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L'euro c'est comme le vélo


alkoolik

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 55ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
55ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
Posté(e)
Il est difficile pour l'opinion publique de se faire un avis sur ces sujets techniques et abstraits: un détour par la petite reine doit permettre de les rendre plus tangibles. Faisons simple: si notre économie est un vélo, le niveau de l'euro correspond au braquet (ou au développement) de ce vélo.

Depuis le début des années 2000, le peloton européen a décidé d'opter pour le même braquet, c'est-à-dire pour une monnaie commune. Le début de l'étape a été plat, voire en légère descente: tout semblait facile pour les Français, les Espagnols, les Italiens ou les Grecs, qui ont pu bénéficier de taux très bas sans faire trop d'effort, bien abrités derrière une Allemagne menant le peloton avec le vent de la mondialisation de face.

Ce faisant, l'Allemagne s'est musclée les jambes, c'est-à-dire qu'elle a renforcé structurellement son économie, pendant que les autres pays ne donnaient que des coups de pédales sporadiques, affaiblissant ainsi leur masse musculaire au profit de leur masse graisseuse.

Et puis la route a commencé à s'élever vers 2009, avec la crise de la zone Euro. C'est d'abord le coureur grec qui a montré les premiers signes de lassitude, puis le Portugais, puis l'Espagnol, puis l'Italien. Le Français a senti des picotements dans les jambes. En effet, quand le parcours devient plus accidenté, il n'est plus possible de se mettre sagement dans la roue, chacun est confronté à ses propres forces et à ses propres faiblesses.

Alors que le plus dur de la côte semble derrière nous, et que l'arrière du peloton a finalement réussi à tenir le coup grâce à quelques bidons de ravitaillement fournis par l'Allemagne, voici que le coureur Français semble se laisser tenter par un changement de braquet. Il se souvient que, dans le passé, il préférait se mettre sur le petit plateau, c'est-à-dire dévaluer le franc par rapport au mark, quitte à mouliner et à s'essouffler un peu plus, plutôt que faire travailler ses jambes.

Source

Je trouve que ce parallèle Euro-Tour de France est excellent et explique très bien à l'aide de métaphores le problème de l'Europe et des disparités entre ses membres.

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