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January

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Maxence22 Membre 8 792 messages
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La bataille de la Somme .... 30.000 tués ou blessés en 6 .... minutes . :mef:

Ça vient d'où ce chiffre ?

Parce que la journée la plus meurtrière de la guerre se trouve être le 22 août 1914 avec 27 000 tués dans cette seule journée pendant la bataille des frontières.

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  • 2 semaines après...
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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 278 messages
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Novembre 1916 - naufrage du Britannic

Le HMHS Britannic est un paquebot britannique construit par les Harland & Wolff (Belfast) pour la White Star Line (ce nom devrait vous rappeler quelque chose hehe3.gif). Lancé le 26 février 1914, le paquebot ne verra jamais le début de sa carrière commerciale.

Il est en effet réquisitionné par la marine britannique en tant que navire-hôpital, et sert en 1915 et 1916 entre le Royaume-Uni et les Dardanelles où les Alliés subissent un sanglant revers.

Lors de sa sixième traversée, il coule en mer Egée le 21 novembre 1916 en un peu moins d'une heure, probablement après avoir heurté une mine.

Britannic_sinking.jpg

Les causes exactes du naufrage restent à ce jour inconnues. Pensant à une attaque ennemie, la presse britannique profite toutefois de l'événement pour attaquer la « barbarie allemande ».

Que se passe-t-il le 21 novembre ?

Au matin du 21 novembre, aux alentours de 8 h 12, le Britannic est victime d'une explosion, ce qui provoque l'ouverture d'une brèche à l'avant dans le flanc tribord. Au moment du choc, le personnel hospitalier se trouve dans la salle à manger pour le petit-déjeuner. Violet Jessop note dans son récit que, contrairement à ce qui s'était passé lors du naufrage du Titanic, la prise de conscience de la situation a été presque immédiate. Pour le commandant Bartlett et son commandant en second Hume, qui se trouvent alors sur la passerelle, le danger est évident.

Pour que le navire reste à flot, il faudrait alors fermer les portes étanches situées au niveau de la chaufferie 6 mais celles-ci ne fonctionnent pas, ayant probablement été endommagées dans le choc. Cependant, les cloisons suivantes étant closes, le navire est théoriquement hors de danger.

L'arrêt de mort du Britannic est signé par le fait que nombre de hublots des ponts inférieurs sont ouverts au moment du drame pour aérer le navire. De plus, le navire accuse une forte gîte sur tribord, ce qui favorise l'inondation de compartiments jusque là épargnés, par le biais des hublots.

Aussitôt, un SOS est envoyé aux navires environnants. Le croiseur Scourge change sa route pour venir au secours du paquebot. C'est également le cas du HMS Heroic.

Bartlett, sous-estimant les dégâts (il n'est pas au courant de l'inondation des chaufferies), décide d'échouer le navire sur l'île de Kéa, et met les machines en avant toute. Il parvient également à faire virer le navire. Cependant, en faisant bouger le paquebot, il accélère l'entrée de l'eau.

Dans le même temps, le personnel hospitalier se prépare à évacuer : Bartlett a donné l'ordre, en effet, de préparer les canots. Il n'a cependant pas autorisé leur mise à la mer. Chacun se précipite sur ses effets les plus précieux avant de quitter le navire.

Tandis que Bartlett poursuit sa manœuvre désespérée, le navire gîte de plus en plus. L'équipage commence à craindre que celle-ci ne devienne trop importante, et décide de mettre les premiers canots à la mer sans attendre les ordres.

Mis au courant de l'ampleur de la situation dans les chaufferies, Bartlett envisage de stopper les machines le temps de mettre à l'eau les canots, puis de tenter à nouveau d'échouer le navire. Cependant, avant même qu'il n'ait pu agir, deux canots sont mis à la mer sur le flanc bâbord. Les hélices, qui affleurent à la surface de l'eau, créent un effet de succion qui aspire les embarcations et leur passagers, qui sont broyés. Bartlett, ignorant le drame, arrête finalement les hélices, sauvant par pur hasard un autre canot qui courait à sa perte. Sur les 1 125 personnes présentes à bord, 30 périssent et 45 sont blessées.

