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January

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  • 2 semaines après...
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 047 messages
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Une anecdote :

Léon Bel, affineur du fromage Comté est âgé de 36 ans lorsqu’il est affecté au régiment de Ravitaillement en Viande Fraîche (RVF) du train des équipages. L’État Major décide de doter chaque unité d’un emblème spécifique qui sera apposé sur tous les véhicules, en particulier sur les camions. Pour obtenir le meilleur résultat possible, un concours est lancé, auquel participe l'illustrateur Benjamin Rabier, affecté à la même unité que Léon Bel.

Le dessin qui orne les camions devient celui d’une vache hilare, vite surnommé Wachkyrie, allusion aux Valkyries, rendues célèbres par Richard Wagner et emblèmes des transports de troupes allemandes.

train-des-equipages-rvf-wachkyrie%20%20.jpg

En 1921, Léon Bel à la recherche d'un nom pour son fromage fondu, se souvient de ce nom d'emblème et dépose la marque... La vache qui rit.

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  • 3 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 047 messages
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Avril 1916 - La Conférence de Kiental

C'est une réunion socialiste contre la guerre qui s'est tenue en Suisse du 24 au 30 avril 1916, dans le village de Kiental.

Le sujet principal des débats était bien évidemment la Première Guerre Mondiale. Les participants dénoncent ce conflit qu'ils décrivent comme meurtrier, long et inutile. Selon eux, c'est le peuple qui se ruine et qui souffre en silence pour satisfaire les bourgeois capitalistes. Le manifeste de la Conférence déclare d'ailleurs " Cette guerre, peuples travailleurs, n'est pas la vôtre, mais vous en êtes les victimes ".

Les coupables de ce désastre humain sont tout désignés : le délire nationaliste ainsi que la domination impérialiste des gouvernements bourgeois (qu'ils soient républicains ou monarchistes). De plus, les délégués de la Conférence citent les journaux « alimentés aux fonds secrets », les industriels « fournisseurs aux armées et profiteurs de guerre », les bourgeois et les réactionnaires « qui se réjouissent de voir tomber sur les champs de bataille ceux qui menaçaient hier leurs privilèges usurpés, c'est-à-dire les socialistes, et les ouvriers syndicalistes et les paysans », la diplomatie secrète et l'église. Les participants désignent comme cause de la guerre le capitalisme.

https://fr.wikipedia...ence_de_Kiental

Qu'en est-il du mouvement ouvrier français face à la première guerre mondiale ?

Avant la Première Guerre Mondiale, l’objectif du mouvement ouvr'ier est de renverser le capitalisme. Cela sous-entend de défendre la paix, car la solidarité de classe prime sur la « solidarité nationale ». Autrement dit, la classe oest plus importante que la patrie, où se trouvent ceux qui l’exploitent. Les guerres ne font, pour le mouvement ouvrier, que le jeu des capitalistes. Il n’y a donc qu’une seule attitude à avoir : être antipatriotique, et même antimilitariste...

Ici : https://fr.wikipedia...Guerre_mondiale

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 047 messages
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Comme des fantômes surgis du passé. Il y a cent ans, des milliers de soldats participant à la bataille de la Somme ont écrit leurs noms sur les parois de la cité souterraine de Naours, près de la ligne de front. Ces émouvants graffitis sont pour l'essentiel l'œuvre de combattants australiens, comme ici les soldats G. Fitzhenry, de Sydney, et Alistair Ross, de Lismore.

15086021.jpg

http://tempsreel.nou...nde-guerre.html

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  • 3 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 047 messages
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Témoignage de Louis Barthas, sur la cote 304, en 1916 :

Le 18 mai : la section est prise sous un bombardement. Pour un comble, une batterie de nos 75, tirant trop court, envoyait ses obus sur notre première ligne ; signaux, fusées, coups de téléphone, rien n'y faisait. C'était navrant du reste comme à plusieurs reprises depuis notre arrivée à ce secteur. Notre artillerie ne pouvait réussir à régler son tir et nous faisait presque quotidiennement des victimes. Ce jour-là, un obus de 75 tomba en plein sur le précaire abri du capitaine Barbier, y tuant net un officier de zouaves. Le capitaine, exaspéré, brandissant un revolver, sacrait et jurait qu'il voulait tuer le premier artilleur qui allait lui tomber sous la main.

