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L'art de rapiécer les poches


January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 438 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Repentirs, ajouts, mises à jour... et parfois véritable nouvelle version. De plus en plus d'écrivains remanient leur texte lors du passage de leur livre au petit format. Témoignages d'auteurs, explications des éditeurs.

exposition-sur-le-livre-de-poche-au-centre-georges-pompidou-a-paris-le-4-mars-2003_4530748.jpg

Qui sait si Marcel Proust n'aurait pas entièrement réécrit A la recherche du temps perdu pour une édition en poche, format qui n'existait pas en son temps ? C'est que l'écrivain avait le chic de remanier sa prose en permanence, jusqu'à la lie, au point de rendre chèvre son éditeur avec ses fameux"paperolles" - bandes de papier collées au manuscrit comme autant d'ajouts.

De l'intérêt du passage en poche, qui permet de procéder sans précipitation à toutes sortes de "repentirs", aussi bien des retouches subtiles que des coupes franches, des profonds changements que des enrichissements. Alors que ce format tire plutôt son épingle du jeu (73,1 millions d'ouvrages vendus en 2013 pour un chiffre d'affaires de 512 millions d'euros, selon Livres Hebdo) dans un marché du livre en récession, la concurrence s'est accrue.

Du coup, les éditeurs prennent les devants. "Il y a désormais une véritable politique d'accompagnement des auteurs", souligne Anna Pavlowitch, directrice éditoriale de J'ai lu. Et plus que jamais, les paperolles font école !

Aussi baroudeur que Proust était sédentaire, SylvainTesson a toutefois retenu la leçon et ajouté 14 blocs-notes inédits, rédigés entre 2013 et 2014, à sa Géographie de l’instant qui paraît le 7 mai chez Pocket. "Je reprends toujours mes livres, précise-t-il. Je les réécris, les corrige, les annote et fais des préfaces à la nouvelle édition.Parce que nous nous transformons et n'aurions pas écrit le même ouvrage à l'heure de sa sortie en poche. Parce que je ne suis jamais content. Parce que j'aime bien l'idée de la méticulosité obsessionnelle. Parce qu'un tir doit toujours se corriger. Parce que c'est un moyen de se ressaisir."

Suite http://www.lexpress....es_1510886.html

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Membre, Posté(e)
lucianyse Membre 602 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J' voyez pas ça comme ça moi , vu le titre... :smile2:

j'voyait un jeans usé de ces poches..

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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L'important c'est de savoir jusqu'ou on peut aller trop loin dans les finitions.

C'est le problème en littérature mais aussi en sculpture, arts graphiques, etc.

Mais j'imagine mal Picasso rajoutant des rectifs aux Demoiselles d'Avignon jusqu'a la mort.

Les préfaces à la Xieme édition je me les réserve pour la fin. Avant, ça me donne envie d'utiliser le bouquin pour caler un meuble.

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Membre, ptitevalseuse, 54ans Posté(e)
ptitepao Membre 12 807 messages
54ans‚ ptitevalseuse,
Posté(e)

Je ne sais pas pour Picasso, mais De Vinci a mis près de 20 ans à ne pas terminer se Sainte Anne...

280px-Leonardo_da_Vinci_-_Virgin_and_Child_with_St_Anne_C2RMF_retouched.jpg

Pour en revenir à la littérature, du point de vue de la lectrice que je suis, je ne peux m'empêcher de me sentir lésée, trahie, par un auteur qui "ose" modifier son oeuvre alors que je l'ai déjà lue, je ressens ça un peu comme si ma lecture de l'oeuvre "originale" devenait obsolète voire erronée... et j'aime pas. sleep8ge.gif

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 438 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Je suis du même avis, je prends cela comme une "imposture" :(

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