L'enfant préféré : un tabou familial

Cela arrive aux parents plus souvent qu'ils n'osent se l'avouer. Avoir, parmi leurs enfants, un préféré.

[...]

Catherine Sellenet : La préférence parentale est en effet un phénomène indicible, qui dérange, qui se vit honteusement. Elle est transgressive, incompatible avec le modèle idéal de la famille où tout est partagé en parts égales, où le cœur du parent « grossit à chaque enfant », comme il est écrit dans les livres pour les petits.

Jusqu'au milieu du XVIII^e siècle, les règles de l'héritage institutionnalisaient la préférence pour l'aîné. Mais dans notre société qui se veut égalitaire, les parents se doivent d'entretenir les mêmes rapports avec tous les enfants. Sur les forums de discussions entre parents, quand l'un d'entre eux ose avouer, avec une expression coupable, qu'il préfère son fils ou sa fille, les réactions sont extrêmement épidermiques. C'est inadmissible.

Suite : http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/03/20/l-enfant-prefere-un-tabou-familial_4385894_3224.html

Bonjour,

moi même choyée, couvée et surprotégée (aussi écoutée étant petite), puisque seule fille, petite dernière et souvent malade, j'ai compris sur le tard que j'avais été privilégiée.

J'en ai fait une règle pour mes propres enfants : "peut importe, tous égaux".

C'est pas simple à appliquer au quotidien, mais je me refuse à faire des distinctions.

Si l'on autorise la grande à aller jouer seule chez une copine, on passe un moment avec n°2 et n°3 à jouer à la wii, tandis que n°4 fait la sieste.

Si j'emmène les 2 grands au ciné, je "compense" en achetant une bricole aux 2 plus petites. :blush:

On peut se trouver plus d'affinités avec l'un de ses enfants, mais de là à en avoir un "préféré", je ne crois pas.

J'essaye simplement d'être juste. (et quand n°4 a 2 euros de pépé à la sortie d'une dent, la petite souris met 2 euros à chaque dent des plus grands qui tombe).

Non contents d'avoir de belles dents, avec soins réguliers, ils me ruinent juste avec leur bouche. :D

Mais on s'en fout, on les aime. (ne répétez ça à personne).

@ nono : C'est pas cohérent : tu dis t'efforcer de traiter tous tes enfants pareil parce que tu t'es sentie privilégiée. Admets qu'il peut y avoir des préférés, même si ce n'est pas comme ça dans chaque famille.

À noter que ça marche avec les petits-enfants. Mon père n'est pas le même avec le premier qu'avec les autres.

Si, si c'est très cohérent au contraire... Que j'explique. :D

Puisque j'étais souvent malade, ma mère m'autorisait, par exemple, à manger entre les repas ce qui me plaisait. Donc non seulement j'en jouait énormément, et je narguais mes frères parce que "moi j'avais le droit au choco à 11h et pas eux" :p

En plus d'être devenue une petite boule, j'étais devenue une vraie peste, pourrie gâtée. Ce n'est que plus tard que j'ai compris que mon comportement de privilégiée n'était pas du tout adaptable à la vie d'adulte. Donc je fais en sorte de ne pas "pourrir" un de mes gosses au détriment des autres.

Oui après on peut avoir des "préférences", mais elles peuvent aussi s'expliquer par l'âge de l'enfant ou ses capacités. Autant c'est un vrai plaisir que de partager un bain avec ma naine d'un an, autant je me régale des âneries de celle de 2 ans et demi, voir mon n°2 (8 ans) aider à bricoler et jouer à "l'Homme" me réjouit et savoir que ma grande (10 ans)devient responsable et autonome est merveilleux...

Alors oui, moi qui aime cuisiner et bricoler, j'aurais aujourd'hui plus d'affinités avec mes grands qu'avec les petites, mais elles vont grandir, et je pourrais continuer à partager. C'est essentiel, pour un enfant, de ne pas être écarté ou dévalorisé (du moins pour moi).

Et sinon pour les grands parents, oui c'est clair, mais eux n'ont pas la "responsabilité" d'éducation. Ainsi mon père qui me harcelait quand j'obtenais un 18/20 avec ses piques du genre "c'est pas si bien que 19/20", est aujourd'hui vachement plus cool avec ma fille (et en vrai il craque pour mes 3 filles, mon fils lui tape sur le système).

On peut avoir une "préférence", cependant je pense qu'il ne faut pas trop en faire, au risque de détruire un nain, ou les relations qui nous unissent à lui.

La préférence parentale est en effet un phénomène indicible, qui dérange, qui se vit honteusement.

Jusqu'au milieu du XVIII^e siècle, les règles de l'héritage institutionnalisaient la préférence pour l'aîné. Mais dans notre société qui se veut égalitaire, les parents se doivent d'entretenir les mêmes rapports avec tous les enfants. Sur les forums de discussions entre parents, quand l'un d'entre eux ose avouer, avec une expression coupable, qu'il préfère son fils ou sa fille, les réactions sont extrêmement épidermiques. C'est inadmissible.