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  • 2 semaines après...
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January Modérateur 62 047 messages
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Mai 1916 - L'accord secret Sykes-Picot

En pleine guerre mondiale, le Britannique sir Mark Sykes et le Français François Georges-Picot négocient un accord qui prévoit le démantèlement de l'empire ottoman après la guerre et le partage du monde arabe entre les deux Alliés.

Les Français se réservent le Liban, la Syrie et la région de Mossoul, au nord de la Mésopotamie ; les Britanniques le reste de la Mésopotamie (Irak) et la Transjordanie. La Palestine doit devenir zone internationale et le port d'Alexandrette (Syrie) acquérir le statut de port franc.

https://www.herodote...nt-19160516.php

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January Modérateur 62 047 messages
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Quelle mémoire garde-t-on en Allemagne de la Première guerre mondiale?

Il y a eu plusieurs «redécouvertes». Il y a eu d'abord la querelle provoquée par le livre de Fritz Fischer, paru en 1961: «Griff nach Der Weltmacht» (Les buts de guerre de lŽAllemagne impériale en français). Fischer expliquait que lŽAllemagne avait préparé cette guerre pour devenir une puissance mondiale contre les autres. On en a débattu jusque dans les années 1980. Puis la guerre a été redécouverte au travers de l'histoire culturelle: la vie des soldats et des civils. Enfin, en 2014, le livre de Christopher Clark, Die Schlafwandler (les somnambules) a provoqué un nouveau tollé: il expliquait que les Français et les Russes avaient voulu la guerre. Le livre a été un succès avec 350.000 exemplaires, comme si l'Allemagne s'affranchissait d'un traumatisme de culpabilité.

http://www.lefigaro.fr/culture/2016/02/19/03004-20160219ARTFIG00236-gerd-krumeich-un-carnage-inutile.php

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  • 2 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 047 messages
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Le 13 Juin 1916 a lieu le premier bombardement allemand sur Londres, mené par des avions Gotha. Le bilan est lourd, 162 morts et 426 blessés.

Gotha_G.jpg

Fabriqué par Gothaer Waggonfabrik, le premier modèle était le G.I. Il avait une forme inhabituelle avec un fuselage qui dépassait l'aile supérieure. Un petit nombre d'exemplaires du G.I sera construit.

La construction du Gotha le rendait vulnérable, car très sensible aux dommages causés par des tirs. De plus, son train d'atterrissage était facilement endommagé lors des atterrissages. Des pistes furent ainsi spécialement aménagées pour surmonter cette faiblesse. De nombreux pilotes, comme le capitaine Marnet, payèrent de leur vie ces erreurs de conception. Ces accidents obligèrent les ingénieurs de Gothaer Waggonfabrik à revoir leurs plans.

Les modèles suivants s'écartaient sensiblement du G.I, mais se ressemblaient tous. Les principales différences provenaient des moteurs installés à bord. Les deux modèles les plus abondants furent le Gotha G.IV (232 appareils) et Gotha G.V.

Malgré une charge utile relativement limitée (300 kg de bombes appelées alors « torpilles »), les Gotha eurent un impact significatif sur le moral des troupes et de la population. Ils remplacèrent les Zeppelins devenus très vulnérables aux attaques aériennes et aux tirs depuis le sol. L'équipage comprenait trois hommes : le pilote, un mitrailleur avant qui jouait également le rôle de bombardier et un homme à l'arrière avec deux mitrailleuses.

Gotha_G_IV_Flug.jpg

Gotha en vol en 1917

(wiki)

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  • 2 semaines après...
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January Modérateur 62 047 messages
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20 juin 1916 - Graves désordres à Munich

Ce jour-là, le Petit Journal annonce de graves désordres à Munich, auxquels des soldats participaient, et fournit aussi un récit de l'émeute racontée par les Boches.

20-juin-1916.jpg

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
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Déjà en 1916 ? Je croyais que ces émeutes n'avaient commencé qu'en 1918...

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January Modérateur 62 047 messages
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Oui, dès 1916. Le mois de Juillet verra à nouveau, toujours à Munich, des troubles graves.

Pendant ce temps-là, les britanniques se préparent à être associés à la grande offensive sur le front de Picardie dans le département de la Somme qui doit intervenir à la charnière des mois de juin et juillet 1916, les Anglais qui s’intéressent aussi aux nouveaux armements et considèrent que les fantassins doivent être mieux protéger lorsqu’ils progressent en direction des lignes de l’adversaire opèrent le 20 juin 1916, une série de tests de démonstration d’un tank, le Mark I qui est destiné à l’armée anglaise et dont l’expérimentation devrait être effectuée au feu à l’occasion de l’action dans la Somme. Cette initiative n’intéresse pas seulement les militaires mais aussi le gouvernement de plus en plus conscient que la guerre est aussi industrielle.

