Un poème

J'ai retrouvé ça que j'ai écrit y'a quelques années : putain que c'était beau !

Le temps s'est fait obscur

Et je meurs

En mon cœur.

Où es-tu ?

Que fais-tu ?

Qui vole tes sourires

Et tes acquiescements

D’aimante,

Quel amant ?

De rien je ne suis sûr

Et me repais du pire !

Pourquoi mon âme est aussi noire ?

A mon miroir

Qui ne voit que ton ombre

A mon visage sombre

Et qui me déconstruit.

Sans bruit.

Dans cet espace symétrique

Et sans nom

S'échafaude

Et s'échaude un tourment

Pas à pas,

Brique à brique

De plomb

Où je m’étouffe lentement.

Ce que je peux

c'est vivre

Ivre

Et rire

En aparté.

Ce que je veux

C'est souffrir et mourir

A ton cil

En perle de rosée.

Si chaque mot a son revers

Je suis l'expert

Qui les renverse

Et perce

En secrets

Tes regrets

Dans la démence

De ton absence.

Saint Jean ! Saint Jean !

C'est ma tête que j'offre

Sur un plateau d'argent

A verrouiller ce coffre

Imprudemment ouvert :

Il est là mon revers !

Tu es ma Dame

Et je suis un bavard,

Simple quidam,

Qui n'a que l'art

Des vocalises

En frises grises...

Tient moi aussi j'ai retrouvé un poème que j'ai écris il y a quelques années....

Âme ! être, c'est aimer.

Il est.

C'est l'être extrême.

Dieu, c'est le jour sans borne et sans fin qui dit : j'aime.

Lui, l'incommensurable, il n'a point de compas ;

Il ne se venge pas, il ne pardonne pas ;

Son baiser éternel ignore la morsure ;

Et quand on dit : justice, on suppose mesure.

Il n'est point juste ; il est. Qui n'est que juste est peu.

La justice, c'est vous, humanité ; mais Dieu

Est la bonté. Dieu, branche où tout oiseau se pose !

Dieu, c'est la flamme aimante au fond de toute chose.

Oh ! tous sont appelés et tous seront élus.

Père, il songe au méchant pour l'aimer un peu plus.

Vivants, Dieu, pénétrant en vous, chasse le vice.

L'infini qui dans l'homme entre, devient justice,

La justice n'étant que le rapport secret

De ce que l'homme fait à ce que Dieu ferait.

Bonté, c'est la lueur qui dore tous les faîtes ;

Et, pour parler toujours, hommes, comme vous faites,

Vous qui ne pouvez voir que la forme et le lieu,

Justice est le profil de la face de Dieu.

Vous voyez un côté, vous ne voyez pas l'autre.

Le bon, c'est le martyr ; le juste n'est qu'apôtre ;

Et votre infirmité, c'est que votre raison

De l'horizon humain conclut l'autre horizon.

Limités, vous prenez Dieu pour l'autre hémisphère.

Mais lui, l'être absolu, qu'est-ce qu'il pourrait faire

D'un rapport ? L'innombrable est-il fait pour chiffrer ?

Non, tout dans sa bonté calme vient s'engouffrer.

On ne sait où l'on vole, on ne sait où l'on tombe,

On nomme cela mort, néant, ténèbres, tombe,

Et, sage, fou, riant, pleurant, tremblant, moqueur,

On s'abîme éperdu dans cet immense coeur !

Dans cet azur sans fond la clémence étoilée

Elle-même s'efface, étant d'ombre mêlée !

L'être pardonné garde un souvenir secret,

Et n'ose aller trop haut ; le pardon semblerait

Reproche à la prière, et Dieu veut qu'elle approche ;

N'étant jamais tristesse, il n'est jamais reproche,

Enfants. Et maintenant, croyez si vous voulez !

C'est très beau

très bien écrit,

très subtil,

Mais je ne peux m'empêcher de penser :

"Quel gaspillage!..."

By Victor Hugot

C'est bien ce que je disais :Quel gaspillage !

Un grand génie s'enferme et sa verve se fane

Quand sa hampe est en berne et ses burnes en panne...

(By moi.)

(Améliorations ?...)

Le temps se fait obscur

Et je meurs

En mon cœur.

Où es-tu ?

Que fais-tu ?

Qui vole tes sourires

Et tes acquiescements

D’aimante,

Quel amant ?

De rien je ne suis sûr

Et me repais du pire !

Pourquoi mon âme est aussi noire ?

Sur mon miroir

Se projette ton ombre

A mon visage sombre

Et je me déconstruit.

Sans bruit.

Dans un espace symétrique

Et sans nom

S'échafaude

Et s'échaude

Et se fond

Mon tourment

Pas à pas,

Brique à brique

De plomb

Où je m’étouffe lentement.

Ce que je veux

c'est vivre

Ivre

Et rire

En aparté.

Ce que je veux

C'est souffrir et mourir

A ton cil

En perle de rosée.

De chaque mot a son revers

Je suis l'expert

Qui le renverse

Et perce

En secrets

Tes regrets

Dans la démence

De ton absence.

Saint Jean ! Saint Jean !

C'est ma tête que j'offre

Sur un plateau d'argent

Reverrouillons ce coffre

Imprudemment ouvert :

Il est là mon revers !

Tu es la Dame

Et je suis un bavard,

Simple quidam,

Qui n'a que l'art

Des vocalises

En frises grises.

(Améliorations ?...)

A n'en point douter... !

Même si je n'hésiterais pas à retirer "En perle de rosée" qui alourdit et enferme en elle-même cette deuxième strophe.

Poème rond et tourmenté, j'aime beaucoup.

C'est vrai qu'il y a un peu ce côté cliché de la perle de rosée !

Mais c'est l'image d'une goutte ... d'eau accrochée à un cil qui m'a plu...

L'opposition d'une forme ronde et transparente à une "épée" noire et pointue...

J'y réfléchis !...