Rapidement, le paquebot est déserté. Bartlett reste cependant à bord, décidé à sauver le navire coûte que coûte : il remet les machines en avant toutes dans l'espoir d'atteindre Kéa, avant de renoncer en voyant la proue en grande partie submergée. Le dernier canot quitte le paquebot à 9 heures. Bartlett est le dernier à quitter le navire, sautant du pont pour rejoindre un canot à la nage. Alors que la poupe émerge hors de l'eau, la proue touche le fond de la mer, profonde d'un peu plus d'une centaine de mètres. Un effet de levier fait alors chavirer le bateau du côté tribord et la poupe disparaît sous la surface de l'eau aux alentours de 9 h 07.

Les premiers à secourir les naufragés sont des pêcheurs grecs venus de Kéa. Lorsque le paquebot disparaît sous les flots, 35 canots sont dispersés dans la zone, plus ou moins remplis. Quelques nageurs font également leur possible pour rejoindre les embarcations. Par chance, les naufragés n'ont pas, comme leurs alter ego du Titanic, à supporter le froid mortel, et aucune victime n'est à déplorer dans ces circonstances. Par ailleurs, le Britannic était équipé de deux canots à moteur qui peuvent ainsi récupérer les nageurs.

170px-Violet_jessop_titanic.jpg
Violet Constance Jessop, rescapée du naufrage du Britannic, avait déjà servi sur le Titanic deux ans auparavant.

À 10 heures, le Scourge aperçoit des canots et commence à les récupérer, prenant à son bord 339 naufragés. Peu avant, l’Heroic avait fait de même avec 494 naufragés. Les deux navires ne pouvant accueillir plus de personnes, le Foxhound, un autre destroyer, prend la relève à 11 h 45. Au total, 1 036 personnes sont secourues. Les rescapés les plus sévèrement blessés ont été au préalable transférés dans les deux canots à moteur du Britannic et sont ainsi transportés jusqu'à la baie de St Nicolas au nord ouest de Kéa.

Une partie des rescapés est également transférée sur le navire de guerre Duncan, où l'équipage se montre particulièrement prévenant envers les infirmières : les femmes sont habituellement interdites à bord. Des cérémonies se tiennent en l'honneur des trente victimes à déplorer. Par la suite, les survivants sont renvoyés chez eux par différents moyens, mais peu arrivent au Royaume-Uni avant Noël.

Deux des survivants ont pour point commun un destin étonnant, puisqu'ils ont servi sur les trois navires de la classe Olympic lors de leurs trois accidents. Il s'agit de Violet Jessop et d'Arthur John Priest, un chauffeur. Tous deux ont en effet servi sur l'Olympic quand celui-ci a percuté le Hawke en 1911 (seul accident qui ne se soit pas soldé par un naufrage), et sur le Titanic lors de son unique voyage. Priest, quant à lui, sert encore durant la guerre sur l'Alcantara et le Donegal, qui sombrent également.

Pour en savoir plus, wiki : https://fr.wikipedia.../wiki/Britannic

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Invité Xsylon
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Invité Xsylon
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1914-1918 : les vraies raisons de la boucherie

10 NOV. 2014 PAR JEAN-PIERRE ANSELME BLOG : A L'ABORDAGE !

Selon l'historien Jacques R Pauwels, la guerre de 14-18 est la suite meurtrière de la lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas initiée dès 1789. L'auteur de « 1914-1918 : la grande guerre des classes », enfin disponible en France, démontre que les grandes puissances mondiales voulaient depuis longtemps cette guerre pour s’approprier colonies et autres richesses et écraser une fois pour toutes les idées révolutionnaires qui gagnaient de plus en plus toute l'Europe. Entretien.

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
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Lisez Gallica, sur Internet. Choix : Presse. Dans les années 1880 et après, le sujet c'est l'Allemagne, l'Allemagne, l'Allemagne.

Les ententes, les alliances... Et Jaurès le socialiste qui ne veut pas d'une guerre entre les ouvriers français et les ouvriers allemands. Donc, un mec qui voterait FN aujourd'hui, abat Jaurès.

8 millions de morts.

