob par exemple. Donc une famille très patriotique. Ce texte a posé de nombreux problèmes dans l'église à cause d'une affirmation christologique. Marc ne raconte jamais que Jésus serait né d'une vierge, visiblement il l'ignorait. Même Luc et Mathieu parlent des frères et sœurs de Jésus. Ils ne disent pas qu'il faut prendre le mot au sens figuré. Il est dit dans l'évangile de Luc: "Elle mit au monde son premier-né". On peut donc penser que d'autres suivront. Le problème intervient donc lorsque Marie est proclamée éternellement vierge. La conception miraculeuse. Comment expliquer l’inexplicable ? Cela est en lien avec la perception de la sexualité du 4e et 5e siècle, moment où la doctrine se forme. Cette doctrine se fonde sur des textes du 1er siècle, proclamant la virginité de Marie après la naissance de Jésus. Une tambouille dans la traduction grecque a été faite. Comment Jésus de Nazareth peut-il être de Bethléem ? Eh bien c'est comme ça, c'est la vie du messie. La virginité de Marie provient d'une citation détournée pour placer Jésus dans une tradition davidique. Ambroise s'est efforcé de comparer le péché originel en MST. Jésus est cité en tant que "fils de marie", et c'est loin d'être un compliment, car ça veut dire que le père de Jésus était inconnu, puisqu'en général à l'époque les gens étaient désignés comme fils de leur père (Ben- quelque chose). Jésus aurait donc pu être adopté dans le foyer de Joseph.

Une ligne sera développée plus tard, celle de Saint-Jérôme, qui dira que les frères de Jésus sont les fils d'une autre Marie. Thèse peu crédible, mais jacques est resté le cousin de Jésus. Les textes sont en grec, mais profondément marqués par une culture sémitique. Dans ce cas on dit les frères en Hébreux (Achiv, Achot...) qui n'évoque pas le terme dans le sens même père même mère, mais des cousins. Dans les langues sémitiques on peut utiliser un même terme avec deux connotations, mais en grec, et les évangiles sont écrits en grec, il y a deux termes distincts pour frère et cousin. On ne comprend pas pourquoi ils n'auraient pas fait cette distinction. Au nom de quoi on devrait interpréter le mot grec frère dans un autre sens ? Et juste pour le cas de Jacques ? Cette lecture des textes est confirmée par les épitres de Paul, qui parle de Jacques comme le frère de Jésus (Adelphos) et non pas en tant que cousin (anepsios). Ce problème est contenu dans la judéité de Jésus, qui devait être présentée comme unique par la suite.

Jacques passe ainsi de frère à cousin, à cause d'une lutte de pouvoir entre la famille et les disciples. Il était le plus influent et le plus doué. Ceci dit, deux images sont données de lui. Celle contenue dans l'acte des apôtres, et celle relayée par Paul, il n'y a pas d'autres sources. Épitre aux corinthiens, Jésus ressuscité apparaît à Jacques. Seul Paul semble être au courant, et ça ne lui pose pas de problème. Donc le Nouveau Testament minimise l'importance de Jacques. Ceux qui parlent de Pierre ou de Jacques sont ceux qui ont été en conflit avec l'un ou l'autre. Jacques réapparaît dans le livre des actes comme étant de première importance. Chronologiquement ça donne: épitre aux Galates, où Jacques est présenté de première importance. Ensuite dans l'évangile de Marc (65-70) Jacques est presque totalement absent. Suivent les actes des apôtres, où il est présenté comme un personnage clé, chef de la communauté de Jérusalem. Si Paul dit que Jacques était important dans cette ville, on aurait tendance à le croire compte tenu de la chronologie. La disparition de Pierre correspond à la prise du pouvoir par Jacques. Dans la plupart des textes, les deux décennies suivant la mort de Jésus sont sous l'égide de Pierre. Mais il disparait peu à peu, partit en voyage, emprisonné, libéré par un ange. Jacques a donc le champ libre à Jérusalem.

2 mystères:

Pourquoi cette succession au sein de la communauté ?

Pourquoi une telle autorité confiée à une personne qui ne faisait pas partie des 12 ?

Le souvenir de Jacques est effacé avec le temps. 3 handicaps pour expliquer cela:

Il est le frère de Jésus. Il est un juif religieux très strict et conservateur. Il est le chef de l'église de Jérusalem, alors que l'évolution ira vers un centre romain, dont les patrons étaient Pierre et Paul. Victime en un mot de la dé-judéisation progressive de l'église.

sources: C.Amphoux, F.Blachetière, F.Bovon, P.Geoltrain

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Si Jésus a un frère, c'est que le saint esprit n'avait pas pour Marie qu'un attrait spirituel.

Si Jésus a un cousin, j'espère que c'est du côté de la mère, sinon Dieu n'est pas le seul Dieu et que de bêtises Jésus nous aurait colporté.