British_Mark_I_male_tank_Somme_25_September_1916.jpg

Le Mark I : https://fr.wikipedia...ki/Mark_I_(char)

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  • 2 semaines après...
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January Modérateur 62 047 messages
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La bataille de la Somme

L'échec britannique - 1er juillet 1916

Le 1er juillet au matin, c'est par un beau temps et clair que commence le bombardement final des alliés. À partir de 6 h 25, les tirs d'artillerie atteignent une cadence de 3 500 coups par minute, produisant un bruit si intense qu'il est perçu jusqu'en Angleterre.

1280px-Cheshire_Regiment_trench_Somme_1916.jpg

(Soldat britannique - Ovilleres la Boisselle)

À 7 h 30, au coup de sifflet, l'infanterie britannique franchit les parapets baïonnette au canon et part à l'assaut des tranchées adverses. Les hommes sont lourdement chargés avec plus de 30 kg d'équipement. Ordre avait été donné aux hommes de ne pas courir. En fait, le commandement anglais craignait que les troupes ne perdissent le contact en courant et en se dispersant. Persuadé que les défenses allemandes avaient été anéanties par les tirs d'artillerie, il exigea que les hommes avancent au pas.

Les Allemands les accueillirent avec des tirs de mitrailleuses qui les fauchèrent en masse. Les officiers étaient facilement repérables et furent particulièrement visés. On estime à 30 000 le nombre des victimes (tués et blessés) dans les six premières minutes de la bataille. Les Allemands sont stupéfaits de voir les soldats britanniques venir au pas.

À midi, l’état-major britannique annula l'ordre de marcher au pas, et retint les vagues d’assaut suivantes. Lorsque les Britanniques parvinrent aux tranchées allemandes, ils furent trop peu nombreux pour résister à une contre-attaque.

De leur côté, les Français atteignirent tous leurs objectifs et ne purent progresser davantage du fait, entre autres, de l'échec britannique.

Le 1er juillet 1916 fut le jour le plus meurtrier de toute l'histoire militaire britannique.

À l'issue de la première journée de combat, le bilan pour l'armée britannique était très lourd : 57 400 hommes étaient hors de combat soit près de 18 % de l'effectif engagé (320 000 hommes). Certaines unités étaient quasiment anéanties comme le Régiment Royal de Terre-Neuve qui eut 801 hommes mis hors de combat sur un effectif de 865, soit 92 % des effectifs.

Après ça le commandement britannique voudra cesser l'attaque. Joffre refusera.

La bataille de la somme : https://fr.wikipedia...lle_de_la_Somme

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Membre, Posté(e)
matthmatth Membre 3 334 messages
Baby Forumeur‚
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30 000 morts en 6min!!!!!!!!!!!!!!!!!

Alors qu aujourd'hui, 10 morts militaires lors d une operation militaire, c est un drame national (à raison)

j aimerais savoir si l info était passée aupres du peuple anglais et ses reactions devant un tel sacrifice

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 047 messages
108ans‚ ©,
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Et l'école ?

Dès 1914, Albert Sarraut, écrit aux recteurs d'académie : « Je désire que le jour de la rentrée, dans chaque classe, la première parole du maître aux élèves hausse le cœur vers la patrie, et que sa première leçon honore la lutte sacrée où nos armées sont engagées ». D'emblée, les écoliers français sont impliqués dans la guerre, présentée et vécue comme une défense de la civilisation contre la « barbarie » et la « lâcheté » allemandes.

3LesPetitesMains-Rentre%CC%81e1914-CirculaireSarraut2.jpg

L'école devient le vecteur d'une culture de guerre

Les enseignements scolaires sont réorganisés pour mettre l'école au diapason de ce que vit le pays au quotidien depuis l'ordre de mobilisation générale. Depuis le 2 août, les écoliers ont tous un membre de leur famille, père, frère, oncle... au front. Le discours tenu à l'école vise avant tout à justifier la guerre. Les maîtres doivent expliquer les raisons du conflit et commenter les communiqués officiels.