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Invité Xsylon
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Invité Xsylon
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14/18 : .../..."lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas".../.......

aujourd'hui?.... Où en sommes nous...

14/18 .../..."lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas".../...

Aujourd'hui..?... où en sommes nous?...

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  • 3 semaines après...
Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 278 messages
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Du jour au lendemain, d'étrangers, la déclaration de guerre va faire de beaucoup de personnes des ennemis. Dès 1914 le gouvernement avait redoublé de vigilance à leur égard. Ceux qui venaient des pays ennemis avaient été envoyés en camp d'internement. La population voyait des espions partout, elle avait saccagé des usines qu'elle croyait allemandes, alors qu'en fait, suisses ou alsaciennes... 

Les habitants de Forges les Barbizon avaient ainsi lancé des pierres à Fela sauser, persuadés par son accent étranger - elle est polonaise - et au vu du nom de son mari - suisse - qu'elle était un agent ennemi. L'épicier avait refusé de la servir et la blanchisseuse de laver les langes de son bébé. Les lettres de son mari avaient été jetées au fossé, les gendarmes venant même l'arrêter, pour l'envoyer en camp d'internement. Cet enfer n'avait cessé que lorsque son caporal de mari, Frédéric Sauser, était revenu en permission en uniforme français, pour s'être engagé dans la Légion Etrangère. Frédéric Sauser, qui n'est autre que le grand écrivain Blaise Cendrars.

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  • 2 semaines après...
Membre, 45ans Posté(e)
Maxence22 Membre 8 792 messages
Forumeur accro‚ 45ans‚
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Le 11/11/2016 à 14:31, Xsylon a dit :

1914-1918 : les vraies raisons de la boucherie

10 NOV. 2014 PAR JEAN-PIERRE ANSELME BLOG : A L'ABORDAGE !

Selon l'historien Jacques R Pauwels, la guerre de 14-18 est la suite meurtrière de la lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas initiée dès 1789. L'auteur de « 1914-1918 : la grande guerre des classes », enfin disponible en France, démontre que les grandes puissances mondiales voulaient depuis longtemps cette guerre pour s’approprier colonies et autres richesses et écraser une fois pour toutes les idées révolutionnaires qui gagnaient de plus en plus toute l'Europe. Entretien.

Si l'analyse et le sujet de ce livre est intéressant mais dont les conclusions m'ont laissé perplexe.

Oui effectivement les idées révolutionnaires de 1789 remontaient en flèches durant la Belle Époque en Allemagne et en Russie pendant que dans l'empire austro-hongrois des Habsbourg, les différents peuples aspiraient à l'indépendance: dont l'attentat du 28 juin 1914 en est une des conséquence.

Mais connais-tu dans l'histoire du monde une seule guerre dont la cause n'est pas économique ou coloniale ?

Modifié par Maxence22
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Invité Barbara lebol
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Invité Barbara lebol
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Le risque majeur pour les dirigeants de l'époque était la contagion bolchevique.

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  • 4 semaines après...
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January Modérateur 59 278 messages
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1er Janvier 1917...

La Grande-Bretagne a institué le service militaire obligatoire et ses conscrits commencent leur instruction. Les volontaires et les réservistes ne suffisent plus à combler les vides. La nationalité française est accordée aux habitants de Saint-Louis, Gorée, Rufisque et Dakar (Sénégal). Ils deviennent français, ils sont appelés au service militaire obligatoire.

L'hiver 1916-17 est terrible, très froid. Il fait -25°C dans les tranchées, le vin gèle. Les soldats aussi. Beaucoup d'entre eux seront acheminés vers l'arrière, les pieds gelés.

 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 278 messages
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Les "Dogues noirs de l'Empire"

Notre empire colonial a fourni pas moins de 475 000 "Indigènes", soit 6 % des effectifs mobilisés, avec 260 000 recrutés en Afrique du Nord (136 000 en Algérie, 50 000 en Tunisie et 34 000 au Maroc) et 215 000 recrutés dans les colonies dont 42 000 indo-chinois, 34 000 malgaches et 136 000 sénégalais, nom générique désignant ce que l'on avait nommé la "Force noire", issue de toute l'Afrique, notamment de l'ancienne A.O.F. (Afrique Occidentale Française). 