Et si Jésus a un demi frère, qu'on arrête d'appeler Marie la vierge Marie alors que Dieu serait cocu.

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Membre, 75ans Posté(e)
charles francois Membre 3 605 messages
Baby Forumeur‚ 75ans‚
Posté(e)

Et puis ?????

non que je veuille soutenir une thèse plutôt qu'une autre, pour moi l'important est le fond du message christique:

Dieu est père - jésus prie le seigneur en disant "habba", en araméen langue de jésus, habba se traduit par "papa" bizarrement

Dieu est Amour, thèse reprise par jean l'évangéliste

Aimez vous les uns les autres, comme le père (habba) vous aimes,

même si ce sont des "bêtises" comme semble le dire zenalpha, ces bétises fonde ma vie, le reste pour moi ne sont que chicailla d'intellectuels qui ne se satisfont pas de l'essentiel.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

même si ce sont des "bêtises" comme semble le dire zenalpha, ces bétises fonde ma vie, le reste pour moi ne sont que chicailla d'intellectuels qui ne se satisfont pas de l'essentiel.

Je m'excuse platement au près des croyants parce qu'en vérité je n'en sais fichtre rien.

Un trait d'humour border line mais bon, j'ai pêché.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 400 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

L'évangile de Matthieu dit de Joseph qu'il ne la connut point (Marie) jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

Ce "jusqu'à ce que" sous-entend peut-être bien qu'il l'a connue après. Cette même évangile cite des frères et des sœurs de Jésus.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Et puis ?????

non que je veuille soutenir une thèse plutôt qu'une autre, pour moi l'important est le fond du message christique:

Dieu est père - jésus prie le seigneur en disant "habba", en araméen langue de jésus, habba se traduit par "papa" bizarrement

Dieu est Amour, thèse reprise par jean l'évangéliste

Aimez vous les uns les autres, comme le père (habba) vous aimes,

même si ce sont des "bêtises" comme semble le dire zenalpha, ces bétises fonde ma vie, le reste pour moi ne sont que chicailla d'intellectuels qui ne se satisfont pas de l'essentiel.

Le problème qui se pose pour toi (que je me pose à ton sujet), c'est :

s'il s'avérait que Dieu n'existe pas et donc que Jésus Christ n'était pas son fils

mais simplement une "philosophe religieux" inspiré, illuminé,

cela t'empêcherait-il de continuer à aimer ton prochain ?

Ton amour pour l'humain est-il nécessairement consubstantiel de ta croyance en Dieu ?

Sans Dieu, l'Amour est-il envisageable ?

Pour ce qui est de "Jacques le juste", c'est bien d'en parler.

Frère de Jésus, sans doute.

Premier évêque de Jérusalem.

Considéré de ce fait par certains comme le premier Pape.

Ces idées étaient dans la droite ligne de celles de Jésus, à savoir qu'il n'était pas question,

ni pour l'un ni pour l'autre de fonder une nouvelle religion, mais de réformer la religion juive.

La réformer dans le sens où l'esprit de la religion (les 10 commandements comme aimer Dieu, ne pas tuer, ni mentir, etc.), c'était là l'essentiel. Et non pas tous les rituels --un peu ridicules-- (sabbat, nourriture, etc).

Cette réforme n'a pas été acceptée par les croyants juifs de l'époque, les pharisiens, les sadducéens, qui tenaient avant tout aux rituels.

Bien sûr, Jésus Christ et son frère avaient raison, objectivement : ce qui compte avant tout, c'est de bien se conduire.

Mais d'un autre côté, d'un point de vue populaire, ce qui retient les fidèles, ce sont les rituels.

Les esprit simples ne vont pas chercher si loin, et il se contentent de simagrées.

Etre croyant, c'est pour le peuple (rustique) ne pas manger du cochon, des huîtres ou de la viande le vendredi.

ça, ils comprennent. Et ils savent s'en acquitter.

Aimer son prochain ou même pire, son ennemi ?!!!

Comment vous allez leur faire avaler ça ?

(Mais ils n'ont pas complètement tort ! C'est effectivement difficile.)

Donc, Jacques qui continuait la secte Jésuschristique a été éliminé (lapidé par les autres religieux vers les années 60).

Ils ont alors tous compris (ceux qui restaient de la secte ou du mouvement naissant de réforme) qu'ils ne parviendraient pas à réformer la religion juive bien établie, avec son clergé bien en place, et ils se sont donc de plus en plus tournés vers les païens.

(Une secte ça a besoin de fidèles et de revenus)

Et le judéo-christianisme c'est de plus en plus transformé en christianisme tout court...

Un des premiers gros problèmes à régler a été celui de la circoncision.