7LesPetitesMains-Rentre%CC%81e1914-Re%CC%81daction.jpg

La guerre devient le support pédagogique pour toutes les matières scolaires. La dictée est l'occasion de découvrir des textes qui glorifient le sacrifice des soldats. Les sujets de rédactions entraînent les écoliers à réinvestir les leçons de morale et de patriotisme, à célébrer les héros de guerre, les textes produits sont significatifs de l'embrigadement des esprits. La leçon d'histoire rappelle que la France est le pays des droits de l'homme et assimile les poilus aux soldats de l'an II. Ce soutien aux poilus passe par un ressentiment violent contre l'ennemi, présenté comme brutal et arriéré. On apprend des chants patriotiques. Les travaux manuels sont l'occasion, surtout pour les filles, de coudre et tricoter des articles et confectionner des colis pour les soldats du front. L'éducation physique prépare les garçons à « l'effort physique et viril qui sera demandé à ceux pour lesquels approche le moment d'être appelés sous les drapeaux » précise une note de janvier 1915. Même en calcul, dans les énoncés des problèmes, la vitesse et la distance de tir des canons remplacent les robinets, les exercices de pourcentages se réfèrent à l'emprunt national de guerre...

Tous les écoliers doivent contribuer à l'effort de guerre.

Les petites filles sur la photo ci-dessous font de la charpie pour les blessés dans la classe installée dans le logement de l'institutrice.

Les grands s'occupent de collectes et de ventes lors des journées patriotiques.

10LesPetitesMains-Rentre%CC%81e1914-E%CC%81cole-Fillettes.jpg

Suite http://les8petites8m...laire-1914.html

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January Modérateur 62 047 messages
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De l'enfer au paradis, les hôpitaux de l'arrière en 1916

articles_transportblessepostesecours_0.jpg

Jusqu'en décembre, depuis les creux du terrain, les trous d'obus, les chemins, monte la plainte des blessés qu'on ne peut évacuer que de nuit. Alors commence, pour les plus chanceux, le long chemin vers l'hôpital. Les hommes tombent, par centaines, par milliers. La nuit venue, les brancardiers et les soldats les moins gravement blessés, portant leurs camarades sur le dos, trébuchent, s'enfoncent dans la boue pour atteindre les postes de secours des premières lignes.

On y dispense les premiers soins rudimentaires et on y donne à boire l'eau croupie puisée dans des trous et polluée par les cadavres et les gaz. Les jeunes médecins aide-majors et les infirmiers font leur possible. Les brancardiers, souvent des religieux, retrouvent, l'espace d'un moment, leur sacerdoce pour administrer les sacrements à ceux qui n'iront pas plus loin.

Il faut y attendre encore la nuit pour parvenir à un poste de secours régimentaire ou divisionnaire. Au poste de secours divisionnaire, les blessés sont transportés sur des brouettes porte-brancards vers la tête de ligne des voitures des sections sanitaires qui s'approchent autant que faire se peut malgré les risques.

Les blessés sont conduits au plus tôt vers les hôpitaux d'orientation des étapes (HOE) où ils sont opérés avant d'être évacués vers l'arrière par les trains sanitaires ou vers les « ambulances chirurgicales », formations hospitalières de l'avant. Cette mission est remplie par des sections automobiles sanitaires de l'armée mais aussi des sections sanitaires automobiles américaines, celles des volontaires de l'American Field Service, dont le futur écrivain Julien Green, trichant sur son âge, devient l'un des conducteurs de la section 33 à partir de juillet 1916 à Clermont-en-Argonne, en arrière de Verdun. La noria des voitures sanitaires est incessante d'un poste de secours aux grands postes de triage et aux hôpitaux d'évacuation, 15 ou 20 km en arrière. Dans les formations chirurgicales de l'avant - comme Brocourt, Baleycourt, Bevaux, Dugny - et les HOE de première ligne - comme Queue-de-Mala, Froidos ou Fleury-sur-Aire - s'activent des chirurgiens qui interviennent jour et nuit, tel Georges Duhamel, l'auteur de Vie des Martyrs (1917), qui opère dans les baraques de l'HOE de Baleycourt. Celles-ci abritent 350 lits, à 6 km de Verdun, près du fort de Regret. Cet hôpital, affecté aux 29e et 67e DI et aux trois divisions du 30e corps d'armée, reçoit 1 500 à 2 000 blessés par jour. De là, une fois soignés, ils peuvent espérer être évacués vers un des HOE de seconde ligne comme Bar-le-Duc (1 000 lits) ou Revigny (500 lits) ou un HOE d'une gare régulatrice comme Saint-Dizier.

09_spa-60-e-2938.jpg

Les blessés quittent alors le front pour l'arrière salvateur, à l'exception de ceux qui sont intransportables ou ceux dont les blessures ne sont pas jugées suffisamment graves.