En 1857, Faidherbe avait créé un corps constitué d'Indigènes, pour assurer la colonisation, dans lequel on avait, jusqu'en 1905, intégré les esclaves rachetés à leurs maîtres, puis les prisonniers de guerre. Ce corps avait été nommé "Tirailleurs sénégalais", du fait que son premier régiment avait été créé au Sénégal. 

Ces unités servaient sur place dans le cadre de la pacification et furent pour partie envoyées en métropole dès septembre 1914, avec des unités de marche mixtes, associant un bataillon africain à deux bataillons européens. 

Les troupes levées en Afrique noire ont généralement transité par le Maroc, pour s'acclimater et s'aguerrir, avant de rejoindre les champs de bataille d'Asie Mineure - où elles se sont battues aux Dardanelles - ou de France, où les pauvres soldats allaient découvrir les rigueurs hivernales. On comprend pourquoi on avait pris soin de réglementer leurs correspondances...

Toujours restés d'une exceptionnelle fidélité à l'Empire colonial français, ces soldats paieront un très lourd tribut, avec 30 000 morts, soit 15 % d'entre eux, et de très nombreux blessés. L'hécatombe a été particulièrement terrible au Chemin des Dames, où, au matin du 16 avril 1917, plus de 15 000 sont partis à l'assaut, paralysés par le froid. 1 400 ont été fauchés par les mitrailleuses allemandes, pour la conquête du Mont des Singes ou la prise des fermes de Moisy et d'Hurtebise.

En 1924, des monuments seront élevés "Aux héros de l'Armée noire", l'un à Reims, l'autre à Bamako au Mali. Lors de la commémoration du 90ème anniversaire de la bataille de Verdun, en 2006, le président Chirac évoquera la mémoire de 72 000 combattants de l'ex-Empire français, morts entre 1914 et 1918, fantassins marocains, tirailleurs d'Indochine ou de Cochinchine. 

(JL Beaucarnot)

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  • 1 mois après...
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January Modérateur 59 278 messages
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L'autre enfer de la grande guerre

Comme il y a « l'Enfer » de la Bibliothèque nationale, les livres interdits à la lecture, il y eut « l'enfer » de la Grande Guerre, ces images qui ne circulèrent jamais. « Sur les 110 000 plaques réalisées, environ 8 % furent censurées par le SPA », selon Hélène Guillot qui avance – les raisons de leur censure n'ayant jamais été formulées officiellement – deux critères principaux à cela. Le premier étant la non-divulgation d'intérêts stratégiques et militaires : des images d'armes et d'équipements trop précises (tanks, mitrailleuse), de techniques de camouflage ou d'impacts de bombes allemandes.

Route de Verdun à Douaumont. Transport d’un blessé venant des premières lignes. 24 décembre 1916.
 

Ensuite, il était aussi question de ne pas démoraliser la population qui pouvait découvrir ces images dans la presse, des expositions, via des albums, des cartes postales ou encore des produits dérivés (marque-pages, menus de transatlantique…). Exit donc les clichés de morts réelles ou suggérées, de soldats visiblement trop fatigués ou démoralisés, peu enthousiastes, de grévistes, de mutins... On voit en revanche des amputés avec appareillage pour montrer que l'État français dans sa grande générosité offre à son enfant mutilé les moyens de recommencer une nouvelle vie. A fortiori, on ne voit pas les gueules cassées qu'il était interdit de photographier. C'est là une nouveauté dans le champ militaire : elles n'avaient pas droit de cité encore dans l'archive nationale, mises au ban de la mémoire comme elles le furent plus tard de la cité. Parmi les images déprimantes également mises de côté, celles de l'impressionnant Bureau des successions où des centaines d'employés passent leurs journées à éplucher les dossiers de soldats tombés au combat (pour reverser les pensions à leurs veuves). En somme, une image bureaucratique de la mort industrielle.

Reportage complet : http://www.lepoint.fr/culture/l-autre-enfer-de-la-grande-guerre-02-02-2017-2102007_3.php

 

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
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Journal du 9 février 1917 (nouvelles du 8 février). Il y a 100 ans.