Pour les juif judéo-chrétiens c'était indispensable de l'être. Jésus et Jacques, et Pierre et Paul, l'étaient, forcément.)

Mais pour les autres déjà adultes qui se convertissaient, z'avaient un peu des hésitations !!!

D'autant plus que du point de vue de la législation romaine, les MUTILATIONS étaient interdites...

(Pas si fous que ça, les romains !)

Ils ont donc fini par admettre que la circoncision n'était pas nécessaire pour devenir chrétien...

Mais les judéo-chrétiens n'aimaient toujours pas manger à la même table que les chrétiens qui non circoncis n'étaient pas... PURS !!!...

Alors, St Paul a pu dire qu'il suffisait d'être circoncis d'esprit pour être chrétien...

Ce qui veut dire qu'il suffit pour bien aimer Dieu de ne pas trop aimer les femmes en tout cas, les rapports sexuels.

Ce qui est logique.

La religion, en résumé, est devenue ou est restée (peut-être a contrario de ce que prescrivait le Christ)

non pas un amour tous azimuts,

mais avant tout et surtout l'amour de Dieu...

Et donc quelque chose d'un peu névrotique.

Ce qui est aussi normal.

Pour qu'une idéologie tienne ferme, il faut qu'elle mise sur un manque et non sur un épanouissement

qui est par définition libération...

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Membre, 75ans Posté(e)
charles francois Membre 3 605 messages
Baby Forumeur‚ 75ans‚
Posté(e)

Le problème qui se pose pour toi (que je me pose à ton sujet), c'est :

s'il s'avérait que Dieu n'existe pas et donc que Jésus Christ n'était pas son fils

mais simplement une "philosophe religieux" inspiré, illuminé,

cela t'empêcherait-il de continuer à aimer ton prochain ?

Ton amour pour l'humain est-il nécessairement consubstantiel de ta croyance en Dieu ?

Sans Dieu, l'Amour est-il envisageable ?

..../....

Puisque vous me questionnez personnellement, je vous réponds

le pari de pascal dans le cas contraire - si Dieu n'existe pas, où donc serais-je perdant ?

Et puis ce message christique à une consistance, une densité que pas un philosophe ni aucune religion ne m'a à ce jour donné, donc..................!

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Peut-être faudrait-il préciser ce qu'a été vraisemblablement la réalité dans "l 'affaire Jésus"?

Une réalité qu'on peut assez bien deviner entre les lignes mêmes des évangiles.

L'hapax de Jésus a eu lieu immédiatement à la suite à son baptême dans le Jourdain opéré par St Jean Baptiste.

A sa sortie de l'eau.

C'est là qu'il s'est vraiment ressenti "l'envoyé de Dieu" pour la première fois.

Avant, il ne l'était pas tellement.

C'était juste un quidam.

Bien religieux, certes, mais sans plus.

Mais pour son baptême, il est positivement re-né.

Conformément d'ailleurs à la symbolique du baptême qui imite une naissance naturelle :

la sortie des eaux depuis le ventre maternel, et donc la sortie des eaux maternelles, féminine.

Le baptême réitère une sortie des eaux ; mais une nouvelle sortie des eaux qui doit remplacer, annuler la première,

Et qui sera cette fois une sortie des "eaux paternelles", des eaux divines, du père, de Dieu.

Par le truchement du Baptiste.

Une naissance non pas naturelle -selon la nature- mais selon la LOI.

La loi divine, la loi du père.

Jésus dira : "je viens de renaître selon l'Esprit" !

Et tant qu'il sera là pour l'affirmer, on le croira.

Parce qu'il parlait bien, parce qu'il était convaincant.

(C'était Jésus Christ, tout de même !)

Jésus dit : "le jour de mon baptême, Dieu m'a signifié par une colombe qu'il m'envoyait sur terre comme son fils" et il est crédible.

(On voit qu'on reste dans l'imaginaire antique et des divinités qui sortent ou rendre par la tête ou la cuisse de Jupiter !)

Selon Jésus, le ciel s'est ouvert (sur quoi ?) et l'Esprit Saint est rentré en lui comme une colombe : sympa !

Son vrai tour de force, c'est ça à Jésus : de raconter ça et d'être cru de ses disciples.

Je le redis : il est crédible !

Mais à sa disparition, il faudra imaginer autre chose. Une naissance divine, une mêre vierge, et " immaculément" conçue...

Pour croire à l'invraisemblable, d'un envoyé de Dieu, le peuple exige du vraiment merveilleux, du surnaturel..

Alors, les évangélistes vont devoir inventer une belle fable, celle d'une Marie vierge, d'un ange qui vient la visiter... etc.

comme c'était à la mode dans l'antiquité, plus une naissance du Petit Jésus genre road movie... .

De quoi remplir nos églises de fresques !