A chaque gare régulatrice, des trains sanitaires, souvent précaires, emportent chacun 96 blessés ou malades couchés et 200 soldats assis, confiés principalement aux infirmières des sociétés de la Croix-Rouge, qui ne peuvent souvent s'occuper des blessés qu'aux gares, car 112 trains sur 168 n'ont pas d'intercirculation. Blessés et malades sont acheminés vers les hôpitaux des régions situées en zone de l'intérieur. Pour Bar-le-Duc, les gares de répartition sont Cravant qui dessert la 8e région (Bourges, Nevers), Limoges pour la 12e région, Moulins pour la 13e, Lyon pour la 14e.

L'activité est incessante. Entre le 22 et le 29 février 1916, l'HOE de Clermont-en-Argonne reçoit 6 107 blessés et en dirige 5 545 jugés aptes à être transportés vers les formations de l'intérieur par 21 trains sanitaires, au rythme de 2 à 4 trains par jour. Dans son ouvrage Le service de santé pendant la Guerre 1914-1918, le médecin-inspecteur général Mignon souligne la gravité des blessures : 28 % de blessés à la tête, 6 % au thorax, 2 % à l'abdomen, 27 % aux membres supérieurs et 33 % aux membres inférieurs. La bataille de Verdun fait plus de 1 000 blessés ou malades par jour ; les hôpitaux militaires et annexes ont trop peu de lits et de personnel à l'arrière.

Depuis 1914, face aux dramatiques insuffisances, des hôpitaux complémentaires ont vu le jour à l'initiative de l'Église et des organisations caritatives principalement, mettant à disposition du personnel civil ou des religieuses soignantes sous la responsabilité de Justin Godart, avocat et parlementaire devenu le premier sous-secrétaire d'État à la Santé.

La Croix-Rouge française regroupe alors trois sociétés à compétence soignante : la Société de secours aux blessés militaires (SSBM), l'Association des Dames françaises (ADF) d'obédience catholique et l'Union des femmes de France (UFF) d'obédience protestante.

hopital_1914-1918_wiki.jpg

Suite http://www.cheminsde...arriere-en-1916

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January Modérateur 62 047 messages
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14 juillet 1916

Discours de Raymond Poincaré

Mesdames, Messieurs,

Le gouvernement de la République a pensé qu'à cette date où la France avait coutume de célébrer tous les ans, dans les joies de la paix, l'origine de ses libertés politiques, elle voudrait encore, malgré les tristesses de la guerre, respecter une tradition qui donne une forme sensible à la conscience nationale et à l'unité de la Patrie.

Rien, sans doute, ne pouvait mieux répondre aux sentiments du pays qu'un simple hommage pieusement rendu, dans la sévérité d'une cérémonie militaire, aux soldats qui sont morts à l'ennemi et aux familles qui portent le deuil de ces braves avec une si noble résignation.

Suite http://www.bn-r.fr/fr/zoom.php?image=RBX_MED_AFF_001_A_055&id=AFF_001_A_055

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January Modérateur 62 047 messages
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La colombophilie militaire

L'importance du pigeon-voyageur est découverte au moment de la guerre franco-prussienne en 1870 : il constitue le seul moyen de communiquer pendant le siège de Paris. Ce rôle dans les transmissions entraîne dès lors la création de colombiers militaires.

Pendant la première guerre mondiale, plus de 30 000 pigeons sont ainsi utilisés par l'armée française.

front-anglais.jpg

Ces pigeons-soldats faisaient l'objet d'une attention toute particulière. Ainsi, ces pigeons-héros ont aussi leur monument, érigé près de l’entrée de la citadelle fortifiée de Lille, dans une région éminemment colombophile, à l’entrée du Champ de Mars. Certains monuments aux morts évoquent aussi le pigeon messager.

https://fr.wikipedia...Guerre_mondiale

Beaucoup d'images ici, ça vaut le coup d'oeil : http://centenaire.or...itaire-dans-les

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Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
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L'importance du pigeon-voyageur est découverte au moment de la guerre franco-prussienne en 1870 : il constitue le seul moyen de communiquer pendant le siège de Paris.

Il y avait aussi les aérostats...et les "boules de Moulins" si je ne m'abuse ?

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 047 messages
108ans‚ ©,
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Ah oui, on pourrait compléter :)

Par contre je ne savais pas qu'on employait encore les boules de moulins en 14-18 ?

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