Dans moins de deux mois, la Monarchie Russe se sera effondrée et les USA seront entrés en guerre aux côtés des alliés.

Cliquer sur le journal pour agrandir. Cliquer sur la droite pour les pages suivantes.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k571905n/f1.item.zoom

Modifié par pila
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  • 2 semaines après...
Invité Magus
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Invité Magus
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Suite de mon périple personnel dans cette mémoire et histoire, et les souvenirs familiaux, après m'être tapé F. Cochet (en tout bien tout honneur), baladé sur le chemin des dames, arpenté un bout du chemin du souvenir, j'ai acquis J. Y. Le Nahour, 1914, qui me faisait de l'oeil depuis un moment. J'en toucherai un mot ici dès que je l'aurai terminé.

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  • 1 mois après...
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January Modérateur 59 278 messages
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Le chemin des dames

Le chef de l'État prendra la parole lors de la cérémonie mémorielle qui rend hommage aux 200.000 soldats tombés sur l'un des lieux du plus grand désastre militaire de la Première Guerre mondiale.

François Hollande prononcera un discours à Cerny-en-Laonnois, non loin de la nécropole nationale où sont enterrés de nombreux combattants du Chemin des Dames. Puis, pour la première fois depuis cent ans, la Chanson de Craonne sera entonnée devant un chef d'État français. Cet hymne a été celui qui a ancré définitivement cette offensive dans une grille de lecture pacifiste, antimilitariste et marquée par la lutte des classes. Il suscite encore aujourd'hui des polémiques. «C'est à Craonne, sur le plateau/qu'on doit laisser sa peau/Car nous sommes tous condamnés/Nous sommes les sacrifiés», chanteront donc le 16 avril, plus de 50 choristes Basques et Corses.

Pour François Hollande, la bataille revêt un caractère particulier, son grand-père Gustave, alors sergent dans l'infanterie, ayant participé à l'assaut.

http://www.lefigaro.fr/politique/2017/04/16/01002-20170416ARTFIG00004-chemin-des-dames-une-derniere-commemoration-pour-hollande.php

 

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January Modérateur 59 278 messages
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Nous sommes au printemps 1917 et la crise est affolante, les mutineries se multiplient. Je vous propose de partager avec vous, sous forme d'extraits, la biographie de Philippe Pétain sur la période 1917-1918. L'auteur est Bénédicte Vergez-Chaignon, c'est la biographie la plus récente du personnage. 

Comme dans les lectures partagées, tous les extraits seront écrits en italique. Afin de respecter au maximum les droits d'auteur, je résumerai donc certains passages, émaillés seulement de courtes citations. Ces passages-là donc rédigés par moi ne seront pas en italique. 

On commence ? 

 

Chapitre 4. Le commandant en chef - Janvier 1917-Novembre 1918 (Biographie intitulée "Pétain" de Bénédicte Vergez-Chaignon)

Paraissant en perte de vitesse, au début de 1917, alors que se prépare l'offensive présentée comme finale, Pétain se trouve promu abruptement aux premiers rôles quand cette offensive échoue. Après de courtes mais intenses péripéties, il est nommé général en chef des armées du Nord et du Nord-Est, c'est à dire placé à la tête des armées françaises sur le front de France. Mais il entame son commandement dans une situation de crise inouïe, alors que la moitié des divisions sont en proie à des mouvements de révolte et de mutinerie. Il doit avant tout s'employer à rétablir la situation, avant même de songer à prolonger les combats. Cette expérience est, à ses propres yeux, l'une des plus cruciales de sa vie. 

(Merci de ne pas polémiquer sur Pétain et la seconde guerre mondiale, ce n'est pas le sujet. Là, on est en 1917 et je rapporte juste quelques pages d'une biographie. J'en profite au passage pour remercier tous les contributeurs à ce topic et bien sûr tous les lecteurs sans qui, le sujet serait mort depuis longtemps. Merci :) )

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January Modérateur 59 278 messages
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Philippe Pétain est habile, tant sur le terrain que dans les milieux politiques. Même si on  va lui coller l’étiquette d’une réputation de général défensif et pessimiste.