En réalité, Jésus était tout simplement le fils de Joseph le charpentier et de Marie, sa femme.

Après son baptême, il a eu sa révélation, son illumination, Jésus. Il a été persuadé d'être l'envoyé de Dieu.

Il en était tellement convaincu, -le pauvre- qu'il pensait que tout le monde se rendrait à l'évidence qu'il était effectivement l'envoyé de Dieu.

Qu'il lui suffisait de le dire.

On connaît la suite : au bout de deux-trois ans, les religieux et le pouvoir en place en ont eu assez de le voir remuer l'opinion,

eux pour qui la religion n'était qu'une suite de rituels, de sacrifices, bref de petits gestes maniaques,

ils en ont eu assez de l'entendre dire que les pauvres seraient les premiers et .ils l'ont éliminé.

Sans l'habileté de son frère qui voulait dans un premier temps garder l'affaire dans la famille,

puis celle de St Paul, et peut-être celle de St Pierre,

On n'aurait jamais entendu parler de Jésus.

Il y en a eu certainement des tas d'autres dans ce cas.

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Membre, 75ans Posté(e)
charles francois Membre 3 605 messages
Baby Forumeur‚ 75ans‚
Posté(e)

Je vous laisse bien libre de vos interprétations, il y en a eut une foultitude avant vous, entre les parfait cathares et les témoins de Jéhovah la liste est incommensurable.

Grand bien vous fasse de vous gargariser de vos certitudes, c'est du reste un des critères du porteur de lumière, personnellement je n'ai aucune certitudes, mais non plus aucun questionnement.

Qu'importe les questions qui restent sans réponse à part les nôtres totalement subjective et hors de contrôle historique irréfragable.

Alors je trouve ces mots alignés par vous bien fade et bien faible par rapport à ce qui implique ou ce qui permet de "fonder" une vie.

je vous laisse à vos affirmations sans plus de fondement que les "prophéties" de Charles Taze Russell, celles de Malachie, ou celles de Nostradamus.

Du vent, pour moi cela reste du vent, il ne sert qu'a faire tourner les girouettes. lazy.gif

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Me gargariser de mes certitudes ?

Pas du tout !

J'essaie simplement de comprendre.

Et je me contente de lire très attentivement les écrits qui nous sont parvenus.

Les évangiles canoniques et autres.

Et je pense que pour un esprit suffisamment concentré, tout y est de la réalité.

Deux exemples :

Evangile de Jean :

"Nicodème lui dit : "Comment un homme peut il naître, une fois qu'il est vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître?"

Jésus répondit : "En vérité en vérité je te le dis , à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer au Royaume de Dieu.

Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'Esprit est esprit."

Evangile des ébionites :

"Une voix venant du ciel dit : "tu es mon fils bien aimé, en toi je me suis complu." Et à nouveau : "Je t'ai engendré aujourd'hui."

Je n'éprouve aucun mépris pour votre foi sincère.

La démarche du Christ qui voulait centrer la religion sur de vraies valeurs, était à mon sens comme je l'ai déjà dit absolument légitime et objectivement positive.

Prôner une conduite digne, honnête, généreuse me semble parfaitement juste.

Mais il faut m'excuser de ne pas pouvoir entrer dans le jeu d'une mère vierge, des anges, des miracles et autres résurrections.

Je trouve cela trop enfantin.

Je me sais au parfait opposé des Nostradamus ou autres délirants avec lesquels vous feignez de me confondre.

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Membre, 75ans Posté(e)
charles francois Membre 3 605 messages
Baby Forumeur‚ 75ans‚
Posté(e)

je vous remercie et félicites de votre franchise et honnêteté, tant dans votre message privé que dans cette dernière contribution.

"Ἀμὴν λέγω ὑμῖν, ὃς ἐὰν (N ἐὰν → ἂν) μὴ δέξηται τὴν βασιλείαν τοῦ θεοῦ ὡς παιδίον, οὐ μὴ εἰσέλθῃ εἰς αὐτήν."

"Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point." ?

je me préfère enfant que sachant (enfin supposé sachant) les écrit ne sont qu'humains, la foi est bien une relation intime entre deux êtres.

l'un existant (moi même) l'autre ne pourrait être que le fruit d'une espérance, et pourtant il a bien pour moi une présence, une consistance.

Je n'ai aucunement envie de vous convaincre ou de vous convertir - qui serais-je pour avoir une telle prétention ?

Je ne me souviens que du phrase que chanoine kir, alors député maire de Dijon, sortit à un communiste qui l'asticotait en permanence sur l'invisible divinité.

«Mon cher ami, mon cul vous ne l'avez jamais vu et vous ne le verrez jamais, pourtant je vous garanti que quand je chie, je le sens parfaitement»

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Si l'Idée nous permet d'avancer,

en revanche la matière fait cale...

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