Ma mere adorait ses fils et détestait ses filles

De l'article :

"Ceux qui en souffrent en parlent peu. Ils utilisent des expressions vindicatives (« Toi, t'es le chouchou »), mais se taisent sur les émotions que cela provoque. Il y a une certaine omerta. Pour ne pas mettre à mal cette cellule familiale dite protectrice? Parce qu'il est difficile de dire aux parents que la préférence est visible? Les choses explosent parfois au moment de l'héritage, ou à la génération suivante. Voir son propre enfant moins investi par les grands-parents que celui du chouchou suscite beaucoup de colère."

@ mia Adaxo : Est ce que tu sais pourquoi ta mère adorait ses fils et détestait ses filles ?

@ mia Adaxo : Est ce que tu sais pourquoi ta mère adorait ses fils et détestait ses filles ?

J'ai cherché et je me demande encore pourquoi aujourd'hui :(

Des fois , je trouve une réponse , puis je la rejette quelque temps aprés , et je cherche à nouveau.......

Cela ne me prends pas tout mon temps , j'te rassurre , mais j'y pense.....

Ca marque durablement :( Personnellement j'ai nourri beaucoup de colère ne pas avoir eu le temps de poser carrément mes questions en face.

Cela arrive aux parents plus souvent qu'ils n'osent se l'avouer. Avoir, parmi leurs enfants, un préféré.

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Catherine Sellenet : La préférence parentale est en effet un phénomène indicible, qui dérange, qui se vit honteusement. Elle est transgressive, incompatible avec le modèle idéal de la famille où tout est partagé en parts égales, où le cœur du parent « grossit à chaque enfant », comme il est écrit dans les livres pour les petits.

Jusqu'au milieu du XVIII^e siècle, les règles de l'héritage institutionnalisaient la préférence pour l'aîné. Mais dans notre société qui se veut égalitaire, les parents se doivent d'entretenir les mêmes rapports avec tous les enfants. Sur les forums de discussions entre parents, quand l'un d'entre eux ose avouer, avec une expression coupable, qu'il préfère son fils ou sa fille, les réactions sont extrêmement épidermiques. C'est inadmissible.

Suite : http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/03/20/l-enfant-prefere-un-tabou-familial_4385894_3224.html

De ce que je connais (ma propre famille ou la famille d'amis), j'ai toujours l'impression que le préféré pour le père était l’aîné, alors que pour la mère ça serait plus le dernier.

Dur dur pour ceux qui sont "au milieu"

De ce que je connais (ma propre famille ou la famille d'amis), j'ai toujours l'impression que le préféré pour le père était l’aîné, alors que pour la mère ça serait plus le dernier.

Dur dur pour ceux qui sont "au milieu"

Justement ça me fait penser à mon père ça.... :D

Fils second après un aîné "intellectuel" et avant une soeur "seule fille, petite dernière"....

Ben il a été "maudit" par ses parents, quand son frère et sa soeur se marient en 1972, sa mère lui refuse à lui son mariage avec ma mère, pour résoudre le problème elle tombe enceinte, et ils se marient en 1973. :p

Par contre de sa condition "d'entre deux", il en gardé un tel souvenir que jamais, jamais, mon frère (pas l'aîné, le suivant) n'aura eu à subir cette condition de "second".

Ainsi, il a pu faire les études qu'il a voulu, toujours soutenu par nos parents, et moi "petite dernière pourrie gâtée" j'ai vu cette volonté de la part de mes parents... Dans le même temps mon frère aîné a pu faire ses études de cuisine (sans succès) mais mes parents ont tenté, un peu tard, de réparer ce favoritisme dont j'avais bénéficié....

Bon mes parents ont eu 2 garçons, une fille, comme les parents de mon père, ceci explique cela. Chez ma mère, ils ont été 11 enfants, on relativise donc...

Pour moi, pas de distinction, pas de préférence, 4 enfants ça veut dire que si j'ai 40 euros, ils en auront 10 chacun, si j'en ai 160,ils en auront 40 chacun.

Ce que me parents ont vécu, ce que moi même j'ai "subit" (mais dans le sens du favoritisme) je ne veut absolument pas le reproduire. :blush:

Et il est vrai que "celui du milieu" paye souvent les pots cassés, moi avec 4 gosses y'en a pas "du milieu"

Avoir un préféré ne veut pas dire "inéquitable au niveau de ce qu'on donne de matériel - argent étude etc." (ce que tu sembles mettre souvent en avant).

Ça peut être aussi simplement celui qu'on câline le plus, qu'on écoute le plus, qu'on ne veut pas contrarier, etc... en quelques mots "celui qu'on aime le plus", pas forcément quelque chose de matériel.

Comme dans toute relation, il y a plus ou moins d'affinités avec les uns ou les autres.

Pourquoi ce ne serait pas pareil avec les enfants ?

Faut juste être vigilent pour que ça ne tourne pas à la préférence affichée avec traitement de faveur au détriment du ou des autres enfants...