Il est exact qu’il prône tout à fait l’inverse de Nivelle, qui manifeste haut et fort sa confiance dans une opération violente, rapide et décisive. Mangin lui, se déclare « navré » par Pétain : « Il est d’un pessimisme outrancier et l’affiche devant le général Wilson. »

Pétain est persuadé que la grande offensive ne peut pas réussir. Pour lui il n’y a qu’une tactique : fatiguer, éprouver l’ennemi par des attaques répétées, par des coups de poing qui l’étourdiront, l’affaibliront peu à peu.

Finalement, dans un contexte où la grande offensive française semble être de notoriété publique – même chez l’ennemi - , le gouvernement se décide à provoquer une réunion au sommet, un conseil de guerre où le commandant en chef et les généraux feront valoir leurs arguments devant les hommes politiques appelés à décider, président de la République, président du Conseil et ministres. Ce conseil de guerre se tient le 6 avril, à Compiègne.

Il n’existe pas de PV officiel de ce conseil de guerre qui fera débat pendant longtemps. Pétain aurait émis des réserves et surtout recouru à la technique de la parole rare et précieuse qui sera sa plus grande ressource dans les décennies à venir.

Nivelle met sa démission dans la balance et il force l’accord gouvernemental. Les ordres sont donnés, Pétain obéit, en répétant néanmoins plusieurs fois que seule la responsabilité du gouvernement est engagée.

Voilà, nous sommes aujourd’hui le 16 avril, et oui nous parlons bien de cette offensive qui va coûter des milliers de morts, « le chemin des dames », dont la commémoration a lieu aujourd’hui.

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January Modérateur 59 278 messages
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Cette offensive va susciter chez les combattants une vague de désespoir sans précédent. On leur avait promis la fin de la guerre dans cet effort ultime… Dans l’opinion et au parlement, c’est la déception assortie de colères violentes. Pétain va tirer son épingle du jeu puisqu’il est de notoriété publique qu’il était opposé à l’offensive. Par le fait adversaire de Nivelle, il fait désormais figure de potentiel remplaçant. Même s’il n’a pas que des partisans au gouvernement, il devient le nouveau commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est le 15 mai 1917.

En moins de trois ans, le colonel commandant une brigade par intérim est devenu le généralissime des armées françaises sur le front occidental.

Cette nomination est bien accueillie par les militaires, à tous les échelons. Les officiers supérieurs estiment que Pétain saura préserver les effectifs, en attendant le renforcement des Britanniques et l’arrivée des Américains. Les officiers du front comptent qu’il va modifier la tactique au profit d’opérations bien calibrées et utiles. Les combattants, enfin, bien qu’un peu surpris par la précipitation des événements, le tiennent pour un chef économe de leurs vies et sont prêts à lui faire crédit.

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January Modérateur 59 278 messages
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Mais le général Pétain arrive à la tête des armées françaises à un moment extrêmement délicat. Non parce que l’ennemi préparerait une offensive d’envergure, mais parce que la troupe est en proie au désespoir et au désir de voir la guerre finir.

Sur des wagons de permissionnaires, on peut lire : « Pétain, attention à la Champagne, fais pas comme Nivelle. »

Au mois de Mai, les désordres se multiplient et s’amplifient. Refus de marcher, de monter aux tranchées, au moins quinze unités mutinées par jour. Refus d’obéissance de toutes natures, manifestations au cantonnement, dans les rues, dans les gares ou les trains, graffitis, tracts, pétitions, injures ou menaces envers les officiers, projets d’aller à Paris « parler aux députés et imposer la paix. »

Selon Pétain, cent dix unités furent concernées par ces mouvements, appartenant à cinquante-quatre divisions, soit plus de la moitié des divisions françaises.

Les combattants qui sont mobilisés depuis des mois ou des années se considèrent comme des professionnels en situation de revendiquer. Ils veulent des permissions, une meilleure nourriture, des repos, une mise à contribution des unités plus équitable, plus de justice dans l’attribution des citations et de l’avancement.  Ils ne croient plus à une paix victorieuse, l’arrivée des américains leur paraît illusoire, leur sacrifice dès lors ne se justifie plus, ils refusent d’attaquer, ils acceptent seulement de tenir les tranchées et de repousser les allemands.

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